HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Les Topiques, livre VI

Chapitre 1

  Chapitre 1

[6,0] TOPIQUES : LIVRE VI : LIEUX COMMUNS DE LA DÉFINITION. [6,0] TOPIQUES : LIVRE VI : LIEUX COMMUNS DE LA DÉFINITION.
[6,1] CHAPITRE PREMIER. {139a 24} 1 Τῆς δὲ περὶ τοὺς ὅρους πραγματείας μέρη πέντε ἔστιν· γὰρ ὅτι ὅλως οὐκ ἀληθὲς εἰπεῖν, καθ´ οὗ τοὔνομα, καὶ τὸν λόγον (δεῖ γὰρ τὸν τοῦ ἀνθρώπου ὁρισμὸν κατὰ παντὸς ἀνθρώπου ἀληθεύεσθαι), ὅτι ὄντος γένους οὐκ ἔθηκεν εἰς τὸ γένος, οὐκ εἰς τὸ οἰκεῖον γένος ἔθηκεν (δεῖ γὰρ τὸν ὁριζόμενον εἰς τὸ γένος θέντα τὰς διαφορὰς προσάπτειν· μάλιστα γὰρ τῶν ἐν τῷ ὁρισμῷ τὸ γένος δοκεῖ τὴν τοῦ ὁριζομένου οὐσίαν σημαίνειν), ὅτι οὐκ ἴδιος λόγος (δεῖ γὰρ τὸν ὁρισμὸν ἴδιον εἶναι, καθάπερ καὶ πρότερον εἴρηται), εἰ πάντα τὰ εἰρημένα πεποιηκὼς μὴ ὥρισται μηδ´ εἴρηκε τὸ τί ἦν εἶναι τῷ ὁριζομένῳ. Λοιπὸν δὲ παρὰ τὰ εἰρημένα, εἰ ὥρισται μέν, μὴ καλῶς δ´ ὥρισται. 2 Εἰ μὲν οὖν μὴ ἀληθεύεται, καθ´ οὗ τοὔνομα, καὶ λόγος, ἐκ τῶν πρὸς τὸ συμβεβηκὸς τόπων ἐπισκεπτέον· καὶ γὰρ ἐκεῖ· πότερον ἀληθὲς οὐκ ἀληθὲς πᾶσα σκέψις {140} γίνεται. Ὅταν μὲν γὰρ ὅτι ὑπάρχει τὸ συμβεβηκὸς διαλεγώμεθα, ὅτι ἀληθὲς λέγομεν· ὅταν δ´ ὅτι οὐχ ὑπάρχει, ὅτι οὐκ ἀληθές. 3 Εἰ δὲ μὴ ἐν τῷ οἰκείῳ γένει ἔθηκεν, εἰ μὴ ἴδιος ἀποδοθεὶς λόγος, ἐκ τῶν πρὸς τὸ γένος καὶ τὸ ἴδιον ῥηθέντων τόπων ἐπισκεπτέον. 4 Λοιπὸν δ´, εἰ μὴ ὥρισται εἰ μὴ καλῶς ὥρισται, πῶς μετιτέον εἰπεῖν. 5 Πρῶτον μὲν οὖν ἐπισκεπτέον εἰ μὴ καλῶς ὥρισται. Ῥᾷον γὰρ ὁτιοῦν ποιῆσαι καλῶς ποιῆσαι· δῆλον οὖν ὅτι ἁμαρτία περὶ τοῦτο πλείων, ἐπειδὴ ἐργωδέστερον· ὥσθ´ ἐπιχείρησις ῥᾴων περὶ τοῦτο περὶ ἐκεῖνο γίνεται. 6 Ἔστι δὲ τοῦ μὴ καλῶς μέρη δύο· ἓν μὲν τὸ ἀσαφεῖ τῇ ἑρμηνείᾳ κεχρῆσθαι (δεῖ γὰρ τὸν ὁριζόμενον ὡς ἐνδέχεται σαφεστάτῃ τῇ ἑρμηνείᾳ κεχρῆσθαι, ἐπειδὴ τοῦ γνωρίσαι χάριν ἀποδίδοται ὁρισμός), δεύτερον δ´ εἰ ἐπὶ πλεῖον εἴρηκε τὸν λόγον τοῦ δέοντος· πᾶν γὰρ τὸ προσκείμενον ἐν τῷ ὁρισμῷ περίεργον. 7 Πάλιν δ´ ἑκάτερον τῶν εἰρημένων εἰς πλείω μέρη διείληπται [6,1] CHAPITRE PREMIER. 1 L'étude des définitions a cinq parties; ou bien il n'est pas du tout vrai d'appliquer la définition à la chose qui reçoit le nom; et, par exemple, il faut que la définition de l'homme aille à tout homme sans exception; ou bien quoiqu'il y ait un genre, on n'a point placé la chose dans le genre, ou du moins on ne l'a point placée dans le genre convenable; car il faut, quand on définit, placer la chose dans le genre, et n'y ajouter qu'ensuite les différences qui s'y rapportent; et de tous les éléments qui entrent dans la définition, c'est surtout le genre qui pourrait indiquer l'essence de la chose définie; ou bien la définition n'est pas spéciale au défini; car il faut que la définition soit spéciale au défini, ainsi qu'on l'a dit auparavant; ou bien, si ayant rempli toutes les conditions indiquées, on n'a point dit ni déterminé l'essence de la chose définie; ou bien enfin, outre tous ces défauts, on peut, tout en ayant défini la chose, l'avoir cependant mal définie. 2 Si donc, pour la chose à laquelle on applique le nom, la définition n'est pas vraie, il faut regarder aux lieux donnés pour l'accident; car, sur ce sujet, toute recherche consiste à savoir si l'accident est vrai ou s'il ne l'est pas. En effet, lorsque nous prouvons que l'accident est à la chose, nous disons qu'il est vrai, et quand nous prouvons qu'il n'y est pas, nous disons qu'il n'est pu vrai. 3 Si on n'a pas placé le défini dans le genre spécial, ou bien si la définition donnée n'est pas la définition spéciale, il faut regarder aux lieux expliqués pour le genre et pour le propre. 4 Il nous reste donc à dire comment on peut reconnaître si l'on a bien ou mal défini. 5 II faut voir d'abord si l'on n'a pas bien défini; car il est plus facile de faire d'une façon quelconque que de faire bien. Il est donc évident qu'en cela l'erreur est plus fréquente, puisque la chose est plus difficile, en sorte que l'argumentation pour le second point est plus facile que pour le premier. 6 La définition n'a pas été bien donnée pour deux motifs : l'un, parce qu'on a employé une expression obscure; or, il faut, quand on définit, prendre l'expression la plus claire possible, puisque la définition n'est donnée que pour faire comprendre les choses. En second lieu, la définition peut être mauvaise, parce qu'on a donné plus qu'il ne fallait; car tout ce qui est en trop dans la définition est inutile. 7 Et, de plus, chacun des défauts que nous venons de dire peut se diviser en plusieurs espèces.


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Dernière mise à jour : 12/01/2010