HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, De la science économique, livre II

ὠνοῦντο



Texte grec :

[2,1] I. Τὸν οἰκονομεῖν μέλλοντά τι κατὰ τρόπον τῶν τε τόπων, περὶ οὓς ἂν πραγματεύηται, μὴ ἀπείρως ἔχειν, καὶ τῇ φύσει εὐφυῆ εἶναι καὶ τῇ προαιρέσει φιλόπονόν τε καὶ δίκαιον· ὅ τι γὰρ ἂν ἀπῇ τούτων τῶν μερῶν, πολλὰ διαμαρτήσεται περὶ τὴν πραγματείαν ἣν μεταχειρίζεται. Οἰκονομίαι δέ εἰσι τέτταρες, ὡς ἐν τύπῳ διελέσθαι (τὰς γὰρ ἄλλας εἰς τοῦτο ἐμπιπτούσας εὑρήσομεν)· βασιλική, σατραπική, πολιτική, ἰδιωτική. Τούτων δὲ μεγίστη μὲν καὶ ἁπλουστάτη ἡ βασιλική, 〈...〉, ποικιλωτάτη δὲ καὶ ῥᾴστη ἡ πολιτική, ἐλαχίστη δὲ καὶ ποικιλωτάτη ἡ ἰδιωτική. Ἐπικοινωνεῖν μὲν τὰ πολλὰ ἀλλήλαις ἀναγκαῖόν ἐστιν· ὅσα δὲ μάλιστα δι´ αὐτῶν ἑκάστῃ συμβαίνει, ταῦτα ἐπισκεπτέον ἡμῖν ἐστιν. Πρῶτον μὲν τοίνυν τὴν βασιλικὴν ἴδωμεν. Ἔστι δὲ αὕτη δυναμένη μὲν τὸ καθόλου, εἴδη δὲ ἔχουσα τέτταρα· περὶ 〈τὸ〉 νόμισμα, περὶ τὰ ἐξαγώγιμα, περὶ τὰ εἰσαγώγιμα, περὶ τὰ ἀναλώματα. Τούτων δὲ ἕκαστον. Περὶ μὲν τὸ νόμισμα λέγω ποῖον καὶ πότε (τίμιον ἢ εὔωνον) ποιητέον· περὶ δὲ τὰ ἐξαγώγιμα καὶ εἰσαγώγιμα πότε καὶ τίνα παρὰ τῶν σατραπῶν ἐν τῇ ταγῇ ἐκλαβόντι αὐτῷ λυσιτελήσει διατίθεσθαι· περὶ δὲ τὰ ἀναλώματα τίνα περιαιρετέον καὶ πότε, καὶ πότερον δοτέον νόμισμα εἰς τὰς δαπάνας ἢ ἀντὶ νομίσματος ὤνια. Δεύτερον δὲ τὴν σατραπικήν. Ἔστι δὲ ταύτης εἴδη ἓξ τῶν προσόδων (ἀπὸ γῆς, ἀπὸ τῶν ἐν τῇ χώρᾳ ἰδίων γινομένων, ἀπὸ ἐμπόρων, ἀπὸ τελῶν, ἀπὸ βοσκημάτων, ἀπὸ τῶν ἄλλων). Αὐτῶν δὲ τούτων πρώτη μὲν καὶ κρατίστη ἡ ἀπὸ τῆς γῆς· αὕτη δέ ἐστιν ἣν οἱ μὲν ἐκφόριον, οἱ δὲ δεκάτην προσαγορεύουσιν. Δευτέρα δὲ ἡ ἀπὸ τῶν ἰδίων γινομένη, οὗ μὲν χρυσίον, οὗ δὲ ἀργύριον, οὗ δὲ χαλκός, οὗ δὲ ὁπόσα δύναται γίνεσθαι. Τρίτη δὲ καὶ ἡ ἀπὸ (1346a) τῶν ἐμπορίων. Τετάρτη δὲ καὶ ἡ ἀπὸ τῶν κατὰ γῆν τε καὶ ἀγοραίων τελῶν γινομένη. Πέμπτη δὲ ἡ ἀπὸ τῶν βοσκημάτων, ἐπικαρπία τε καὶ δεκάτη καλουμένη. Ἕκτη δὲ ἡ ἀπὸ τῶν ἀνθρώπων, ἐπικεφάλαιόν τε καὶ χειρωνάξιον προσαγορευομένη. Τρίτον δὲ τὴν πολιτικήν. Ταύτης δὲ κρατίστη μὲν πρόσοδος ἡ ἀπὸ τῶν ἰδίων ἐν τῇ χώρᾳ γινομένη. Εἶτα ἡ ἀπὸ τῶν ἐμπορίων καὶ διαγωγῶν. Εἶτα ἡ ἀπὸ τῶν ἐγκυκλίων. Τέταρτον δὲ καὶ τελευταῖον τὴν ἰδιωτικήν. Αὕτη δέ ἐστιν ἀνώμαλος μὲν διὰ τὸ δεῖν μὴ πρὸς ἕνα σκοπὸν οἰκονομεῖν, ἐλαχίστη δὲ διὰ τὸ καὶ τὰς προσόδους καὶ τὰ ἀναλώματα βραχέα γίνεσθαι. Αὐτῆς δὲ ταύτης κρατίστη μὲν πρόσοδος ἡ ἀπὸ γῆς γινομένη. Δευτέρα δὲ ἡ ἀπὸ τῶν ἄλλων ἐγκυκλημάτων. Τρίτη δὲ ἡ ἀπὸ ἀργυρίου. Χωρὶς δὲ τούτων ὃ πάσαις μὲν ἐπικοινωνεῖται ταῖς οἰκονομίαις (καὶ προσήκει σκοπεῖν αὐτὸ μὴ παρέργως), μάλιστα δὲ ταύτῃ, τὸ τἀναλώματα μὴ μείζω τῶν προσόδων γίνεσθαι. Ἐπεὶ τοίνυν τὰς διαιρέσεις εἰρήκαμεν, μετὰ τοῦτο πάλιν νοητέον ἡμῖν ἡ σατραπεία, περὶ ἣν ἂν πραγματευώμεθα, ἢ πόλις, πότερον ἃ πάντα ἄρτι διειλόμεθα ἢ τὰ μέγιστα τούτων δυνατὴ φέρειν ἐστί· 〈εἰ δ´ ἐστί,〉 τούτοις χρηστέον. Μετὰ δὲ τοῦτο ποῖαι τῶν προσόδων ἢ τὸ παράπαν οὐκ εἰσί, δυναταὶ δ´ εἰσὶ γενέσθαι, ἢ μικραὶ νῦν οὖσαι μείζους οἷαί (τινες) 〈τε〉 κατασκευασθῆναι, ἢ τῶν ἀναλωμάτων τῶν νῦν ἀναλουμένων τίνα τε καὶ πόσα περιαιρεθέντα 〈τὰ〉 ὅλα μηθὲν βλάψει. Τὰ μὲν οὖν περὶ τὰς οἰκονομίας τε καὶ τὰ μέρη τὰ τούτων εἰρήκαμεν· ὅσα δέ τινες τῶν πρότερον πεπράγασιν εἰς πόρον χρημάτων, εἴ 〈τε〉 τεχνικῶς τι διῴκησαν, ἃ ὑπελαμβάνομεν ἀξιόλογα αὐτῶν εἶναι, συναγηόχαμεν. Οὐδὲ γὰρ ταύτην τὴν ἱστορίαν ἀχρεῖον ὑπολαμβάνομεν εἶναι. Ἔστι γὰρ ὅτε τούτων ἐφαρμόσει τι οἷς ἂν αὐτὸς πραγματεύῃ.

Traduction française :

[2,1] I. Un véritable administrateur économique doit bien connaître les localités de son ressort, être doué de talents naturels, ami du travail qu'il se choisit librement, et être juste. S'il manque de ces qualités, il ne réussira guère dans les affaires qu'il entreprendra. Il y a quatre espèces d'administrations qui constituent, en quelque sorte, le type auquel se rapportent toutes les autres, savoir : l'administration royale, celle du gouverneur de province, celle de l'État, et celle de l'homme privé. La plus grande et la plus simple est l'administration royale; la plus variée et la plus facile est celle de l'État. L'administration privée, qui est la plus limitée, est aussi très variée. Toutes ces espèces ont nécessairement entre elles beaucoup de points communs. Examinons quelles sont les attributions particulières de chacune. 1°. Nous allons d'abord parler de l'administration royale. Celle-ci, d'une puissance absolue, est revêtue de quatre formes, suivant qu'elle s'occupe du numéraire, des exportations, des importations, et des dépenses. Pour le numéraire, il faut s'assurer de sa qualité, et savoir quand il faut en hausser ou baisser la valeur. Quant aux importations et aux exportations, il importe de ne pas ignorer lesquelles il faut choisir, et quand il faut admettre ce choix. Enfin, s'il faut payer les dépenses en monnaies ou en marchandises. 2°. Administration du gouverneur. Elle porte sur six espèces de revenus, savoir : le revenu territorial, les produits particuliers du sol, les bénéfices du commerce, les revenus des impôts, des troupeaux, et les produits d'autres industries. La première espèce et la plus sûre est le revenu territorial ; les uns l'appellent tribut foncier, les autres, dîme. La seconde espèce, formée des produits particuliers du sol, comprend l'or, l'argent, ou tout autre produit naturel. La troisième espèce se compose (1346a) des bénéfices du commerce. La quatrième espèce renferme les revenus des champs et du marché. La cinquième comprend les troupeaux ; on l'appelle épicarpie et dîme. La sixième espèce enfin se compose des revenus des capitaux et des industries manuelles. 3°. Administration de l'État. Les meilleurs revenus de cette administration se retirent des produits particuliers du pays, du commerce, de l'impôt sur les jeux et les transactions journalières. 4°. Administration privée. Celle-ci n'est pas partout uniforme, parce qu'elle ne tend pas à un but unique. Elle est aussi très restreinte, les recettes et les dépenses étant peu considérables. Son principal revenu provient du sol ; puis, viennent les bénéfices des travaux journaliers et l'intérêt de l'argent prêté. Indépendamment de cela, il faut prendre en considération un principe commun à toutes les administrations, savoir, que les dépenses ne doivent pas dépasser les recettes. Après avoir établi ces divisions, il nous faudra d'abord examiner, si l'administration provinciale, ou l'État dont nous nous occuperons, doit jouir de tous ces revenus que nous venons de passer en revue, ou seulement de la portion la plus considérable de ces revenus, dans le cas où la province ou l'État pourrait y suffire. Ensuite, nous examinerons quels sont les revenus qui n'existent pas encore et qui pourraient être créés ; quelle est la nature et la quotité des dépenses actuelles qui pourraient être retranchées, sans inconvénient. Voilà ce que nous avions à dire des diverses espèces d'administrations et de leurs divisions en général. Nous avons rassemblé les faits particuliers les plus remarquables, qui ont servi à l'acquisition naturelle ou artificielle des richesses. Leur histoire ne nous paraît pas être sans utilité ; car plusieurs de ces faits pourraient venir à l'appui de ces questions générales, si quelqu'un voulait entreprendre de les traiter à fond.





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Dernière mise à jour : 4/02/2010