HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, De la science économique, livre I

τῶν



Texte grec :

[1,6] CHAPITRE VI. Εἴδη δὲ τοῦ οἰκονόμου τέτταρα 〈καθ´〉 ἃ δεῖ ἔχειν περὶ τὰ χρήματα. Καὶ γὰρ τὸ κτᾶσθαι δυνατὸν χρὴ εἶναι, καὶ φυλάττειν (εἰ δὲ μή, οὐδὲν ὄφελος τοῦ κτᾶσθαι· τῷ γὰρ ἠθμῷ ἀντλεῖν τοῦτ´ ἔστι, καὶ ὁ λεγόμενος τετρημένος πίθος)· ἔτι δὲ καὶ εἶναι κοσμητικὸν τῶν ὑπαρχόντων καὶ χρηστικόν· τούτων γὰρ ἕνεκα κἀκείνων δεόμεθα. Διῃρῆσθαι δὲ δεῖ τούτων ἕκαστον, καὶ πλείω τὰ κάρπιμα εἶναι τῶν ἀκάρπων, καὶ τὰς ἐργασίας οὕτω νενεμῆσθαι ὅπως μὴ ἅμα κινδυνεύσωσιν ἅπασαι. Πρὸς δὲ φυλακὴν τοῖς τε Περσικοῖς συμφέρει χρῆσθαι καὶ τοῖς Λακωνικοῖς. Καὶ ἡ Ἀττικὴ δὲ οἰκονομία χρήσιμος· ἀποδιδόμενοι γὰρ ὠνοῦνται, καὶ ἡ τοῦ ταμιείου θέσις οὐκ ἔστιν ἐν ταῖς μικροτέραις οἰκονομίαις. Περσικὰ δὲ ἦν τὸ πάντα ἐπιτάττειν καὶ 〈τὸ〉 πάντ´ ἐφορᾶν αὐτόν, καθ´ ὃ ἔλεγε Δίων περὶ Διονυσίου· οὐδεὶς γὰρ ἐπιμελεῖται (1345a) ὁμοίως τῶν ἀλλοτρίων καὶ τῶν οἰκείων, ὥστε ὅσα ἐνδέχεται, δι´ ἑαυτοῦ ποιεῖσθαι χρὴ τὴν ἐπιμέλειαν. Καὶ τὸ τοῦ Πέρσου καὶ τὸ τοῦ Λίβυος ἀπόφθεγμα εὖ ἂν ἔχοι. Ὁ μὲν γὰρ ἐρωτηθεὶς τί μάλιστα ἵππον πιαίνει, «ὁ τοῦ δεσπότου ὀφθαλμός» ἔφη· ὁ δὲ Λίβυς ἐρωτηθεὶς ποία κόπρος ἀρίστη, «τὰ τοῦ δεσπότου ἴχνη» ἔφη. Ἐπισκεπτέον οὖν τὰ μὲν αὐτόν, τὰ δὲ τὴν γυναῖκα, ὡς ἑκατέροις διαιρεῖται τὰ ἔργα τῆς οἰκονομίας. Καὶ τοῦτο ποιητέον ἐν μικραῖς οἰκονομίαις ὀλιγάκις, ἐν δ´ ἐπιτροπευομέναις πολλάκις. Οὐ γὰρ οἷόν τε μὴ καλῶς ὑποδεικνύντος καλῶς μιμεῖσθαι, οὔτ´ ἐν τοῖς ἄλλοις, οὔτ´ ἐν ἐπιτροπείᾳ, ὡς ἀδύνατον ἂν μὴ ἐπιμελῶν δεσποτῶν ἐπιμελεῖς εἶναι τοὺς ἐφεστῶτας. Ἐπεὶ δὲ ταῦτα καὶ καλὰ πρὸς ἀρετὴν καὶ ὠφέλιμα πρὸς οἰκονομίαν, ἐγείρεσθαι χρὴ πρότερον δεσπότας οἰκετῶν καὶ καθεύδειν ὕστερον· καὶ μηδέποτε ἀφύλακτον τὴν οἰκίαν εἶναι, ὥσπερ πόλιν· ὅσα τε δεῖ ποιεῖν μήτε νυκτὸς μήτε ἡμέρας παριέναι· τό τε διανίστασθαι νύκτωρ· τοῦτο γὰρ καὶ πρὸς ὑγίειαν καὶ οἰκονομίαν καὶ φιλοσοφίαν χρήσιμον. Ἐν μὲν οὖν ταῖς μικραῖς κτήσεσιν ὁ Ἀττικὸς τρόπος τῆς διαθέσεως τῶν ἐπικαρπιῶν χρήσιμος· ἐν δὲ ταῖς μεγάλαις, διαμερισθέντων καὶ τῶν πρὸς ἐνιαυτὸν καὶ τῶν κατὰ μῆνα δαπανωμένων, ὁμοίως δὲ καὶ περὶ σκευῶν χρήσεως τῶν καθ´ ἡμέραν καὶ τῶν ὀλιγάκις, ταῦτα παραδοτέον τοῖς ἐφεστῶσιν. Ἐπὶ τούτοις καὶ τὴν ἐπίσκεψιν αὐτῶν διά τινος χρόνου ποιητέον, ἵνα μὴ λανθάνῃ τὸ σῳζόμενον καὶ τὸ ἐλλεῖπον. Οἰκίαν δὲ πρός τε τὰ κτήματα ἀποβλέποντα κατασκευαστέον καὶ πρὸς ὑγίειαν καὶ πρὸς εὐημερίαν αὐτῶν. Λέγω δὲ κτήματα μέν, οἷον καρποῖς καὶ ἐσθῆτι ποία συμφέρει, καὶ τῶν καρπῶν ποία ξηροῖς καὶ ποία ὑγροῖς, καὶ τῶν ἄλλων κτημάτων ποία ἐμψύχοις καὶ ποία ἀψύχοις, καὶ δούλοις καὶ ἐλευθέροις, καὶ γυναιξὶ καὶ ἀνδράσι, καὶ ξένοις καὶ ἀστοῖς. Καὶ πρὸς εὐημερίαν δὲ καὶ πρὸς ὑγίειαν δεῖ εἶναι εὔπνουν μὲν τοῦ θέρους, εὐήλιον δὲ τοῦ χειμῶνος. Εἴη δ´ ἂν (ἡ) τοιαύτη κατάβορρος οὖσα καὶ μὴ ἰσοπλατής. Δοκεῖ δὲ καὶ ἐν ταῖς μεγάλαις οἰκονομίαις χρήσιμος εἶναι θυρωρὸς ὃς ἂν ᾖ ἄχρηστος τῶν ἄλλων ἔργων, πρὸς τὴν σωτηρίαν τῶν εἰσφερομένων (1346) καὶ ἐκφερομένων. Πρὸς εὐχρηστίαν δὲ σκευῶν τὸ Λακωνικόν· χρὴ γὰρ ἓν ἕκαστον ἐν τῇ αὑτοῦ χώρᾳ κεῖσθαι· οὕτω γὰρ ἂν ἕτοιμον ὂν οὐ ζητοῖτο.

Traduction française :

[1,6] CHAPITRE VI - De l'économe et de l'intendance de la maison. Il y a quatre espèces d'économes, investis de la gestion des biens de la maison. Ceux qui ont le pouvoir d'acquérir des biens, doivent avoir aussi le talent de les conserver; sinon, le pouvoir d'acquérir ne sert de rien ; ce serait comme un crible ou un tonneau percé avec lequel on puiserait de l'eau. Aux talents d'acquérir et de conserver les biens, il faut joindre ceux de les ménager et de les utiliser ; car, tous ces talents se rendent réciproquement indispensables. Chaque bien-fonds doit être distingué des autres; il y aura plus de terres fertiles que de stériles ; et les travaux seront distribués de manière qu'ils ne courent pas tous en même temps les chances d'un revers. Quant à la conservation des biens, il convient de mettre en pratique les institutions des Perses et des Lacédémoniens ; les institutions économiques de l'Attique sont également utiles ; là on revend ce que l'on achète ; et dans de petits ménages il n'y a pas de place pour cumuler des trésors. D'après les institutions perses, tout est sous la surveillance de l'économe; car, comme dit Dion à l'égard de Denys, personne n'a les mêmes soins (1345a) et pour les affaires d'autrui et pour les siennes propres. Ainsi, tout ce que l'économe acquiert doit être aussi administré par lui. On pourrait ici appliquer le mot de ce Perse qui, à la question , ce qui engraisse le plus un cheval, répondit : l'œil du maître; ou le mot de ce Libyen auquel on demanda quel était le meilleur fumier, et qui répliqua : les traces des pas du maître. Les travaux domestiques doivent donc être répartis de telle façon que les uns soient soumis à la surveillance du mari, et les autres à celle de la femme. Cet arrangement est moins nécessaire dans de petits ménages que dans ceux qui sont administrés par des intendants. Car dans l'administration domestique, comme partout ailleurs, rien n'est bien fait, si le maître ne dit pas ce qu'il faut faire. Il est impossible que les intendants remplissent bien leurs devoirs, si les maîtres sont insouciants. C'est pour donner non- seulement un bon exemple, mais encore pour servir les intérêts de la maison, que les maîtres doivent se lever plus tôt et se coucher plus tard que leurs domestiques. La maison est comme une cité : elle doit être constamment bien gardée. Pour que tout soit fait selon les ordres donnés, il ne faut accorder de repos ni le jour ni la nuit ; il importe de veiller constamment pour l'intérêt de la santé, de l'économie et de la philosophie. Si les domaines sont petits, il sera utile d'adopter l'usage attique pour la distribution des produits des champs. Dans les domaines plus considérables, les dépenses pour l'année et pour chaque mois, ainsi que l'entretien des ustensiles d'un emploi journalier ou d'un usage moins fréquent, rentreront dans les attributions des intendants. Pour que rien de ce qui importe à l'intégrité de l'administration, n'échappe à la vigilance du maître, les intendants eux-mêmes doivent être de temps en temps soumis à des inspections sévères. Dans l'établissement d'une maison, il faut avoir égard aux propriétés foncières qui en dépendent, à la santé et au séjour de ceux qui doivent l'habiter. Dans le choix des propriétés foncières, il s'agit de voir quelles sont celles qui conviennent à la culture des arbres fruitiers et des plantes qui fournissent des étoffes pour l'habillement; et pour les fruits, il faut distinguer ceux qui sont secs de ceux qui sont humides. Quant aux autres propriétés, il faut connaître celles qui sont exposées aux vents, celles qui sont à l'abri des vents et celles qui conviennent aux esclaves, aux hommes libres, aux femmes, aux maris, aux hôtes et aux citoyens. Enfin, l'habitation la plus agréable et la plus utile à la santé, est celle qui est bien aérée en été, et bien exposée au soleil en hiver. Dans ce cas, la maison la mieux située est celle dont la façade regarde le nord, mais non pas dans toute son étendue. Dans les grands ménages, un portier incapable de tout autre travail, semble bien utile pour surveiller tout ce qui entre dans la maison et tout ce qui en sort. (1346) Pour l'arrangement des ustensiles, il convient d'adopter l'ordre des Lacédémoniens : tout instrument doit être à sa place, afin qu'on l'ait sous sa main, lorsqu'on veut s'en servir.





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Dernière mise à jour : 4/02/2010