[1] CHAPITRE PREMIER.
<470b> 1 Περὶ γὰρ ἀναπνοῆς ὀλίγοι μέν τινες τῶν πρότερον φυσικῶν εἰρήκασιν· τίνος μέντοι χάριν ὑπάρχει τοῖς ζῴοις, οἱ μὲν οὐδὲν ἀπεφήναντο, οἱ δὲ εἰρήκασι μέν, οὐ καλῶς δ' εἰρήκασιν ἀλλ' ἀπειροτέρως τῶν συμβαινόντων. Ἔτι δὲ πάντα τὰ ζῷά φασιν ἀναπνεῖν· τοῦτο δ' οὐκ ἔστιν ἀληθές. Ὥστ' ἀναγκαῖον περὶ τούτων πρῶτον ἐπελθεῖν, ὅπως μὴ δοκῶμεν ἀπόντων κενὴν κατηγορεῖν.
2 Ὅτι μὲν οὖν ὅσα πνεύμονα ἔχει τῶν ζῴων ἀναπνεῖ πάντα, φανερόν. Ἀλλὰ καὶ τούτων αὐτῶν ὅσα μὲν ἄναιμον ἔχει τὸν πνεύμονα καὶ σομφὸν ἧττον δέονται τῆς ἀναπνοῆς· διὸ πολὺν χρόνον ἐν τοῖς ὕδασι δύνανται διαμένειν παρὰ τὴν τοῦ σώματος ἰσχύν. Τὸν δὲ πνεύμονα σομφὸν ἔχει πάντα τὰ ᾠοτοκοῦντα, οἷον τὸ τῶν βατράχων γένος. Ἔτι δὲ αἱ ἑμύδες τε καὶ χελῶναι πολὺν χρόνον μένουσιν ἐν τοῖς ὑγροῖς· ὁ γὰρ πνεύμων ὀλίγην ἔχει θερμότητα (ὀλίγαιμον γὰρ ἔχουσιν αὐτόν)· ἐμφυσώμενος οὖν αὐτὸς τῇ κινήσει καταψύχει καὶ ποιεῖ διαμένειν πολὺν χρόνον. Ἐὰν μέντοι βιάζηταί τις λίαν κατέχων πολὺν χρόνον, ἀποπνίγονται πάντα· οὐδὲν γὰρ τῶν τοιούτων δέχεται τὸ ὕδωρ ὥσπερ οἱ ἰχθύες. 3 Τὰ δ' ἔναιμον ἔχοντα πνεύμονα πάντα μᾶλλον δεῖται τῆς ἀναπνοῆς διὰ τὸ πλῆθος τῆς θερμότητος· 4 τῶν δ' ἄλλων ὅσα μὴ ἔχει πνεύμονα οὐθὲν ἀναπνεῖ.
| [1] CHAPITRE PREMIER.
§ 1. Parmi les naturalistes qui nous ont précédé, il en est bien peu qui aient traité de la respiration. A quelle fin cette fonction a-t-elle été donnée aux animaux ? C'est une question que les uns ont complètement passée sous silence, et que les autres ont résolue d'une manière très peu satisfaisante, sans tenir suffisamment compte des faits que fournit l'observation. Par exemple, ils prétendent que tous les animaux respirent; et cela n'est pas exact. Il sera donc nécessaire de traiter d'abord ce point spécial, pour ne pas avoir l'air de porter de vagues accusations contre des gens qui ne sont pas là pour nous répondre.
§ 2. Il est évident que tous les animaux qui ont des poumons respirent; mais parmi eux, tous ceux dont le poumon est privé de sang et est spongieux, ont moins besoin de respiration que les autres; aussi peuvent-ils, comparativement à la force de leur corps, demeurer fort longtemps sans respirer. Or tous les ovipares ont le poumon spongieux, comme le genre grenouille. Les lézards d'eau et les tortues peuvent rester aussi fort longtemps dans l'eau; car leur poumon a peu de chaleur, parce qu'il a fort peu de sang. Le poumon se gonflant lui-même par le mouvement qui lui est propre, refroidit l'animal et lui permet de demeurer longtemps sans respiration. Cependant tous ces animaux, si on les tient trop longtemps sous l'eau, finissent par y être étouffés, parce qu'aucun d'eux ne peut recevoir l'eau comme le font les poissons. § 3. Au contraire, les animaux qui ont beaucoup de sang dans le poumon ont plus besoin de respiration, parce qu'ils ont une chaleur plus considérable. § 4. Parmi les animaux qui n'ont pas de poumon, il n'en est aucun qui respire.
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