HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Logique. La réfutation des sophistes. Deuxième section (texte complet)

διχῶς



Texte grec :

[2,18] CHAPITRE XVIII. § 1. Ἐπεὶ δ´ ἐστὶν ἡ μὲν ὀρθὴ λύσις ἐμφάνισις ψευδοῦς συλλογισμοῦ, παρ´ ὁποίαν ἐρώτησιν συμβαίνει τὸ ψεῦδος, ὁ δὲ ψευδὴς συλλογισμὸς λέγεται διχῶς (ἢ γὰρ εἰ συλλελόγισται ψεῦδος, ἢ εἰ μὴ ὢν συλλογισμὸς δοκεῖ εἶναι συλλογισμός), εἴη ἂν ἥ τε εἰρημένη νῦν λύσις καὶ ἡ τοῦ φαινομένου συλλογισμοῦ παρ´ ὅ τι φαίνεται τῶν ἐρωτημάτων διόρθωσις, ὥστε συμβαίνει τῶν λόγων τοὺς μὲν συλλελογισμένους ἀνελόντα, τοὺς δὲ φαινομένους διελόντα λύειν. Πάλιν δ´ ἐπεὶ τῶν συλλελογισμένων λόγων οἱ μὲν ἀληθὲς οἱ δὲ ψεῦδος ἔχουσι τὸ συμπέρασμα, τοὺς μὲν κατὰ τὸ συμπέρασμα ψευδεῖς διχῶς ἐνδέχεται λύειν· καὶ γὰρ τῷ ἀνελεῖν τι τῶν ἠρωτημένων καὶ τῷ δεῖξαι τὸ συμπέρασμα ἔχον οὐχ οὕτως· (177b) τοὺς δὲ κατὰ τὰς προτάσεις τῷ ἀνελεῖν τι μόνον· τὸ γὰρ συμπέρασμα ἀληθές. Ὥστε τοῖς βουλομένοις λύειν λόγον πρῶτον μὲν σκεπτέον εἰ συλλελόγισται ἢ ἀσυλλόγιστος, εἶτα πότερον ἀληθὲς τὸ συμπέρασμα ἢ ψεῦδος, ὅπως ἢ διαιροῦντες ἢ ἀναιροῦντες λύωμεν, καὶ ἀναιροῦντες ἢ ὧδε ἢ ὧδε, καθάπερ ἐλέχθη πρότερον. Διαφέρει δὲ πλεῖστον ἐρωτώμενόν τε καὶ μὴ λύειν λόγον· τὸ μὲν γὰρ προϊδεῖν χαλεπόν, τὸ δὲ κατὰ σχολὴν ἰδεῖν ῥᾷον.

Traduction française :

[2,18] CHAPITRE XVIII. § 1. Puisque la solution vraie est de faire voir que le syllogisme est faux, en indiquant celle des questions où est l'erreur, le syllogisme faux peut l'être de deux façons : par exemple, s'il a conclu faussement ; ou bien si, n'étant pas un syllogisme, il paraît pourtant en être un. La solution indiquée ici, et celle du syllogisme apparent , consisteraient à rectifier celle des questions qui le fait paraître ce qu'il n'est pas: et, par conséquent, on arrive à la solution cherchée, d'abord en détruisant les raisonnements qui concluent réellement, et en faisant une distinction pour ceux qui ne sont qu'apparents. § 2. Mais comme parmi les raisonnements réguliers, les uns ont la conclusion vraie, et les autres la conclusion fausse, on peut résoudre de deux façons ceux qui ont la conclusion fausse, c'est-à-dire, soit en détruisant quelqu'une des interrogations posées, soit en montrant que la conclusion n'est point ainsi qu'on l'a dit. Contre ceux; qui sont faux dans les propositions, il n'y a de solution possible qu'en détruisant l'une de ces propositions, puisque la conclusion est vraie. § 3. Ainsi donc, quand on veut résoudre un raisonnement, il faut voir d'abord si ce raisonnement conclut ou s'il ne conclut pas ; ensuite, si la conclusion est vraie ou fausse, afin qu'on puisse résoudre, soit en détruisant, soit en divisant les propositions; et l'on détruit, soit d'une façon, soit de l'autre, comme on l'a dit plus haut. § 4. Il y a une très grande différence, pour résoudre le raisonnement, d'être ou de n'être pas interrogé ; car il est difficile de voir à l'avance la solution, et il est plus facile de la voir à loisir.





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Dernière mise à jour : 19/11/2009