HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Logique. La réfutation des sophistes. Première section (texte complet)

θατέρου



Texte grec :

[1,7] CHAPITRE VII. § 1. Ἡ δ´ ἀπάτη γίνεται τῶν μὲν παρὰ τὴν ὁμωνυμίαν καὶ τὸν λόγον τῷ μὴ δύνασθαι διαιρεῖν τὸ πολλαχῶς λεγόμενον (ἔνια γὰρ οὐκ εὔπορον διελεῖν, οἷον τὸ ἓν καὶ τὸ ὂν καὶ τὸ ταὐτόν), § 2. τῶν δὲ παρὰ σύνθεσιν καὶ διαίρεσιν τῷ μηδὲν οἴεσθαι διαφέρειν συντιθέμενον ἢ διαιρούμενον τὸν λόγον, καθάπερ ἐπὶ τῶν πλείστων. § 3. Ὁμοίως δὲ καὶ τῶν παρὰ τὴν προσῳδίαν· οὐ γὰρ ἄλλο δοκεῖ σημαίνειν ἀνιέμενος καὶ ἐπιτεινόμενος ὁ λόγος, ἐπ´ οὐδενὸς ἢ οὐκ ἐπὶ πολλῶν. § 4. Τῶν δὲ παρὰ τὸ σχῆμα διὰ τὴν ὁμοιότητα τῆς λέξεως. Χαλεπὸν γὰρ διελεῖν ποῖα ὡσαύτως καὶ ποῖα ὡς ἑτέρως λέγεται (σχεδὸν γὰρ ὁ τοῦτο δυνάμενος ποιεῖν ἐγγύς ἐστι τοῦ θεωρεῖν τἀληθές, μάλιστα δ´ ἐπίσταται συνεπινεύειν), ὅτι πᾶν τὸ κατηγορούμενόν τινος ὑπολαμβάνομεν τόδε τι, καὶ ὡς ἓν ὑπακούομεν· τῷ γὰρ ἑνὶ καὶ τῇ οὐσίᾳ μάλιστα δοκεῖ παρέπεσθαι τὸ τόδε τι καὶ τὸ ὄν. § 5. Διὸ καὶ τῶν παρὰ τὴν λέξιν οὗτος ὁ τρόπος θετέος, πρῶτον μὲν ὅτι μᾶλλον ἡ ἀπάτη γίνεται μετ´ ἄλλων σκοπουμένοις ἢ καθ´ αὑτούς (ἡ μὲν γὰρ μετ´ ἄλλου σκέψις διὰ λόγων, ἡ δὲ καθ´ αὑτὸν οὐχ ἧττον δι´ αὐτοῦ τοῦ πράγματος)· εἶτα καὶ καθ´ αὑτὸν ἀπατᾶσθαι συμβαίνει, (170a) ὅταν ἐπὶ τοῦ λόγου ποιῆται τὴν σκέψιν· ἔτι ἡ μὲν ἀπάτη ἐκ τῆς ὁμοιότητος, ἡ δ´ ὁμοιότης ἐκ τῆς λέξεως. § 6. Τῶν δὲ παρὰ τὸ συμβεβηκὸς διὰ τὸ μὴ δύνασθαι διακρίνειν τὸ ταὐτὸν καὶ τὸ ἕτερον, καὶ ἓν καὶ πολλά, μηδὲ τοῖς ποίοις τῶν κατηγορημάτων πάντα ταὐτὰ καὶ τῷ πράγματι συμβέβηκεν. § 7. Ὁμοίως δὲ καὶ τῶν παρὰ τὸ ἑπόμενον· μέρος γάρ τι τοῦ συμβεβηκότος τὸ ἑπόμενον. Ἔτι καὶ ἐπὶ πολλῶν φαίνεται καὶ ἀξιοῦται οὕτως, εἰ τόδε ἀπὸ τοῦδε μὴ χωρίζεται, μηδ´ ἀπὸ θατέρου χωρίζεσθαι θάτερον. Τῶν δὲ παρὰ τὴν ἔλλειψιν τοῦ λόγου καὶ τῶν παρὰ τὸ πῂ καὶ ἁπλῶς ἐν τῷ παρὰ μικρὸν ἡ ἀπάτη· ὡς γὰρ οὐδὲν προσσημαῖνον τὸ τὶ ἢ πῂ ἢ τὸ πὼς ἢ τὸ νῦν καθόλου συγχωροῦμεν. § 9. Ὁμοίως δὲ καὶ ἐπὶ τῶν τὸ ἐν ἀρχῇ λαμβανόντων καὶ τῶν ἀναιτίων καὶ ὅσοι τὰ πλείω ἐρωτήματα ὡς ἓν ποιοῦσιν· ἐν ἅπασι γὰρ ἡ ἀπάτη διὰ τὸ παρὰ μικρόν· οὐ γὰρ διακριβοῦμεν οὔτε τῆς προτάσεως οὔτε τοῦ συλλογισμοῦ τὸν ὅρον διὰ τὴν εἰρημένην αἰτίαν.

Traduction française :

[1,7] CHAPITRE VII. {Des causes de l'erreur : elles sont identiques à celles des paralogismes.} § 1. L'erreur provient, dans les paralogismes relatifs à l'homonymie et à la définition, de ce qu'on ne peut distinguer les sens divers dans lesquels la chose est prise. C'est qu'il y a certaines choses qu'il n'est pas aisé de diviser, comme l'un, l'être, l'identique. § 2. Et pour les paralogismes relatifs à la combinaison et à la division, c'est parce qu'on croit qu'il n'y a pas de différence entre l'expression combinée et l'expression divisée, comme dans la plupart des cas. § 3. Et de même pour ceux qui se rapportent à la prosodie; car l'intonation affaiblie ou tendue ne paraît point signifier une chose différente dans aucun cas, ou du moins elle ne paraît pas le signifier dans beaucoup de cas. § 4. Pour ceux qui sont relatifs à la forme du mot, c'est par la ressemblance qu'ils se produisent. En effet, il est difficile de bien déterminer quels sont les mots qui se disent de la même manière et ceux qui se disent autrement. Mais celui qui peut faire cette distinction est bien près de voir la vérité, et surtout il sait l'accorder. C'est qu'en effet nous supposons que tout attribut d'une chose est quelque chose, et que nous l'identifions avec elle : et c'est ainsi que l'individuel et l'être nous paraissent être nécessairement la conséquence de l'un et de la substance. § 5. Ainsi donc, parmi les réfutations relatives au mot, il faut placer cette espèce d'abord, parce que l'erreur a bien plus souvent lieu , quand on discute avec les autres que quand on discute avec soi-même; car l'examen avec un autre se fait par des discours, tandis que l'examen à part soi se fait au moins autant par la chose même. II arrive, du reste, que l'on se trompe dans cet examen personnel, (170a) même quand on fait porter son étude sur le raisonnement. L'erreur vient encore ici de la ressemblance; et la ressemblance tient au mot. § 6. Quant aux paralogismes de l'accident, ils ont lieu parce qu'on ne peut distinguer le même et l'autre, l'unité et la pluralité, et que les accidents ne sont pas toujours identiques, et pour les attributs qualifiés et pour la chose même. § 7. Et de même pour ceux qui sont relatifs à la consécution; car le conséquent est une partie de l'accident. Dans la plupart des cas, il paraît, et l'on croit, que si ceci n'est pas séparé de cela, l'une des choses ne peut pas être séparée de l'autre. § 8. Pour ceux qui sont relatifs au défaut de définition, et pour ceux qui ne tiennent qu'à une expression restrictive ou absolue, l'erreur est presque insaisissable; car nous accordons la proposition universelle, comme si telle qualité, telle restriction, telle expression absolue, telle indication de manière ou de temps, n'ajoutaient rien à la proposition initiale. § 9. Et de même pour ceux qui font pétition de principe, ou prennent pour cause ce qui n'est pas cause, et tous ceux qui confondent plusieurs questions en une seule. Dans tous, en effet, l'erreur a lieu, parce qu'elle vient peu à peu; car nous ne définissons exactement, ni la proposition ni le syllogisme, par le motif que nous avons dit antérieurement.





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Dernière mise à jour : 5/11/2009