Texte grec :
[4,4] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Δ'.
§ 1. Καὶ περὶ μὲν τοῦ ἐπιπλόου εἴρηται. Τὸ δὲ καλούμενον μεσεντέριόν ἐστι μὲν ὑμήν, διατείνει δὲ συνεχὲς ἀπὸ τῆς τῶν ἐντέρων παρατάσεως εἰς τὴν φλέβα (678b) τὴν μεγάλην καὶ τὴν ἀορτήν, πλῆρες ὂν φλεβῶν πολλῶν καὶ πυκνῶν, αἳ τείνουσιν ἀπὸ τῶν ἐντέρων εἴς τε τὴν μεγάλην φλέβα καὶ τὴν ἀορτήν.
§ 2. Τὴν μὲν οὖν γένεσιν ἐξ ἀνάγκης οὖσαν εὑρήσομεν ὁμοίως τοῖς ἄλλοις μορίοις· διὰ τίνα δ´ αἰτίαν ὑπάρχει τοῖς ἐναίμοις, φανερόν ἐστιν ἐπισκοποῦσιν. Ἐπεὶ γὰρ ἀναγκαῖον τὰ ζῷα τροφὴν λαμβάνειν θύραθεν, καὶ πάλιν ἐκ ταύτης γίνεσθαι τὴν ἐσχάτην τροφήν, ἐξ ἧς ἤδη διαδίδοται εἰς τὰ μόρια (τοῦτο δὲ τοῖς μὲν ἀναίμοις ἀνώνυμον, τοῖς δ´ ἐναίμοις αἷμα καλεῖται), δεῖ τι εἶναι δι´ οὗ εἰς τὰς φλέβας ἐκ τῆς κοιλίας οἷον διὰ ῥιζῶν πορεύσεται ἡ τροφή.
§ 3. Τὰ μὲν οὖν φυτὰ τὰς ῥίζας ἔχει εἰς τὴν γῆν (ἐκεῖθεν γὰρ λαμβάνει τὴν τροφήν), τοῖς δὲ ζῴοις ἡ κοιλία καὶ ἡ τῶν ἐντέρων δύναμις γῆ ἐστιν, ἐξ ἧς δεῖ λαμβάνειν τὴν τροφήν· διόπερ ἡ τοῦ μεσεντερίου φύσις ἐστίν, οἷον ῥίζας ἔχουσα τὰς δι´ αὐτῆς φλέβας. Οὗ μὲν οὖν ἕνεκα τὸ μεσεντέριόν ἐστιν, εἴρηται· τίνα δὲ τρόπον λαμβάνει τὴν τροφήν, καὶ πῶς εἰσέρχεται διὰ τῶν φλεβῶν ἀπὸ τῆς εἰσιούσης τροφῆς εἰς τὰ μόρια ταῦτα τὸ διαδιδόμενον εἰς τὰς φλέβας, ἐν τοῖς περὶ τὴν γένεσιν τῶν ζῴων λεχθήσεται καὶ τὴν τροφήν.
§ 4. Τὰ μὲν οὖν ἔναιμα τῶν ζῴων πῶς ἔχει μέχρι τῶν διωρισμένων μορίων, καὶ διὰ τίνας αἰτίας, εἴρηται. Περὶ δὲ τῶν εἰς τὴν γένεσιν συντελούντων, οἷς δοκεῖ διαφέρειν τὸ θῆλυ τοῦ ἄρρενος, ἐχόμενον μέν ἐστι καὶ λοιπὸν τῶν εἰρημένων· ἀλλ´ ἐπειδὴ περὶ γενέσεως λεκτέον, ἁρμόττον ἐστὶ καὶ περὶ τούτων ἐν τῇ περὶ ἐκείνων θεωρίᾳ διελθεῖν.
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Traduction française :
[4,4] CHAPITRE IV.
1 Après avoir parlé de l'épiploon, nous devons dire que le viscère nommé le mésentère est une membrane qui existe sans discontinuité, à partir de toute l'étendue des intestins (678b) jusqu'à la grande veine et à l'aorte ; il est rempli de veines nombreuses et épaisses, qui se rendent des intestins à l'aorte et à la grande veine. Nous trouverons que son organisation est aussi nécessaire que celle de toutes les autres parties du corps ; et pour peu qu'on y regarde, on comprendra pourquoi le mésentère a été donné aux animaux qui ont du sang.
2 En effet, comme nécessairement les animaux doivent tirer leurs aliments du dehors, et que c'est de ces aliments que provient la nourriture définitive qui se répartit dans toutes les parties du corps, et qui, n'ayant pas de nom dans les animaux dépourvus de sang, s'appelle le sang dans les animaux qui en ont, il doit y avoir quelque organe qui permette à la nourriture de cheminer de l'estomac dans les veines, comme à travers des racines.
3 Les plantes ont leurs racines dans le sol, d'où elles tirent leur nourriture ; chez les animaux, c'est l'estomac et l'action puissante des intestins qui est la terre destinée à leur fournir l'alimentation. La nature du mésentère est en quelque sorte d'avoir pour racines les veines qui le traversent. On voit par là ce qu'est la fonction du mésentère et son objet. Quel est le procédé par lequel les animaux se nourrissent, et comment, extrait des aliments ingérés, circule, par le moyen des veines dans les diverses parties du corps, ce qui est successivement transporté dans les veines, c'est ce que nous dirons plus tard dans nos traités sur la Génération des animaux et sur l'Alimentation.
4 Nous venons de montrer ce qu'est l'organisation des animaux qui ont du sang dans les parties spéciales que nous avons étudiées, et nous en avons expliqué les fonctions. La suite et le complément de ce qui précède seraient de parler de tout ce qui se rapporte et concourt à la génération, en tenant compte des différences qui distinguent la femelle du mâle; mais, comme nous aurons à traiter plus tard de la génération, il sera plus convenable de renvoyer ce que nous aurons à dire sur ces sujets à l'étude spéciale que nous aurons à en faire.
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