HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Des parties des animaux, livre II

φλεβῶν



Texte grec :

[2,14] CHAPITRE XIV. 1 Βλεφαρίδας δ´ ἐπὶ τῶν βλεφάρων ἔχουσιν ὅσα τρίχας ἔχουσιν, ὄρνιθες δὲ καὶ τῶν φολιδωτῶν οὐδέν· οὐ γὰρ ἔχουσι τρίχας. Περὶ γὰρ τοῦ στρουθοῦ τοῦ Λιβυκοῦ τὴν αἰτίαν ὕστερον ἐροῦμεν· τοῦτο γὰρ ἔχει βλεφαρίδας τὸ ζῷον. 2 Καὶ τῶν ἐχόντων τρίχας ἐπ´ ἀμφότερα οἱ ἄνθρωποι μόνον ἔχουσιν. Τὰ γὰρ τετράποδα τῶν ζῴων ἐν τοῖς ὑπτίοις οὐκ ἔχει τρίχας, ἀλλ´ ἐν τοῖς πρανέσι μᾶλλον· οἱ δ´ ἄνθρωποι τοὐναντίον ἐν τοῖς ὑπτίοις μᾶλλον ἢ ἐν τοῖς πρανέσιν. Σκέπης γὰρ χάριν αἱ τρίχες ὑπάρχουσι τοῖς ἔχουσιν· τοῖς μὲν οὖν τετράποσι τὰ πρανῆ δεῖται μᾶλλον τῆς σκέπης, τὰ δὲ πρόσθια τιμιώτερα μέν, ἀλλ´ ἀλεάζει διὰ τὴν κάμψιν· τοῖς δ´ ἀνθρώποις ἐπεὶ ἐξ ἴσου διὰ τὴν ὀρθότητα τὰ πρόσθια τοῖς ὀπισθίοις, τοῖς τιμιωτέροις ὑπέγραψεν ἡ φύσις τὴν βοήθειαν· ἀεὶ γὰρ ἐκ τῶν ἐνδεχομένων αἰτία τοῦ βελτίονός ἐστιν. 3 Καὶ διὰ τοῦτο τῶν τετραπόδων οὐθὲν οὔτε βλεφαρίδα ἔχει τὴν κάτωθεν, ἀλλ´ ὑπὸ τοῦτο τὸ βλέφαρον ἐνίοις παραφύονται μαναὶ τρίχες, οὔτ´ ἐν ταῖς μασχάλαις οὔτ´ ἐπὶ τῆς ἥβης, ὥσπερ τοῖς ἀνθρώποις. Ἀλλ´ ἀντὶ τούτων τὰ μὲν καθ´ ὅλον τὸ σῶμα πρανὲς δεδάσυνται ταῖς θριξίν, οἷον τὸ τῶν κυνῶν γένος, τὰ δὲ λοφιὰν ἔχει, καθάπερ ἵπποι καὶ τὰ τοιαῦτα τῶν ζῴων, τὰ δὲ χαίτην, ὥσπερ ὁ ἄρρην λέων. 4 Ἔτι δ´ ὅσα κέρκους ἔχει μῆκος ἐχούσας, καὶ ταύτας ἐπικεκόσμηκεν ἡ φύσις θριξί, τοῖς μὲν μικρὸν ἔχουσι τὸν στόλον μακραῖς, ὥσπερ τοῖς ἵπποις, τοῖς δὲ μακρὸν βραχείαις, καὶ κατὰ τὴν τοῦ ἄλλου σώματος φύσιν· πανταχοῦ γὰρ ἀποδίδωσι λαβοῦσα ἑτέρωθεν πρὸς ἄλλο μόριον. Ὅσοις δὲ τὸ σῶμα δασὺ λίαν πεποίηκε, (659a) τούτοις ἐνδεῶς ἔχει τὰ περὶ τὴν κέρκον, οἷον ἐπὶ τῶν ἄρκτων συμβέβηκεν. 5 Τὴν δὲ κεφαλὴν ἄνθρωπός ἐστι τῶν ζῴων δασύτατον, ἐξ ἀνάγκης μὲν διὰ τὴν ὑγρότητα τοῦ ἐγκεφάλου καὶ διὰ τὰς ῥαφάς (ὅπου γὰρ ὑγρὸν καὶ θερμὸν πλεῖστον, ἐνταῦθ´ ἀναγκαῖον πλείστην εἶναι τὴν ἔκφυσιν), ἕνεκεν δὲ βοηθείας, ὅπως σκεπάζωσι φυλάττουσαι τὰς ὑπερβολὰς τοῦ τε ψύχους καὶ τῆς ἀλέας. Πλεῖστος δ´ ὢν καὶ ὑγρότατος ὁ τῶν ἀνθρώπων ἐγκέφαλος πλείστης καὶ τῆς φυλακῆς δεῖται· τὸ γὰρ ὑγρότατον καὶ ζεῖ καὶ ψύχεται μάλιστα, τὸ δ´ ἐναντίως ἔχον ἀπαθέστερόν ἐστιν. 6 Ἀλλὰ περὶ μὲν τούτων παρεκβῆναι συμβέβηκεν ἐχομένοις τῆς περὶ τὰς βλεφαρίδας αἰτίας, διὰ τὴν συγγένειαν αὐτῶν, ὥστε περὶ τῶν λοιπῶν ἐν τοῖς οἰκείοις καιροῖς ἀποδοτέον τὴν μνείαν.

Traduction française :

[2,14] CHAPITRE XIV. 1 Tous les animaux qui ont des poils ont des cils aux paupières. Les oiseaux et les animaux à écailles n'en ont pas, parce qu'ils n'ont pas de poils non plus. Nous parlerons plus tard du moineau de Libye ; et nous expliquerons la cause de son organisation ; car cet oiseau a des cils. 2 Parmi les animaux qui ont des poils, l'homme est le seul à avoir des cils aux deux paupières. En général, les quadrupèdes n'ont pas de poils dans les parties inférieures qui forment le dessous du corps; ils en ont bien plutôt dans les parties supérieures et le dessus. Les hommes, tout au contraire, en ont plus dans le dessous du corps que dans les parties supérieures. Les poils servent comme de rempart et de couverture aux animaux qui en sont pourvus; et, dans les quadrupèdes, ce sont surtout les parties dedessus qui ont besoin d'être protégées et couvertes, plus que le dessous du corps. Les parties du devant sont les plus importantes; et elles sont dégarnies en vue de la courbure et de la flexion. Mais dans l'homme, comme le devant du corps est en cela parfaitement semblable au derrière, à cause de sa station droite, la nature s'est surtout occupée de prêter secours aux plus nobles parties; car toujours elle produit ce qu'il y a de mieux, avec les matériaux dont elle dispose. 3 Voilà comment pas un quadrupède n'a de cils à la paupière inférieure ; et si, chez quelques-uns, il y a sous cette paupière des poils peu nombreux et rares, il n'y en a jamais, ni sous les aisselles, ni au pubis, comme il y en a chez l'homme. A la place de ces derniers poils, quelques animaux sont velus sur le dessus du corps tout entier, comme les chiens; les autres ont un toupet de crins, comme les chevaux et les animaux de cet ordre. D'autres enfin sont pourvus d'une crinière, comme le lion mâle. 4 Dans les espèces qui ont des queues de quelque longueur, la nature a orné ces queues de crins, qui sont longs quand la queue a peu de portée, comme dans les chevaux, et qui sont très-courts quand au contraire la portée est étendue, le tout s'accordant d'ailleurs avec le reste du corps. Car toujours la nature, lorsqu'elle veut favoriser un côté, prend une compensation sur l'autre côté. Là où elle a fait un corps très-velu, (659a) elle diminue l'ampleur de la queue, qui se réduit comme on le voit sur les ours. 5. L'homme est, de tous les animaux, celui dont la tête est la plus velue. C'était nécessaire par suite de l'humidité du crâne, et aussi à cause de ses sutures; car là où il y a beaucoup de liquide et de chaleur, il faut nécessairement que là aussi il y ait beaucoup de végétation ; et les cheveux sont destinés à protéger et à conserver l'animal, en le couvrant et en le garantissant des excès du froid et de la chaleur. L'encéphale de l'homme, étant le plus gros, est aussi le plus humide de tous ; et il a par suite plus besoin de protection que tout le reste. Ce qui est le plus humide peut tout à la fois s'échauffer et se refroidir le plus ; ce qui est dans l'état contraire est bien moins susceptible d'être affecté. 6 Nous nous sommes laissé entraîner à cette digression sur un sujet qui fait suite à la question des paupières et des cils, parce que ces études se tiennent de fort près. Mais nous saurons nous rappeler, en temps convenable, ce qui peut encore nous rester à dire sur ces sujets.





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Dernière mise à jour : 11/12/2009