HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Des parties des animaux, livre I

ὁμοιότητι



Texte grec :

[1,4] CHAPITRE IV. 1 Ἀπορήσειε δ´ ἄν τις διὰ τί οὐκ ἄνωθεν ἑνὶ ὀνόματι ἐμπεριλαβόντες ἅμα ἓν γένος ἄμφω προσηγόρευσαν οἱ ἄνθρωποι, ὃ περιέχει τά τε ἔνυδρα καὶ τὰ πτηνὰ τῶν ζῴων. Ἔστι γὰρ ἔνια πάθη κοινὰ καὶ τούτοις καὶ τοῖς ἄλλοις ζῴοις ἅπασιν. 2 Ἀλλ´ ὅμως ὀρθῶς διώρισται τοῦτον τὸν τρόπον. Ὅσα μὲν γὰρ διαφέρει τῶν γενῶν καθ´ ὑπεροχὴν καὶ τὸ μᾶλλον καὶ τὸ ἧττον, ταῦτα ὑπέζευκται ἑνὶ γένει, ὅσα δ´ ἔχει τὸ ἀνάλογον, χωρίς· λέγω δ´ οἷον ὄρνις ὄρνιθος διαφέρει τῷ μᾶλλον ἢ καθ´ ὑπεροχήν (τὸ μὲν γὰρ μακρόπτερον τὸ δὲ βραχύπτερον), ἰχθύες δ´ ὄρνιθος τῷ ἀνάλογον (ὃ γὰρ ἐκείνῳ πτερόν, θατέρῳ λεπίς). 3 Τοῦτο δὲ ποιεῖν ἐπὶ πᾶσιν οὐ ῥᾴδιον· τὰ γὰρ πολλὰ ζῷα ἀνάλογον ταὐτὸ πέπονθεν. Ἐπεὶ δ´ οὐσίαι μέν εἰσι τὰ ἔσχατα εἴδη, ταῦτα δὲ κατὰ τὸ εἶδος ἀδιάφορα, οἷον Σωκράτης, Κορίσκος, ἀναγκαῖον ἢ τὰ καθόλου ὑπάρχοντα πρότερον εἰπεῖν ἢ πολλάκις ταὐτὸν λέγειν, καθάπερ εἴρηται. Τὰ δὲ καθόλου κοινά· τὰ γὰρ πλείοσιν ὑπάρχοντα καθόλου λέγομεν. 4 Ἀπορίαν δ´ ἔχει περὶ πότερα δεῖ πραγματεύεσθαι. Ἧι μὲν γὰρ οὐσία τὸ τῷ εἴδει ἄτομον, κράτιστον, εἴ τις δύναιτο περὶ τῶν καθ´ ἕκαστον καὶ ἀτόμων τῷ εἴδει θεωρεῖν χωρίς, ὥσπερ περὶ ἀνθρώπου, οὕτω μὴ περὶ ὄρνιθος· ἔχει γὰρ εἴδη τὸ γένος τοῦτο· 5 ἀλλὰ περὶ ὁτουοῦν ὄρνιθος τῶν ἀτόμων, οἷον ἢ στρουθὸς ἢ γέρανος ἤ τι τοιοῦτον. Ἧι δὲ συμβήσεται λέγειν πολλάκις περὶ τοῦ αὐτοῦ πάθους διὰ τὸ κοινῇ πλείοσιν ὑπάρχειν, ταύτῃ δ´ ἐστὶν ὑπάτοπον καὶ μακρὸν τὸ περὶ ἑκάστου λέγειν χωρίς. (645a) Ἴσως μὲν οὖν ὀρθῶς ἔχει τὰ μὲν κατὰ γένη κοινῇ λέγειν, ὅσα λέγεται καλῶς ὡρισμένων τῶν ἀνθρώπων, καὶ ἔχει τε μίαν φύσιν κοινὴν καὶ εἴδη ἐν αὐτῷ μὴ πολὺ διεστῶτα, ὄρνις καὶ ἰχθῦς, καὶ εἴ τι ἄλλο ἐστὶν ἀνώνυμον μέν, τῷ γένει δ´ ὁμοίως περιέχει τὰ ἐν αὐτῷ εἴδη· ὅσα δὲ μὴ τοιαῦτα, καθ´ ἕκαστον, οἷον περὶ ἀνθρώπου καὶ εἴ τι τοιοῦτον ἕτερόν ἐστιν. 6 Σχεδὸν δὲ τοῖς σχήμασι τῶν μορίων καὶ τοῦ σώματος ὅλου, ἐὰν ὁμοιότητα ἔχωσιν, ὥρισται τὰ γένη, οἷον τὸ τῶν ὀρνίθων γένος πρὸς αὐτὰ πέπονθε καὶ τὸ τῶν ἰχθύων καὶ τὰ μαλάκιά τε καὶ τὰ ὄστρεια. Τὰ γὰρ μόρια διαφέρουσι τούτων οὐ τῇ ἀνάλογον ὁμοιότητι, οἷον ἐν ἀνθρώπῳ καὶ ἰχθύϊ πέπονθεν ὀστοῦν πρὸς ἄκανθαν, ἀλλὰ μᾶλλον τοῖς σωματικοῖς πάθεσιν, οἷον μεγέθει μικρότητι, μαλακότητι σκληρότητι, λειότητι τραχύτητι καὶ τοῖς τοιούτοις, ὅλως δὲ τῷ μᾶλλον καὶ ἧττον. 7 Πῶς μὲν οὖν ἀποδέχεσθαι δεῖ τὴν περὶ φύσεως μέθοδον, καὶ τίνα τρόπον γίνοιτ´ ἂν ἡ θεωρία περὶ αὐτῶν ὁδῷ καὶ ῥᾷστα, ἔτι δὲ περὶ διαιρέσεως, τίνα τρόπον ἐνδέχεται μετιοῦσι λαμβάνειν χρησίμως, καὶ διότι τὸ διχοτομεῖν τῇ μὲν ἀδύνατον τῇ δὲ κενόν, εἴρηται. Διωρισμένων δὲ τούτων περὶ τῶν ἐφεξῆς λέγωμεν, ἀρχὴν τήνδε ποιησάμενοι.

Traduction française :

[1,4] CHAPITRE IV. 1 On peut se demander comment il se fait que les hommes n'aient pas tout d'abord, et dès longtemps, renfermé et compris sous un seul nom, tout un genre qui aurait embrassé à la fois les animaux aquatiques et les animaux volatiles; c'eût été possible, parce que ces deux ordres d'animaux ont entre eux quelques propriétés communes, comme en ont aussi tous les autres animaux. 2 Néanmoins, la division ordinaire est bien faite, et elle est régulière telle qu'elle est ; car tous les genres qui ne diffèrent entre eux que par une certaine quantité, c'est-à-dire en plus et en moins, sont réunis sous un seul genre supérieur ; mais ceux qui n'ont que des rapports d'analogie sont essentiellement séparés. Je veux dire, par exemple, qu'un oiseau ne diffère d'un autre oiseau que du plus au moins, ou par une supériorité de grosseur, puisque l'un peut en effet avoir des ailes plus larges et que l'autre peut les avoir plus courtes. Au contraire, les poisssons diffèrent des oiseaux par des rapports d'analogie ; et par exemple ce qui est la plume pour l'un est l'écaille pour l'autre. 3 Mais il n'est pas toujours facile de faire cette distinction, parce que l'analogie se trouve être la même pour un très-grand nombre d'animaux. En effet, comme les espèces dernières sont des substances individuelles, et que ces substances ne présentent plus entre elles de différences spécifiques, par exemple, Socrate, Coriscus, etc., il devient nécessaire d'exprimer en premier lieu leurs attributs universels; ou bien, l'on s'exposerait à des répétitions sans fin, ainsi que nous l'avons déjà dit. Les termes universels sont des termes communs, puisque nous appelons du nom d'universaux les attributs applicables à plusieurs objets. 4 Le seul doute en ceci, c'est de savoir comment il convient de procéder. Comme c'est l'être qui est indivisible spécifiquement qui est substance, le mieux serait de pouvoir étudier à part chacun des êtres particuliers et des êtres indivisibles spécifiquement, aussi bien pour le genre oiseau, par exemple, que pour le genre homme ; car le genre oiseau a de nombreuses espèces. 5 Mais étudier à part une individualité spécifique d'oiseau quelconque, le moineau, la grue ou tel autre oiseau, ce serait s'exposer à se répéter bien souvent en étudiant la même fonction, parce qu'elle peut être l'attribut commun de plusieurs espèces d'animaux. Il est donc assez peu raisonnable et bien long de traiter séparément ce qui concerne chaque espèce d'animaux. (645a) Peut-être, la méthode la meilleure c'est de traiter les propriétés communes de chaque genre, en acceptant tout ce que les hommes en ont pu en dire d'exact, et de réunir les êtres qui ont une seule et unique nature commune, et qui ont des espèces où les êtres sont peu distants entre eux, comme en ont l'oiseau et le poisson. On appliquerait la même méthode à telle autre propriété qui serait encore anonyme, mais qui en genre comprendrait également des espèces. Tout ce qui n'est pas cela est individuel et isolé, comme l'est un individu, l'homme, ou tel autre être pris individuellement.. 6 C'est presque uniquement d'après la configuration des parties et d'après celle du corps entier, du moment qu'il y a ressemblance, qu'on peut classifier les genres, comme par exemple le genre des oiseaux les uns par rapport aux autres, ou le genre des poissons, des mollusques et des crustacés. Dans chacun de ces genres, les parties ne diffèrent pas parce que la ressemblance n'y est que de l'analogie, comme, dans l'homme comparé au poisson, l'os diffère de l'arête; mais la différence ne porte bien plutôt que sur de simples modifications corporelles, la grandeur et la petitesse, la mollesse et la dureté, la surface lisse ou rugueuse, et telles autres qualités de cet ordre ; en un mot, la différence n'est qu'entre le plus et le moins. 7 On doit donc voir maintenant quelle est la méthode qu'il convient d'adopter pour l'étude de la nature, et quelle est la marche à la fois la plus directe et la plus facile pour observer les phénomènes. Nous avons montré aussi, pour la méthode de division, qu'on peut en tirer un parti utile, en sachant l'appliquer; mais nous avons prouvé comment la dichotomie, ou la division par deux, est, tantôt impossible, tantôt absolument vaine. Ces points une fois fixés, passons à d'autres considérations qui sont la suite de ce qui précède, et remontons pour les exposer à un principe que nous allons indiquer.





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Dernière mise à jour : 10/12/2009