[1,2] ΙΙ. § 1. Ἐπειδὴ γὰρ διώρισται πρότερον ἡμῖν μία μὲν ἀρχὴ τῶν σωμάτων, ἐξ ὧν
συνέστηκεν ἡ τῶν ἐγκυκλίως φερομένων σωμάτων φύσις, ἄλλα δὲ τέτταρα
σώματα διὰ τὰς τέτταρας ἀρχάς, ὧν διπλῆν εἶναί φαμεν τὴν κίνησιν, τὴν μὲν
ἀπὸ τοῦ μέσου τὴν δ´ ἐπὶ τὸ μέσον· τεττάρων δ´ ὄντων τούτων, πυρὸς καὶ ἀέρος
καὶ ὕδατος καὶ γῆς, τὸ μὲν τούτοις πᾶσιν ἐπιπολάζον εἶναι πῦρ, τὸ δ´
ὑφιστάμενον γῆν· δύο δὲ ἃ πρὸς αὑτὰ τούτοις ἀνάλογον ἔχει (ἀὴρ μὲν γὰρ πυρὸς
ἐγγυτάτω τῶν ἄλλων, ὕδωρ δὲ γῆς)· ὁ δὴ περὶ τὴν γῆν ὅλος κόσμος ἐκ τούτων
συνέστηκε τῶν σωμάτων· περὶ οὗ τὰ συμβαίνοντα πάθη φαμὲν εἶναι ληπτέον.
§ 2. Ἔστιν δ´ ἐξ ἀνάγκης συνεχὴς οὗτος ταῖς ἄνω φοραῖς, ὥστε πᾶσαν αὐτοῦ τὴν
δύναμιν κυβερνᾶσθαι ἐκεῖθεν· ὅθεν γὰρ ἡ τῆς κινήσεως ἀρχὴ πᾶσιν, ἐκείνην
αἰτίαν νομιστέον πρώτην. Πρὸς δὲ τούτοις ἡ μὲν ἀίδιος καὶ τέλος οὐκ ἔχουσα τῷ
τόπῳ τῆς κινήσεως, ἀλλ´ ἀεὶ ἐν τέλει· ταῦτα δὲ τὰ σώματα πάντα
πεπερασμένους διέστηκε τόπους ἀλλήλων. Ὥστε τῶν συμβαινόντων περὶ αὐτὸν
πῦρ μὲν καὶ γῆν καὶ τὰ συγγενῆ τούτοις ὡς ἐν ὕλης εἴδει τῶν γιγνομένων αἴτια
χρὴ νομίζειν (τὸ γὰρ ὑποκείμενον καὶ πάσχον τοῦτον προσαγορεύομεν τὸν
τρόπον), τὸ δ´ οὕτως αἴτιον ὅθεν ἡ τῆς κινήσεως ἀρχή, τὴν τῶν ἀεὶ κινουμένων
αἰτιατέον δύναμιν.
| [1,2] CHAPITRE II.
§ 1. Nous avons antérieurement établi qu'il n'y a qu'un seul principe pour les corps dont se compose la nature des corps soumis au mouvement circulaire. Nous avons établi aussi qu'il y a quatre autres corps formés par les quatre principes, dont le mouvement, avons-nous dit, est double, l'un partant du centre, l'autre se dirigeant vers le centre. Ces quatre éléments sont le feu, l'air, l'eau et la terre. Parmi eux l'un, le feu, est à la surface de tous les autres; et l'autre, la terre, leur sert de base. Les deux autres ont beaucoup de rapport chacun en soi avec ceux-là; l'air se rapproche davantage du feu, de même que l'eau se rapproche de la terre. Le monde entier de la terre se compose de ces quatre corps, et c'est pour ce monde ainsi composé que nous devons étudier tous les phénomènes qui y font sentir leur influence.
§ 2. D'abord, il faut de toute nécessité que ce monde se rattache sans discontinuité de quelque façon que ce puisse être, aux révolutions supérieures, de telle sorte que toute sa puissante ordonnance soit gouvernée par ces révolutions. C'est qu'en effet le principe qui donne le mouvement à toutes choses doit être considéré comme la cause première. De plus, cette cause est éternelle; elle n'a pas de fin pour le mouvement qui s'accomplit dans l'espace; mais elle en est éternellement à finir. Quant à tous ces corps, ils ont des lieux séparés les uns des autres et limités, de telle manière qu'il faut regarder comme causes des phénomènes qui se produisent dans le monde, le feu, la terre et les éléments analogues, qui servent à ces phénomènes comme d'une espèce de matière; car c'est du nom de matière que nous appelons le sujet et ce qui souffre les phénomènes, tandis que ce qui est cause, en ce sens que c'est de là que part le principe du mouvement, doit être regardé comme la puissance propre aux corps dont le mouvement est éternel.
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