HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre IX

οὗ



Texte grec :

[9,7] CHAPITRE VII. 1 Αἱ δ᾽ ἄρκτοι ὅταν φεύγωσι, τὰ σκυμνία προωθοῦσι καὶ ἀναλαβοῦσαι φέρουσιν· ὅταν δ᾽ ἐπικαταλαμβάνωνται, ἐπὶ τὰ δένδρα ἀναπηδῶσιν. Καὶ ὅταν ἐκ τοῦ φωλεοῦ ἐξέλθωσι, πρῶτον τὸ ἄρον ἐσθίουσιν, ὥσπερ εἴρηται πρότερον, 612a καὶ τὰ ξύλα διαμασῶνται ὥσπερ ὀδοντοφυοῦσαι. 2 Πολλὰ δὲ καὶ τῶν ἄλλων ζῴων τῶν τετραπόδων ποιεῖ πρὸς βοήθειαν αὑτοῖς φρονίμως, ἐπεὶ καὶ ἐν Κρήτῃ φασὶ τὰς αἶγας τὰς ἀγρίας, ὅταν τοξευθῶσι, ζητεῖν τὸ δίκταμνον· δοκεῖ δὲ τοῦτο ἐκβλητικὸν εἶναι τῶν τοξευμάτων ἐν τῷ σώματι. Καὶ αἱ κύνες δ᾽ ὅταν τι πονῶσιν, ἔμετον ποιοῦνται φαγοῦσαί τινα πόαν. 3 Ἡ δὲ πάρδαλις ὅταν φάγῃ τὸ φάρμακον τὸ παρδαλιαγχές, ζητεῖ τὴν τοῦ ἀνθρώπου κόπρον· βοηθεῖ γὰρ αὐτῇ. Διαφθείρει δὲ τοῦῦτο τὸ φάρμακον καὶ λέοντας. Διὸ καὶ οἱ κυνηγοὶ κρεμαννύουσιν ἐν ἀγγείῳ ἔκ τινος δένδρου τὴν κόπρον, ὅπως μὴ ἀποχωρῇ μακρὰν τὸ θηρίον· αὐτοῦ γὰρ προσαλλομένη ἡ πάρδαλις καὶ ἐλπίζουσα λήψεσθαι τελευτᾷ. Λέγουσι δὲ καὶ κατανενοηκυῖαν τὴν πάρδαλιν ὅτι τῇ ὀσμῇ αὐτῆς χαίρουσι τὰ θηρία, ἀποκρύπτουσαν ἑαυτὴν θηρεύειν· προσιέναι γὰρ ἐγγύς, καὶ λαμβάνειν οὕτω καὶ τὰς ἐλάφους. 4 Ὁ δ᾽ ἰχνεύμων ὁ ἐν Αἰγύπτῳ ὅταν ἴδῃ τὸν ὄφιν τὴν ἀσπίδα καλουμένην, οὐ πρότερον ἐπιτίθεται πρὶν συγκαλέσῃ βοηθοὺς ἄλλους· πρὸς δὲ τὰς πληγὰς καὶ τὰ δήγματα πηλῷ καταπλάττουσιν ἑαυτούς· βρέξαντες γὰρ ἐν τῷ ὕδατι πρῶτον, οὕτω καλινδοῦνται ἐν τῇ γῇ. Τῶν δὲ κροκοδείλων χασκόντων οἱ τροχίλοι καθαίρουσιν εἰσπετόμενοι τοὺς ὀδόντας, καὶ αὐτοὶ μὲν τροφὴν λαμβάνουσιν, ὁ δ᾽ ὠφελούμενος αἰσθάνεται καὶ οὐ βλάπτει, ἀλλ᾽ ὅταν ἐξελθεῖν βούληται, κινεῖ τὸν αὐχένα, ἵνα μὴ συνδάκῃ. 5 Ἡ δὲ χελώνη ὅταν ἔχεως φάγῃ, ἐπεσθίει τὴν ὀρίγανον· καὶ τοῦτο ὦπται. Καὶ ἤδη κατιδών τις τοῦτο πολλάκις ποιοῦσαν αὐτὴν καὶ ὅτε σπάσαι τῆς ὀριγάνου πάλιν ἐπὶ τὸν ἔχιν πορευομένην, ἐξέτιλε τὴν ὀρίγανον· τούτου δὲ συμβάντος ἀπέθανεν ἡ χελώνη. Ἡ δὲ γαλῆ ὅταν ὄφει μάχηται, προεσθίει τὸ πήγανον· πολεμία γὰρ ἡ ὀσμὴ τοῖς ὄφεσιν. Ὁ δὲ δράκων ὅταν ὀπωρίζῃ, τὸν ὀπὸν τῆς πικρίδος ἐκροφεῖ, καὶ τοῦθ᾽ ἑώραται ποιῶν. 6 Αἱ δὲ κύνες ὅταν ἑλμινθιῶσιν, ἐσθίουσι τοῦ σίτου τὸ λήϊον. Οἱ δὲ πελαργοὶ καὶ οἱ ἄλλοι τῶν ὀρνίθων, ὅταν ἑλκωθῇ τι μαχομένοις, ἐπιτιθέασι τὴν ὀρίγανον. Πολλοὶ δὲ καὶ τὴν ἀκρίδα ἑωράκασιν ὅτι, ὅταν μάχηται τοῖς ὄφεσι, λαμβάνεται τοῦ τραχήλου τῶν ὄφεων. 613 Φρονίμως δὲ δοκεῖ καὶ ἡ γαλῆ χειροῦσθαι τοὺς ὄρνιθας· σφάζει γὰρ ὥσπερ οἱ λύκοι τὰ πρόβατα. Μάχεται δὲ καὶ τοῖς ὄφεσι μάλιστα τοῖς μυοθήραις διὰ τὸ καὶ αὐτὴν τοῦτο τὸ ζῷον θηρεύειν. 7 Περὶ δὲ τῆς τῶν ἐχίνων αἰσθήσεως συμβέβηκε πολλαχοῦ τεθεωρῆσθαι ὅτι μεταβαλλόντων βορέων καὶ νότων οἱ μὲν ἐν τῇ γῇ τὰς ὀπὰς αὑτῶν μεταμείβουσιν, οἱ δ᾽ ἐν ταῖς οἰκίαις τρεφόμενοι μεταβάλλουσι πρὸς τοὺς τοίχους, ὥστ᾽ ἐν Βυζαντίῳ γέ τινά φασι προλέγοντα λαβεῖν δόξαν ἐκ τοῦ κατανενοηκέναι ποιοῦντα ταῦτα τὸν ἐχῖνον. Ἡ δ᾽ ἴκτις ἐστὶ μὲν τὸ μέγεθος ἡλίκον Μελιταῖον κυνίδιον τῶν μικρῶν, τὴν δὲ δασύτητα καὶ τὴν ὄψιν καὶ τὸ λευκὸν τὸ ὑποκάτω καὶ τοῦ ἤθους τὴν κακουργίαν ὅμοιον γαλῇ, καὶ τιθασσὸν δὲ γίνεται σφόδρα, τὰ δὲ σμήνη κακουργεῖ· τῷ γὰρ μέλιτι χαίρει. Ἔστι δὲ καὶ ὀρνιθοφάγον ὥσπερ αἱ αἴλουροι. Τὸ δ᾽ αἰδοῖον αὐτῆς ἐστι μέν, ὥσπερ εἴρηται, ὀστοῦν, δοκεῖ δ᾽ εἶναι φάρμακον στραγγουρίας τὸ τοῦ ἄρρενος· διδόασι δ᾽ ἐπιξύοντες.

Traduction française :

[9,7] CHAPITRE VII. 1 Lorsque les ourses fuient devant le chasseur, elles poussent leurs petits devant elles; et elles les portent, en les prenant dans leur gueule. Si elles sont sur le point d'être prises, elles grimpent sur les arbres. En sortant de leurs tanières de retraite, ce que font tout d'abord les petits, c'est de manger de l'arum, ainsi que nous l'avons déjà dit; 612a et ils rongent du bois, comme pour faire pousser leurs dents. 2 Une foule d'autres quadrupèdes savent aussi fort prudemment soulager leurs maux. On prétend que les chèvres sauvages de Crète, quand elles sont percées d'une flèche, se mettent à chercher le dictame, qui paraît avoir la propriété de faire sortir le fer de la plaie. Les chiens malades savent se faire vomir en allant manger de certaine herbe. 3 Quand la panthère a par hasard avalé le poison qu'on appelle « la mort aux panthères », elle cherche des excréments humains, qui la doivent guérir, remède qui, au contraire, tue les lions. Les chasseurs le savent si bien qu'ils suspendent à un arbre de ces excréments dans un vase, pour que la bête ne s'en aille pas au loin; car la panthère, sautant après le vase et espérant l'atteindre, meurt à la peine. On assure encore que, sachant que son odeur attire d'autres animaux, elle se cache pour les chasser; et quand ils approchent, elle les surprend, y compris même des cerfs. 4 Quand l'ichneumon d'Égypte voit le serpent nommé l'aspic, il ne cherche pas à l'attaquer avant d'avoir appelé à son aide d'autres ichneumons; pour se garantir des coups et des morsures, ils se couvrent de boue, en se trempant d'abord dans l'eau, et en se roulant ensuite dans la poussière. Lorsque le crocodile ouvre la mâchoire, les trochiles accourent, en volant, lui nettoyer les dents. Le trochile y trouve à manger; et le crocodile, à qui cela fait du bien, le reconnaît et ne lui fait pas de mal; quand le trochile veut sortir, le crocodile remue le cou de manière à ne pas le mordre. 5 La tortue, si elle avale une vipère, va manger de l'origan, et l'on a constaté le fait, de cette façon : quelqu'un qui avait vu une tortue faire plusieurs fois la même chose, et qui après avoir avalé l'origan pouvait retourner à une autre vipère, arracha l'origan, et la tortue, privée de ce remède, mourut bientôt. Quand la belette doit lutter contre un serpent, elle mange d'abord de la rue, dont l'odeur est détestée du serpent. Le serpent-dragon, quand il est malade en automne, avale du suc de laitue sauvage ; et c'est là un fait qui a été fréquemment observé. 6 Quand les chiens ont des vers, ils mangent du blé en herbe. Les cigognes et d'autres oiseaux savent, s'ils ont reçu quelque blessure dans le combat, y appliquer de l'origan. Bien des gens ont vu la fouine, se battant contre un serpent, le saisir au cou. 613 La belette aussi montre de l'intelligence dans sa manière de tuer les oiseaux; elle les étouffe, comme le loup étrangle les moutons. C'est surtout aux serpents chasseurs de rats que la belette fait la guerre, parce qu'elle-même se nourrit aussi de rats. 7 Bien des fois, on a pu observer que les hérissons privés sentent les changements de vents, selon qu'ils soufflent du nord ou du midi; les uns changent alors les ouvertures des trous qu'ils se font en terre; les autres, qui vivent dans nos maisons, passent d'un mur à l'autre. Aussi, rapporte-t-on qu'une personne de Byzance qui avait observé cet instinct du hérisson, s'était fait une réputation en prédisant le temps à coup sûr. Le putois est à peu près de la grosseur d'un des plus petits chiens de Malte. Son pelage velu, sa forme, son ventre blanc en dessous et la méchanceté de son caractère, le rapprochent de la belette. On l'apprivoise très aisément; mais il ravage les ruches d'abeilles, dont il aime beaucoup le miel. Il mange aussi les oiseaux, comme les chats. On prétend que la verge de cet animal est osseuse, et qu'elle est un remède excellent contre la strangourie. On la racle pour la donner aux malades.





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Dernière mise à jour : 13/04/2010