HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre IX

Chapitre 38

 Chapitre 38

[9,38] CHAPITRE XXXVIII. 1 Τῶν δὀρνέων πολλὰ μεταβάλλουσι κατὰ τὰς ὥρας καὶ τὸ χρῶμα καὶ τὴν φωνήν, οἷον κόττυφος ἀντὶ μέλανος ξανθός, καὶ τὴν φωνὴν ἴσχει ἀλλοίαν· ἐν μὲν γὰρ τῷ θέρει ᾄδει, τοῦ δὲ χειμῶνος παταγεῖ καὶ φθέγγεται θορυβῶδες. Μεταβάλλει δὲ καὶ κίχλη τὸ χρῶμα· τοῦ μὲν γὰρ χειμῶνος ψαρὰ τοῦ δὲ θέρους ποικίλα τὰ περὶ τὸν αὐχένα ἴσχει· τὴν μέντοι φωνὴν οὐδὲν μεταβάλλει. 2 δἀηδὼν ᾄδει μὲν συνεχῶς ἡμέρας καὶ νύκτας δεκαπέντε, ὅταν τὸ ὄρος ἤδη δασύνηται· μετὰ δὲ ταῦτα ᾄδει μέν, συνεχῶς δοὐκέτι. Τοῦ δὲ θέρους προϊόντος ἄλλην ἀφίησι φωνὴν καὶ οὐκέτι παντοδαπὴν οὐδὲ ταχεῖαν καὶ ἐπιστρεφῆ ἀλλἁπλῆν, καὶ τὸ χρῶμα μεταβάλλει, καὶ ἔν γἸταλίᾳ τὸ ὄνομα ἕτερον καλεῖται περὶ τὴν ὥραν ταύτην. Φαίνεται δοὐ πολὺν χρόνον· φωλεῖ γάρ. 3 Μεταβάλλουσι δὲ καὶ οἱ ἐρίθακοι καὶ οἱ καλούμενοι φοινίκουροι ἐξ ἀλλήλων· ἔστι δ μὲν ἐρίθακος χειμερινόν, οἱ δὲ φοινίκουροι θερινοί, διαφέρουσι δἀλλήλων οὐδὲν ὡς εἰπεῖν ἀλλ τῇ χρόᾳ μόνον. 4 Ὡσαύτως δὲ καὶ αἱ συκαλίδες καὶ οἱ μελαγκόρυφοι· καὶ γὰρ οὗτοι μεταβάλλουσιν εἰς ἀλλήλους. Γίνεται δ μὲν συκαλὶς περὶ τὴν ὀπώραν, δὲ μελαγκόρυφος εὐθέως μετὰ 633a τὸ φθινόπωρον. Διαφέρουσι δὲ καὶ οὗτοι οὐδὲν ἀλλήλων πλὴν τῇ χρόᾳ καὶ τῇ φωνῇ. Ὅτι δ αὐτός ἐστιν ὄρνις, ἤδη ὦπται περὶ τὴν μεταβολὴν ἑκάτερον τὸ γένος τούτων, οὔπω δὲ τελέως μεταβεβληκότα οὐδἐν θατέρῳ εἴδει ὄντα. 5 Οὐδὲν δἄτοπον εἰ ἐπὶ τούτων αἱ φωναὶ μεταβάλλουσιν τὰ χρώματα, ἐπεὶ καὶ φάττα τοῦ μὲν χειμῶνος οὐ φθέγγεται (πλὴν ἤδη ποτὲ εὐδίας ἐκ χειμῶνος σφοδροῦ γενομένης ἐφθέγξατο καὶ ἐθαυμαστώθη ὑπὸ τῶν ἐμπείρων), ἀλλὅταν ἔαρ γένηται, τότε ἄρχεται φωνεῖν. Τὸ δὅλον τὰ ὄρνεα καὶ μάλιστα καὶ πλείστας ἀφίησι φωνάς, ὅταν ὦσι περὶ τὴν ὀχείαν. 6 Μεταβάλλει δὲ καὶ κόκκυξ τὸ χρῶμα καὶ τῇ φωνῇ οὐ σαφηνίζει, ὅταν μέλλῃ ἀφανίζεσθαι· ἀφανίζεται δὑπὸ κύνα, φανερὸς δὲ γίνεται ἀπὸ τοῦ ἔαρος ἀρξάμενος μέχρι κυνὸς ἐπιτολῆς. Ἀφανίζεται δὲ καὶ ἣν καλοῦσί τινες οἰνάνθην ἀνίσχοντος τοῦ σειρίου, δυομένου δὲ φαίνεται· φεύγει δὁτὲ μὲν τὰ ψύχη ὁτὲ δὲ τὴν ἀλέαν. 7 Μεταβάλλει δὲ καὶ ἔποψ τὸ χρῶμα καὶ τὴν ἰδέαν, ὥσπερ πεποίηκεν Αἰσχύλος ἐν τοῖσδε· Τοῦτον δἐπόπτην ἔποπα τῶν αὑτοῦ κακῶν πεποικίλωκε, κἀποδηλώσας ἔχει θρασὺν πετραῖον ὄρνιν ἐν παντευχίᾳ, ὃς ἦρι μὲν φαίνοντι διαπάλλει πτερόν κίρκου λεπάργου. Δύο γὰρ οὖν μορφὰς φανεῖ, παιδός τε χαὑτοῦ νηδύος μιᾶς ἄπο. Νέας δὀπώρας ἡνίκἂν ξανθῇ στάχυς, στικτή νιν αὖθις ἀμφινωμήσει πτέρυξ. Ἀεὶ δὲ μίσει τῶνδἄπἄλλον εἰς τόπον δρυμοὺς ἐρήμους καὶ πάγους ἀποικίσει. 8 Εἰσὶ δὲ τῶν ὀρνίθων οἱ μὲν κονιστικοί, οἱ δὲ λοῦσται, οἱ δοὔτε κονιστικοὶ οὔτε λοῦσται. Ὅσοι μὲν μὴ πτητικοὶ 634 ἀλλἐπίγειοι, κονιστικοί, οἷον ἀλεκτορίς, πέρδιξ, ἀτταγήν, κορύδαλος, φασιανός· τῶν δεὐθυωνύχων ἔνιοι, καὶ ὅσοι περὶ ποταμὸν ἕλη θάλατταν διατρίβουσι, λοῦνται· οἱ δἄμφω, καὶ κονίονται καὶ λοῦνται, οἷον περιστερὰ καὶ στρουθός· τῶν δὲ γαμψωνύχων οἱ πολλοὶ οὐδέτερον. 9 Ταῦτα μὲν οὖν τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον, ἴδιον δἐνίοις συμβαίνει τῶν ὀρνιθίων τὸ ἀποψοφεῖν, οἷον καὶ ταῖς τρυγόσιν· ποιοῦνται δὲ καὶ περὶ τὴν ἕδραν κίνησιν οἱ τοιοῦτοι ἰσχυρὰν ἅμα τῇ φωνῇ. [9,38] CHAPITRE XXXVIII. 1 Bon nombre d'oiseaux changent, selon les saisons, de couleur et de voix. Ainsi, le merle devient roux de noir qu'il était; et sa voix devient tout autre. En été, il chante ; mais en hiver, il siffle, et ne fait plus entendre que des sons discordants. La grive aussi change de couleur; en hiver, elle est grisâtre au cou; en été, elle y a des mouchetures; mais sa voix ne varie pas. 2 Le rossignol ne cesse de chanter quinze jours et quinze nuits de suite, à l'époque où la montagne se couvre de feuillage; plus tard, il chante encore; mais ce n'est plus de suite. A mesure que l'été s'avance, il a un autre chant; ce n'est plus sa voix si modulée, si forte, si répétée; elle est devenue tout unie. Le rossignol change en outre de couleur; aussi, durant cette saison, on lui donne en Italie un nom différent. D'ailleurs, cet oiseau ne se montre jamais longtemps, parce qu'il se retire. 3 Les rouges-gorges (Erithacos) et les oiseaux qu'on appelle queues-rouges se métamorphosent de l'un à l'autre. Le rouge-gorge est un oiseau d'hiver; le queue-rouge est un oiseau d'été; mais on peut assurer qu'il n'y a de différence entre eux que celle de la couleur, et pas d'autre. 4 On en peut dire autant des becs-figues et des têtes-noires qui se changent les uns dans les autres. Le bec-figue se montre aux approches de l'automne ; la tête-noire se montre aussitôt 633a que l'automne a touché sa fin. Ces deux-là encore ne diffèrent absolument entre eux que par la couleur et la voix. Que ce soit un seul et même oiseau, c'est ce qu'on a constaté en observant le changement dans les deux espèces, avant que ce changement ne fût passé à l'autre entièrement. 5 II n'y a rien d'étonnant d'ailleurs à ce que, dans ces oiseaux, la voix et la couleur changent à ce point, puisque en hiver la tourterelle ne roucoule plus. Parfois cependant, par de très-beaux jours en hiver, elle se fait entendre, à la grande surprise des témoins de ce phénomène. Puis, au printemps, la tourterelle recouvre la voix. Du reste, c'est surtout à l'époque de l'accouplement que les oiseaux, en général, ont leurs chants les plus forts et les plus variés. 6 Le coucou est encore un des oiseaux qui changent de couleur; et il ne s'annonce plus par son cri, quand approche le moment où il va disparaître. C'est à la canicule qu'il disparaît ; et il se montre jusqu'au lever de cette constellation, à partir du printemps où on commence à le voir. L'oiseau que quelques-uns nomment l'œnanthe disparaît au lever de Sirius, et parait quand il se couche, fuyant tantôt le froid, et tantôt la chaleur. 7 La huppe change aussi de couleur et d'aspect, comme Eschyle l'a dit dans les vers suivants : " Il a varié les couleurs de la huppe, qui a été le témoin de ses propres forfaits, et il nous a montré cet oiseau hardi des rochers revêtu de toute son armure. Dès que le printemps paraît, la huppe déploie l'aile d'un busard-blanc; car elle nous fait voir deux formes : celle de son enfance et la sienne, quoique toutes deux ne viennent que d'une seule source; mais au début de l'automne, quand l'épi commence à jaunir, c'est un plumage moucheté qui la couvre de nouveau. Dans sa haine implacable des lieux qu'elle connaît, elle fuit toujours vers d'autres lieux, ne cherchant que les rochers déserts et les sombres forêts. » 8 II y a des oiseaux qui se roulent dans la poussière; d'autres aiment à se baigner; il en est d'autres qui ne se roulent, ni ne se baignent. Ceux qui ne volent pas bien, 634 et qui restent à terre, se roulent dans la poussière volontiers, comme la poule, la perdrix, l'attagen, l'alouette, le faisan. Quelques-uns de ceux qui ont les ongles droits, et tous ceux qui vivent le long des rivières, aux bords des étangs ou de la mer, aiment à se baigner. Il y en a qui aiment les deux, la poussière et l'eau, tels que le pigeon et le moineau. La plupart des oiseaux à serres recourbées n'ont, ni l'une, ni l'autre de ces habitudes. 9 Voilà ce que sont ces différents oiseaux ; mais il en est quelques-uns, parmi les petits, qui présentent cette particularité de faire du bruit par leur derrière, ainsi qu'en font les tourterelles. Les oiseaux de ce genre se donnent un mouvement violent dans ces parties inférieures du corps, en même temps qu'ils font entendre leur voix.


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Dernière mise à jour : 13/04/2010