[9,24] CHAPITRE XXIV.
1 Τῶν δ᾽ ἱεράκων κράτιστος μὲν ὁ τριόρχης, δεύτερος δ᾽ ὁ αἰσάλων, τρίτος ὁ κίρκος. Ὁ δ᾽ ἀστερίας καὶ ὁ φασσοφόνος καὶ ὁ πτέρνις ἀλλοῖοι. Οἱ δὲ πλατύτεροι ἱέρακες ὑποτριόρχαι καλοῦνται, ἄλλοι δὲ πέρκοι καὶ σπιζίαι, οἱ δ᾽ ἕλειοι καὶ οἱ φρυνολόγοι· οὗτοι εὐβιώτατοι καὶ χθαμαλοπτῆται. 2 Γένη δὲ τῶν ἱεράκων φασί τινες εἶναι οὐκ ἐλάττω τῶν δέκα, διαφέρουσι δ᾽ ἀλλήλων· οἱ μὲν γὰρ αὐτῶν ἐπὶ τῆς γῆς καθημένην τύπτουσι τὴν περιστερὰν καὶ συναρπάζουσι, πετομένης δ᾽ οὐ θιγγάνουσιν· οἱ δ᾽ ἐπὶ δένδρου μὲν ἤ τινος ἄλλου καθημένην θηρεύουσιν, ἐπὶ τῆς γῆς δ᾽ οὔσης ἢ μετεώρου οὐχ ἅπτονται· οἱ δ᾽ οὔτ᾽ ἐπὶ τῆς γῆς οὔτ᾽ ἐπ᾽ ἄλλου καθημένης θιγγάνουσιν, ἀλλὰ πετομένην πειρῶνται λαμβάνειν. 3 Φασὶ δὲ καὶ τὰς περιστερὰς γινώσκειν ἕκαστον τούτων τῶν γενῶν, ὥστε προσπετομένων, ἐὰν μὲν ᾖ τῶν μετεωροθήρων, μένειν ὅπου ἂν καθήμεναι τύχωσιν, ἐὰν δ᾽ ᾖ τῶν χαμαιτύπων ὁ προσπετόμενος, οὐχ ὑπομένειν ἀλλ᾽ ἀναπέτεσθαι.
4 Ἐν δὲ Θρᾴκῃ τῇ καλουμένῃ ποτὲ Κεδρειπόλει ἐν τῷ ἕλει θηρεύουσιν οἱ ἄνθρωποι τὰ ὀρνίθια κοινῇ μετὰ τῶν ἱεράκων· οἱ μὲν γὰρ ἔχοντες ξύλα σοβοῦσι τὸν κάλαμον καὶ 621 τὴν ὕλην, ἵνα πέτωνται τὰ ὀρνίθια, οἱ δ᾽ ἱέρακες ἄνωθεν ὑπερφαινόμενοι καταδιώκουσιν· ταῦτα δὲ φοβούμενα κάτω πέτονται πάλιν πρὸς τὴν γῆν· οἱ δ᾽ ἄνθρωποι τύπτοντες τοῖς ξύλοις λαμβάνουσι, καὶ τῆς θήρας μεταδιδόασιν αὐτοῖς· ῥίπτουσι γὰρ τῶν ὀρνίθων, οἱ δ᾽ ὑπολαμβάνουσιν. 5 Καὶ περὶ τὴν Μαιῶτιν δὲ λίμνην τοὺς λύκους φασὶ συνήθεις εἶναι τοῖς ποιουμένοις τὴν θήραν τῶν ἰχθύων· ὅταν δὲ μὴ μεταδιδῶσι, διαφθείρειν αὐτῶν τὰ δίκτυα ξηραινόμενα ἐν τῇ γῇ.
6 Τὰ μὲνοὖν περὶ τοὺς ὄρνιθας τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον·
| [9,24] CHAPITRE XXIV.
1 Parmi les éperviers, le plus fort est la buse, ou Triorchis; le second en vigueur est l'émerillon; et le troisième est le busard. L'autour, l'épervier-Tue-pigeons, et le Pternis sont des variétés. Les éperviers qui ont le corps plus large se nomment des sous-buses. Il y a encore les émouchets et les spizias ; il y a aussi les éperviers lisses, et ceux qui chassent les grenouilles de haie. Ce sont ceux-là qui trouvent le plus aisément leur pâture; et ils volent près de terre. 2 On prétend qu'il y a dix espèces d'éperviers au moins, qui présentent toutes d'assez grandes différences. Ainsi, les uns fondent sur le pigeon, qui est à terre, et l'emportent, et ne le touchent pas quand il vole. D'autres chassent le pigeon quand il est perché sur un arbre ou tout autre objet; mais ils ne le prennent, ni quand il est à terre, ni quand il est perché. D'autres enfin ne l'attaquent, ni quand il est à terre, ni quand il est perché; ils n'essayent de le prendre que quand il vole. 3 On assure aussi que les pigeons savent reconnaître ces diverses espèces d'éperviers, quand l'épervier vole vers eux; si c'est un de ceux qui chassent en l'air, ils ne bougent pas du lieu où ils se trouvent; mais si l'épervier qui fond sur eux est un de ceux qui frappent à terre, ils ne l'attendent pas, et ils se hâtent de prendre leur vol.
4 Dans cette partie de la Thrace qui se nommait jadis la Cédripole, dans la chasse au marais, les hommes sont de compte à demi avec les éperviers. Les chasseurs battent avec des perches les roseaux 621 et les buissons pour faire lever les petits oiseaux ; les éperviers, arrivant d'en haut, fondent sur eux, et les oisillons épouvantés se rejettent vers la terre, où les hommes les tuent à coups de bâton. Ils partagent alors le butin, en en jetant une partie aux éperviers, qui la saisissent avidement. 5 On raconte encore que, dans le Palus-Mé?tide, les loups marins sont familiers avec les hommes qui y font la pêche; si on ne fait pas une part aux poissons, ils rongent les filets, quand on les étend sur le sol pour les faire sécher.
6 Voilà ce qu'on avait à dire de l'habileté des oiseaux.
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