HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre IV

ἐν



Texte grec :

[4,5] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Ε'. § 1. Οἱ δ´ ἐχῖνοι τὸ μὲν σαρκῶδες οὐκ ἔχουσιν, ἀλλ´ ἴδιον αὐτῶν τοῦτ´ ἔστιν· ἐστέρηνται γὰρ πάντες, καὶ οὐκ ἔχουσι σάρκα ἐντὸς οὐδεμίαν· τὰ δὲ μέλανα πάντες. (531a) Ἔστι δὲ γένη πλείω τῶν ἐχίνων, ἓν μὲν τὸ ἐσθιόμενον· τοῦτο δ´ ἐστὶν ἐν ᾧ τὰ καλούμενα ᾠὰ μεγάλα ἐγγίνεται καὶ ἐδώδιμα, ὁμοίως ἐν μείζοσι καὶ ἐλάττοσιν· καὶ γὰρ εὐθὺς ἔτι μικροὶ ὄντες ἔχουσι ταῦτα. § 2. Ἄλλα δὲ δύο γένη τό τε τῶν σπατάγγων καὶ τὸ (5) τῶν καλουμένων βρύσσων· γίνονται δ´ οὗτοι πελάγιοι καὶ σπάνιοι. Ἔτι αἱ ἐχινομῆτραι καλούμεναι, μεγέθει πάντων μέγισται. Πρὸς δὲ τούτοις ἄλλο γένος μεγέθει μὲν μικρόν, ἀκάνθας δὲ μεγάλας ἔχει καὶ σκληράς, γίνεται δ´ ἐκ τῆς θαλάττης ἐν πολλαῖς ὀργυιαῖς, ᾧ χρῶνται πρὸς τὰς στραγγουρίας τινές. § 3. (10) Περὶ δὲ Τορώνην εἰσὶν ἐχῖνοι λευκοὶ θαλάττιοι καὶ τὰ ὄστρακα καὶ τὰς ἀκάνθας καὶ τὰ ᾠά, μείζους δὲ τῶν ἄλλων εἰς μῆκος· ἡ δ´ ἄκανθα οὐ μεγάλη οὐδ´ ἰσχυρὰ ἀλλὰ μαλακωτέρα, τὰ δὲ μέλανα τὰ ἀπὸ τοῦ στόματος πλείω, καὶ πρὸς μὲν τὸν ἔξω πόρον συνάπτοντα πρὸς ἑαυτὰ δὲ ἀσύναπτα· (15) τούτοις δ´ ὥσπερ διειλημμένος ἐστίν. Κινοῦνται δὲ μάλιστα καὶ πλειστάκις οἱ ἐδώδιμοι αὐτῶν· καὶ σημεῖον δ´ 〈ὅτι〉 ἀεί τι ἔχουσιν ἐπὶ ταῖς ἀκάνθαις. § 4. Ἔχουσι μὲν οὖν ἅπαντες ᾠά, ἀλλ´ ἔνιοι πάμπαν μικρὰ καὶ οὐκ ἐδώδιμα. Συμβαίνει δὲ τὴν μὲν λεγομένην κεφαλὴν καὶ τὸ στόμα τὸν ἐχῖνον κάτω ἔχειν, ᾗ δ´ ἀφίησι τὸ περίττωμα, ἄνω. (20) Ταὐτὸ δὲ τοῦτο συμβέβηκε τοῖς τε στρομβώδεσι πᾶσι καὶ ταῖς λεπάσιν· ἡ γὰρ νομὴ ἐκ τῶν κάτωθεν, ὥστε τὸ μὲν στόμα πρὸς τῇ νομῇ, τὸ δὲ περίττωμα ἄνω πρὸς τοῖς πρανέσι τοῦ ὀστράκου. § 5. Ἔχει δ´ ὁ ἐχῖνος ὀδόντας πέντε κοίλους ἔνδοθεν, ἐν μέσῳ δὲ τούτων σῶμα σαρκῶδες ἀντὶ γλώττης. (25) Τούτου δ´ ἔχεται ὁ στόμαχος, εἶτα ἡ κοιλία εἰς πέντε μέρη διῃρημένη, πλήρης περιττώματος· συνέχουσι δὲ πάντες οἱ κόλποι αὐτῆς εἰς ἓν πρὸς τὴν ἔξοδον τῆς περιττώσεως, ᾗ τετρύπηται τὸ ὄστρακον. Ὑπὸ δὲ τὴν κοιλίαν ἐν ἄλλῳ ὑμένι τὰ καλούμενα (30) ᾠά ἐστιν, ἴσα τὸν ἀριθμὸν ὄντα ἐν ἅπασιν (πέντε γάρ ἐστι τὸ πλῆθος) καὶ περιττά. § 6. Ἄνω δὲ τὰ μέλανα ἀπὸ τῆς ἀρχῆς τῶν ὀδόντων ἤρτηται, ἅ ἐστι πικρὰ καὶ οὐκ ἐδώδιμα. Ἐν πολλοῖς δὲ τῶν ζῴων τὸ τοιοῦτόν ἐστιν ἢ τὸ ἀνάλογον· καὶ γὰρ ἐν ταῖς χελώναις καὶ φρύναις καὶ βατράχοις καὶ ἐν τοῖς στρομβώδεσι καὶ τοῖς μαλακίοις· (531b) ἀλλὰ τῷ χρώματι διαφέρει, καὶ ἄβρωτά ἐστιν ἐν πᾶσι τὰ τοιαῦτα ἢ πάμπαν ἢ μᾶλλον. § 7. Κατὰ μὲν οὖν τὴν ἀρχὴν καὶ τελευτὴν συνεχὲς τοῦ ἐχίνου τὸ στόμα ἐστί, κατὰ δὲ τὴν ἐπιφάνειαν οὐ συνεχὲς ἀλλ´ ὅμοιον λαμπτῆρι μὴ ἔχοντι τὸ κύκλῳ δέρμα. (5) Ταῖς δ´ ἀκάνθαις χρῆται ὁ ἐχῖνος ὡς ποσίν· ταύταις γὰρ ἐπερειδόμενος καὶ κινούμενος μεταβάλλει τὸν τόπον.

Traduction française :

[4,5] CHAPITRE V. § 1. Les hérissons de mer (oursins) n'ont pas de partie charnue ; c'est là une organisation qui n'appartient qu'à eux. Ils en sont tous privés, et ils n'ont pas la moindre chair à l'intérieur; mais tous ont les corps noirs. (531a) Il y a plusieurs. espèces de hérissons. L'une est celle qu'on mange ; et c'est l'espèce où se trouvent des œufs, ou ce qu'on appelle ainsi ; ces œufs sont grands et comestibles ; ils se trouvent également dans les grands et les petits hérissons, qui, même quand ils sont encore tout jeunes, ont déjà ces œufs. § 2. Il y a, en outre, deux autres espèces, celle des spatanges, et celle des hérissons (5) qu'on appelle brysses ; mais ceux-là sont dans la haute mer; et ils sont rares. Puis, il y a encore les hérissons qu'on nomme hérissons-mères, et qui sont les plus gros de tous. On connaît aussi une dernière espèce qui est petite, mais qui a des pointes longues et dures. Cette espèce vient de la haute mer dans les eaux profondes, où la mer a encore plusieurs brasses; et l'on s'en sert parfois comme d'un remède dans les stranguries. § 3. (10) Sur les côtes de Torone, on trouve des hérissons de mer dont les coquilles, les piquants, et les œufs sont blancs ; ceux-là sont plus longs que les autres. Mais dans ces hérissons, le piquant n'est, ni bien grand, ni bien fort ; il est plutôt mou. Les corps noirs qui partent de la bouche sont nombreux ; et ils vont jusqu'à l'orifice excrétoire, sans d'ailleurs tenir les uns aux autres. (15) Le hérisson en est comme partagé en plusieurs sections. Ce sont les hérissons comestibles qui ont le plus de mouvement, et les mouvements les plus variés; ce qui doit donner à le croire, c'est qu'ils ont toujours quelque chose d'arrêté dans leurs piquants. § 4. Tous les hérissons ont des œufs ; mais quelques-uns ont des œufs qui sont très petits et qui ne sont pas mangeables. Il se trouve que ce qu'on appelle la tête et la bouche est en bas dans le hérisson, et que l'orifice par où sortent les excréments est en haut. (20) C'est aussi l'organisation des turbinés et des lépades; car, prenant leur nourriture par les parties inférieures, la bouche est tournée près de ce qu'elle doit saisir, et les excréments sortent par en haut dans les parties supérieures de la coquille. § 5. Le hérisson de mer a cinq dents, dont l'intérieur est creux ; et, entre ces dents, se trouve un corps charnu qui tient lieu de langue. (25) Vient ensuite l'œsophage ; puis, après l'œsophage, l'estomac, qui offre cinq divisions, et qui est plein d'excréments. Toutes les sinuosités de cet estomac se réunissent en une seule pour la sortie des excrétions, à l'endroit où la coquille est trouée. Au-dessous de l'estomac, se trouve, dans une autre membrane, ce qu'on appelle les œufs, (30) qui, dans tous ces animaux, sont en nombre égal, toujours impair, et cinq en tout. § 6. En haut, à partir de la racine des dents, sont suspendus les corps noirs, dont le goût est amer et qu'on ne peut manger. Bon nombre d'animaux ont quelque organe semblable ou analogue ; il se trouve dans les tortues, dans les rainettes, dans les grenouilles, dans les turbinés, et dans les mollusques. (531b) La seule différence est celle de la couleur; mais dans tous ces animaux, les corps de ce genre sont immangeables, bien qu'ils le soient plus ou moins. § 7. La bouche du hérisson de mer se tient sans discontinuité d'un bout à l'autre ; mais, à la surface, elle n'est pas continue, et l'on dirait d'une lanterne qui n'aurait pas la peau qui doit en faire le cercle. (5) Le hérisson se sert de ses piquants en guise de pieds ; et c'est en s'appuyant dessus qu'il se met en mouvement, pour changer de place.





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Dernière mise à jour : 5/11/2009