Texte grec :
[3,11] CHAPITRE XI.
1 Εἰσὶ δὲ καὶ ὑμένες ἐν τοῖς ζώοις ἅπασι τοῖς ἐναίμοις. Ὅμοιος δ´ ἐστὶν ὁ ὑμὴν δέρματι πυκνῷ καὶ λεπτῷ, ἔστι δὲ τὸ γένος ἕτερον· οὔτε γάρ ἐστι σχιστὸν οὔτε τατόν. Περὶ ἕκαστον δὲ τῶν ὀστῶν καὶ περὶ ἕκαστον τῶν σπλάγχνων ὁ ὑμήν ἐστι καὶ ἐν τοῖς μείζοσι καὶ ἐν τοῖς ἐλάττοσι ζῴοις· ἀλλ´ (520a) ἄδηλοι ἐν τοῖς ἐλάττοσι διὰ τὸ πάμπαν εἶναι λεπτοὶ καὶ μικροί. 2 Μέγιστοι δὲ τῶν ὑμένων εἰσὶν οἵ τε περὶ τὸν ἐγκέφαλον δύο, ὧν ὁ περὶ τὸ ὀστοῦν ἰσχυρότερος καὶ παχύτερος τοῦ περὶ τὸν ἐγκέφαλον, ἔπειθ´ ὁ περὶ τὴν καρδίαν ὑμήν. Διακοπεὶς δ´ οὐ συμφύεται ψιλὸς ὑμήν, ψιλούμενά τε τὰ ὀστᾶ τῶν ὑμένων σφακελίζει. Ἔστι δὲ καὶ τὸ ἐπίπλοον ὑμήν. 3 Ἔχει δ´ ἐπίπλοον ἅπαντα τὰ ἔναιμα· ἀλλὰ τοῖς μὲν πῖον τοῖς δ´ ἀπίμελόν ἐστιν. Ἔχει δὲ καὶ τὴν ἀρχὴν καὶ τὴν ἐξάρτησιν ἐν τοῖς ζῳοτόκοις καὶ ἀμφώδουσιν ἐκ μέσης τῆς κοιλίας, ᾗ ἐστιν οἷον ῥαφή τις αὐτῆς· καὶ τοῖς μὴ ἀμφώδουσι δ´ ἐκ τῆς μεγάλης κοιλίας ὡσαύτως.
4 Ἔστι δὲ καὶ ἡ κύστις ὑμενοειδὴς μέν, ἄλλο δὲ γένος ὑμένος· ἔχει γὰρ τάσιν· ἔχει δὲ κύστιν οὐ πάντα, ἀλλὰ τὰ μὲν ζῳοτόκα πάντα, τῶν δ´ ᾠοτόκων ἡ χελώνη μόνον. Διακοπεῖσα δ´ οὐδ´ ἡ κύστις συμφύεται ἀλλ´ ἢ παρ´ αὐτὴν τὴν ἀρχὴν τοῦ οὐρητῆρος, εἰ μή τι πάμπαν σπάνιον· γέγονε γάρ τι ἤδη τοιοῦτον. Τεθνεώτων μὲν οὖν οὐδὲν διίησιν ὑγρόν, ἐν δὲ τοῖς ζῶσι καὶ ξηρὰς συστάσεις, ἐξ ὧν οἱ λίθοι γίνονται τοῖς κάμνουσιν. Ἐνίοις δ´ ἤδη καὶ τοιαῦτα συνέστη ἐν τῇ κύστει ὥστε μηδὲν δοκεῖν διαφέρειν κογχυλίων.
5 Περὶ μὲν οὖν φλεβὸς καὶ νεύρου καὶ δέρματος, καὶ περὶ ἰνῶν καὶ ὑμένων, ἔτι δὲ καὶ περὶ τριχῶν καὶ ὀνύχων καὶ χηλῆς καὶ ὁπλῆς καὶ κεράτων καὶ ὀδόντων καὶ ῥύγχους καὶ χόνδρου καὶ ὀστῶν καὶ τῶν ἀνάλογον τούτοις τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον.
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Traduction française :
[3,11] CHAPITRE XI.
1 Dans tous les animaux qui ont du sang, il y a aussi des membranes. La membrane ressemble à une peau serrée et mince; mais c'est une autre nature. La membrane ne peut, ni se déchirer, ni se distendre. Pour chaque os, pour chaque viscère, il y a une membrane, dans les animaux les plus grands et dans les plus petits; mais dans les plus petits animaux, les membranes (520a) ne se voient pas aisément, parce qu'elles sont très-minces et très-peu étendues. 2 Les membranes les plus considérables sont d'abord les deux membranes qui enveloppent le cerveau ; et des deux, celle qui est près de l'os est plus forte et plus épaisse que celle qui enveloppe l'encéphale. La plus considérable ensuite est celle du cœur. Une membrane, réduite à elle seule, ne repousse pas, une fois qu'elle a été coupée ; et les os dépouillés de leurs membranes se carient. 3 L'épiploon est également une membrane ; on trouve l'épiploon chez tous les animaux qui ont du sang; seulement, chez les uns, il est graisseux ; chez les autres, il est sans graisse. Dans les vivipares qui ont les deux rangées de dents, haut et bas, il commence et il est suspendu au milieu de l'estomac, là où l'estomac présente une sorte de suture. Dans les animaux qui n'ont point les deux rangées de dents, il part également du grand estomac, auquel il est attaché de la même façon.
4 La vessie est bien encore une sorte de membrane; mais c'est une membrane d'une autre nature, puisqu'elle peut se distendre. Tous les animaux n'ont pas de vessie ; mais tous les vivipares en ont une. Dans les ovipares, la tortue est la seule à en avoir. Une fois coupée, la vessie ne se cicatrise point, si ce n'est à l'origine même de l'uretère. C'est quelque chose d'excessivement rare ; mais on en a vu déjà quelques cas. Après la mort, le liquide n'y passe plus. Pendant la vie, il s'y dépose des concrétions sèches, qui forment des pierres ; c'est une maladie ; et il arrive parfois que ces dépôts dans la vessie prennent toute l'apparence de vrais coquillages.
5 On le voit donc : la veine, le nerf, la peau, les fibres, les membranes, et aussi les poils, les ongles, les soles, les sabots, les cornes, les dents, les becs, les cartilages et les os, ainsi que tous les organes analogues, sont comme on vient de le dire.
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