HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre II

λέγεται



Texte grec :

[2,8] CHAPITRE VIII. 1 Ὁμοίως δ´ ἔνια μόρια καὶ οἱ ὄρνιθες τοῖς εἰρημένοις ἔχουσι ζῴοις· καὶ γὰρ κεφαλὴν καὶ αὐχένα πάντ´ ἔχει καὶνῶτον καὶ τὰ ὕπτια τοῦ σώματος καὶ τὸ ἀνάλογον τῷ στήθει· σκέλη δὲ δύο καθάπερ ἄνθρωπος μάλιστα τῶν ζῴων·πλὴν κάμπτει εἰς τοὔπισθεν ὁμοίως τοῖς τετράποσιν, ὥσπερ εἴρηται πρότερον. 2 Χεῖρας δ´ οὐδὲ πόδας προσθίους ἔχει, ἀλλὰπτέρυγας ἴδιον πρὸς τὰ ἄλλα ζῷα. Ἔτι δὲ τὸ ἰσχίον ὅμοιον (504b) μηρῷ μακρὸν καὶ προσπεφυκὸς μέχρι ὑπὸ μέσην τὴνγαστέρα, ὥστε δοκεῖν διαιρούμενον μηρὸν εἶναι, τὸν δὲ μηρὸνμεταξὺ τῆς κνήμης, ἕτερόν τι μέρος. Μεγίστους δὲ τοὺς μηροὺς ἔχει τὰ γαμψώνυχα τῶν ὀρνίθων, καὶ τὸ στῆθος ἰσχυρότερον τῶν ἄλλων.3 Πολυώνυχοι δ´ εἰσὶ πάντες οἱ ὄρνιθες, ἔτι δὲ πολυσχιδεῖς τρόπον τινὰ πάντες· τῶν μὲν γὰρ πλείστων διῄρηνται οἱ δάκτυλοι, τὰ δὲ πλωτὰ στεγανόποδά ἐστι, διηρθρωμένους δ´ ἔχει καὶ χωριστοὺς 〈τοὺς〉 δακτύλους. Εἰσὶ δ´ ὅσοιαὐτῶν μετεωρίζονται πάντες τετραδάκτυλοι· τρεῖς μὲν γὰρ εἰς τὸ ἔμπροσθεν ἕνα δ´ εἰς τὸ ὄπισθεν κείμενον ἔχουσιν οἱ πλεῖστοι ἀντὶ πτέρνης· ὀλίγοι δέ τινες δύο μὲν ἔμπροσθεν δύο δ´ ὄπισθεν, οἷον ἡ καλουμένη ἴυγξ. 4 Αὕτη δ´ ἐστὶ μικρῷ μὲν μείζων σπίζης, τὸ δ´ εἶδος ποικίλον, ἴδια δ´ ἔχει τά τε περὶτοὺς δακτύλους καὶ τὴν γλῶτταν ὁμοίαν τοῖς ὄφεσιν· ἔχει γὰρ ἐπὶ μῆκος ἔκτασιν καὶ ἐπὶ τέτταρας δακτύλους, καὶπάλιν συστέλλεται εἰς ἑαυτήν. Ἔτι δὲ περιστρέφει τὸν τράχηλον εἰς τοὐπίσω τοῦ λοιποῦ σώματος ἠρεμοῦντος, καθάπεροἱ ὄφεις. Ὄνυχας δ´ ἔχει μεγάλους μὲν ὁμοίως μέν τοιπεφυκότας τοῖς τῶν κολοιῶν· τῇ δὲ φωνῇ τρίζει. 5 Στόμα δ´ οἱ ὄρνιθες ἔχουσι μὲν ἴδιον δέ· οὔτε γὰρ χείλη οὔτ´ ὀδόντας ἔχουσιν, ἀλλὰ ῥύγχος, οὔτ´ ὦτα οὔτε μυκτῆρας, ἀλλὰ τοὺς πόρους τούτων τῶν αἰσθήσεων, τῶν μὲν μυκτήρων ἐν τῷ ῥύγχει, τῆς δ´ ἀκοῆς ἐν τῇ κεφαλῇ. 6 Ὀφθαλμοὺς δὲ πάντες καθάπερ καὶ τἆλλα ζῷα δύο, ἄνευ βλεφαρίδων. Μύουσι δ´ οἱ βαρεῖς τῷκάτω βλεφάρῳ, σκαρδαμύττουσι δ´ ἐκ τοῦ κανθοῦ δέρματιἐπιόντι πάντες, οἱ δὲ γλαυκώδεις τῶν ὀρνίθων καὶ τῷ ἄνωβλεφάρῳ. Τὸ δ´ αὐτὸ τοῦτο ποιοῦσι καὶ τὰ φολιδωτά, οἷον οἱ σαῦροι καὶ τἆλλα τὰ ὁμοιογενῆ τούτοις τῶν ζῴων· μύουσι γὰρ τῇ κάτω βλεφαρίδι πάντες, οὐ μέντοι σκαρδαμύττου σίγε ὥσπερ οἱ ὄρνιθες. 7 Ἔτι δ´ οὔτε φολίδας οὔτε τρίχας ἔχουσιν,ἀλλὰ πτερά· τὰ δὲ πτερὰ ἔχει καυλὸν ἅπαντα. Καὶ οὐρὰν μὲν οὐκ ἔχουσιν, ὀρροπύγιον δέ, οἱ μὲν μακροσκελεῖς καὶ στεγανόποδες βραχύ, οἱ δ´ ἐναντίοι μέγα. Καὶ οὗτοι μὲν πρὸς τῇ γαστρὶ τοὺς πόδας ἔχοντες πέτονται, οἱ δὲ μικρουρροπύγιοιἐκτεταμένους. 8 Καὶ γλῶτταν ἅπαντες, ταύτην δ´ ἀνομοίαν· οἱ (505a)μὲν γὰρ μακρὰν οἱ δὲ βραχεῖαν. Μάλιστα δὲ τῶν ζῴων μετὰ τὸν ἄνθρωπον γράμματα φθέγγεται ἔνια τῶν ὀρνίθωνγένη· τοιαῦτα δ´ ἐστὶ τὰ πλατύγλωττα αὐτῶν μάλιστα. Τὴνδ´ ἐπιγλωττίδα ἐπὶ τῆς ἀρτηρίας οὐδὲν τῶν ᾠοτοκούντων ἔχει,ἀλλὰ συνάγει καὶ διοίγει τὸν πόρον ὥστε μηδὲν κατιέναιτῶν ἐχόντων βάρος ἐπὶ τὸν πλεύμονα. 9 Γένη δ´ ἔνια τῶν ὀρνίθων ἔχει καὶ πλῆκτρα· γαμψώνυχον δ´ ἅμα καὶ πλῆκτρον ἔχον οὐδέν. Ἔστι δὲ τὰ μὲν γαμψώνυχα τῶν πτητικῶν, τὰ δὲ πληκτροφόρα τῶν βαρέων. Ἔτι δ´ ἔνια τῶν ὀρνέων λόφον ἔχουσι, τὰ μὲν αὐτῶν τῶν πτερῶν ἐπανεστηκότα, ὁ δ´ἀλεκτρυὼν μόνος ἴδιον· οὔτε γὰρ σάρξ ἐστιν οὔτε πόρρω σαρκὸς τὴν φύσιν.

Traduction française :

[2,8] CHAPITRE VIII. 1 Les oiseaux ont quelques-unes de leurs parties semblables à celles des animaux dont on vient de parler. Tous, en effet, ils ont une tête, un cou, un dos, et des parties supérieures du corps, ainsi qu'une partie correspondant à la poitrine. Ils ont deux jambes, qui se rapprochent de celles de l'homme plus que dans aucun genre d'animaux. Seulement, l'oiseau les fléchit en arrière, comme les quadrupèdes, dont on a plus haut décrit les flexions. 2 Au lieu de mains et de pieds de devant, qu'il n'a pas, l'oiseau a des ailes, organisation qui lui est propre entre tous les animaux. Sa hanche pareille (504b) à une cuisse est longue, et elle s'avance jusque sous le milieu du ventre. Aussi, quand on la sépare, on dirait que c'est une cuisse, et que la véritable cuisse, placée entre la hanche et la patte, semble être quelque autre membre du corps. Parmi tous les oiseaux, ce sont ceux qui ont des serres dont les cuisses sont les plus grandes ; et la poitrine de ces oiseaux est plus forte que celle de tous les autres. 3 Tous les oiseaux ont plusieurs ongles, et l'on peut même dire que tous en quelque façon ont plusieurs divisions aux pattes. Chez la plupart, les doigts sont séparés. Ceux qui nagent ont des pieds palmés ; et leurs doigts, articulés et séparés nettement. Tous ceux d'entre eux qui volent haut sont pourvus de quatre doigts, dont en général trois sont en avant, et un est en arrière, à la place du talon. C'est un petit nombre d'oiseaux qui ont deux doigts en avant et deux en arrière, comme celui qu'on appelle Torcol. 4 Cet oiseau est un peu plus grand que le pinson ; son plumage est de plusieurs couleurs. Si ses doigts sont particuliers, sa langue ne l'est pas moins; elle ressemble à celle des serpents; il peut l'allonger hors du bec de quatre doigts; et il la fait rentrer ensuite dans le bec. Autre singularité : il tourne son cou en arrière, sans que le reste de son corps bouge en quoi que ce soit, comme le font les serpents. Il a de très grands ongles, qui ressemblent à ceux des geais ; sa voix est aigre et sifflante. 5 Les oiseaux ont bien une bouche ; mais chez eux, elle est toute particulière. Ils n'ont, en effet, ni lèvres, ni dents ; ils ont un bec. Ils n'ont pas non plus d'oreilles, ni de nez; mais ils ont les conduits de ces deux sens, de l'odorat dans le bec, et de l'ouïe dans la tête. 6 Comme tous les autres animaux, ils ont deux yeux, mais dépourvus de cils. Les oiseaux qui sont lourdement construits ferment l'œil par la paupière d'en bas ; mais tous peuvent aussi couvrir l'œil, en faisant avancer une peau, à partir de la caroncule. Les oiseaux de nuit, dans le genre de la chouette, ferment aussi l'œil par la paupière d'en haut. C'est là également ce que font les animaux à peau rugueuse, comme les sauriens, et les animaux qui sont de ce même genre. Tous ferment l'œil par la paupière d'en bas ; mais ils ne clignent pas tous à la manière des oiseaux. 7 Les oiseaux n'ont ni écailles, ni poils ; ils ont des plumes, et toutes leurs plumes ont un tuyau. Ils n'ont pas précisément de queue, mais un croupion, qui est petit dans les oiseaux qui ont de hautes pattes et des pieds palmés, et qui est grand chez ceux qui sont organisés d'une façon contraire. Ces derniers, quand ils volent, ont les pattes repliées sous le ventre; ceux qui ont le croupion petit volent avec les pattes allongées. 8 Tous les oiseaux ont une langue ; mais cette langue varie beaucoup. Les uns (505a) l'ont très longue; les autres, très courte. Après l'homme, ce sont quelques oiseaux en petit nombre qui prononcent le mieux le son des lettres; et parmi eux encore, ce sont surtout ceux dont la langue est large. Aucun animal ovipare n'a d'épiglotte recouvrant la trachée-artère ; mais ils contractent et ils dilatent le canal de telle façon qu'aucun corps de quelque poids ne puisse descendre dans le poumon. 9 Certaines espèces d'oiseaux ont aussi un ergot ; mais il n'en est pas une seule qui ait à la fois des ergots et des serres. Les oiseaux pourvus de serres sont les oiseaux à grand vol; les oiseaux à ergots sont ceux dont le vol est pesant. Certains oiseaux ont une crête, qui est formée par les plumes, qui se redressent. Le coq est le seul qui ait une crête toute spéciale ; car cette crête n'est ni tout à fait de la chair, ni très éloignée d'en être.





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Dernière mise à jour : 25/06/2009