HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre II

δένδρα



Texte grec :

[2,1] (498a) 1 Τῶν δ´ ἄλλων ζῴων τὰ μόρια τὰ μὲν κοινὰ πάντων ἐστίν, ὥσπερ εἴρηται πρότερον, τὰ δὲ γενῶν τινων. Ταὐτὰ δὲκαὶ ἕτερά ἐστιν ἀλλήλων τὸν ἤδη πολλάκις εἰρημένον τρόπον. Σχεδὸν γὰρ ὅσα γ´ ἐστὶ γένει ἕτερα τῶν ζῴων, καὶ τὰ πλεῖστα τῶν μερῶν ἔχει ἕτερα τῷ εἴδει, καὶ τὰ μὲν κατ´ἀναλογίαν ἀδιάφορα μόνον, τῷ γένει δ´ ἕτερα, τὰ δὲ τῷ γένει μὲν ταὐτὰ τῷ εἴδει δ´ ἕτερα· πολλὰ δὲ τοῖς μὲνὑπάρχει, τοῖς δ´ οὐχ ὑπάρχει. 2 Τὰ μὲν οὖν τετράποδα καὶ ζῳοτόκα κεφαλὴν μὲν ἔχει καὶ αὐχένα καὶ τὰ ἐν τῇ κεφαλῇ μόρια ἅπαντα, διαφέρει δὲ τὰς μορφὰς τῶν μορίων ἕκαστον. Καὶ ὅ γε λέων τὸ τοῦ αὐχένος ἔχει ἓν ὀστοῦν, σφονδύλους δ´ οὐκ ἔχει· τὰ δ´ ἐντὸς ἀνοιχθεὶς ὅμοια πάντ´ ἔχεικυνί. 3 Ἔχει δὲ τὰ τετράποδα ζῷα καὶ ζῳοτόκα ἀντὶ τῶν βραχιόνων σκέλη πρόσθια, πάντα μὲν τὰ τετράποδα, μάλιστα δ´ ἀνάλογα ταῖς χερσὶ τὰ πολυσχιδῆ αὐτῶν· χρῆται γὰρ πρὸς πολλὰ ὡς χερσίν. 4 Καὶ τὰ ἀριστερὰ δ´ ἧττον ἔχει ἀπολελυμένα τῶν ἀνθρώπων, πλὴν ἐλέφαντος. Οὗτος δὲ τά τε περὶ τοὺς δακτύλους ἀδιαρθρωτότερα ἔχει τῶν ποδῶν, καὶ τὰ πρόσθια σκέλη πολλῷ μείζω. Ἔστι δὲ πενταδάκτυλον, καὶ πρὸς τοῖς ὀπισθίοις σκέλεσι σφυρὰ ἔχει βραχέα. Ἔχει δὲ μυκτῆρα τοιοῦτον καὶ τηλικοῦτον ὥστε ἀντὶχειρῶν ἔχειν αὐτόν· πίνει γὰρ καὶ ἐσθίει ὀρέγων τούτῳ εἰςτὸ στόμα, καὶ τῷ ἐλεφαντιστῇ ἀνορέγει ἄνω. Τούτῳ καὶ δένδρα ἀνασπᾷ, καὶ διὰ τοῦ ὕδατος βαδίζων τούτῳ ἀναφυσᾷ. Τῷ δ´ ἄκρῳ ἐγκλίνει, οὐ κάμπτεται δέ· χονδρῶδες γὰρ ἔχει. 5 Μόνον δὲ καὶ ἀμφιδέξιον γίνεται τῶν ἄλλων ζῴων ἄνθρωπος. Τῷ δὲ στήθει τῷ τοῦ ἀνθρώπου πάντα τὰ ζῷα ἀνάλογον ἔχει τοῦτο τὸ μόριον, ἀλλ´ οὐχ ὅμοιον· ὁ μὲνγὰρ πλατὺ τὸ στῆθος, τὰ δ´ ἄλλα στενόν. Μαστοὺς δ´ οὐκ ἔχει οὐδὲν ἐν τῷ πρόσθεν ἀλλ´ ἢ ἄνθρωπος· ὁ δ´ ἐλέφας ἔχει (498b) μὲν μαστοὺς δύο, ἀλλ´ οὐκ ἐν τῷ στήθει ἀλλὰ πρὸς τῷστήθει. 6 Τὰς δὲ κάμψεις τῶν κώλων καὶ τῶν ἔμπροσθεν καὶτῶν ὄπισθεν ὑπεναντίας ἔχουσι καὶ ἑαυταῖς καὶ ταῖς τοῦ ἀνθρώπου καμπαῖς, πλὴν ἐλέφαντος. Τοῖς μὲν γὰρ ζῳοτόκοις τῶν τετραπόδων κάμπτεται τὰ μὲν πρόσθια εἰς τὸ πρόσθεντὰ δ´ ὀπίσθια εἰς τοὔπισθεν, καὶ ἔχουσι τὰ κοῖλα τῆς περιφερείας πρὸς ἄλληλα ἀντεστραμμένα· ὁ δ´ ἐλέφας οὐχ ὥσπερ ἔλεγόν τινες, ἀλλὰ συγκαθίζει καὶ κάμπτει τὰ σκέλη, πλὴν οὐ δύναται διὰ τὸ βάρος ἐπ´ ἀμφότερα ἅμα, ἀλλ´ἀνακλίνεται ἢ ἐπὶ τὰ εὐώνυμα ἢ ἐπὶ τὰ δεξιά, καὶ καθεύδει ἐν τούτῳ τῷ σχήματι, κάμπτει δὲ τὰ ὀπίσθια σκέλη ὥσπερ ἄνθρωπος.7 Τοῖς ᾠοτόκοις δέ, ὥσπερ κροκοδείλῳ καὶσαύρᾳ καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς τοιούτοις ἅπασιν, ἀμφότερατὰ σκέλη καὶ τὰ πρόσθια καὶ τὰ ὀπίσθια εἰς τὸ πρόσθενκάμπτεται, μικρὸν εἰς τὸ πλάγιον παρεγκλίνοντα. Ὁμοίως δὲ καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς πολύποσιν· πλὴν τὰ μεταξὺ τῶν ἐσχάτων ἀεὶ ἐπαμφοτερίζει καὶ τὴν κάμψιν ἔχει εἰς τὸπλάγιον μᾶλλον. 8Ὁ δ´ ἄνθρωπος ἄμφω τὰς καμπὰς τῶν κώλων ἐπὶ ταὐτὸ ἔχει καὶ ἐξ ἐναντίας· τοὺς μὲν γὰρ βραχίονας εἰς τοὔπισθεν κάμπτει, πλὴν μικρὸν βεβλαίσωται ἐπὶτὰ πλάγια τὰ ἐντός, τὰ δὲ σκέλη εἰς τοὔμπροσθεν. 9 Εἰς δὲ τὸ ὄπισθεν τά τε πρόσθια καὶ τὰ ὀπίσθια οὐδὲν κάμπτειτῶν ζῴων. Ἐναντίως δὲ τοῖς ἀγκῶσι καὶ τοῖς προσθίοις σκέλεσιν ἡ τῶν ὤμων ἔχει καμπὴ πᾶσι, καὶ τῶν ὄπισθεν γονάτων ἡ τῶν ἰσχίων, ὥστ´ ἐπεὶ ὁ ἄνθρωπος τοῖς ἄλλοις ἐναντίως κάμπτει, καὶ οἱ ταὔτ´ ἔχοντες ἐναντίως. 10 Παραπλησίους δὲ τὰς (499a) καμπὰς ἔχει καὶ ὁ ὄρνις τοῖς τετράποσι ζῴοις· δίπους γὰρ ὢν τὰ μὲν σκέλη εἰς τὸ ὄπισθεν κάμπτει, ἀντὶ δὲ βραχιόνων καὶ σκελῶν τῶν ἔμπροσθεν πτέρυγας ἔχει, ὧν ἡ κάμψις ἐστὶν εἰς τὸ πρόσθεν. 11 Ἡ δὲ φώκη ὥσπερ πεπηρωμένον τετράπουν ἐστίν· εὐθὺς γὰρ ἔχει μετὰτὴν ὠμοπλάτην τοὺς πόδας ὁμοίους χερσίν, ὥσπερ καὶ οἱ τῆς ἄρκτου· πενταδάκτυλοι γάρ εἰσι, καὶ ἕκαστος τῶν δακτύλων καμπὰς ἔχει τρεῖς καὶ ὄνυχα οὐ μέγαν· οἱ δ´ὀπίσθιοι πόδες πενταδάκτυλοι μέν εἰσι, καὶ τὰς καμπὰς καὶτοὺς ὄνυχας ὁμοίους ἔχουσι τοῖς προσθίοις, τῷ δὲ σχήματι παραπλήσιοι ταῖς τῶν ἰχθύων οὐραῖς εἰσιν. 12 Αἱ δὲ κινήσεις τῶν ζῴων τῶν μὲν τετραπόδων καὶ πολυπόδων κατὰ διάμετρόν εἰσι, καὶ ἑστᾶσιν οὕτως· ἡ δ´ ἀρχὴ ἀπὸ τῶν δεξιῶν πᾶσιν. Κατὰ σκέλος δὲ βαδίζουσιν ὅ τελέων καὶ αἱ κάμηλοι ἀμφότεραι, αἵ τε Βακτριαναὶ καὶ αἱ Ἀράβιαι. Τὸ δὲ κατὰ σκέλος ἐστὶν ὅτε οὐ προβαίνει τῷ ἀριστερῷ τὸ δεξιόν, ἀλλ´ ἐπακολουθεῖ.

Traduction française :

[2,1] 1 (498a) Entre les parties dont les animaux sont formés, les unes leur sont communes à tous, ainsi qu'on vient de le voir un peu plus haut ; d'autres appartiennent exclusivement à certaines espèces. Elles se ressemblent, ou elles diffèrent, sous les rapports que nous avons signalés déjà tant de fois. C'est que les animaux dont le genre est autre, ont presque tous aussi la plupart de leurs parties spécifiquement différentes. Tantôt la différence de ces parties ne disparaît que dans une mesure proportionnelle; tantôt elle porte sur le genre même. Parfois aussi, les parties sont identiques en genre; mais elles sont tout autres par leur forme. Beaucoup de parties fonctionnent chez certains animaux, et manquent chez certains autres. 2 C'est ainsi que les quadrupèdes vivipares ont une tête et un cou, avec toutes les parties dont la tête se compose; mais chaque partie a des formes différentes chez chacun d'eux. Le lion, par exemple, n'a qu'un seul os dans le cou, sans vertèbres. Si on l'ouvre, on peut voir que toutes ses parties intérieures sont pareilles à celles du chien. 3 Les quadrupèdes vivipares ont, au lieu de bras, des pattes de devant ; et tous les quadrupèdes qui ont des fentes dans ces parties, les ont surtout analogues à nos mains; et dans bien des cas, ils s'en servent comme de mains véritables. Les parties gauches sont dans ces animaux moins dégagées que chez l'homme. 4 Il faut toutefois excepter l'éléphant, qui a les doigts de pieds beaucoup moins séparés, et dont les jambes de devant sont beaucoup plus longues que celles de derrière. Il a d'ailleurs cinq doigts ; et à ses jambes de derrière, il a de petites chevilles. Sa trompe est faite de telle sorte, et elle a une telle dimension, qu'il peut s'en servir comme nous le faisons de nos mains. Il boit et il mange à l'aide de cette trompe, en portant les aliments à sa bouche ; il peut aussi avec elle élever les objets jusqu'à son cornac, placé en haut; il s'en sert pour arracher des arbres; et quand il marche dans l'eau, c'est par elle qu'il respire. Sa trompe se courbe par le bout; mais elle n'a pas d'articulations, parce qu'elle est cartilagineuse. 5 De tous les animaux, l'homme est le seul qui puisse se servir également des deux mains. Tous les animaux ont une partie qui correspond à la poitrine chez l'homme ; mais cette partie n'est pas semblable, en ce que, dans l'homme, la poitrine est large, et que chez eux elle est étroite. Aucun animal non plus n'a de mamelles sur le devant de la poitrine; l'homme seul a cette conformation. L'éléphant a (498b) bien aussi deux mamelles ; mais il ne les a pas sur la poitrine ; il les a à côté. 6 Les flexions des membres, soit de devant, soit de derrière, sont dans les animaux tout à la fois opposées entre elles et opposées à ce qu'elles sont dans l'homme. Il n'y a que l'éléphant qui fasse exception ; car lui seul excepté, les quadrupèdes vivipares fléchissent en avant les membres de devant, et en arrière ceux de derrière, de manière que les creux arrondis de la flexion soient tournés les uns vers les autres. Il n'en est pas ainsi chez l'éléphant, comme on l'a prétendu quelquefois ; il s'assoit, et il plie les jambes ; mais comme le poids de son corps ne lui permet pas de s'infléchir sur les deux à la fois, il se couche, ou sur la gauche, ou sur la droite ; et il dort dans cette posture. Il fléchit d'ailleurs les jambes de derrière de la même façon que l'homme. 7 Dans les quadrupèdes ovipares, tels que le crocodile, le lézard et dans tous les autres animaux de cette espèce, les deux jambes, celles de devant aussi bien que celles de derrière, s'infléchissent en avant, en inclinant légèrement de côté. Il en est de même chez tous les animaux qui ont plus de quatre pieds; seulement, les jambes intermédiaires entre les extrêmes ont toujours des directions moyennes ; et la flexion se fait plutôt un peu de côté. 8 L'homme a les deux articulations des membres faites sur le même plan ; mais elles sont en sens contraires; il plie les bras en arrière, et la partie intérieure biaise un peu de côté, tandis que les jambes fléchissent en avant. 9 Il n'y a pas un seul animal qui fléchisse en arrière à la fois les membres de devant et les membres postérieurs. Dans tous sans exception, la flexion de l'épaule se fait en sens contraire de celle des coudes et des parties de devant, de même que la flexion de la cuisse sur la hanche est opposée à celle du genou; en telle sorte que, si l'homme a une flexion contraire à celle des autres animaux, ceux qui ont aussi ces membres les fléchissent en sens contraire de l'homme. 10 Les flexions dans (499a) l'oiseau se rapprochent de ce qu'elles sont dans les quadrupèdes ; car avec ses deux pieds, l'oiseau fléchit les pattes en arrière ; et à la place des bras et des jambes, il a des ailes, dont la flexion se fait en avant. 11 Le phoque est une sorte de quadrupède tronqué. Il a des pieds qui tiennent directement à l'omoplate, et ces pieds sont tout comme des mains, de même que les pieds de l'ours ressemblent aussi à des mains. Les pieds du phoque ont cinq doigts, et chaque doigt a trois flexions et un ongle assez petit. Les pieds de derrière sont également à cinq doigts ; leurs flexions et leurs ongles sont pareils à ceux de devant ; mais quant à la forme, ils se rapprochent beaucoup de la queue des poissons. 12 Les quadrupèdes et les animaux qui ont plus de quatre pieds se meuvent toujours en diamètre ; et c'est ainsi qu'ils maintiennent leur équilibre. C'est par les parties droites que la marche commence. Le lion et les deux espèces de chameau de Bactriane et d'Arabie avancent membre à membre ; par avancer membre à membre, j'entends que le membre droit ne va pas au-delà du gauche, mais le suit toujours.





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Dernière mise à jour : 25/06/2009