HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre II

νεφρούς



Texte grec :

[2,5] CHAPITRE V. 1 Ἔνια δὲ τῶν ζῴων ἐπαμφοτερίζει τὴν φύσιν τῷ τ´ἀνθρώπῳ καὶ τοῖς τετράποσιν, οἷον πίθηκοι καὶ κῆβοι καὶ κυνοκέφαλοι. Ἔστι δ´ ὁ μὲν κῆβος πίθηκος ἔχων οὐράν. Καὶ οἱ κυνοκέφαλοι δὲ τὴν αὐτὴν ἔχουσι μορφὴν τοῖς πιθήκοις, πλὴν μείζονές τ´ εἰσὶ καὶ ἰσχυρότεροι καὶ τὰ πρόσωπα ἔχοντες κυνοειδέστερα, ἔτι δ´ ἀγριώτερά τε τὰ ἤθη καὶ τοὺς ὀδόντας ἔχουσι κυνοειδεστέρους καὶ ἰσχυροτέρους. 2 Οἱ δὲ πίθηκοι δασεῖς μέν εἰσι τὰ πρανῆ ὡς ὄντες τετράποδες, καὶτὰ ὕπτια δ´ ὡσαύτως ὡς ὄντες ἀνθρωποειδεῖς (τοῦτο γὰρἐπὶ τῶν ἀνθρώπων ἐναντίως ἔχει καὶ ἐπὶ τῶν τετραπόδων, καθάπερ ἐλέχθη πρότερον)· πλὴν ἥ τε θρὶξ παχεῖα, καὶ δασεῖς ἐπ´ ἀμφότερα σφόδρα εἰσὶν οἱ πίθηκοι. 3 Τὸ δὲ πρόσωπον ἔχει πολλὰς ὁμοιότητας τῷ τοῦ ἀνθρώπου· καὶ γὰρ μυκτῆρας καὶ ὦτα παραπλήσια ἔχει, καὶ ὀδόντας ὥσπερ ὁ ἄνθρωπος, καὶ τοὺς προσθίους καὶ τοὺς γομφίους. Ἔτι δὲ βλεφαρίδας τῶν ἄλλων τετραπόδων ἐπὶ θάτερα οὐκ ἐχόντων οὗτος ἔχει μὲν λεπτὰς δὲ σφόδρα, καὶ μᾶλλοντὰς κάτω, καὶ μικρὰς πάμπαν· τὰ γὰρ ἄλλα τετράποδα ταύτας οὐκ ἔχει. 4 Ἔτι δ´ ἐν τῷ στήθει δύο θηλὰς μαστῶνμικρῶν. Ἔχει δὲ καὶ βραχίονας ὥσπερ ἄνθρωπος, πλὴν δασεῖς· (503a) καὶ κάμπτει καὶ τούτους καὶ τὰ σκέλη ὥσπερἄνθρωπος, τὰς περιφερείας πρὸς ἀλλήλας ἀμφοτέρων τῶνκώλων. 5 Πρὸς δὲ τούτοις χεῖρας καὶ δακτύλους καὶ ὄνυχαςὁμοίους ἀνθρώπῳ, πλὴν πάντα ταῦτα ἐπὶ τὸ θηριωδέστερον. 6 Ἰδίους δὲ τοὺς πόδας· εἰσὶ γὰρ οἷον χεῖρες μεγάλαι, καὶ οἱδάκτυλοι ὥσπερ οἱ τῶν χειρῶν, ὁ μέσος μακρότατος, καὶτὸ κάτω τοῦ ποδὸς χειρὶ ὅμοιον, πλὴν ἐπιμηκέστερον τοῦτῆς χειρός, ἐπὶ τὰ ἔσχατα τεῖνον, καθάπερ θέναρ· τοῦτοδ´ ἐπ´ ἄκρου σκληρότερον, κακῶς καὶ ἀμυδρῶς μιμούμενον πτέρνην. 7 Κέχρηται δὲ τοῖς ποσὶν ἐπ´ ἄμφω, καὶ ὡς χερσὶκαὶ ὡς ποσί, καὶ συγκάμπτει ὥσπερ χεῖρας. Ἔχει δὲ τὸν ἀγκῶνα καὶ τὸν μηρὸν βραχεῖς ὡς πρὸς τὸν βραχίονα καὶ τὴν κνήμην. Ὀμφαλὸν δ´ ἐξέχοντα μὲν οὐκ ἔχει, σκληρὸν δέ τι κατὰ τὸν τόπον τοῦ ὀμφαλοῦ. 8 Τὰ δ´ ἄνω τοῦ κάτω πολὺ μείζονα ἔχει, ὥσπερ τὰ τετράποδα· σχεδὸν γὰρ ὡς πέντε πρὸς τρία ἐστίν. Καὶ διά τε ταῦτα καὶ διὰ τὸ τοὺς πόδας ἔχειν ὁμοίους χερσὶ καὶ ὡσπερανεὶ συγκειμένους ἐκ χειρὸς καὶ ποδός (ἐκ μὲν ποδὸς κατὰ τὸ τῆς πτέρνης ἔσχατον, ἐκ δὲ χειρὸς τἆλλα μέρη· καὶ γὰρ οἱ δάκτυλοι ἔχουσι τὸ καλούμενον θέναρ), διατελεῖ δὲ τὸν πλείω χρόνον τετράπουν ὂν μᾶλλον ἢ ὀρθόν· 9 καὶ οὔτ´ ἰσχία ἔχει ὡς τετράπουν ὂν οὔτε κέρκον ὡς δίπουν, πλὴν μικρὰν τὸ ὅλον, ὅσονσημείου χάριν. Ἔχει δὲ καὶ τὸ αἰδοῖον ἡ θήλεια ὅμοιον γυναικί, ὁ δ´ ἄρρην κυνωδέστερον ἢ ὁ ἄνθρωπος. Οἱ δὲ κῆβοι, καθάπερ εἴρηται πρότερον, ἔχουσι κέρκον. Τὰ δ´ ἐντὸς διαιρεθέντα ὅμοια ἔχουσιν ἀνθρώπῳ πάντα τὰ τοιαῦτα. 10 Τὰ μὲν οὖν τῶν εἰς τὸ ἐκτὸς ζῳοτοκούντων μόρια τοῦτονἔχει τὸν τρόπον.

Traduction française :

[2,5] CHAPITRE V. 1 Certains animaux ont une nature qui tient tout à la fois de celle de l'homme et de celle des quadrupèdes; ce sont les singes, les cèbes et les baboins, ou cynocéphales. Le cèbe n'est qu'un singe pourvu d'une queue. Les baboins ont la même forme que les singes, si ce n'est qu'ils sont plus grands et plus forts; et que leur face ressemble davantage à celle du chien. Leur caractère est plus sauvage ; et leurs dents, qui sont plus rapprochées des dents de chien, sont aussi plus fortes. 2 Les singes sont velus dans les parties supérieures, parce qu'ils sont des quadrupèdes ; et les parties de dessous le sont également, parce qu'ils ressemblent à l'homme. Ainsi qu'on l'a dit un peu plus haut, les choses sont chez l'homme tout le contraire en ceci de ce qu'elles sont dans les animaux. Seulement, le poil des singes est très fourni ; et ils sont très velus des deux côtés, dessus et dessous. 3 Leur face a beaucoup d'analogie avec le visage humain; leur nez, leurs oreilles, leurs dents, se rapprochent beaucoup de celles de l'homme, tant pour les dents de devant que pour les molaires. Tandis que le reste des quadrupèdes n'ont pas de cils aux deux paupières, le singe en a; mais ces cils sont fort rares, surtout ceux d'en bas, et excessivement courts. Les autres quadrupèdes n'en ont pas du tout. 4 Le singe a comme l'homme deux mamelons pour de petites mamelles. Ainsi que l'homme, il a des bras; seulement, ils sont velus; (503a) il les fléchit, ainsi que les jambes, tout à fait à la façon de l'homme, c'est-à-dire que les concavités formées par les membres fléchis sont en sens opposé. 5 De plus, il a des mains, des doigts et des ongles pareils à ceux de l'homme, si ce n'est que, dans le singe, toutes les parties ont quelque chose de bien plus bestial. Les pieds du singe sont très particuliers; ce sont comme de larges mains. 6 Les doigts du pied sont comme ceux des mains; mais le moyen doigt est très long. Le dessous du pied ressemble à celui de la main, si ce n'est que, dans sa largeur, le dessous de leur main vers son extrémité est une plante de pied. A son bout, cette partie est plus dure, et elle imite assez mal et très imparfaitement un talon. 7 Le singe se sert de ses pieds de deux façons, et comme mains et comme pieds ; et il les fléchit comme des mains. Il a le bras et la cuisse très courts par rapport à l'avant-bras et à la jambe. Il n'a pas de nombril apparent au dehors; mais la partie qui correspond à l'ombilic a quelque chose de dur. 8 Comme les quadrupèdes, il a les parties supérieures du corps beaucoup plus grandes que les parties d'en bas, dans le rapport à peu près de cinq à trois. A cette première cause, il faut ajouter que ses pieds ressemblent à des mains, et qu'il sont comme un composé de main et de pied : de pied, parce qu'ils ont l'extrémité d'un talon; de main, par toutes les autres parties, parce que les doigts ont ce qu'on peut appeler une paume. De tout cela, il résulte que le singe se tient bien plus souvent à quatre pattes que tout droit. 9 En tant que quadrupède, il n'a point de fesses; en tant que bipède, il n'a point de queue, si ce n'est une queue très petite, qui n'est qu'un semblant de queue. La femelle a le vagin pareil à celui de la femme, et la verge du mâle se rapproche plus de la verge du chien que de celle de l'homme. Les singes appelés Cèbes ont une queue, ainsi qu'on l'a dit plus haut. Quant aux parties intérieures, les singes et tous les animaux du même genre les ont distribuées comme elles le sont chez l'homme. 10 Voilà donc la disposition des organes extérieurs chez les vivipares.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 25/06/2009