HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre V

οὕτω



Texte grec :

[5,23] CHAPITRE XXIII. 1 Αἱ δ´ ἀκρίδες ὀχεύονται μὲν τὸν αὐτὸν τρόπον τοῖς ἄλλοις ἐντόμοις, ἐπιβαίνοντος τοῦ ἐλάττονος ἐπὶ τὸ μεῖζον (τὸ γὰρ ἄρρεν ἔλαττόν ἐστι), τίκτουσι δ´ εἰς τὴν γῆν καταπήξασαι τὸν πρὸς τῇ κέρκῳ καυλόν, ὃν οἱ ἄρρενες οὐκ ἔχουσιν. Ἀθρόα δὲ τίκτουσι καὶ κατὰ τὸν αὐτὸν τόπον, ὥστε εἶναι καθαπερεὶ κηρίον. 2 Εἶθ´ ὅταν τέκωσιν, ἐνταῦθα γίνονται σκώληκες ᾠοειδεῖς, οἳ περιλαμβάνονται ὑπό τινος γῆς λεπτῆς ὥσπερ ὑμένος· ἐκ ταύτης δ´ ἐκπέττονται. Γίνεται δὲ μαλακὰ τὰ κυήματα οὕτως ὥστ´ ἄν τις ἅψηται συνθλίβεσθαι. Ταῦτα δ´ οὐκ ἐπιπολῆς ἀλλὰ μικρὸν ὑπὸ γῆς ἐστιν. Ὅταν δ´ ἐκπεφθῶσιν, ἐκδύνουσιν ἐκ τοῦ γεοειδοῦς τοῦ περιέχοντος ἀκρίδες μικραὶ καὶ μέλαιναι· εἶτα περιρρήγνυται αὐταῖς τὸ δέρμα καὶ γίνονται εὐθὺς μείζους. 3 Τίκτουσι δὲ λήγοντος τοῦ θέρους, {556b} καὶ τεκοῦσαι ἀποθνήσκουσιν· ἅμα γὰρ τικτούσαις σκώληκες ἐγγίνονται περὶ τὸν τράχηλον. Καὶ οἱ ἄρρενες δ´ ἀποθνήσκουσι περὶ τὸν αὐτὸν χρόνον. Ἐκδύνουσι δ´ ἐκ τῆς γῆς τοῦ ἔαρος. Οὐ γίνονται δ´ ἀκρίδες οὔτ´ ἐν τῇ ὀρεινῇ οὔτ´ ἐν τῇ λυπρᾷ, ἀλλ´ ἐν τῇ πεδιάδι καὶ κατερρωγυίᾳ· ἐν ταῖς ῥωγμαῖς γὰρ ἐκτίκτουσιν. Διαμένει δὲ τὰ ᾠὰ τὸν χειμῶνα ἐν τῇ γῇ· ἅμα δὲ τῷ θέρει γίνονται ἐκ τῶν περυσινῶν κυημάτων ἀκρίδες. 4 Ὁμοίως δὲ τίκτουσι καὶ οἱ ἀττέλαβοι, καὶ τεκόντες ἀποθνήσκουσιν. Φθείρεται δ´ αὐτῶν τὰ ᾠὰ ὑπὸ τῶν μετοπωρινῶν ὑδάτων, ὅταν πολλὰ γένηται· ἂν δ´ αὐχμὸς συμβῇ, τότε γίνονται μᾶλλον πολλοὶ οἱ ἀττέλαβοι διὰ τὸ μὴ φθείρεσθαι ὁμοίως, ἐπεὶ ἄτακτός γε δοκεῖ ἡ φθορὰ αὐτῶν, καὶ γίνεσθαι ὅπως ἂν τύχῃ.

Traduction française :

[5,23] CHAPITRE XXIII. 1 Les sauterelles s'accouplent comme tous les autres insectes, le plus petit montant sur le plus gros; c'est le mâle qui est le plus petit des deux. Les femelles pondent dans la terre, en y enfonçant le canal qu'elles ont à la queue, et que les mâles n'ont pas. Elles pondent beaucoup d'œufs, et dans le même endroit, de telle sorte que c'est comme un gâteau de cire. 2 Après la ponte, naissent, dans ce nid, des larves qui ressemblent à des œufs et qui sont entourés d'une terre légère, qu'on prendrait pour une membrane. Les œufs mûrissent dans cette enveloppe; et les dépôts sont si mous qu'on les écrase rien qu'à les toucher. Ils ne sont pas à la surface de la terre, mais un peu au-dessous. Une fois mûrs, il sort, de l'enveloppe terreuse, de petites sauterelles toutes noires; ensuite, elles brisent elles-mêmes la peau ; et elles deviennent immédiatement toutes grandes. 3 Les sauterelles pondent à la fin de l'été; {556b} et après la ponte, elles meurent bientôt. Dès qu'elles ont pondu, des larves paraissent autour de leur cou; et c'est aussi vers le même temps que les mâles viennent à mourir. C'est au printemps que les sauterelles sortent de la terre. D'ailleurs, les sauterelles ne se trouvent, ni dans les lieux montagneux, ni dans les terrains maigres ; il leur faut des plaines et des terres crevassées; car c'est dans les crevasses qu'elles pondent. Les œufs restent en terre tout l'hiver ; et dès que l'été arrive, les sauterelles sortent des pontes de l'année précédente. 4 Les attelabes pondent comme les sauterelles; et elles meurent comme elles, après avoir pondu. Les pluies d'automne, quand elles sont abondantes, détruisent leurs œufs: mais si la saison est sèche, il naît bien plus d'attelabes, parce qu'alors ces œufs ne sont pas également détruits. Il semble, d'ailleurs, que cette destruction n'a rien de régulier, et qu'elle survient au hasard.





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Dernière mise à jour : 15/01/2009