HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, De la génération des animaux, livre I

ὁμοιομερῆ



Texte grec :

[1,4] CHAPITRE IV. Τὰ μὲν οὖν εἰρημένα μόρια τοῖς ζῴοις τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον. Περὶ δὲ τῆς ἐν τοῖς ἄρρεσι διαφορᾶς τῶν σπερματικῶν ὀργάνων εἴ τις μέλλει θεωρήσειν τὰς αἰτίας δι´ ἅς εἰσιν, ἀνάγκη λαβεῖν πρῶτον τίνος ἕνεκεν ἡ τῶν ὄρχεών ἐστι σύστασις. Εἰ δὴ πᾶν ἡ φύσις ἢ διὰ τὸ ἀναγκαῖον ποιεῖ ἢ διὰ τὸ βέλτιον, κἂν τοῦτο τὸ μόριον εἴη διὰ τούτων θάτερον. Ὅτι μὲν τοίνυν οὐκ ἀναγκαῖον πρὸς τὴν γένεσιν φανερόν· πᾶσι γὰρ ἂν ὑπῆρχε τοῖς γεννῶσι, νῦν δ´ οὔθ´ οἱ ὄφεις ἔχουσιν ὄρχεις οὔθ´ οἱ ἰχθύες· ὠμμένοι γάρ εἰσι συνδυαζόμενοι καὶ πλήρεις ἔχοντες θοροῦ τοὺς πόρους. 2 Λείπεται τοίνυν βελτίονός τινος χάριν. Ἔστι δὲ τῶν μὲν πλείστων ζῴων ἔργον σχεδὸν οὐθὲν ἄλλο πλὴν ὥσπερ τῶν φυτῶν σπέρμα καὶ καρπός. Ὥσπερ δ´ ἐν τοῖς περὶ τὴν τροφὴν τὰ εὐθυέντερα λαβρότερα πρὸς τὴν ἐπιθυμίαν τὴν τῆς τροφῆς, οὕτω καὶ τὰ μὴ ἔχοντα ὄρχεις πόρους δὲ μόνον ἢ ἔχοντα μὲν ἐντὸς δ´ ἔχοντα, πάντα ταχύτερα πρὸς τὴν ἐνέργειαν τῶν συνδυασμῶν. Ἃ δὲ δεῖ σωφρονέστερα εἶναι, ὥσπερ ἐκεῖ οὐκ εὐθυέντερα, καὶ ἐνταῦθ´ ἕλικας ἔχουσιν οἱ πόροι πρὸς τὸ μὴ λάβρον μηδὲ ταχεῖαν εἶναι τὴν ἐπιθυμίαν. 3 Οἱ δ´ ὄρχεις εἰσὶ πρὸς τοῦτο μεμηχανημένοι· τοῦ γὰρ σπερματικοῦ περιττώματος στασιμωτέραν ποιοῦσι τὴν κίνησιν, ἐν μὲν τοῖς ζῳοτόκοις οἷον ἵπποις τε καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς τοιούτοις καὶ ἐν ἀνθρώποις σώζοντες τὴν ἐπαναδίπλωσιν (ὃν δὲ τρόπον ἔχει αὕτη ἐκ τῶν ἱστοριῶν τῶν περὶ τὰ ζῷα δεῖ θεωρεῖν)· οὐθὲν γάρ εἰσι μόριον τῶν πόρων οἱ ὄρχεις ἀλλὰ πρόσκεινται — καθάπερ τὰς λαιὰς προσάπτουσιν αἱ ὑφαίνουσαι τοῖς ἱστοῖς — ἀφαιρουμένων (718a) γὰρ αὐτῶν ἀνασπῶνται οἱ πόροι ἐντός, ὥστ´ οὐ δύνανται γεννᾶν τὰ ἐκτεμνόμενα, ἐπεὶ εἰ μὴ ἀνεσπῶντο ἐδύναντο ἄν, — καὶ ἤδη ταῦρός τις μετὰ τὴν ἐκτομὴν εὐθέως ὀχεύσας ἐπλήρωσε διὰ τὸ μήπω τοὺς πόρους ἀνεσπάσθαι. 4 Τοῖς δ´ ὄρνισι καὶ τοῖς ᾠοτόκοις τῶν τετραπόδων δέχονται τὴν σπερματικὴν περίττωσιν, ὥστε βραδυτέραν εἶναι τὴν ἔξοδον ἢ τοῖς ἰχθύσιν. Φανερὸν δ´ ἐπὶ τῶν ὀρνίθων· περὶ γὰρ τὰς ὀχείας πολὺ μείζους ἴσχουσι τοὺς ὄρχεις, καὶ ὅσα γε τῶν ὀρνέων καθ´ ὥραν μίαν ὀχεύει, ὅταν ὁ χρόνος οὗτος παρέλθῃ οὕτω μικροὺς ἔχουσιν ὥστε σχεδὸν ἀδήλους εἶναι, περὶ δὲ τὴν ὀχείαν σφόδρα μεγάλους. Θᾶττον μὲν οὖν ὀχεύουσι τὰ ἐντὸς ἔχοντα· καὶ γὰρ τὰ ἐκτὸς ἔχοντα οὐ πρότερον τὸ σπέρμα ἀφίησι πρὶν ἀνασπάσαι τοὺς ὄρχεις.

Traduction française :

[1,4] CHAPITRE IV. 1 On voit donc quelle est, chez les animaux, l'organisation des parties dont on vient de parler. Quant aux différences que présentent dans les mâles les organes spermatiques, il faut, pour s'en bien rendre compte, se demander tout d'abord pour quelle destination les testicules ont été faits. Si la nature n'agit jamais que par nécessité, ou en vue du mieux possible, il faut que cet organe provienne aussi de l'une de ces deux causes. Or il est de toute évidence que cette partie du corps n'est pas absolument nécessaire pour la génération, puisque autrement on la retrouverait dans tous les animaux qui engendrent, et que, dans l'état actuel des choses, ni les serpents ni les poissons n'ont de testicules. On peut s'assurer en effet qu'ils s'accouplent, et qu'ils n'ont que des canaux pleins de liqueur séminale. 2 Reste donc que les testicules soient faits en vue du mieux. Or la plupart des animaux n'ont d'autre fonction que de produire, ainsi que les plantes produisent la semence et le fruit. De même que, pour la nutrition, les animaux à intestins tout droits sont plus avides de nourriture, de même ceux qui n'ont pas de testicules et qui ont seulement des canaux, et ceux qui, tout en ayant des testicules, les ont à l'intérieur, ceux-là sont bien plus rapides que les autres dans l'acte de l'accouplement. Mais les espèces qui doivent être plus modérées, comme le sont aussi en fait d'aliments les espèces qui n'ont pas des intestins tout droits, ont des canaux qui sont pleins de circonvolutions, afin que le désir du sexe ne soit pas trop violent, ni l'acte trop rapide. 3 C'est dans cette vue que les testicules ont été organisés comme ils le sont. Ils rendent plus calme le mouvement de la sécrétion spermatique, en assurant sa circulation redoublée dans les vivipares, tels que les chevaux et les animaux de cet ordre, et tels que les hommes. Ce qu'est cette double circulation, on pourra le voir dans l'Histoire des Animaux. Les testicules ne font pas partie des canaux ; mais ils y sont rattachés, comme les pierres que les fileuses assujettissent à leurs métiers. Quand on enlève (718a) les testicules, les canaux remontent à l'intérieur, de telle façon que les bêtes châtrées ne peuvent plus produire. Si les canaux ne remontaient pas, la bête pourrait encore être féconde ; et, une fois, l'on a vu un taureau qui venait d'être coupé féconder une vache, qu'il avait immédiatement couverte, parce que les canaux n'avaient pas encore eu le temps de se retirer. 4 Chez les oiseaux et les quadrupèdes ovipares, les testicules conservent l'excrétion spermatique, de telle sorte que la sortie en est moins prompte que chez les poissons. C'est ce qu'on peut voir très bien dans les oiseaux. Vers l'époque de l'accouplement, les testicules sont beaucoup plus gros, quand ce sont des espèces qui ne s'accouplent que dans une seule saison de l'année. Quand ce temps est passé, leurs testicules sont si petits qu'on a quelque peine à les discerner, tandis que, dans l'accouplement, ils sont énormes. Ceux qui ont les testicules à l'intérieur ont la copulation beaucoup plus rapide; mais ceux qui les ont a l'extérieur ne peuvent pas émettre la liqueur séminale avant que les testicules ne se soient soulevés.





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Dernière mise à jour : 20/11/2009