HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Constitution d'Athènes

Chapitre 7

 Chapitre 7

[7] VII. Πολιτείαν δὲ κατέστησε καὶ νόμους ἔθηκεν ἄλλους, τοῖς δὲ Δράκοντος θεσμοῖς ἐπαύσαντο χρώμενοι πλὴν τῶν φονικῶν. ἀναγράψαντες δὲ τοὺς νόμους εἰς τοὺς κύρβεις ἔστησαν ἐν τῇ στοᾷ τῇ βασιλείῳ καὶ ὤμοσαν χρήσεσθαι πάντες. οἱ δ´ ἐννέα ἄρχοντες ὀμνύντες πρὸς τῷ λίθῳ κατεφάτιζον ἀναθήσειν ἀνδριάντα χρυσοῦν, ἐάν τινα παραβῶσι τῶν νόμων· ὅθεν ἔτι καὶ νῦν οὕτως ὀμνύουσι. κατέκλεισεν δὲ τοὺς νόμους εἰς ἑκατὸν ἔτη καὶ διέταξε τὴν πολιτείαν τόνδε τὸν τρόπον. τιμήματι διεῖλεν εἰς τέτταρα τέλη, καθάπερ διῄρητο καὶ πρότερον, εἰς πεντακοσιομέδιμνον καὶ ἱππέα καὶ ζευγίτην καὶ θῆτα. καὶ τὰς μὲν ἄλλας ἀρχὰς ἀπένειμεν ἄρχειν ἐκ πεντακοσιομεδίμνων καὶ ἱππέων καὶ ζευγιτῶν, τοὺς ἐννέα ἄρχοντας καὶ τοὺς ταμίας καὶ τοὺς πωλητὰς καὶ τοὺς ἕνδεκα καὶ τοὺς κωλακρέτας, ἑκάστοις ἀνάλογον τῷ μεγέθει τοῦ τιμήματος ἀποδιδοὺς τὴν ἀρχήν· τοῖς δὲ τὸ θητικὸν τελοῦσιν ἐκκλησίας καὶ δικαστηρίων μετέδωκε μόνον. ἔδει δὲ τελεῖν πεντακοσιομέδιμνον μέν, ὃς ἂν ἐκ τῆς οἰκείας ποιῇ πεντακόσια μέτρα τὰ συνάμφω ξηρὰ καὶ ὑγρά, ἱππάδα δὲ τοὺς τριακόσια ποιοῦνταςὡς δ´ ἔνιοί φασι τοὺς ἱπποτροφεῖν δυναμένους· σημεῖον δὲ φέρουσι τό τε ὄνομα τοῦ τέλους, ὡς ἂν ἀπὸ τοῦ πράγματος κείμενον, καὶ τὰ ἀναθήματα τῶν ἀρχαίων· ἀνάκειται γὰρ ἐν ἀκροπόλει εἰκὼν Διφίλου, ἐφ´ ἐπιγέγραπται τάδε· Διφίλου Ἀνθεμίων τήνδ´ ἀνέθηκε θεοῖς, θητικοῦ ἀντὶ τέλους ἱππάδ´ ἀμειψάμενος. καὶ παρέστηκεν ἵππος ἐκμαρτυρῶν, ὡς τὴν ἱππάδα τοῦτο σημαίνουσαν. οὐ μὴν ἀλλ´ εὐλογώτερον τοῖς μέτροις διῃρῆσθαι, καθάπερ τοὺς πεντακοσιομεδίμνουςζευγίσιον δὲ τελεῖν τοὺς διακόσια τὰ συνάμφω ποιοῦντας. τοὺς δ´ ἄλλους θητικόν, οὐδεμιᾶς μετέχοντας ἀρχῆς. διὸ καὶ νῦν ἐπειδὰν ἔρηται τὸν μέλλοντα κληροῦσθαί τιν´ ἀρχήν, ποῖον τέλος τελεῖ, οὐδ´ ἂν εἷς εἴποι θητικόν. [7] CHAPITRE VII : Réformes politiques. - Lois de Solon. - Les quatre classes censitaires. Il établit une constitution, et donna d'autres lois. On abrogea en effet celles de Dracon, à l'exception des lois sur le meurtre. Les lois nouvelles furent inscrites sur des tables triangulaires qu'on exposa dans le Portique Royal, et tous jurèrent de les observer. Les neuf archontes prêtèrent serment sur la pierre et s'engagèrent à offrir une statue d'or dans le cas où ils en violeraient quelqu'une. De cette époque date cet engagement qui se trouve encore dans le serment qu'ils prêtent aujourd'hui. La durée des lois fut fixée par Solon lui-même à cent ans. Voici la constitution qu'il établit. Il maintint la division antérieure des citoyens en quatre classes censitaires pentacosiomédimnes, cavaliers, zeugites et thètes. Il réserva les magistratures, à savoir les charges des neuf archontes, des trésoriers, des polètes, des onze et des colacrètes aux trois premières classes : encore étaient-elles attribuées à chacune de ces classes selon les degrés du cens. La classe des thètes ne reçut que le droit de siéger à l'assemblée du peuple et aux tribunaux. Les cens étaient les suivants : le pentacosiomédimne devait faire, sur sa terre, cinq cents médimnes de sec et de liquide, l'un dans l'autre ; le cavalier devait en faire trois cents, ou, selon une autre explication, être en état d'entretenir un cheval. Cette explication se fonde sur le nom même de la classe, qui viendrait du fait d'être monté, et sur les offrandes des anciens. On voit en effet sur l'Acropole une statue de Diphilos, avec l'inscription suivante : Anthémion, fils de Diphilos, a consacré cette statue aux dieux, pour avoir de la classe des thètes passé dans celle des cavaliers. Et à côté de lui se tient, en guise de preuve, un cheval, allusion à la classe des cavaliers. Il n'en est pas moins plus probable que les cavaliers, comme les pentacosiomédimnes, se distinguaient des autres classes par le nombre des mesures. Les zeugites devaient faire deux cents médimnes, sec et liquide, l'un dans l'autre. Tous les autres citoyens formaient la classe des thètes : ils n'avaient accès à aucune magistrature. Aussi, aujourd'hui encore, quand on demande à un candidat qui se présente pour tirer au sort, quel est son cens, nul ne s'avise de répondre : « celui des thètes. »


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Dernière mise à jour : 1/07/2010