Texte grec :
[1150] ἀνδράσιν οὐ θεμίτ´ εἰσορᾶν
1151-1152 ὄργια σεμνὰ θεοῖν ἵνα λαμπάσι
1153 φαίνετον, ἄμβροτον ὄψιν.
1154-1155 Μόλετον, ἔλθετον, ἀντόμεθ´, ὦ
1156 Θεσμοφόρω πολυποτνία.
1157 Εἰ πρότερόν ποτ´ ἐπηκόω
1158 ἤλθετον, καὶ νῦν ἀφίκεσθον,
1159 ἱκετεύομεν, ἐνθάδ´ ἡμῖν.
1160 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Γυναῖκες, εἰ βούλεσθε τὸν λοιπὸν χρόνον
1161 σπονδὰς ποήσασθαι πρὸς ἐμέ, νυνὶ πάρα,
1162 ἐφ´ ᾧτ´ ἀκοῦσαι μηδὲν ὑπ´ ἐμοῦ μηδαμὰ
1163 κακὸν τὸ λοιπόν. Ταῦτ´ ἐπικηρυκεύομαι.
1164 (ΧΟΡΟΣ) Χρείᾳ δὲ ποίᾳ τόνδ´ ἐπεισφέρεις λόγον;
1165 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Ὅδ´ ἐστὶν οὑν τῇ σανίδι κηδεστὴς ἐμός.
1166 Ἢν οὖν κομίσωμαι τοῦτον, οὐδὲν μή ποτε
1167 κακῶς ἀκούσητ´· ἢν δὲ μὴ πείθησθέ μοι,
1168 ἃ νῦν ὑποικουρεῖτε τοῖσιν ἀνδράσιν
1169 ἀπὸ τῆς στρατιᾶς παροῦσιν ὑμῶν διαβαλῶ.
1170 (ΧΟΡΟΣ) Τὰ μὲν παρ´ ἡμῖν ἴσθι σοι πεπεισμένα·
1171 τὸν βάρβαρον δὲ τοῦτον αὐτὸς πεῖθε σύ.
1172 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Ἐμὸν ἔργον ἐστίν· καὶ σόν, ὦλάφιον, ἅ σοι
1173 καθ´ ὁδὸν ἔφραζον ταῦτα μεμνῆσθαι ποεῖν.
1174 Πρῶτον μὲν οὖν δίελθε κἀνακάλπασον.
1175 Σὺ δ´, ὦ Τερηδών, ἐπαναφύσα Περσικόν.
1176 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Τί τὸ βόμβο τοῦτο; Κῶμό τις ἀνεγεῖρί μοι;
1177 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) (ὡς γραῦς.)
1177 Ἡ παῖς ἔμελλε προμελετᾶν, ὦ τοξότα.
1178 Ὀρχησομένη γὰρ ἔρχεθ´ ὡς ἄνδρας τινάς.
1179 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Ὀρκῆσι καὶ μελετῆσι, οὐ κωλῦς´ ἐγώ.
1180 Ὠς ἐλαπρός, ὤσπερ ψύλλο κατὰ τὸ κῴδιο.
1181 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Φέρε θοἰμάτιον ἄνωθεν, ὦ τέκνον, τοδί·
1182 καθιζομένη δ´ ἐπὶ τοῖσι γόνασι τοῦ Σκύθου
1183 τὼ πόδε πρότεινον, ἵν´ ὑπολύσω.
1183 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Ναίκι, ναὶ
1184 κάτησο, κάτησο, ναίκι, ναίκι, τυγάτριον.
1185 Οἴμ´ ὠς στέριπο τὸ τιττί´, ὤσπερ γογγυλί.
1186 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Αὔλει σὺ θᾶττον· ἔτι δέδοικας τὸν Σκύθην;
1187 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Καλό γε τὸ πυγή. Κλαῦσι, ἢν μὴ ´νδον μένῃς.
1188 Εἶεν· καλὴ τὸ σκῆμα περὶ τὸ πόστιον.
1189 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Καλῶς ἔχει. Λαβὲ θοἰμάτιον· ὥρα ´στὶ νῷν
1190 ἤδη βαδίζειν.
1190 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Οὐκὶ πιλῆσι πρῶτά με;
1191 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Πάνυ γε· Φίλησον αὐτόν.
1191 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Ὂ ὂ ὄ, παπαπαπαῖ,
1192 ὠς γλυκερὸ τὸ γλῶσς´, ὤσπερ Ἀττικὸς μέλις.
1193 Τί οὐ κατεύδει παρ´ ἐμέ;
1193 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Χαῖρε, τοξότα·
1194 οὐ γὰρ γένοιτ´ ἂν τοῦτο.
1194 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Ναὶ ναί, γρᾴδιον,
1195 ἐμοὶ κάρισο σὺ τοῦτο.
1195 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Δώσεις οὖν δραχμήν;
1196 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Ναί, ναίκι, δῶσι.
1196 (ΕΥΡΙΠΙΔΗΣ) Τἀργύριον τοίνυν φέρε.
1197 (ΤΟΞΟΤΗΣ) Ἀλλ´ οὐκ ἔκὠδέν. Ἀλλὰ τὸ συβίνη λαβέ.
1198 Ἔπειτα κομίσι ς´ αὖτις. Ἀκολούτει, τέκνον.
1199 Σὺ δὲ τοῦτο τήρει τὴ γέροντο, γρᾴδιο.
|
|
Traduction française :
[1150] Il n'est
point permis aux hommes de voir les orgies sacrées des deux Déesses, où vous
montrez à la lueur des lampes votre visage immortel. Venez, approchez, nous vous
en conjurons, ô Thesmophores vénérées. Si jamais vous êtes venues, touchées par nos
prières, venez aujourd'hui, nous vous en supplions, venez vers nous.
EURIPIDE. Femmes, si vous voulez dorénavant faire la paix avec moi, vous le
pouvez tout de suite. Désormais, vous n'entendrez plus de moi aucune mauvaise
parole; voilà mes propositions.
LE CHŒUR. Quel besoin te contraint de nous tenir ce langage?
(1165) EURIPIDE. L'homme attaché à ce poteau est mon beau-père. Si je le remmène, jamais
vous ne m'entendrez dire du mal de vous; mais si vous ne me l'accordez pas, les
tours que vous jouez maintenant, je les révélerai à vos maris, revenus de l'armée.
LE CHŒUR. Pour ce qui est de nous, sache que nous nous laissons persuader. Mais
ce barbare, le persuader, c'est affaire à toi.
EURIPIDE, en vieille femme. Oui, c'est mon affaire. Pour toi, Élaphion, ce que je t'ai
recommandé en route, n'oublie pas de le faire. Et d'abord, passe devant et retrousse
ta robe. Et toi, Térédon, joue-nous une persique.
(1176) L'ARCHER SCYTHE. Quelle est cette musique? quelle bombance me met en train ?
EURIPIDE. Archer, cette jeune fille va préluder à ses exercices elle est venue pour
danser devant quelques conviés.
L'ARCHER SCYTHE. Qu'elle danse, qu'elle s'exerce, je ne l'en empêche pas. Légère
comme une biche, une puce sur une toison!
EURIPIDE. Défais cette robe du haut, mon enfant; assieds-toi sur les genoux du
Scythe, et allonge les pieds pour que je les déchausse.
L'ARCHER SCYTHE. Ah! oui, oui, assieds-toi, assieds-toi. Ah! oui, oui, petite fille.
Oh! que cette gorge est ferme : c'est une rave.
EURIPIDE, à Térédon. Toi, vite un air de flûte. (A Élaphion.) As-tu encore peur du
Scythe?
L'ARCHER SCYTHE. Les belles fesses! Il t'en cuira, si tu ne restes pas ici. Hein!
quelle belle attitude a l'instrument!
EURIPIDE. Cela va bien. Remets ta robe : c'est le moment de nous enfuir.
L'ARCHER SCYTHE. Ne va-t-elle pas d'abord me donner un baiser?
EURIPIDE. Certainement, baise-le.
L'ARCHER SCYTHE. Oh! oh! oh! Papapapae! quelle langue douce! C'est du miel
attique. Pourquoi ne couche-t-elle pas avec moi?
EURIPIDE. Adieu, archer, c'est impossible.
L'ARCHER SCYTHE. Si, si, bonne vieille, fais-moi ce plaisir.
EURIPIDE. Tu donneras donc une drachme.
L'ARCHER SCYTHE. Oui, oui, je donnerai à toi.
EURIPIDE. L'argent, alors. Donne!
L'ARCHER SCYTHE. Mais je n'en ai pas. Tiens, prends ce carquois.
EURIPIDE. Et puis tu la ramènes?
L'ARCHER SCYTHE. Suis-moi, mon enfant! Et toi, bonne vieille, garde le vieux.
|
|