HODOI ELEKTRONIKAI
Corpora

Aristophane, La Paix

τῆς



Texte grec :

[1100] ἰκτῖνος μάρψῃ.
(Τρυγαῖος)
τουτὶ μέντοι σὺ φυλάττου,
ὡς οὗτος φοβερὸς τοῖς σπλάγχνοις ἐστὶν ὁ χρησμός.
ἔγχει δὴ σπονδὴν καὶ τῶν σπλάγχνων φέρε δευρί.
(Ἱεροκλῆς)
ἀλλ᾽ εἰ ταῦτα δοκεῖ, κἀγὼ ᾽μαυτῷ βαλανεύσω.
(Τρυγαῖος) σπονδὴ σπονδή.
1105 (Ἱεροκλῆς) ἔγχει δὴ κἀμοὶ καὶ σπλάγχνων μοῖραν ὄρεξον.
(Τρυγαῖος)
ἀλλ᾽ οὔπω τοῦτ᾽ ἐστὶ φίλον μακάρεσσι θεοῖσιν·
ἀλλὰ τόδε πρότερον, σπένδειν ἡμᾶς, σὲ δ᾽ ἀπελθεῖν.
ὦ πότνι᾽ Εἰρήνη παράμεινον τὸν βίον ἡμῖν.
(Ἱεροκλῆς) πρόσφερε τὴν γλῶτταν.
(Τρυγαῖος) σὺ δὲ τὴν σαυτοῦ γ᾽ ἀπένεγκε.
1110 (Ἱεροκλῆς) σπονδή.
(Τρυγαῖος) καὶ ταυτὶ μετὰ τῆς σπονδῆς λαβὲ θᾶττον.
(Ἱεροκλῆς) οὐδεὶς προσδώσει τῶν σπλάγχνων;
(Τρυγαῖος)
οὐ γὰρ οἷόν τε
ἡμῖν προσδιδόναι, πρίν κεν λύκος οἶν ὑμεναιοῖ.
(Ἱεροκλῆς) ναὶ πρὸς τῶν γονάτων.
(Τρυγαῖος)
ἄλλως ὦ τᾶν ἱκετεύεις·
οὐ γὰρ ποιήσεις λεῖον τὸν τραχὺν ἐχῖνον.
1115 ἄγε δὴ θεαταὶ δεῦρο συσπλαγχνεύετε
μετὰ νῷν.
(Ἱεροκλῆς) τί δὴ ᾽γώ;
(Τρυγαῖος) τὴν Σίβυλλαν ἔσθιε.
(Ἱεροκλῆς)
οὔτοι μὰ τὴν γῆν ταῦτα κατέδεσθον μόνω,
ἀλλ᾽ ἁρπάσομαι σφῷν αὐτά· κεῖται δ᾽ ἐν μέσῳ.
(Τρυγαῖος) ὦ παῖε τὸν Βάκιν.
(Ἱεροκλῆς) μαρτύρομαι.
1120 (Τρυγαῖος)
κἄγωγ᾽ ὅτι τένθης εἶ σὺ κἀλαζὼν ἀνήρ.
παἶ αὐτὸν ἐπέχων τῷ ξύλῳ τὸν ἀλαζόνα.
(Οἰκέτης)
σὺ μὲν οὖν· ἐγὼ δὲ τουτονὶ τῶν κῳδίων,
ἁλάμβαν᾽ αὐτὸς ἐξαπατῶν, ἐκβολβιῶ.
οὐ καταβαλεῖς τὰ κῴδι᾽ ὦ θυηπόλε;
1125 ἤκουσας; ὁ κόραξ οἷος ἦλθ᾽ ἐξ Ὠρεοῦ.
οὐκ ἀποπετήσει θᾶττον εἰς Ἐλύμνιον;
(Χορός)
ἥδομαί γ᾽ ἥδομαι
κράνους ἀπηλλαγμένος
τυροῦ τε καὶ κρομμύων.
1130 οὐ γὰρ φιληδῶ μάχαις,
ἀλλὰ πρὸς πῦρ διέλκων
μετ᾽ ἀνδρῶν ἑταίρων φίλων,
ἐκκέας τῶν ξύλων ἅττ᾽ ἂν ᾖ
δανότατα τοῦ θέρους
1135 “ἐκπεπρισμένα”,
κἀνθρακίζων τοὐρεβίνθου
τήν τε φηγὸν ἐμπυρεύων,
χἄμα τὴν Θρᾷτταν κυνῶν
τῆς γυναικὸς λουμένης.
1140 (Χορός)
οὐ γὰρ ἔσθ᾽ ἥδιον ἢ τυχεῖν μὲν ἤδη ᾽σπαρμένα,
τὸν θεὸν δ᾽ ἐπιψακάζειν, καὶ τιν᾽ εἰπεῖν γείτονα,
εἰπέ μοι τί τηνικαῦτα δρῶμεν ὦ Κωμαρχίδη;
ἐμπιεῖν ἔμοιγ᾽ ἀρέσκει τοῦ θεοῦ δρῶντος καλῶς.
ἀλλ᾽ ἄφευε τῶν φασήλων ὦ γύναι τρεῖς χοίνικας,
1145 τῶν τε πυρῶν μεῖξον αὐτοῖς, τῶν τε σύκων ἔξελε,
τόν τε Μανῆν ἡ Σύρα βωστρησάτω κ᾽ τοῦ χωρίου.
οὐ γὰρ οἷόν τ᾽ ἐστὶ πάντως οἰναρίζειν τήμερον
οὐδὲ τυντλάζειν, ἐπειδὴ παρδακὸν τὸ χωρίον.
κἀξ ἐμοῦ δ᾽ ἐνεγκάτω τις τὴν κίχλην καὶ τὼ σπίνω·

Traduction française :

[1100] le milan ne ravisse...
TRYGÉE, à l'Esclave. Toi, cependant, fais bien attention
que cet oracle est redoutable pour les entrailles. Verse la
libation, et apporte de ces entrailles ici.
HIÉROKLÈS. Mais, s'il te semble bon, je me servirai moi-même.
TRYGÉE. Libation ! Libation !
HIÉROKLÈS. Verse-m'en aussi, et donne-moi une part des entrailles.
TRYGÉE. Non, cela n'agrée point encore aux dieux
bienheureux ; mais d'abord buvons, nous ; et toi, va-t'en !
O vénérable Paix, reste toute ta vie au milieu de nous.
HIÉROKLÈS. Apporte la langue !
TRYGÉE. Remporte la tienne.
HIÉROKLÈS. La libation !
TRYGÉE, à l'Esclave. Avec la libation, prends ceci au plus vite.
HIÉROKLÈS. Personne ne me donnera d'entrailles?
TRYGÉE. Il nous est impossible de t'en donner « avant que
le loup ne s'accouple avec la brebis ».
HIÉROCLÈS. Je t'en prie à genoux.
TRYGÉE. C'est en vain, mon cher, que tu supplies. « Tu ne
rendrais jamais lisse la peau rude du hérisson. » Voyons,
spectateurs, régalez-vous de ces entrailles avec nous.
HIÉROKLÈS. Et moi ?
TRYGÉE. Mange la Sibylle.
HIÉROKLÈS. Non, par la Terre ! vous ne mangerez pas
cela à vous seuls ; j'en prendrai ma part : c'est du bien commun.
TRYGÉE, à l'Esclave. Frappe, frappe ce Bacis.
HIÉROCLÈS. Je prends à témoin...
TRYGÉE. Et moi aussi, que tu es un gourmand et un
hâbleur. (A l'Esclave.) Frappe-le et tiens sous le bâton cet imposteur.
L'ESCLAVE. Tiens-le donc, toi! A lui, les peaux qu'il nous a
dérobées par ruse, je vais l'en dépouiller. Ne lâcheras-tu
pas ces peaux, faiseur de sacrifices ? Entends-tu ? Quel
corbeau nous est venu d'Oréos ! Est-ce qu'il ne va pas
s'envoler vite vers Elymnion ?
LE CHOEUR. Quel bonheur, quel bonheur de laisser là le
casque, le fromage et les oignons ! Car je ne me plais pas
aux combats, mais à boire, près du feu, avec de bons et
intimes amis, à la flamme d'un bois très sec, scié pendant
l'été ; grillant des pois sur les charbons, rôtissant des
glands, et en même temps, caressant Thratta, pendant que
ma femme prend son bain. Il n'y a point de plus agréable
passe-temps, lorsque les semailles sont déjà faites, et que
le Dieu les arrose, que de dire à un voisin : « Dis-moi, que
faisons-nous main-tenant, ô Comarchidès ? » Il me plaît de
boire, quand le Dieu nous fait du bien. Allons, femme, fais
cuire trois chénices de fèves, mêles-y du froment, et sers-
nous des figues. Que Syra rappelle Manès des champs ! Il
n'y a pas du tout moyen d'ébourgeonner la vigne
aujourd'hui, ni de briser les mottes ; la terre est trop
humide. Qu'on apporte de chez moi la grive et les deux pinsons :





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Dernière mise à jour : 23/02/2006