HODOI ELEKTRONIKAI
Corpora

Aristophane, La Paix

λεπτὰ



Texte grec :

[50] (Οἰκέτης Α)
ἐγὼ δὲ τὸν λόγον γε τοῖσι παιδίοις
καὶ τοῖσιν ἀνδρίοισι καὶ τοῖς ἀνδράσιν
καὶ τοῖς ὑπερτάτοισιν ἀνδράσιν φράσω
καὶ τοῖς ὑπερηνορέουσιν ἔτι τούτοις μάλα.
ὁ δεσπότης μου μαίνεται καινὸν τρόπον,
55 οὐχ ὅνπερ ὑμεῖς, ἀλλ᾽ ἕτερον καινὸν πάνυ.
δι᾽ ἡμέρας γὰρ ἐς τὸν οὐρανὸν βλέπων
ὡδὶ κεχηνὼς λοιδορεῖται τῷ Διὶ
καί φησιν, “ὦ Ζεῦ τί ποτε βουλεύει ποιεῖν;
κατάθου τὸ κόρημα· μὴ ᾽κκόρει τὴν Ἑλλάδα”.
60 ἔα ἔα.
σιγήσαθ᾽, ὡς φωνῆς ἀκούειν μοι δοκῶ.
(Τρυγαῖος)
ὦ Ζεῦ τί δρασείεις ποθ᾽ ἡμῶν τὸν λεών;
λήσεις σεαυτὸν τὰς πόλεις ἐκκοκκίσας.
(Οἰκέτης Α)
τοῦτ᾽ ἔστι τουτὶ τὸ κακὸν αὔθ᾽ οὑγὼ ᾽λεγον.
65 τὸ γὰρ παράδειγμα τῶν μανιῶν ἀκούετε·
ἃ δ᾽ εἶπε πρῶτον ἡνίκ᾽ ἤρχεθ᾽ ἡ χολή,
πεύσεσθ᾽. ἔφασκε γὰρ πρὸς αὑτὸν ἐνθαδί·
“πῶς ἄν ποτ᾽ ἀφικοίμην ἂν εὐθὺ τοῦ Διός;”
ἔπειτα λεπτὰ κλιμάκια ποιούμενος,
70 πρὸς ταῦτ᾽ ἀνηρριχᾶτ᾽ ἂν ἐς τὸν οὐρανόν,
ἕως ξυνετρίβη τῆς κεφαλῆς καταρρυείς.
ἐχθὲς δὲ μετὰ ταῦτ᾽ ἐκφθαρεὶς οὐκ οἶδ᾽ ὅποι
εἰσήγαγ᾽ Αἰτναῖον μέγιστον κάνθαρον,
κἄπειτα τοῦτον ἱπποκομεῖν μ᾽ ἠνάγκασεν,
75 καὐτὸς καταψῶν αὐτὸν ὥσπερ πωλίον,
“ὦ Πηγάσειον”, φησί, “γενναῖον πτερόν,
ὅπως πετήσει μ᾽ εὐθὺ τοῦ Διὸς λαβών”.
ἀλλ᾽ ὅ τι ποιεῖ τῃδὶ διακύψας ὄψομαι.
οἴμοι τάλας· ἴτε δεῦρο δεῦρ ὦ γείτονες·
80 ὁ δεσπότης γάρ μου μετέωρος αἴρεται
ἱππηδὸν ἐς τὸν ἀέρ᾽ ἐπὶ τοῦ κανθάρου.
(Τρυγαῖος)
ἥσυχος ἥσυχος, ἠρέμα, κάνθων·
μή μοι σοβαρῶς χώρει λίαν
εὐθὺς ἀπ᾽ ἀρχῆς ῥώμῃ πίσυνος,
85 πρὶν ἂν ἰδίῃς καὶ διαλύσῃς
ἄρθρων ἶνας πτερύγων ῥύμῃ.
καὶ μὴ πνεῖ μοι κακόν, ἀντιβολῶ σ᾽·
εἰ δὲ ποιήσεις τοῦτο, κατ᾽ οἴκους
αὐτοῦ μεῖνον τοὺς ἡμετέρους.
90 (Οἰκέτης Α) ὦ δέσποτ᾽ ἄναξ ὡς παραπαίεις.
(Τρυγαῖος) σίγα σίγα.
(Οἰκέτης Α) ποῖ δῆτ᾽ ἄλλως μετεωροκοπεῖς;
(Τρυγαῖος)
ὑπὲρ Ἑλλήνων πάντων πέτομαι
τόλμημα νέον παλαμησάμενος.
95 (Οἰκέτης Α) τί πέτει; τί μάτην οὐχ ὑγιαίνεις;
(Τρυγαῖος)
εὐφημεῖν χρὴ καὶ μὴ φλαῦρον
μηδὲν γρύζειν ἀλλ᾽ ὀλολύζειν·
τοῖς τ᾽ ἀνθρώποισι φράσον σιγᾶν,
τοὺς τε κοπρῶνας καὶ τὰς λαύρας

Traduction française :

[50] SECOND ESCLAVE. Moi, je vais expliquer le sujet aux
enfants, aux jeunes gens, aux hommes faits, aux vieillards
et à tous ceux qui se croient quelque supériorité. Mon
maître a une étrange folie, non pas la votre, mais une folie
nouvelle tout à fait. Le jour entier, les yeux au ciel et la
bouche béante, il invective contre Zeus : « O Zeus! dit-il,
que veux-tu donc faire ? Dépose ton balai ; ne balaie pas la Grèce.»
TRYGÉE, hors de la scène. Ea ! Ea !
SECOND ESCLAVE. Silence! Je crois entendre sa voix.
TRYGÉE. O Zeus! que veux-tu donc faire de notre peuple ?
Tu ne t'aperçois pas que tu égraines nos villes !
SECOND ESCLAVE. Voilà précisément la maladie dont je
vous parlais : vous entendez un échantillon de ses manies.
Mais les propos qu'il tenait au début de son accès de bile,
vous allez les apprendre. Il se disait, ici, à lui-même :
«Comment pourrais-je aller tout droit chez Zeus ? » Puis,
fabriquant de petites échelles, il y grimpait du coté du ciel,
jusqu'au moment où il se cassa la tête en dégringolant.
Mais hier, étant malheureusement sorti je ne sais où, il a
ramené un escarbot, gros comme l'Etna, et m'a forcé d'en
être le palefrenier ; puis, lui-même, le caressant comme un
poulain : « Mon petit Pégase, dit-il, généreux volatile,
puisses-tu, dans ton essor, me conduire droit chez Zeus!
Mais je vais me pencher pour voir ce qu'il fait là dedans.
Ah! quel malheur! Accourez ici, accourez, voisins! Mon
maître s'envole là-haut, à cheval, dans les airs, sur un escarbot!
TRYGÉE. Tout doux, tout doux, du calme, ma monture : ne
t'enlève pas fièrement d'abord et d'une force trop confiante
; attends que tu aies sué et assoupli les forces de tes
membres par un vigoureux battement d'ailes. Ne va pas me
lâcher une mauvaise odeur, je t'en conjure : si tu le faisais,
mieux eût valu rester dans notre logis.
SECOND ESCLAVE. Mon maître et seigneur, tu deviens fou !
TRYGÉE. Silence ! silence !
SECOND ESCLAVE. Pourquoi chevauches-tu ainsi à travers
les nuages ?
TRYGÉE. C'est pour le bien de tous les Hellènes que je
vole, et que je tente une entreprise hardie et nouvelle.
SECOND ESCLAVE. Pourquoi voles-tu ? Pourquoi te mets-tu,
sans cause, hors de bon sens ?
TRYGÉE. Il nous faut des paroles de bon augure ; pas un
mot défavorable, mais des cris d'allégresse. Recommande
aux hommes de se taire, de boucher les latrines et les égouts





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Dernière mise à jour : 23/02/2006