HODOI ELEKTRONIKAI
Corpora

Aristophane, La Paix

εὐθὺ



Texte grec :

[100] καιναῖς πλίνθοισιν ἀνοικοδομεῖν
καὶ τοὺς πρωκτοὺς ἐπικλῄειν.
(Οἰκέτης Α)
οὐκ ἔσθ᾽ ὅπως σιγήσομ᾽, ἢν μή μοι φράσῃς
ὅποι πέτεσθαι διανοεῖ.
(Τρυγαῖος)
τί δ᾽ ἄλλο γ᾽ ἢ
ὡς τὸν Δί᾽ ἐς τὸν οὐρανόν;
(Οἰκέτης Α) τίνα νοῦν ἔχων;
105 (Τρυγαῖος)
ἐρησόμενος ἐκεῖνον Ἑλλήνων πέρι
ἁπαξαπάντων ὅ τι ποιεῖν βουλεύεται.
(Οἰκέτης Α) ἐὰν δὲ μή σοι καταγορεύῃ;
(Τρυγαῖος)
γράψομαι
Μήδοισιν αὐτὸν προδιδόναι τὴν Ἑλλάδα.
(Οἰκέτης Α) μὰ τὸν Διόνυσον οὐδέποτε ζῶντός γ᾽ ἐμοῦ.
110 (Τρυγαῖος) οὐκ ἔστι παρὰ ταῦτ᾽ ἄλλ᾽.
(Οἰκέτης Α) ἰοὺ ἰοὺ ἰού·
ὦ παιδί᾽ ὁ πατὴρ ἀπολιπὼν ἀπέρχεται
ὑμᾶς ἐρήμους ἐς τὸν οὐρανὸν λάθρᾳ.
ἀλλ᾽ ἀντιβολεῖτε τὸν πατέρ ὦ κακοδαίμονα.
(Παιδίον)
ὦ πάτερ ὦ πάτερ ἆρ᾽ ἔτυμός γε
115 δώμασιν ἡμετέροις φάτις ἥκει,
ὡς σὺ μετ᾽ ὀρνίθων προλιρὼν ἐμὲ
ἐς κόρακας βαδιεῖ μεταμώνιος;
ἔστι τι τῶνδ᾽ ἐτύμως; εἴπ᾽ ὦ πάτερ, εἴ τι φιλεῖς με.
(Τρυγαῖος)
δοξάσαι ἔστι κόραι, τὸ δ᾽ ἐτήτυμον ἄχθομαι ὑμῖν,
120 ἡνίκ᾽ ἂν αἰτίζητ᾽ ἄρτον πάππαν με καλοῦσαι,
ἔνδον δ᾽ ἀργυρίου μηδὲ ψακὰς ᾖ πάνυ πάμπαν.
ἢν δ᾽ ἐγὼ εὖ πράξας ἔλθω πάλιν, ἕξετ᾽ ἐν ὥρᾳ
κολλύραν μεγάλην καὶ κόνδυλον ὄψον ἐρ᾽ αὐτῇ.
(Παιδίον)
καὶ τίς πόρος σοι τῆς ὁδοῦ γενήσεται;
125 ναῦς μὲν γὰρ οὐκ ἄξει σε ταύτην τὴν ὁδόν.
(Τρυγαῖος) πτηνὸς πορεύσει πῶλος· οὐ ναυσθλώσομαι.
(Παιδίον)
τίς δ᾽ ἡ ᾽πίνοιά σοὐστὶν ὥστε κάνθαρον
ζεύξαντ᾽ ἐλαύνειν ἐς θεοὺς ὦ παππία;
(Τρυγαῖος)
ἐν τοῖσιν Αἰσώπου λόγοις ἐξηυρέθη
130 μόνος πετεινῶν ἐς θεοὺς ἀφιγμένος.
(Παιδίον)
ἄπιστον εἶπας μῦθον ὦ πάτερ πάτερ,
ὅπως κάκοσμον ζῷον ἦλθεν ἐς θεούς.
(Τρυγαῖος)
ἦλθεν κατ᾽ ἔχθραν αἰετοῦ πάλαι ποτέ,
ᾤ᾽ ἐκκυλίνδων κἀντιτιμωρούμενος.
135 (Παιδίον)
οὐκοῦν ἐχρῆν σε Πηγάσου ζεῦξαι πτερόν,
ὅπως ἐφαίνου τοῖς θεοῖς τραγικώτερος.
(Τρυγαῖος)
ἀλλ᾽ ὦ μέλ᾽ ἄν μοι σιτίων διπλῶν ἔδει·
νῦν δ᾽ ἃττ᾽ ἂν αὐτὸς καταφάγω τὰ σιτία,
τούτοισι τοῖς αὐτοῖσι τοῦτον χορτάσω.
140 (Παιδίον)
τί δ᾽ ἢν ἐς ὑγρὸν πόντιον πέσῃ βάθος;
πῶς ἐξολισθεῖν πτηνὸς ὢν δυνήσεται;
(Τρυγαῖος)
ἐπίτηδες εἶχον πηδάλιον, ᾧ χρήσομαι·
τὸ δὲ πλοῖον ἔσται Ναξιουργὴς κάνθαρος.
(Παιδίον) λιμὴν δὲ τίς σε δέξεται φορούμενον;
145 (Τρυγαῖος) ἐν Πειραιεῖ δήπου ᾽στὶ Κανθάρου λιμήν.
(Παιδίον)
ἐκεῖνο τήρει, μὴ σφαλεὶς καταρρυῇς
ἐντεῦθεν, εἶτα χωλὸς ὢν Εὐριπίδῃ
λόγον παράσχῃς καὶ τραγῳδία γένῃ.
(Τρυγαῖος)
ἐμοὶ μελήσει ταῦτά γ᾽. ἀλλὰ χαίρετε.

Traduction française :

[100] avec des briques neuves, et de mettre une clef à
leurs derrières.
SECOND ESCLAVE. Pas moyen de me taire, si tu ne dis
pas où tu as l'intention de voler.
TRYGÉE. Où veux-tu, si ce n'est chez Zeus, vers le ciel ?
SECOND ESCLAVE. Dans quelle intention ?
TRYGÉE. Pour lui demander ce qu'il a décidé de faire de
tous les Hellènes.
SECOND ESCLAVE. Et s'il ne te dit rien de catégorique ?
TRYGÉE. Je l'accuserai de livrer la Grèce aux Mèdes.
SECOND ESCLAVE. Par Dionysos ! jamais de mon vivant!
TRYGÉE. Il n'en peut pas être autrement.
SECOND ESCLAVE. lou ! Iou ! Iou ! pauvres fillettes, votre
père vous abandonne ; il vous laisse seules ; il monte au
ciel en cachette. Conjurez votre père, o malheureuses enfants!
UNE FILLE DE TRYGÉE. Mon père, mon père, est-il vrai le
bruit qui court dans notre maison ? On dit que, nous
quittant pour le pays des oiseaux, tu vas chez les corbeaux
et disparaître. Y a-t-il là quelque chose de réel ? Dis-le-moi,
mon père, pour peu que tu m'aimes.
TRYGÉE. C'est à croire, mes enfants. Ce qu'il y a de
certain, c'est que vous me fendez le coeur, quand vous me
demandez du pain, en m'appelant papa, et que je n'ai pas
chez moi une parcelle d'argent, ni rien du tout. Mais si je
réussis, à mon retour, vous aurez un gros gâteau et une
gifle pour assaisonnement.
LA JEUNE FILLE. Mais par quel moyen feras-tu ce trajet ?
Car ce n'est pas un navire qui te conduira sur cette route.
TRYGÉE. J'irai sur une monture ailée et non sur un vaisseau.
LA JEUNE FILLE. Et quelle idée as-tu de harnacher un
escarbot pour monter chez les dieux, mon petit papa ?
TRYGÉE. On voit dans les fables d'Ésope qu'il s'est trouvé
le seul des animaux parvenu chez les dieux en volant.
LA JEUNE FILLE. Tu nous racontes une fable incroyable,
petit père, comme quoi un animal si puant est allé chez les dieux.
TRYGÉE. II y est allé, au temps jadis, par haine de l'aigle,
et pour en faire rouler les oeufs, afin de se venger.
LA JEUNE FILLE. Tu aurais dû plutôt monter le cheval ailé
Pégase ; tu aurais eu pour les dieux un air plus tragique.
TRYGÉE. Mais, petite sotte, il m'eût fallu double ration,
tandis que tout ce que j'aurai mangé servira de fourrage à ma monture.
LA JEUNE FILLE. Et s'il vient à tomber dans les
profondeurs de la plaine liquide, comment en pourra-t-il
sortir, étant ailé ?
TRYGÉE. J'ai un gouvernail fait pour cela, et j'en userai :
mon vaisseau sera un escarbot construit à Naxos.
LA JEUNE FILLE. Et quel port te recevra dans ton naufrage ?
TRYGÉE. Au Pirée, n'y a-t-il pas le port de l'Escarbot ?
LA JEUNE FILLE. Prends bien garde de chopper et de choir
de là-haut! Devenu boiteux, tu fournirais un sujet à
Euripide, et tu deviendrais une tragédie.
TRYGÉE. Je veillerai à tout cela. Adieu!
(Les jeunes filles s'en vont.)





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Dernière mise à jour : 23/02/2006