HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

τί



Texte grec :

[150] ἀτὰρ ἄθλιός γ᾽ εἴιμ᾽ ὡς ἕτερός γ᾽ οὐδεὶς ἀνήρ,
ὅστις πατρὸς νυνὶ Καπνίου κεκλήσομαι.
(Σωσίας) <ὅδε> τὴν θύραν ὠθεῖ·
(Βδελυκλέων)
πιέζέ νυν σφόδρα,
εὖ κἀνδρικῶς· κἀγὼ γὰρ ἐνταῦθ᾽ ἔρχομαι.
καὶ τῆς κατακλῇδος ἐπιμελοῦ, καὶ τοῦ μοχλοῦ
155 φύλατθ᾽ ὅπως μὴ τὴν βάλανον ἐκτρώξεται.
(Φιλοκλέων)
τί δράσετ᾽; οὐκ ἐκφρήσετ᾽ ὦ μιαρώτατοι
δικάσοντά μ᾽, ἀλλ᾽ ἐκφεύξεται Δρακοντίδης;
(Βδελυκλέων)
σὺ δὲ τοῦτο βαρέως ἂν φέροις;
(Φιλοκλέων)
ὁ γὰρ θεὸς
μαντευομένῳ μοὔχρησεν ἐν Δελφοῖς ποτέ,
160 ὅταν τις ἐκφύγῃ μ᾽ ἀποσκλῆναι τότε.
(Βδελυκλέων)
Ἄπολλον ἀποτρόπαιε τοῦ μαντεύματος.
(Φιλοκλέων)
ἴθ᾽ ἀντιβολῶ σ᾽ ἔκφρες με, μὴ διαρραγῶ.
(Βδελυκλέων)
μὰ τὸν Ποσειδῶ (Φιλοκλέων) οὐδέποτέ γε.
(Φιλοκλέων)
διατρώξομαι τοίνυν ὀδὰξ τὸ δίκτυον.
165 (Βδελυκλέων) ἀλλ᾽ οὐκ ἔχεις ὀδόντας.
(Φιλοκλέων)
οἴμοι δείλαιος·
τῶς ἄν σ᾽ ἀποκτείναιμι; πῶς; δότε μοι ξίφος
ὅπως τάχιστ᾽, ἢ πινάκιον τιμητικόν.
(Βδελυκλέων)
ἅνθρωπος οὗτος μέγα τι δρασείει κακόν.
(Φιλοκλέων)
μὰ τὸν Δί᾽ οὐ δῆτ᾽, ἀλλ᾽ ἀποδόσθαι βούλομαι
170 τὸν ὄνον ἄγων αὐτοῖσι τοῖς κανθηλίοις·
νουμηνία γάρ ἐστιν.
(Βδελυκλέων) οὔκουν κἂν ἐγὼ
αὐτὸν ἀποδοίμην δῆτ᾽ ἄν;
(Φιλοκλέων) οὐχ ὥσπερ γ᾽ ἐγώ.
(Βδελυκλέων) μὰ Δἴ ἀλλ᾽ ἄμεινον.
(Φιλοκλέων) ἀλλὰ τὸν ὄνον ἔξαγε.
(Σωσίας)
οἵαν πρόφασιν καθῆκεν, ὡς εἰρωνικῶς,
175 ἵν᾽ αὐτὸν ἐκπέμψειας.
(Βδελυκλέων)
ἀλλ᾽ οὐκ ἔσπασεν
ταύτῃ γ᾽· ἐγὼ γὰρ ᾐσθόμην τεχνωμένου.
ἀλλ᾽ εἰσιών μοι τὸν ὄνον ἐξάγειν δοκῶ
ὅπως ἂν ὁ γέρων μηδὲ παρακύψῃ πάλιν.
κάνθων τί κλάεις; ὅτι πεπράσει τήμερον;
180 βάδιζε θᾶττον. τί στένεις, εἰ μὴ φέρεις
Ὀδυσσέα τιν᾽;
(Σωσίας)
ἀλλὰ ναὶ μὰ Δία φέρει
κάτω γε τουτονί τιν᾽ ὑποδεδυκότα.
(Βδελυκλέων)
ποῖον; φέρ᾽ ἴδωμαι τουτονί. τουτὶ τί ἦν;
τίς εἶ ποτ᾽ ὦνθρωπ᾽ ἐτεόν;
(Φιλοκλέων) Οὖτις νὴ Δία.
185 (Βδελυκλέων) Οὖτις σύ; ποδαπός;
(Φιλοκλέων)
Ἴθακος Ἀποδρασιππίδου.
(Βδελυκλέων)
Οὖτις μὰ τὸν Δἴ οὔτι χαιρήσων γε σύ.
ὕφελκε θᾶττον αὐτόν. ὦ μιαρώτατος
ἵν᾽ ὑποδέδυκεν· ὥστ᾽ ἔμοιγ᾽ ἰνδάλλεται
ὁμοιότατος κλητῆρος εἶναι πωλίῳ.
190 (Φιλοκλέων) εἰ μή μ᾽ ἐάσεθ᾽ ἥσυχον, μαχούμεθα.
(Βδελυκλέων)
περὶ τοῦ μαχεῖ νῷν δῆτα;
(Φιλοκλέων)
περὶ ὄνου σκιᾶς.
(Βδελυκλέων)
πονηρὸς εἶ πόρρω τέχνης καὶ παράβολος.
(Φιλοκλέων)
ἐγὼ πονηρός; οὐ μὰ Δἴ ἀλλ᾽ οὐκ οἶσθα σὺ
νῦν μ᾽ ὄντ᾽ ἄριστον· ἀλλ᾽ ἴσως, ὅταν φάγῃς
195 ὑπογάστριον γέροντος ἡλιαστικοῦ.
(Βδελυκλέων)
ὤθει τὸν ὄνον καὶ σαυτὸν ἐς τὴν οἰκίαν.
(Φιλοκλέων)
ὦ ξυνδικασταὶ καὶ Κλέων ἀμύνατε.
(Βδελυκλέων)
ἔνδον κέκραχθι τῆς θύρας κεκλῃμένης.
ὤθει σὺ πολλοὺς τῶν λίθων πρὸς τὴν θύραν,

Traduction française :

[150] Vraiment, je suis le plus malheureux des hommes ; on dira que j'ai pour
père l'Enfumé. Toi, tiens la porte ; appuie ferme et vigoureusement. Examine la
serrure et le verrou ; prends garde qu'il ne ronge le pêne.
PHILOCLÉON. - Que prétendez-vous, coquins ? Ne me laisserez-vous pas sortir,
pour aller juger ? Dracontidès va être absous.
BDÉLYCLÉON. - Cela te chagrinerait donc beaucoup ?
PHILOCLÉON. - Le dieu de Delphes, consulté par moi, me répondit un jour que
je mourrais alors qu'un accusé m'échapperait.
BDÉLYCLÉON. - O Apollon, dieu tutélaire, quel oracle !
PHILOCLÉON. - Allons, je t'en conjure, laisse-moi sortir ; ne me fais pas crever ici.
BDÉLYCLÉON.- Par Neptune! non, jamais, Philocléon !
PHILOCLÉON. - Eh bien, je rongerai le filet à belles dents.
BDÉLYCLÉON. - Mais tu n'as pas de dents.
PHILOCLÉON. - Malheureux que je suis ! si je pouvais te tuer ! Quel moyen ?
Vite, une épée, ou la tablette de condamnation !
BDÉLYCLÉON.- Cet homme veut faire quelque mauvais coup.
PHILOCLÉON.- Eh ! non, je veux aller vendre mon âne avec son bât ; c'est la
nouvelle lune.
BDÉLYCLÉON. - Ne pourrais-je pas le vendre aussi bien ?
PHILOCLÉON. - Non, pas aussi bien que moi.
BDÉLYCLÉON.- Bien mieux, au contraire. Amène-moi l'âne.
(Philocléon va chercher l'âne.)
XANTHIAS. - Le bon tour qu'il a imaginé là pour s'échapper !
BDÉLYCLÉON. - Mais son hameçon n'a rien pris ; j'ai deviné sa ruse. Je vais
moi-même emmener l'âne, pour que le vieillard ne s'échappe plus. Pauvre
baudet, pourquoi pleures-tu ? Serait-ce de ce qu'on va te vendre ? Avance :
pourquoi gémir ? Porterais-tu un Ulysse ?
XANTHIAS. - Oui, par Jupiter ! il porte quelqu'un sous lui.
BDÉLYCLÉON. - Qui donc ? Voyons.
XANTHIAS. - C'est lui.
BDÉLYCLÉON. - Qu'y a-t-il ? Qui es-tu, l'ami ?
PHILOCLÉON.- Personne.
BDÉLYCLÉON.- Personne ! Et de quel pays ?
PHILOCLÉON. - D'Ithaque, de la race de Drasippide.
BDÉLYCLÉON.- Ma foi Personne, tu n'auras pas à t'applaudir de ta ruse. Tire-le
au plus tôt. Malheureux ! où s'est-il fourré ? Il ressemble au petit d'une ânesse,
monté par un huissier.
PHILOCLÉON. - Si vous ne me laissez tranquille, nous plaiderons.
BDÉLYCLÉON. - Et sur quoi ?
PHILOCLÉON. - Sur l'ombre de l'âne .
BDÉLYCLÉON. - Tu es vaurien et audacieux, mais sans habileté.
PHILOCLÉON. - Moi, vaurien ? non certes. Mais tu me sens pas maintenant tout
ce que je vaux ; tu le sauras peut-être quand tu goûteras la viande délicate
du vieil Héliaste.
BDÉLYCLÉON.- Rentre l'âne avec toi dans la maison.
PHILOCLÉON. - O juges, mes confrères, et toi, Cléon, secourez-moi.
BDÉLYCLÉON. - Crie si tu veux la dedans, la porte fermée. Toi, roule force
pierres à l'entrée,





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Dernière mise à jour : 23/09/2005