HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

ὁδὶ



Texte grec :

[1350] πολλοῖς γὰρ ἤδη χἀτέροις αὔτ᾽ ἠργάσω.
ἐὰν γένῃ δὲ μὴ κακὴ νυνὶ γυνή,
ἐγώ σ᾽ ἐπειδὰν οὑμὸς υἱὸς ἀποθάνῃ,
λυσάμενος ἕξω παλλακὴν ὦ χοιρίον.
νῦν δ᾽ οὐ κρατῶ ᾽γὼ τῶν ἐμαυτοῦ χρημάτων
1355 νέος γάρ εἰμι καὶ φυλάττομαι σφόδρα.
τὸ γὰρ υἵδιον τηρεῖ με, κἄστι δύσκολον
κἄλλως κυμινοπριστοκαρδαμογλύφον.
ταῦτ᾽ οὖν περί μου δέδοικε μὴ διαφθαρῶ.
πατὴρ γὰρ οὐδείς ἐστιν αὐτῷ πλὴν ἐμοῦ.
1360 ὁδὶ δὲ καὐτὸς ἐπὶ σὲ κἄμ᾽ ἔοικε θεῖν.
ἀλλ᾽ ὡς τάχιστα στῆθι τάσδε τὰς δετὰς
λαβοῦσ᾽, ἵν᾽ αὐτὸν τωθάσω νεανικῶς,
οἵοις ποθ᾽ οὗτος ἐμὲ πρὸ τῶν μυστηρίων.
(Βδελυκλέων)
ὦ οὗτος οὗτος τυφεδανὲ καὶ χοιρόθλιψ,
1365 ποθεῖν ἐρᾶν τ᾽ ἔοικας ὡραίας σοροῦ.
οὔτοι καταπροίξει μὰ τὸν Ἀπόλλω τοῦτο δρῶν.
(Φιλοκλέων)
ὡς ἡδέως φάγοις ἂν ἐξ ὄξους δίκην.
(Βδελυκλέων)
οὐ δεινὰ τωθάζειν σε τὴν αὐλητρίδα
τῶν ξυμποτῶν κλέψαντα;
(Φιλοκλέων) ποίαν αὐλητρίδα;
1370 τί ταῦτα ληρεῖς ὥσπερ ἀπὸ τύμβου πεσών;
(Βδελυκλέων)
νὴ τὸν Δἴ αὕτη πού ᾽στί σοί γ᾽ ἡ Δαρδανίς.
(Φιλοκλέων)
οὔκ, ἀλλ᾽ ἐν ἀγορᾷ τοῖς θεοῖς δᾲς κάεται.
(Βδελυκλέων) δᾲς ἥδε;
(Φιλοκλέων) δᾲς δῆτ᾽. οὐχ ὁρᾷς ἐστιγμένην;
(Βδελυκλέων)
τί δὲ τὸ μέλαν τοῦτ᾽ ἐστὶν αὐτῆς τοὐν μέσῳ;
1375 (Φιλοκλέων) ἡ πίττα δήπου καομένης ἐξέρχεται.
(Βδελυκλέων)
ὁ δ᾽ ὄπισθεν οὐχὶ πρωκτός ἐστιν οὑτοσί;
(Φιλοκλέων)
ὄζος μὲν οὖν τῆς δᾳδὸς οὗτος ἐξέχει.
(Βδελυκλέων)
τί λέγεις σύ; ποῖος ὄζος; οὐκ εἶ δεῦρο σύ;
(Φιλοκλέων)
ἆ ἆ τί μέλλεις δρᾶν;
(Βδελυκλέων)
ἄγειν ταύτην λαβὼν
1380 ἀφελόμενός σε καὶ νομίσας εἶναι σαπρὸν
κοὐδὲν δύνασθαι δρᾶν.
(Φιλοκλέων)
ἄκουσόν νυν ἐμοῦ.
Ὀλυμπαίςιν, ἡνίκ᾽ ἐθεώρουν ἐγώ,
Ἐφουδίων ἐμαχέσατ᾽ Ἀσκώνδᾳ καλῶς
ἤδη γέρων ὤν· εἶτα τῇ πυγμῇ θενὼν
1385 ὁ πρεσβύτερος κατέβαλε τὸν νεώτερον.
πρὸς ταῦτα τηροῦ μὴ λάβῃς ὑπώπια.
(Βδελυκλέων)
νὴ τὸν Δἴ ἐξέμαθές γε τὴν Ὀλυμπίαν.
Ἀρτόπωλις
ἴθι μοι παράστηθ᾽, ἀντιβολῶ πρὸς τῶν θεῶν.
ὁδὶ γὰρ ἁνήρ ἐστιν ὅς μ᾽ ἀπώλεσεν
1390 τῇ δᾳδὶ παίων, κἀξέβαλεν ἐντευθενὶ
ἄρτους δέκ᾽ ὀβολῶν κἀπιθήκην τέτταρας.
(Βδελυκλέων)
ὁρᾷς ἃ δέδρακας; πράγματ᾽ αὖ δεῖ καὶ δίκας
ἔχειν διὰ τὸν σὸν οἶνον.
(Φιλοκλέων)
οὐδαμῶς γ᾽, ἐπεὶ
λόγοι διαλλάξουσιν αὐτὰ δεξιοί·
1395 ὥστ᾽ οἶδ᾽ ὁτιὴ ταύτῃ διαλλαχθήσομαι.
(Ἀρτόπωλις)
οὔτοι μὰ τὼ θεὼ καταπροίξει Μυρτίας
τῆς Ἀγκυλίωνος θυγατέρος καὶ Σωστράτης,
οὕτω διαφθείρας ἐμοῦ τὰ φορτία.
(Φιλοκλέων)
ἄκουσον ὦ γύναι· λόγον σοι βούλομαι

Traduction française :

[1350] comme tu as fait à tant d'autres. Si cependant tu voulais n'être plus méchante,
aussitôt après la mort de mon fils je te rachèterais et te prendrais pour
concubine, mon petit bijou. Maintenant je ne puis disposer de mes biens ; je
suis jeune, et on m'observe avec soin ; mon très cher fils ne me perd pas de
vue ; c'est un être grondeur, ladre, et d'une avarice sordide ; il s'inquiète
à mon sujet et craint de me perdre, car je suis son père unique. Mais le voici :
c'est vers toi et vers moi qu'il semble courir. Toi, fais bonne contenance et
prends ces torches, je lui ferai de ces tours de jeune homme qu'il me jouait
avant que je fusse initié.
BDÉLYCLÉON. - Oh! oh ! vieux fou, vieux libertin, il paraît que tu aimes les jolis
cercueils ; mais, par Apollon ! tu ne feras pas tout cela impunément.
PHILOCLÉON. - Tu voudrais bien te régaler d'un procès à la sauce piquante.
BDÉLYCLÉON. - N'est-il pas indigne de faire pareils tours, et d'enlever aux
convives leur joueuse de flûte ?
PHILOCLÉON. - Quelle joueuse de flûte? Perds-tu l'esprit, ou sors-tu du
tombeau ?
BDÉLYCLÉON. - Par Jupiter! c'est cette Dardanienne que tu as avec toi.
PHILOCLÉON. - Non! c'est une torche qui brûle sur la place publique en
l'honneur des dieux.
BDÉLYCLÉON. - Celle-ci, une torche ?
PHILOCLÉON. - Oui, une torche. Ne vois-tu pas qu'elle est de différentes
couleurs?
BDÉLYCLÉON. - Qu'est-ce que j'aperçois de noir dans le milieu ?
PHILOCLÉON. - C'est la paix qu'elle laisse couler en brûlant.
BDÉLYCLÉON. - Et de l'autre côté? N'est-ce pas là un derrière ?
PHILOCLÉON, - C'est l'autre branche de la torche.
BDÉLYCLÉON. - Que dis-tu là ? Quelle branche? Allons, viens ici...
PHILOCLÉON. - Oh! oh ! que prétends-tu faire ?
BDÉLYCLÉON. - Te l'enlever et l'emmener; tu es trop usé, tu ne peux plus rien
faire.
PHILOCLÉON. - Écoute-moi un instant. J'assistais aux jeux olympiques, quand
Éphudion combattit glorieusement contre Ascondas ; il était vieux, et
pourtant d'un coup de poing il renversa le jeune homme. Ainsi, prends garde
d'avoir quelque oeil poché.
BDÉLYCLÉON. - Par Jupiter! tu connais bien Olympie.
UNE BOULANGÈRE, - Au nom des dieux, je t'en prie, viens à mon secours. Cet
homme m'a ruinée en me pourchassant avec sa torche ; il m'a renversé dix
pains d'une obole, et quatre autres par-dessus le marché.
BDÉLYCLÉON. - Vois-tu ce que tu as fait là ? Voilà encore des affaires et des
procès que va nous attirer ton ivrognerie.
PHILOCLÉON. - Du tout ; de jolis contes arrangeront l'affaire, et je
saurai bien me raccommoder avec elle.
LA BOULANGÈRE. - Par les deux Déesses, tu ne te seras pas joué
impunément de Myrtia, fille d'Ancylion et de Sostrata, toi, après avoir ainsi gâté
ma marchandise.
PHILOCLÉON. - Écoute, femme ;





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 23/09/2005