HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

λάλει



Texte grec :

[1100] τὸν φόρον δεῦρ᾽ ἐσμέν, ὃν κλέπτουσιν
οἱ νεώτεροι.
πολλαχοῦ σκοποῦντες ἡμᾶς εἰς ἅπανθ᾽ εὑρήσετε
τοὺς τρόπους καὶ τὴν δίαιταν σφηξὶν ἐμφερεστάτους.
πρῶτα μὲν γὰρ οὐδὲν ἡμῶν ζῷον ἠρεθισμένον
1105 μᾶλλον ὀξύθυμόν ἐστιν οὐδὲ δυσκολώτερον·
εἶτα τἄλλ᾽ ὅμοια πάντα σφηξὶ μηχανώμεθα.
ξυλλεγέντες γὰρ καθ᾽ ἑσμούς, ὡσπερεὶ τἀνθρήνια,
οἱ μὲν ἡμῶν οὗπερ ἅρχων, οἱ δὲ παρὰ τοὺς ἕνδεκα,
οἱ δ᾽ ἐν ᾠδείῳ δικάζουσ᾽, οἱ δὲ πρὸς τοῖς τειχίοις
1110 ξυμβεβυσμένοι πυκνόν, νεύοντες ἐς τὴν γῆν, μόλις
ὥσπερ οἱ σκώληκες ἐν τοῖς κυττάροις κινούμενοι.
ἔς τε τὴν ἄλλην δίαιτάν ἐσμεν εὐπορώτατοι.
πάντα γὰρ κεντοῦμεν ἄνδρα κἀκπορίζομεν βίον.
ἀλλὰ γὰρ κηφῆνες ἡμῖν εἰσιν ἐγκαθήμενοι
1115 οὐκ ἔχοντες κέντρον, οἳ μένοντες ἡμῶν τοῦ φόρου
τὸν πόνον κατεσθίουσιν, οὐ ταλαιπωρούμενοι.
τοῦτο δ᾽ ἔστ᾽ ἄλγιστον ἡμῖν, ἤν τις ἀστράτευτος ὢν
ἐκροφῇ τὸν μισθὸν ἡμῶν, τῆσδε τῆς χώρας ὕπερ
μήτε κώπην μήτε λόγχην μήτε φλύκταιναν λαβών.
1120 ἀλλ᾽ ἐμοὶ δοκεῖ τὸ λοιπὸν τῶν πολιτῶν ἔμβραχυ
ὅστις ἂν μὴ ᾽χῃ τὸ κέντρον, μὴ φέρειν τριώβολον.
(Φιλοκλέων)
οὔτοι ποτὲ ζῶν τοῦτον ἀποδυθήσομαι,
ἐπεὶ μόνος μ᾽ ἔσωσε παρατεταγμένον,
ὅθ᾽ ὁ βορέας ὁ μέγας ἐπεστρατεύσατο.
1125 (Βδελυκλέων) ἀγαθὸν ἔοικας οὐδὲν ἐπιθυμεῖν παθεῖν.
(Φιλοκλέων)
μὰ τὸν Δἴ οὐ γὰρ οὐδαμῶς μοι ξύμφορον.
καὶ γὰρ πρότερον ἐπανθρακίδων ἐμπλήμενος
ἀπέδωκ᾽ ὀφείλων τῷ κναφεῖ τριώβολον.
(Βδελυκλέων)
ἀλλ᾽ οὖν πεπειράσθω γ᾽, ἐπειδήπερ γ᾽ ἅπαξ
1130 ἐμοὶ σεαυτὸν παραδέδωκας εὖ ποιεῖν.
(Φιλοκλέων)
τί οὖν κελεύεις δρᾶν με;
(Βδελυκλέων)
τὸν τρίβων᾽ ἄφες,
τηνδὶ δὲ χλαῖναν ἀναβαλοῦ τριβωνικῶς.
(Φιλοκλέων)
ἔπειτα παῖδας χρὴ φυτεύειν καὶ τρέφειν,
ὅθ᾽ οὑτοσί με νῦν ἀποπνῖξαι βούλεται;
1135 (Βδελυκλέων) ἔχ᾽ ἀναβαλοῦ τηνδὶ λαβὼν καὶ μὴ λάλει.
(Φιλοκλέων)
τουτὶ τὸ κακὸν τί ἐστι πρὸς πάντων θεῶν;
(Βδελυκλέων)
οἱ μὲν καλοῦσι Περσίδ᾽ οἱ δὲ καυνάκην.
(Φιλοκλέων)
ἐγὼ δὲ σισύραν ᾠόμην Θυμαιτίδα.
(Βδελυκλέων)
κοὐ θαῦμά γ᾽· ἐς Σάρδεις γὰρ οὐκ ἐλήλυθας.
1140 ἔγνως γὰρ ἄν· νῦν δ᾽ οὐχὶ γιγνώσκεις.
(Φιλοκλέων) ἐγώ;
μὰ τὸν Δἴ οὐ τοίνυν· ἀτὰρ δοκεῖ γέ μοι
ἐοικέναι μάλιστα Μορύχου σάγματι.
(Βδελυκλέων)
οὔκ, ἀλλ᾽ ἐν Ἐκβατάνοισι ταῦθ᾽ ὑφαίνεται.
(Φιλοκλέων)
ἐν Ἐκβατάνοισι γίγνεται κρόκης χόλιξ;
(Βδελυκλέων)
1145 πόθεν ὦγάθ᾽; ἀλλὰ τοῦτο τοῖσι βαρβάροις
ὑφαίνεται πολλαῖς δαπάναις. αὕτη γέ τοι
ἐρίων τάλαντον καταπέπωκε ῥᾳδίως.
(Φιλοκλέων)
οὔκουν ἐριώλην δῆτ᾽ ἐχρῆν αὐτὴν καλεῖν
δικαιότερον ἢ καυνάκην;
(Βδελυκλέων) ἔχ᾽ ὦγαθέ,

Traduction française :

[1100] que sont dus ces tributs que dilapident les jeunes gens.
Examinez-nous avec soin, vous trouverez en nous une entière ressemblance
avec les guêpes, pour le caractère et la manière de vivre. D'abord nul animal
n'est plus colère et plus terrible quand on l'irrite ; ensuite toutes nos
occupations rappellent celles des guêpes. Nous formons comme elles divers
essaims qui se dispersent en différentes ruches ; ceux-ci vont juger chez
l'archonte, ceux-là chez les Onze, d'autres à l'Odéon : quelques-uns,
serrés contre les murs, la tête baissée vers la terre, remuant à peine,
ressemblent à des chenilles dans leurs alvéoles. Notre industrie fournit
abondamment à tous les besoins de la vie ; en piquant avec nos aiguillons, nous
gagnons de quoi vivre. Mais nous avons parmi nous des frelons paresseux,
dépourvus de cette arme, qui, sans partager nos peines, en dévorent les fruits.
C'est pour nous une chose intolérable de nous voir ravir notre salaire par celui
qui ne va jamais au combat, et qui jamais ne gagna d'ampoules à manier une
lance ou la rame pour la défense de son pays. En un mot, mon avis est qu'à
l'avenir, quiconque n'aura point d'aiguillon ne touche pas le triobole.
PHILOCLÉON. - Non, jamais de ma vie je ne quitterai ce manteau, qui seul me
sauva dans cette bataille où Borée déchaîna sa fureur.
BDÉLYCLÉON. - Tu parais peu curieux de ce qui est bon.
PHILOCLÉON. - Par Jupiter! de beaux vêtements me servent fort peu.
Dernièrement, je mangeais des goujons frits avec de la saumure ; il me fallut
ensuite donner au foulon trois oboles.
BDÉLYCLÉON. Essaye au moins de la vie que je te propose, puisque tu t'es
confié à moi pour te bien traiter.
PHILOCLÉON. - Que veux-tu donc que je fasse ?
BDÉLYCLÉoN. - Laisse ce manteau grossier, et mets à la place ce manteau plus fin.
PHILOCLÉON. - Faites donc des enfants, et élevez-les ! Le mien ne veut-il pas
m'étouffer ?
BDÉLYCLÉON. - Va, prends, et ne dis mot.
PHILOCLÉON. - Au nom des dieux, qu'est-ce que cela ?
BDÉLYCLÉON. - Les uns l'appellent une Perside, les autres une gaunacé.
PHILOCLÉON. - Je le prenais pour une sisyra thymétide.
BDÉLYCLÉON. - Ce n'est pas étonnant, tu n'es jamais allé à Sardes. Autrement
tu connaîtrais cela, au lieu que tu ne le connais pas.
PHILOCLÉON. - Moi ? Du tout. Cela ressemble assez à la houppelande de
Morychos.
BDÉLYCLÉON. - Nullement ; cela se tisse à Ecbatane.
PHILOCLÉON. -- Est-ce qu'à Ecbatane on fait des intestins de laine ?
BDÉLYCLÉON. - Comment cela, mon cher? Mais, chez les barbares, cette étoffe
se tisse à grands frais ; cette robe a mangé pour un talent de laine.
PHILOCLÉON. - Il serait donc plus juste de l'appeler mange-laine que gaunacé.
BDÉLYCLÉON. - Allons, tiens-toi,





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Dernière mise à jour : 23/09/2005