HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

τί



Texte grec :

[950] χαλεπὸν μὲν ὦνδρες ἐστὶ διαβεβλημένου
ὑπεραποκρίνεσθαι κυνός, λέξω δ᾽ ὅμως.
ἀγαθὸς γάρ ἐστι καὶ διώκει τοὺς λύκους.
(Φιλοκλέων)
κλέπτης μὲν οὖν οὗτός γε καὶ ξυνωμότης.
(Βδελυκλέων)
μὰ Δἴ ἀλλ᾽ ἄριστός ἐστι τῶν νυνὶ κυνῶν
955 οἷός τε πολλοῖς προβατίοις ἐφεστάναι.
(Φιλοκλέων)
τί οὖν ὄφελος, τὸν τυρὸν εἰ κατεσθίει;
(Βδελυκλέων)
ὅ τι; σοῦ προμάχεται καὶ φυλάττει τὴν θύραν
καὶ τἄλλ᾽ ἄριστός ἐστιν· εἰ δ᾽ ὑφείλετο,
ξύγγνωθι. κιθαρίζειν γὰρ οὐκ ἐπίσταται.
960 (Φιλοκλέων) ἐγὼ δ᾽ ἐβουλόμην ἂν οὐδὲ γράμματα,
ἵνα μὴ κακουργῶν ἐνέγραφ᾽ ἡμῖν τὸν λόγον.
(Βδελυκλέων)
ἄκουσον ὦ δαιμόνιέ μου τῶν μαρτύρων.
ἀνάβηθι τυρόκνηστι καὶ λέξον μέγα·
σὺ γὰρ ταμιεύουσ᾽ ἔτυχες. ἀπόκριναι σαφῶς,
965 εἰ μὴ κατέκνησας τοῖς στρατιώταις ἅλαβες.
φησὶ κατακνῆσαι.
(Φιλοκλέων)
νὴ Δἴ ἀλλὰ ψεύδεται.
(Βδελυκλέων)
ὦ δαιμόνι᾽ ἐλέει ταλαιπωρουμένους.
οὗτος γὰρ ὁ Λάβης καὶ τραχήλι᾽ ἐσθίει
καὶ τὰς ἀκάνθας, κοὐδέποτ᾽ ἐν ταὐτῷ μένει.
970 ὁ δ᾽ ἕτερος οἷός ἐστιν οἰκουρὸς μόνον.
αὐτοῦ μένων γὰρ ἅττ᾽ ἂν εἴσω τις φέρῃ
τούτων μεταιτεῖ τὸ μέρος· εἰ δὲ μή, δάκνει.
(Φιλοκλέων)
αἰβοῖ. τί κακόν ποτ᾽ ἔσθ᾽ ὅτῳ μαλάττομαι;
κακόν τι περιβαίνει με κἀναπείθομαι.
(Βδελυκλέων)
975 ἴθ᾽ ἀντιβολῶ σ᾽· οἰκτίρατ᾽ αὐτὸν ὦ πάτερε,
καὶ μὴ διαφθείρητε. ποῦ τὰ παιδία;
ἀναβαίνετ᾽ ὦ πόνηρα καὶ κνυζούμενα
αἰτεῖτε κἀντιβολεῖτε καὶ δακρύετε.
(Φιλοκλέων)
κατάβα κατάβα κατάβα κατάβα.
(Βδελυκλέων) καταβήσομαι.
980 καίτοι τὸ κατάβα τοῦτο πολλοὺς δὴ πάνυ
ἐξηπάτηκεν. ἀτὰρ ὅμως καταβήσομαι.
(Φιλοκλέων)
ἐς κόρακας. ὡς οὐκ ἀγαθόν ἐστι τὸ ῥοφεῖν.
ἐγὼ γὰρ ἀπεδάκρυσα νῦν γνώμην ἐμὴν
οὐδέν ποτ᾽ ἀλλ᾽ ἢ τῆς φακῆς ἐμπλήμενος.
985 (Βδελυκλέων) οὔκουν ἀποφεύγει δῆτα;
(Φιλοκλέων) χαλεπὸν εἰδέναι.
(Βδελυκλέων)
ἴθ᾽ ὦ πατρίδιον ἐπὶ τὰ βελτίω τρέπου.
τηνδὶ λαβὼν τὴν ψῆφον ἐπὶ τὸν ὕστερον
μύσας παρᾷξον κἀπόλυσον ὦ πάτερ.
(Φιλοκλέων)
οὐ δῆτα· κιθαρίζειν γὰρ οὐκ ἐπίσταμαι.
990 (Βδελυκλέων) φέρε νύν σε τῃδὶ τὴν ταχίστην περιάγω.
(Φιλοκλέων) ὅδ᾽ ἔσθ᾽ ὁ πρότερος;
(Βδελυκλέων) οὗτος·
(Φιλοκλέων) αὕτη ᾽νταῦθ᾽ ἔνι.
(Βδελυκλέων) ἐξηπάτηται κἀπολέλυκεν οὐχ ἑκών.
φέρ᾽ ἐξεράσω.
(Φιλοκλέων) πῶς ἄρ᾽ ἠγωνίσμεθα;
(Βδελυκλέων)
δείξειν ἔοικεν. ἐκπέφευγας ὦ Λάβης.
995 πάτερ πάτερ τί πέπονθας; οἴμοι· ποῦ ᾽σθ᾽ ὕδωρ;
ἔπαιρε σαυτόν.
(Φιλοκλέων)
εἰπέ νυν ἐκεῖνό μοι,
ὄντως ἀπέφυγε;
(Βδελυκλέων) νὴ Δἴ·
(Φιλοκλέων) οὐδέν εἰμ᾽ ἄρα.
(Βδελυκλέων)
μὴ φροντίσῃς ὦ δαιμόνι᾽· ἀλλ᾽ ἀνίστασο.
(Φιλοκλέων)
πῶς οὖν ἐμαυτῷ τοῦτ᾽ ἐγὼ ξυνείσομαι,

Traduction française :

[950] C'est une tâche difficile, magistrats, de faire l'apologie d'un chien si calomnié ;
je parlerai néanmoins. Ce chien est brave, il chasse les loups.
PHILOCLÉON. - C'est un voleur et un conspirateur.
BDÉLYCLÉON. - Non, par Jupiter ! Il n'y a pas au monde un meilleur chien ; il
serait capable de commander un grand troupeau de moutons.
PHILOCLÉON. - A quoi bon, s'il mange le fromage ?
BDÉLYCLÉON. - Mais il se bat pour sa défense ; il garde la porte, et il a d'ailleurs
toutes les qualités : s'il a fait quelque larcin, il faut lui pardonner. Il n'est pas, je
l'avoue, grand joueur de cithare (149).
PHILOCLÉON. - Je voudrais qu'il ne sût pas même lire : il n'eût pas fait
l'apologie de son crime.
BDÉLYCLIlON. - O juge équitable, écoute mes témoins! Approche, petit
couteau, et parle à haute voix. Tu étais alors préposé aux distributions (150) ;
réponds clairement : n'as-tu pas coupé les parts qui devaient être distribuées
aux soldats ?... Il affirme l'avoir fait.
PHILOCLÉON. - Par Jupiter ! il ment.
BDÉLYCLÉON. - Juge compatissant, aie pitié de l'in-fortune! Ce pauvre Labès
ne vit que de têtes de poisson et d'arêtes ; il ne reste jamais en place. Cet autre
(151) n'est ben qu'à garder le logis. Il a bien ses raisons : on n'apporte rien
céans, qu'il n'en demande sa part ; et, si on la lui refuse, il mord.
PHILOCLÉON. - Ouf! d'où vient que je me sens pris de compassion ? qu'est-ce
qui m'arrive là? Me voilà tout ému!
BDÉLYCLÉON. - Ah ! mon père, je t'en conjure. Ayez pitié de lui. Ne le
sacrifiez point... Où sont les enfants ? Venez... famille désolée ; faites
entendre vos cris, vos prières, vos larmes.
PHILOCLÉON. - Descends, descends, descends, descends.
BDÉLYCLÉON. - Je descendrai ; cette invitation a souvent été trompeuse ; je
descendrai pourtant.
PHILOCLÉON. - Va te faire pendre! Faut-il que j'aie avalé ces lentilles
brûlantes! Voilà que j'ai pleuré, chose qui, à mon sens, ne me serait jamais
arrivée, si je n'eusse mangé ces lentilles.
BDÉLYCLÉON. - Ne lui feras-tu pas grâce ?
PHILOCLÉON. - C'est difficile à savoir.
BDÉLYCLÉON. - O père chéri, prends des sentiments plus humains! Reçois ce
suffrage, passe du côté de la seconde urne, en fermant un peu les yeux ;
et qu'il soit absous, mon père !
PHILOCLÉON. - Impossible; je ne sais pas jouer de la cithare.
BDÉLYCLÉON. - Viens, je t'y aurai bientôt conduit.
PHILOCLÉON. - Est-ce là la première urne?
BDÉLYCLÉON. - Oui, c'est la première.
PHILOCLÉON. - J'y jette mon suffrage.
BDÉLYCLÉON. - Il est attrapé, il vient d'absoudre sans le vouloir.
PHILOCLÉON. - Attends, que je verse les suffrages. Voyons le résultat.
BDÉLYCLÉON. - Tu vas le voir, Labès, tu es absous ! Mon père, mon père,
qu'as-tu donc? Ah dieux ! vite de l'eau! Reviens à toi.
PHILOCLÉON. - Dis-moi, est-il vraiment absous?
BDÉLYCLÉON. - Sans doute.
PHILOCLÉON. - C'est fait de moi.
BDÉLYCLÉON. - Ne t'afflige pas, mon père, reprends courage.
PHILOCLÉON. - Comment supporterai-je l'idée





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Dernière mise à jour : 23/09/2005