HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

τοι



Texte grec :

[900] (Φιλοκλέων) ὦ μιαρὸς οὗτος· ὡς δὲ καὶ κλέπτον βλέπει,
οἷον σεσηρὼς ἐξαπατήσειν μ᾽ οἴεται.
ποῦ δ᾽ <ἔσθ᾽> ὁ διώκων, ὁ Κυδαθηναιεὺς κύων;
(Κύων) αὗ αὗ.
(Βδελυκλέων) πάρεστιν οὗτος.
(Φιλοκλέων) ἕτερος οὗτος αὖ Λάβης.
(Βδελυκλέων)
ἀγαθός γ᾽ ὑλακτεῖν καὶ διαλείχειν τὰς χύτρας.
905 σίγα, κάθιζε· σὺ δ᾽ ἀναβὰς κατηγόρει.
(Φιλοκλέων)
φέρε νυν ἅμα τήνδ᾽ ἐγχεάμενος κἀγὼ ῥοφῶ.
(Σωσίας)
τῆς μὲν γραφῆς ἠκούσαθ᾽ ἣν ἐγραψάμην
ἄνδρες δικασταὶ τουτονί. δεινότατα γὰρ
ἔργων δέδρακε κἀμὲ καὶ τὸ ῥυππαπαῖ.
910 ἀποδρὰς γὰρ ἐς τὴν γωνίαν τυρὸν πολὺν
κατεσικέλιζε κἀνέπλητ᾽ ἐν τῷ σκότῳ --
(Φιλοκλέων)
νὴ τὸν Δί᾽ ἀλλὰ δῆλός ἐστ᾽· ἔμοιγέ τοι
τυροῦ κάκιστον ἀρτίως ἐνήρυγεν
ὁ βδελυρὸς οὗτος.
(Σωσίας)
κοὐ μετέδωκ᾽ αἰτοῦντί μοι.
915 καίτοι τίς ὑμᾶς εὖ ποιεῖν δυνήσεται,
ἢν μή τι κἀμοί τις προβάλλῃ τῷ κυνί;
(Φιλοκλέων)
οὐδὲν μετέδωκεν οὐδὲ τῷ κοινῷ γ᾽ ἐμοί.
θερμὸς γὰρ ἁνὴρ οὐδὲν ἧττον τῆς φακῆς.
(Βδελυκλέων)
πρὸς τῶν θεῶν μὴ προκαταγίγνωσκ᾽ ὦ πάτερ,
920 πρὶν ἄν γ᾽ ἀκούσῃς ἀμφοτέρων.
(Φιλοκλέων)
ἀλλ᾽ ὦγαθὲ
τὸ πρᾶγμα φανερόν ἐστιν· αὐτὸ γὰρ βοᾷ.
(Σωσίας)
μή νυν ἀφῆτέ γ᾽ αὐτόν, ὡς ὄντ᾽ αὖ πολὺ
κυνῶν ἁπάντων ἄνδρα μονοφαγίστατον,
ὅστις περιπλεύσας τὴν θυείαν ἐν κύκλῳ
925 ἐκ τῶν πόλεων τὸ σκῖρον ἐξεδήδοκεν.
(Φιλοκλέων)
ἐμοὶ δέ γ᾽ οὐκ ἔστ᾽ οὐδὲ τὴν ὑδρίαν πλάσαι.
(Σωσίας)
πρὸς ταῦτα τοῦτον κολάσατ᾽· οὐ γὰρ ἄν ποτε
τρέφειν δύναιτ᾽ ἂν μία λόχμη κλέπτα δύο·
ἵνα μὴ κεκλάγγω διὰ κενῆς ἄλλως ἐγώ·
930 ἐὰν δὲ μή, τὸ λοιπὸν οὐ κεκλάγξομαι.
(Φιλοκλέων)
ἰοὺ ἰού.
ὅσας κατηγόρησε τὰς πανουργίας.
κλέπτον τὸ χρῆμα τἀνδρός· οὐ καὶ σοὶ δοκεῖ
ὦλεκτρυόν; νὴ τὸν Δί᾽ ἐπιμύει γέ τοι.
935 ὁ θεσμοθέτης· ποῦ ᾽σθ᾽ οὗτος; ἀμίδα μοι δότω.
(Βδελυκλέων)
αὐτὸς καθελοῦ· τοὺς μάρτυρας γὰρ ἐσκαλῶ.
Λάβητι μάρτυρας παρεῖναι τρύβλιον
δοίδυκα τυρόκνηστιν ἐσχάραν χύτραν,
καὶ τἄλλα, τὰ σκεύη τὰ προσκεκαυμένα.
940 ἀλλ᾽ ἔτι σύ γ᾽ οὐρεῖς καὶ καθίζεις οὐδέπω;
(Φιλοκλέων)
τοῦτον δέ γ᾽ οἶμ᾽ ἐγὼ χεσεῖσθαι τήμερον.
(Βδελυκλέων)
οὐκ αὖ σὺ παίςει χαλεπὸς ὢν καὶ δύσκολος,
καὶ ταῦτα τοῖς φεύγουσιν, ἀλλ᾽ ὀδὰξ ἔχει;
ἀνάβαιν᾽, ἀπολογοῦ. τί σεσιώπηκας; λέγε.
(Φιλοκλέων)
945 ἀλλ᾽ οὐκ ἔχειν οὗτός γ᾽ ἔοικεν ὅ τι λέγῃ.
(Βδελυκλέων)
οὔκ, ἀλλ᾽ ἐκεῖνό μοι δοκεῖ πεπονθέναι,
ὅπερ ποτὲ φεύγων ἔπαθε καὶ Θουκυδίδης·
ἀπόπληκτος ἐξαίφνης ἐγένετο τὰς γνάθους.
πάρεχ᾽ ἐκποδών. ἐγὼ γὰρ ἀπολογήσομαι.

Traduction française :

[900] PHILOCLÉON. - O le scélérat ! il a bien la mine d'un voleur. Il se flatte de
me tromper, en serrant les dents.
BDÉLYCLÉON. - Où est le plaignant, le chien cydathénéen ?
LE CHIEN. - Hau ! hau !
BDÉLYCLÉON. - Le voici.
PHILOCLÉON. - Celui-là est un autre Labès, bon aboyeur et lécheur de marmites.
SOSIE, en héraut. - Silence! assis! Toi, monte à la tribune, et motive l'accusation.
PHILOCLÉON. - Pendant ce temps-là, je vais manger mon plat de lentilles.
XANTHIAS, accusateur. - O juges! vous avez entendu ma plainte écrite contre
cet accusé. Il a commis envers moi et toute la gent nautonière un attentat
indigne : il s'est retiré dans son coin, et il a dérobé un énorme fromage de
Sicile, dont il s'est repu dans les ténèbres ...
PHILOCLÉON. - Par Jupiter! il est suffisamment convaincu ; le coquin vient de
me lâcher un rot au fromage, d'une odeur révoltante.
XANTHIAS. - Et il a refusé de m'en faire part.
Or, qui voudra vous rendre service, si l'on ne me jette rien à moi, votre chien fidèle ?
PHILOCLÉON. - Il ne lui en a rien donné ?
XANTHIAS. - Rien ; à moi, son camarade!
PHILOCLÉON. - Voilà un gaillard qui n'est pas moins bouillant que ces lentilles.
BDÉLYCLÉON. - Au nom des dieux, mon père, ne prononce pas avant de les
avoir entendus tous les deux!
PHILOCLÉON. - Mais, mon cher, la chose est claire ; elle parle d'elle-même.
XANTHIAS. - Gardez-vous bien de l'absoudre! c'est de tous les chiens le plus
glouton et le plus égoïste ; il parcourt en un clin d'oeil tous les coins d'une
casserole, et dévore toute la croûte.
PHILOCLÉON. - Je n'ai pas même de quoi boucher les fentes de ma cruche.
XANTHIAS. - Châtiez-le donc ; car une seule cuisine ne pourrait nourrir deux
voleurs. Je ne veux pas aboyer le ventre vide ; autrement, je n'aboierai plus.
PHILOCLÉON. - Oh ! oh ! de quelles scélératesses on l'accuse! voilà un fier
fripon. Qu'en penses-tu, mon coq? Par ma foi, il dit que oui. Thesmothète! où
est-il donc ? Qu'il me donne le pot de chambre.
BDÉLYCLÉON. - Prends-le toi-même, je suis occupé à citer les témoins. Que les
témoins à charge contre Labès paraissent : un plat, un pilon, une racloire à
fromage, un gril, une marmite et autres ustensiles de cuisine. Est-ce que tu
pisses encore ? tu n'as pas fini ?
PHILOCLÉON. - Pas encore ; mais celui-là, je pense qu'il fera quelque chose de
pis aujourd'hui...
BDÉLYCLÉON, au chien accusateur. - Seras-tu donc toujours si sévère et si
intraitable envers les accusés ? Pourquoi mordre toujours ? (A l'accusé.) Monte
à la tribune. Défends-toi. D'où vient ce silence ? Parle.
PHILOCLÉON. - Il paraît qu'il n'a rien à dire.
BDÉLYCLÉON. - Tu te trompes ; mais il lui arrive ce qui arriva autrefois à
Thucydide accusé : la surprise lui ferma tout à coup la bouche. Retire-toi,
je prendrai sa défense.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005