HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

Πύθι



Texte grec :

[850] ἐγὼ δ᾽ ἀλοκίζειν ἐδεόμην τὸ χωρίον.
(Βδελυκλέων) ἰδού.
(Φιλοκλέων) κάλει νυν.
(Βδελυκλέων) ταῦτα δή τίς οὑτοσὶ
ὁ πρῶτός ἐστιν;
(Φιλοκλέων) ἐς κόρακας, ὡς ἄχθομαι
ὁτιὴ ᾽πελαθόμην τοὺς καδίσκους ἐκφέρειν.
(Βδελυκλέων) οὗτος σὺ ποῖ θεῖς;
(Φιλοκλέων) ἐπὶ καδίσκους.
(Βδελυκλέων) μη δαμῶς.
855 ἐγὼ γὰρ εἶχον τούσδε τοὺς ἀρυστίχους.
(Φιλοκλέων)
κάλλιστα τοίνυν· πάντα γὰρ πάρεστι νῷν
ὅσων δεόμεθα, πλήν γε δὴ τῆς κλεψύδρας.
(Βδελυκλέων)
ἡδὶ δὲ δὴ τίς ἐστιν; οὐχὶ κλεψύδρα;
(Φιλοκλέων)
εὖ γ᾽ ἐκπορίζεις αὐτὰ κἀπιχωρίως.
(Βδελυκλέων)
860 ἀλλ᾽ ὡς τάχιστα πῦρ τις ἐξενεγκάτω
καὶ μυρρίνας καὶ τὸν λιβανωτὸν ἔνδοθεν,
ὅπως ἂν εὐξώμεσθα πρῶτα τοῖς θεοῖς.
(Χορός)
καὶ μὴν ἡμεῖς ἐπὶ ταῖς σπονδαῖς
καὶ ταῖς εὐχαῖς
865 φήμην ἀγαθὴν λέξομεν ὑμῖν,
ὅτι γενναίως ἐκ τοῦ πολέμου
καὶ τοῦ νείκους ξυνεβήτην.
(Βδελυκλέων)
εὐφημία μὲν πρῶτα νῦν ὑπαρχέτω.
(Χορός)
ὦ Φοῖβ᾽ Ἄπολλον Πύθι᾽ ἐπ᾽ ἀγαθῇ τύχῃ
870 τὸ πρᾶγμ᾽ ὃ μηχανᾶται
ἔμπροσθεν οὗτος τῶν θυρῶν,
ἅπασιν ἡμῖν ἁρμόσαι
παυσαμένοις πλάνων.
ἰήιε Παιάν.
875 (Βδελυκλέων) ὦ δέσποτ᾽ ἄναξ γεῖτον ἀγυιεῦ προθύρου προπύλαιε,
δέξαι τελετὴν καινὴν ὦναξ, ἣν τῷ πατρὶ καινοτομοῦμεν,
(Παίς)όν τ᾽ αὐτοῦ τοῦτο τὸ λίαν στρυφνὸν καὶ πρίνινον ἦθος,
ἀντὶ σιραίου μέλιτος μικρὸν τῷ θυμιδίῳ παραμείξας·
ἤδη δ᾽ εἶναι τοῖς ἀνθρώποις
ἤπιον αὐτόν,
880 τοὺς φεύγοντάς τ᾽ ἐλεεῖν μᾶλλον
τῶν γραψαμένων
κἀπιδακρύειν ἀντιβολούντων,
καὶ παυσάμενον τῆς δυσκολίας
ἀπὸ τῆς ὀργῆς
τὴν ἀκαλήφην ἀφελέσθαι.
885 (Χορός) ξυνευχόμεσθα <ταὐτά> σοι κἀπᾴδομεν
νέαισιν ἀρχαῖς ἕνεκα τῶν προλελεγμένων.
εὖνοι γάρ ἐσμεν ἐξ οὗ
τὸν δῆμον ᾐσθόμεσθά σου
φιλοῦντος ὡς οὐδεὶς ἀνὴρ
890 τῶν γε νεωτέρων.
<ἰήιε Παιάν.>
(Βδελυκλέων)
εἴ τις θύρασιν ἡλιαστής, εἰσίτω·
ὡς ἡνίκ᾽ ἂν λέγωσιν οὐκ ἐσφρήσομεν.
(Φιλοκλέων) τίς ἆρ᾽ ὁ φεύγων;
(Βδελυκλέων) οὗτος.
(Φιλοκλέων) ὅσον ἁλώσεται.
(Βδελυκλέων)
ἀκούετ᾽ ἤδη τῆς γραφῆς. ἐγράψατο
895 κύων Κυδαθηναιεὺς Λάβητ᾽ Αἰξωνέα
τὸν τυρὸν ἀδικεῖν ὅτι μόνος κατήσθιεν
τὸν Σικελικόν. τίμημα κλῳὸς σύκινος.
(Φιλοκλέων)
θάνατος μὲν οὖν κύνειος, ἢν ἅπαξ ἁλῷ.
(Βδελυκλέων)
καὶ μὴν ὁ φεύγων οὑτοσὶ Λάβης πάρα.

Traduction française :

[850] je me serais contenté de tracer les lignes sur le sable.
BDÉLYCLÉON. - Voici.
PHILOCLÉON. - Appelle maintenant la cause.
BDÉLYCLÉON. - J'y suis.
PHILOCLÉON. - Quel est d'abord celui-ci ?
BDÉLYCLÉON. - Peste soit de moi! j'ai oublié les urnes aux suffrages.
PHILOCLÉON, - Eh bien ! où cours-tu ?
BDÉLYCLÉON. - Chercher les urnes.
PHILOCLÉON. - C'est inutile; ces vases en tiendront lieu.
BDÉLYCLÉON. - Fort bien. Rien ne nous manque... hors la clepsydre.
PHILOCLÉON. - Et ce pot, n'est-ce pas une clepsydre ?
BDÉLYCLÉON. - Tu as d'heureuses inventions pour observer nos usages. Mais
vite! que l'on apporte du feu, des branches de myrte et de l'encens, afin que
d'abord nous invoquions les dieux,
LE CHOEUR. - Et nous, pendant les libations et les prières, nous ferons des
voeux pour vous, et célébrerons la noble réconciliation qui a suivi vos débats et
vos querelles.
BDÉLYCLÉON. - Faites donc d'abord un religieux silence.
LE CHOEUR. O Phébus ! ô Apollon Pythien ! fais que cette affaire, instruite par
ce juge devant sa porte, ait un heureux succès pour nous, délivrés que nous
sommes de nos erreurs ! Io Péan!
BDÉLYCLÉON. - Dieu notre maître, ô toi qui présides à l'entrée de ma demeure,
reçois ces nouveaux sacrifices que nous t'offrons pour la première fois en
faveur de mon père ! adoucis son humeur âpre et austère ; répands sur son
coeur irascible quelques gouttes de miel, afin que désormais il soit
clément pour les hommes, et que, plus compatissant à l'accusé qu'à
l'accusateur, il se montre sensible aux larmes de ceux qui l'implorent ; que,
corrigeant son caractère farouche, il perde enfin toute aigreur.
LE CHOEUR. - Unis de coeur aux sentiments que tu viens d'exprimer, nous
joignons nos voeux aux tiens dans cette nouvelle charge que tu exerces ; car tu
nous es devenu cher depuis que nous te voyons plus zélé pour le peuple
qu'aucun de ceux qui sont plus jeunes que toi.
BDÉLYCLÉON. - Si quelque juge est dehors, qu'il entre ; car, une fois les
plaidoiries commencées, on ne sera plus admis.
PHILOCLÉON. - Quel est cet accusé ? Quelle condamnation il va encourir !
BDÉLYCLÉON, accusateur. - Ecoutez maintenant l'acte d'accusation. Le chien
cydathénéen accuse Labès d'Aexone d'avoir seul, et contre toute justice,
dévoré un fromage de Sicile. Que la peine soit un carcan de figuier.
PHILOCLÉON. - Ou plutôt une mort de chien, s'il est convaincu.
BDÉLYCLÉON. - Voici devant vous Labès l'accusé.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005