HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

οὐδ



Texte grec :

[800] ἠκηκόη γὰρ ὡς Ἀθηναῖοί ποτε
δικάσοιεν ἐπὶ ταῖς οἰκίαισι τὰς δίκας,
κἀν τοῖς προθύροις ἐνοικοδομήσοι πᾶς ἀνὴρ
αὑτῷ δικαστηρίδιον μικρὸν πάνυ,
ὥσπερ Ἑκάταιον, πανταχοῦ πρὸ τῶν θυρῶν.
805 (Βδελυκλέων) ἰδού, τί ἔτ᾽ ἐρεῖς; ὡς ἅπαντ᾽ ἐγὼ φέρω
ὅσαπερ ἔφασκον, κἄτι πολλῷ πλείονα.
ἀμὶς μέν, ἢν οὐρητιάσῃς, αὑτηὶ
παρά σοι κρεμήσετ᾽ ἐγγὺς ἐπὶ τοῦ παττάλου.
(Φιλοκλέων)
σοφόν γε τουτὶ καὶ γέροντι πρόσφορον
810 ἐξηῦρες ἀτεχνῶς φάρμακον στραγγουρίας.
(Βδελυκλέων)
καὶ πῦρ γε τουτί· καὶ προσέστηκεν φακῆ
ῥοφεῖν, ἐὰν δέῃ τι.
(Φιλοκλέων) τοῦτ᾽ αὖ δεξιόν·
κἂν γὰρ πυρέττω, τόν γε μισθὸν λήψομαι.
αὐτοῦ μένων γὰρ τὴν φακῆν ῥοφήσομαι.
815 ἀτὰρ τί τὸν ὄρνιν ὡς ἔμ᾽ ἐξηνέγκατε;
(Βδελυκλέων)
ἵνα γ᾽, ἢν καθεύδῃς ἀπολογουμένου τινός,
ᾄδων ἄνωθεν ἐξεγείρῃ σ᾽ οὑτοσί.
(Φιλοκλέων) ἓν ἔτι ποθῶ, τὰ δ᾽ ἄλλ᾽ ἀρέσκει μοι.
(Βδελυκλέων) τὸ τί;
(Φιλοκλέων)
θἠρῷον εἴ πως ἐκκομίσαις τὸ τοῦ Λύκου.
820 (Βδελυκλέων) πάρεστι τουτί, καὐτὸς ἅναξ οὑτοσί.
(Φιλοκλέων)
ὦ δέσποθ᾽ ἥρως ὡς χαλεπὸς ἄρ᾽ ἦσθ᾽ ἰδεῖν.
(Βδελυκλέων)
οἷόσπερ ἡμῖν φαίνεται Κλεώνυμος.
(Φιλοκλέων)
οὔκουν ἔχει γ᾽ οὐδ᾽ αὐτὸς ἥρως ὢν ὅπλα.
(Βδελυκλέων)
εἰ θᾶττον ἐκαθίζου σύ, θᾶττον ἂν δίκην
825 ἐκάλουν.
(Φιλοκλέων)
κάλει νυν, ὡς κάθημαι ᾽γὼ πάλαι.
(Βδελυκλέων)
φέρε νυν τίν᾽ αὐτῷ πρῶτον εἰσαγάγω δίκην;
τί τίς κακὸν δέδρακε τῶν ἐν τᾠκίᾳ;
ἡ Θρᾷττα προσκαύσασα πρώην τὴν χύτραν --
(Φιλοκλέων)
ἐπίσχες οὗτος· ὡς ὀλίγου μ᾽ ἀπώλεσας.
830 ἄνευ δρυφάκτου τὴν δίκην μέλλεις καλεῖν,
ὃ πρῶτον ἡμῖν τῶν ἱερῶν ἐφαίνετο;
(Βδελυκλέων) μὰ τὸν Δί᾽ οὐ πάρεστιν.
(Φιλοκλέων) ἀλλ᾽ ἐγὼ δραμὼν
αὐτὸς κομιοῦμαι τό γε παραυτίκ᾽ ἔνδοθεν.
(Βδελυκλέων) τί ποτε τὸ χρῆμ᾽; ὡς δεινὸν ἡ φιλοχωρία.
835 (Σωσίας) βάλλ᾽ ἐς κόρακας. τοιουτονὶ τρέφειν κύνα.
(Βδελυκλέων) τί δ᾽ ἔστιν ἐτεόν;
(Σωσίας)
οὐ γὰρ ὁ Λάβης ἀρτίως
ὁ κύων παρᾴξας ἐς τὸν ἰπνὸν ὑφαρπάσας
τροφαλίδα τυροῦ Σικελικὴν κατεδήδοκεν;
(Βδελυκλέων)
τοῦτ᾽ ἆρα πρῶτον τἀδίκημα τῷ πατρὶ
840 εἰσακτέον μοι· σὺ δὲ κατηγόρει παρών.
(Σωσίας)
μὰ Δί᾽ οὐκ ἔγωγ᾽· ἀλλ᾽ ἅτερός φησιν κύων
κατηγορήσειν, ἤν τις εἰσάγῃ γραφήν.
(Βδελυκλέων) ἴθι νυν ἄγ᾽ αὐτὼ δεῦρο.
(Σωσίας) ταῦτα χρὴ ποιεῖν.
(Βδελυκλέων) τουτὶ τί ἔστι;
(Φιλοκλέων) χοιροκομεῖον Ἑστίας.
845 (Βδελυκλέων) εἶθ᾽ ἱεροσυλήσας φέρεις;
(Φιλοκλέων)
οὔκ, ἀλλ᾽ ἵνα
ἀφ᾽ Ἑστίας ἀρχόμενος ἐπιτρίψω τινά.
ἀλλ᾽ εἴσαγ᾽ ἀνύσας· ὡς ἐγὼ τιμᾶν βλέπω.
(Βδελυκλέων)
φέρε νυν ἐνέγκω τὰς σανίδας καὶ τὰς γραφάς.
(Φιλοκλέων)
οἴμοι διατρίβεις κἀπολεῖς τριψημερῶν·

Traduction française :

[800] J'avais toujours ouï dire qu'un temps viendrait où chaque Athénien rendrait
la justice dans sa maison, et se bâtirait dans son vestibule un petit tribunal,
comme les statues d'Hécate qu'on voit partout devant les portes.
BDÉLYCLÉON. - Voilà. Qu'auras-tu encore à dire? Je t'apporte tout ce que je
t'ai promis, et beaucoup plus encore. En cas de besoin, ce pot de chambre sera
suspendu près de toi à un clou.
PHILOCLÉON. - Excellente idée ! Tu as trouvé là pour un vieillard un bon
préservatif contre la rétention d'urine.
BDÉLYCLÉON. - Voici du feu, avec des lentilles dessus, si tu as besoin de manger.
PHILOCLÉON. - Fort bien encore. Et quand même j'aurais la fièvre, je toucherai
toujours mon salaire. Je pourrai sans bouger manger mes lentilles. Mais à quoi
bon m'avez-vous apporté ce coq?
BDÉLYCLÉON. - Si tu viens à dormir pendant une plaidoirie, il te réveillera par
son chant.
PHILOCLÉON. - Tout cela me convient fort ; mais je voudrais encore une chose.
BDÉLYCLÉON. - Quoi ?
PHILOCLÉON. - Si l'on pouvait apporter ici la statue de Lycos ?
BDÉLYCLÉON. - La voilà devant toi ; c'est le héros lui-même.
PHILOCLÉON. - Héros, notre chef, que ton aspect est terrible ! Tel nous
apparaît Cléonyme.
SOSIE. - Il n'a donc pas d'armes non plus, tout héros qu'il est ?
BDÉLYCLÉON. - Si tu siégeais aussitôt, j'appellerais aussitôt une cause.
PHILOCLÉON. - Appelle ; il y a longtemps que je siège.
BDÉLYCLÉON. - Voyons, quelle cause appellerai-je d'abord? Quelqu'un de la
maison a-t-il fait une sottise?... La servante Thratta, ayant laissé brûler
dernièrement la marmite...
PHILOCLÉON. - Holà ! arrête : tu me feras mourir ! Tu veux appeler une cause
avant d'avoir posé une balustrade, ce qui est pour nous la première chose à voir
dans les sacrifices.
BDÉLYCLÉON. - Vraiment il n'y en a pas : mais je cours en chercher. Ce que
c'est pourtant ! combien l'habitude des lieux a de puissance!
SOSIE.- Peste soit de l'animal ! Peut-on garder un pareil chien ?
BDÉLYCLÉON. - Qu'y a-t-il donc ?
SOSIE. - Ne voilà-t-il pas Labès, votre chien, qui tout à l'heure vient
d'entrer dans la cuisine, et de manger un fromage de Sicile ?
BDÉLYCLÉON. - Bon! voilà le premier délit à déférer devant mon père. Toi,
porte l'accusation.
SOSIE. - Non pas moi ; mais un autre chien sera l'accusateur, si l'on
permet d'informer.
BDÉLYCLÉON. - Eh bien ! amène-les tous deux.
SOSIE. - C'est ce que je vais faire.
PHILOCLÉON. - Qu'apportes-tu là ?
BDÉLYCLÉON. - Le panier d'osier où l'on engraisse les cochons destinés aux
sacrifices domestiques.
PHILOCLÉON. - Tu oses y porter une main sacrilège ?
BDÉLYCLÉON. - Non ; mais je sacrifierai, en commençant par les dieux Lares.
PHILOCLÉON. - Appelle vite la cause ; je vois déjà la peine encourue.
BDÉLYCLÉON. - Attends ; je t'apporte les tablettes et le stylet.
PHILOCLÉON. - Hélas! tu m'assommes, tu me tueras avec tous ces délais ;





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Dernière mise à jour : 23/09/2005