HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

καὶ



Texte grec :

[500] (Ξανθίας) κἀμέ γ᾽ ἡ πόρνη χθὲς εἰσελθόντα τῆς μεσημβρίας,
ὅτι κελητίσαι ᾽κέλευον, ὀξυθυμηθεῖσά μοι
ἤρετ᾽ εἰ τὴν Ἱππίου καθίσταμαι τυραννίδα.
(Βδελυκλέων)
ταῦτα γὰρ τούτοις ἀκούειν ἡδἔ, εἰ καὶ νῦν ἐγὼ
τὸν πατέρ᾽ ὅτι βούλομαι τούτων ἀπαλλαχθέντα τῶν
505 ὀρθρο φοιτο συκοφαντο δικοταλαιπώρων τρόπων
ζῆν βίον γενναῖον ὥσπερ Μόρυχος, αἰτίαν ἔχω
ταῦτα δρᾶν ξυνωμότης ὢν καὶ φρονῶν τυραννικά.
(Φιλοκλέων)
νὴ Δἴ ἐν δίκῃ γ᾽· ἐγὼ γὰρ οὐδ᾽ ἂν ὀρνίθων γάλα
ἀντὶ τοῦ βίου λάβοιμ᾽ ἂν οὗ με νῦν ἀποστερεῖς·
510 οὐδὲ χαίρω βατίσιν οὐδ᾽ ἐγχέλεσιν, ἀλλ᾽ ἥδιον ἄν
δικίδιον σμικρὸν φάγοιμ᾽ ἂν ἐν λοπάδι πεπνιγμένον.
(Βδελυκλέων)
νὴ Δἴ εἰθίσθης γὰρ ἥδεσθαι τοιούτοις πράγμασιν·
ἀλλ᾽ ἐὰν σιγῶν ἀνάσχῃ καὶ μάθῃς ἁγὼ λέγω,
ἀναδιδάξειν οἴομαί σ᾽ ὡς πάντα ταῦθ᾽ ἁμαρτάνεις.
515 (Φιλοκλέων) ἐξαμαρτάνω δικάζων;
(Βδελυκλέων) καταγελώμενος μὲν οὖν
οὐκ ἐπαϊεις ὑπ᾽ ἀνδρῶν, οὓς σὺ μόνον οὐ προσκυνεῖς.
ἀλλὰ δουλεύων λέληθας.
(Φιλοκλέων)
παῦε δουλείαν λέγων,
ὅστις ἄρχω τῶν ἁπάντων.
(Βδελυκλέων)
οὐ σύ γ᾽, ἀλλ᾽ ὑπηρετεῖς
οἰόμενος ἄρχειν· ἐπεὶ δίδαξον ἡμᾶς ὦ πάτερ,
520 ἥτις ἡ τιμή ᾽στί σοι καρπουμένῳ τὴν Ἑλλάδα.
(Φιλοκλέων)
πάνυ γε, καὶ τούτοισί γ᾽ ἐπιτρέψαι ᾽θέλω.
(Βδελυκλέων) καὶ μὴν ἐγώ.
ἄφετέ νυν ἅπαντες αὐτόν.
(Φιλοκλέων) καὶ ξίφος γέ μοι δότε.
ἢν γὰρ ἡττηθῶ λέγων σου, περιπεσοῦμαι τῷ ξίφει.
(Βδελυκλέων)
εἰπέ μοι, τί δ᾽ ἤν, τὸ δεῖνα, τῇ διαίτῃ μὴ ᾽μμένῃς;
525 (Φιλοκλέων) μηδέποτε πίοιμ᾽ ἀκράτου μισθὸν ἀγαθοῦ δαίμονος.
(Χορός)
νῦν δὴ τὸν ἐκ θἠμετέρου
γυμνασίου δεῖ τι λέγειν
καινόν, ὅπως φανήσει --
(Βδελυκλέων)
ἐνεγκάτω μοι δεῦρο τὴν κίστην τις ὡς τάχιστα.
530 ἀτὰρ φανεῖ ποῖός τις ὤν, ἢν ταῦτα παρακελεύῃ;
(Χορός)
μὴ κατὰ τὸν νεανίαν
τονδὶ λέγων. ὁρᾷς γὰρ ὥς
σοι μέγας ἐστὶν ἁγὼν
καὶ περὶ τῶν ἁπάντων,
535 εἴπερ, ὃ μὴ γένοιθ᾽, οὗτός
<σ᾽> ἐθέλει κρατῆσαι.
(Βδελυκλέων)
καὶ μὴν ὅσ᾽ ἂν λέξῃ γ᾽ ἁπλῶς μνημόσυνα γράψομαι ᾽γώ.
(Φιλοκλέων)
τί γὰρ φάθ᾽ ὑμεῖς, ἢν ὁδί με τῷ λόγῳ κρατήσῃ;
540 (Χορός) οὐκέτι πρεσβυτῶν ὄχλος
χρήσιμος ἔστ᾽ οὐδ᾽ ἀκαρῆ·
σκωπτόμενοι δ᾽ ἐν ταῖς ὁδοῖς
θαλλοφόροι καλούμεθ᾽, ἀντωμοσιῶν
545 κελύφη.
ἀλλ᾽ ὦ περὶ τῆς πάσης μέλλων βασιλείας ἀντιλογήσειν
τῆς ἡμετέρας, νυνὶ θαρρῶν πᾶσαν γλῶτταν βασάνιζε.
(Φιλοκλέων)
καὶ μὴν εὐθύς γ᾽ ἀπὸ βαλβίδων περὶ τῆς ἀρχῆς ἀποδείξω
τῆς ἡμετέρας ὡς οὐδεμιᾶς ἥττων ἐστὶν βασιλείας.

Traduction française :

[500] XANTHIAS. - Hier, à midi, j'entrai chez une courtisane, et lui proposai de
faire un tour d'équitation ... elle me demanda avec colère si je voulais rétablir la
tyrannie d'Hippias ?
BDÉLYCLÉON.- Ces propos-là plaisent au peuple et moi, parce que je veux
arracher mon père à cette malheureuse manie de sortir dès le point du jour
pour courir après les délations et les procès, et lui procurer la vie agréable
de Morychos, on m'accuse de conspiration et de tyrannie.
PHILOCLÉON - Tu le mérites bien ; car, pour moi je préfère aux plus brillantes
prospérités (89) la vie à laquelle tu veux m'enlever. Je n'aime ni la raie ni
l'anguille ; un petit procès à l'étouffade est un plat qui me plairait bien mieux.
BDÉLYCLÉON. - Sans doute ; c'est un plaisir dont tu t'es fait l'habitude.
Mais fais silence un instant, et consens à m'entendre ; je te ferai voir comme tu
t'abuses.
PHILOCLÉON - Je m'abuse, quand je rends la justice ?
BDÉLYCLÉON.- Tu ne sens pas-que tu es le jouet de ces hommes, à qui tu
rends presque un culte. Sans t'en douter, tu n'es qu'un esclave.
PHILOCLÉON - Que parles-tu d'esclavage ? moi qui commande à tout le monde !
BDÉLYCLÉON. - Ce n'est pas toi du moins ; tu sers et tu crois commander. Dis-nous,
mon père, quel honneur te revient-il de jouir des tributs de ta Grèce ?
PHILOCLÉON - Beaucoup, assurément ; j'en fais juges, mes confrères.
BDÉLYCLÉON. - Et moi aussi. Vous, laissez-le en liberté.
PHILOCLÉON- Donnez-moi une épée ; car si je suis vaincu par toi, si je perds
ma cause, je m'en percerai le sein.
BDÉLYCLÉON. - Mais dis-moi enfin, si tu récuses l'arrêt des arbitres ?
PHILOCLÉON- Que je ne boive jamais de vin en l'honneur du Bon Génie !
LE CHOEUR. - C'est à toi, notre champion, à trouver des arguments nouveaux,
afin de ...
BDÉLYCLÉON. - Qu'on m'apporte vite des tablettes. Mais foi, quel air
prétends-tu prendre, si tu l'excites ainsi ? ...
LE CHOEUR. -- Afin de ne pas parler dans les principes de ce jeune
homme. Tu vois l'importance du combat ; tout est perdu si (ce qu'à Dieu ne
plaise!) il vient à être ton vainqueur.
BDÉLYCLÉON. - Je veux prendre note de tout ce qu'il dira, pour ne pas
l'oublier.
PHILOCLÉON. - Que dites-vous donc, vous autres, s'il est mon vainqueur ?
LE CHOEUR. - La troupe des vieillards ne servirait plus de rien ; nous serions
tournés en ridicule dans les rues, et appelés partout thallophores et sacs à
procès. Toi donc, qui vas défendre notre souveraineté, déploie hardiment toutes
les forces de ton éloquence !
PHILOCLÉON. - Je vais, dès le début même, prouver que notre pouvoir ne le
cède à aucune royauté.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005