HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

σοὶ



Texte grec :

[450] προσαγαγὼν πρὸς τὴν ἐλάαν ἐξέδειρ᾽ εὖ κἀνδρικῶς,
ὥστε σε ζηλωτὸν εἶναι; σὺ δ᾽ ἀχάριστος ἦσθ᾽ ἄρα.
ἀλλ᾽ ἄνες με καὶ σὺ καὶ σύ, πρὶν τὸν υἱὸν ἐκδραμεῖν.
(Χορός)
ἀλλὰ τούτων μὲν τάχ᾽ ἡμῖν δώσετον καλὴν δίκην,
οὐκέτ᾽ ἐς μακρὰν ἵν᾽ εἰδῆθ᾽ οἷός ἐστ᾽ ἀνδρῶν τρόπος
455 ὀξυθύμων καὶ δικαίων καὶ βλεπόντων κάρδαμα.
(Βδελυκλέων)
παῖε παἶ ὦ Ξανθία τοὺς σφῆκας ἀπὸ τῆς οἰκίας.
(Ξανθίας)
ἀλλὰ δρῶ τοῦτ᾽· ἀλλὰ καὶ σὺ τῦφε πολλῷ τῷ καπνῷ.
(Σωσίας)
οὐχὶ σοῦσθ᾽; οὐκ ἐς κόρακας; οὐκ ἄπιτε; παῖε τῷ ξύλῳ.
(Ξανθίας)
καὶ σὺ προσθεὶς Αἰσχίνην ἔντυφε τὸν Σελλαρτίου.
460 ἆρ᾽ ἐμέλλομέν ποθ᾽ ὑμᾶς ἀποσοβήσειν τῷ χρόνῳ.
(Βδελυκλέων)
ἀλλὰ μὰ Δί᾽ οὐ ῥᾳδίως οὕτως ἂν αὐτοὺς διέφυγες,
εἴπερ ἔτυχον τῶν μελῶν τῶν Φιλοκλέους βεβρωκότες.
(Χορός)
ἆρα δῆτ᾽ οὐκ αὐτὰ δῆλα
τοῖς πένησιν, ἡ τυραννὶς
465 “ὡς λάθρᾳ γ᾽ ἐλάνθαν᾽ ὑπιοῦσά με”,
εἰ σύ γ᾽ ὦ πόνῳ πόνηρε καὶ κομηταμυνία
τῶν νόμων ἡμᾶς ἀπείργεις ὧν ἔθηκεν ἡ πόλις,
οὔτε τιν᾽ ἔχων πρόφασιν
οὔτε λόγον εὐτράπελον,
470 αὐτὸς ἄρχων μόνος;
(Βδελυκλέων)
ἔσθ᾽ ὅπως ἄνευ μάχης καὶ τῆς κατοξείας βοῆς
ἐς λόγους ἔλθοιμεν ἀλλήλοισι καὶ διαλλαγάς;
(Χορός)
σοὐς λόγους ὦ μισόδημε καὶ μοναρχίας ἐραστά,
475 καὶ ξυνὼν Βρασίδᾳ καὶ φορῶν κράσπεδα
στεμμάτων τήν θ᾽ ὑπήνην ἄκουρον τρέφων;
(Βδελυκλέων)
νὴ Δί᾽ ἦ μοι κρεῖττον ἐκστῆναι τὸ παράπαν τοῦ πατρὸς
μᾶλλον ἢ κακοῖς τοσούτοις ναυμαχεῖν ὁσημέραι.
480 (Χορός) οὐδὲ μὴν οὐδ᾽ ἐν σελίνῳ σοὐστὶν οὐδ᾽ ἐν πηγάνῳ·
τοῦτο γὰρ παρεμβαλοῦμεν τῶν τριχοινίκων ἐπῶν.
ἀλλὰ νῦν μὲν οὐδὲν ἀλγεῖς, ἀλλ᾽ ὅταν ξυνήγορος
ταὐτὰ ταῦτα σου καταντλῇ καὶ ξυνωμότας καλῇ.
(Βδελυκλέων)
ἆρ᾽ ἂν ὦ πρὸς τῶν θεῶν ὑμεῖς ἀπαλλαχθεῖτέ μου;
485 ἢ δέδοκταί μοι δέρεσθαι καὶ δέρειν δι᾽ ἡμέρας;
(Χορός)
οὐδέποτέ γ᾽, οὐχ ἕως ἄν τί μου λοιπὸν ᾖ,
ὅστις ἡμῶν ἐπὶ τυραννίδ᾽ ὧδ᾽ ἐστάλης.
(Βδελυκλέων)
ὡς ἅπανθ᾽ ὑμῖν τυραννίς ἐστι καὶ ξυνωμόται,
ἤν τε μεῖζον ἤν τ᾽ ἔλαττον πρᾶγμά τις κατηγορῇ,
490 ἧς ἐγὼ οὐκ ἤκουσα τοὔνομ᾽ οὐδὲ πεντήκοντ᾽ ἐτῶν·
νῦν δὲ πολλῷ τοῦ ταρίχους ἐστὶν ἀξιωτέρα,
ὥστε καὶ δὴ τοὔνομ᾽ αὐτῆς ἐν ἀγορᾷ κυλίνδεται.
ἢν μὲν ὠνῆταί τις ὀρφὼς μεμβράδας δὲ μὴ ᾽θέλῃ,
εὐθέως εἴρηχ᾽ ὁ πωλῶν πλησίον τὰς μεμβράδας·
495 ᾽οὗτος ὀψωνεῖν ἔοιχ᾽ ἅνθρωπος ἐπὶ τυραννίδι.᾽
ἢν δὲ γήτειον προσαιτῇ ταῖς ἀφύαις ἥδυσμά τι,
ἡ λαχανόπωλις παραβλέψασά φησι θατέρῳ·
“εἰπέ μοι, γήτειον αἰτεῖς· πότερον ἐπὶ τυραννίδι,
ἢ νομίζεις τὰς Ἀθήνας σοὶ φέρειν ἡδύσματα;”

Traduction française :

[450] je t'attachai à un olivier, et t'écorchai vigoureusement, au point que tu faisais
des jaloux ? Mais tu es un ingrat. Laisse-moi ; et toi aussi, avant que mon fils accoure.
LE CHOEUR. - Bientôt vous recevrez le châtiment de votre conduite, ce ne sera
pas long ; vous apprendrez à connaître les hommes irritables, justes, et au
regard courroucé.
BDÉLYCLÉON. - Frappe, frappe, Xanthias, et chasse ces guêpes de la maison.
XANTHIAS., - C'est ce que je fais ; toi, fais de ton côté une épaisse fumée.
SOSIE.- Eh bien, vous sauverez-vous a Ah ! vous ne voulez pas partir ? Joue du
bâton.
XANTHIAS.- Toi, pour faire de la fumée, jette au feu Eschine, fils de
Sélartios. Enfin, nous devions venir à bout de vous chasser.
BDÉLYCLÉON. - Par Jupiter, tu ne t'en serais pas tiré si aisément, s'ils s'étaient
nourris des vers de Philoclès.
LE CHOEUR. - N'est-il pas manifeste pour les pauvres que la tyrannie s'est
clandestinement introduite à notre insu ? Scélérat, toi qui, avec l'arrogance
d'Amynias, nous ravis les lois établies par la république, sans que le moindre
prétexte ni de belles paroles excusent ton usurpation !
BDÉLYCLÉON. - Ne serait-il pas possible, sans nous battre et sans pousser des
cris perçants, de conférer ensemble, et de nous entendre ?
LE CHOEUR. - Conférer avec toi, ennemi du peuple, partisan de la monarchie, et
ami de Brasidas, toi qui portes des franges de laine et laisses croître ta
barbe ?
BDÉLYCLÉON.- En vérité, je ferais mieux d'abandonner tout à fait mon père,
que d'essuyer chaque jour de pareilles bourrasques.
LE CHOEUR. - Eh bien, tu n'en es pas encore au persil ni à la rue, pour
employer le proverbe vulgaire. Ce n'est encore rien que cela : tu verras lorsque
l'accusateur public dénoncera tes crimes, et citera les conspirateurs tes complices.
BDÉLYCLÉON. - Au nom des dieux, partirez-vous enfin ? Autrement, je suis
résolu à vous éreinter tout le jour.
LE CHOEUR. -Non, jamais, tant qu'il me restera un souffle de vie. Je vois bien
que tu aspires à la tyrannie.
BDÉLYCLÉON.- Tout est pour vous tyrannie et conspiration : que les griefs
soient sérieux ou frivoles, peu importe. Pendant cinquante ans, ce mot n'avait
pas frappé mes oreilles ; aujourd'hui, il est plus commun que le poisson salé ; il
retentit dans tous les coins du marché. Que l'un achète des orphes et dédaigne
les membrades (84), le marchand de membrades crie aussitôt : "La cuisine de-
cet homme-là sent furieusement la tyrannie." Qu'un autre demande du poireau
pour assaisonner des anchois, la marchande de légumes le regarde de travers,
et lui dit : "Tu demandes du poireau ; est-ce que tu vises à la tyrannie ?
Penses-tu qu'Athènes doive te fournir des assaisonnements ?"





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Dernière mise à jour : 23/09/2005