HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les guêpes

εἰ



Texte grec :

[350] (Χορός) ἔστιν ὀπὴ δῆθ᾽ ἥντιν᾽ ἂν ἔνδοθεν οἷός τ᾽ εἴης διορύξαι,
εἶτ᾽ ἐκδῦναι ῥάκεσιν κρυφθεὶς ὥσπερ πολύμητις Ὀδυσσεύς;
(Φιλοκλέων)
πάντα πέφαρκται κοὐκ ἔστιν ὀπῆς οὐδ᾽ εἰ σέρφῳ διαδῦναι.
ἀλλ᾽ ἄλλο τι δεῖ ζητεῖν ὑμᾶς· ὀπίαν δ᾽ οὐκ ἔστι γενέσθαι.
(Χορός)
μέμνησαι δῆθ᾽, ὅτ᾽ ἐπὶ στρατιᾶς κλέψας ποτὲ τοὺς ὀβελίσκους
355 ἵεις σαυτὸν κατὰ τοῦ τείχους ταχέως, ὅτε Νάξος ἑάλω.
(Φιλοκλέων)
οἶδ᾽· ἀλλὰ τί τοῦτ᾽; οὐδὲν γὰρ τοῦτ᾽ ἐστὶν ἐκείνῳ προσόμοιον.
ἥβων γὰρ κἀδυνάμην κλέπτειν, ἴσχυόν τ᾽ αὐτὸς ἐμαυτοῦ,
κοὐδείς μ᾽ ἐφύλαττ᾽, ἀλλ᾽ ἐξῆν μοι
φεύγειν ἀδεῶς. νῦν δὲ ξὺν ὅπλοις
360 ἄνδρες ὁπλῖται διαταξάμενοι
κατὰ τὰς διόδους σκοπιωροῦνται,
τὼ δὲ δύ᾽ αὐτῶν ἐπὶ ταῖσι θύραις
ὥσπερ με γαλῆν κρέα κλέψασαν
τηροῦσιν ἔχοντ᾽ ὀβελίσκους.
365 (Χορός) ἀλλὰ καὶ νῦν ἐκπόριζε
μηχανὴν ὅπως τάχισθ᾽· ἕως
γάρ, ὦ μελίττιον.
(Φιλοκλέων)
διατραγεῖν τοίνυν κράτιστόν ἐστί μοι τὸ δίκτυον.
ἡ δέ μοι Δίκτυννα συγγνώμην ἔχοι τοῦ δικτύου.
(Χορός)
ταῦτα μὲν πρὸς ἀνδρός ἐστ᾽ ἄνοντος ἐς σωτηρίαν.
370 ἀλλ᾽ ἔπαγε τὴν γνάθον.
(Φιλοκλέων)
διατέτρωκται τοῦτό γ᾽. ἀλλὰ μὴ βοᾶτε μηδαμῶς,
ἀλλὰ τηρώμεσθ᾽ ὅπως μὴ Βδελυκλέων αἰσθήσεται.
(Χορός)
μηδὲν ὦ τᾶν δέδιθι, μηδέν·
ὡς ἐγὼ τοῦτόν γ᾽, ἐὰν γρύξῃ
τι, ποιήσω δακεῖν τὴν
375 καρδίαν καὶ τὸν περὶ ψυχῆς
δρόμον δραμεῖν, ἵν᾽ εἰδῇ
μὴ πατεῖν τὰ
τοῖν θεοῖν ψηφίσματα.
ἀλλ᾽ ἐξάψας διὰ τῆς θυρίδος τὸ καλῴδιον εἶτα καθίμα
380 δήσας σαυτὸν καὶ τὴν ψυχὴν ἐμπλησάμενος Διοπείθους.
(Φιλοκλέων)
ἄγε νυν, ἢν αἰσθομένω τούτω ζητῆτόν μ᾽ ἐσκαλαμᾶσθαι
κἀνασπαστὸν ποιεῖν εἴσω, τί ποιήσετε; φράζετε νυνί.
(Χορός)
ἀμυνοῦμέν σοι τὸν πρινώδη θυμὸν ἅπαντες καλέσαντες
ὥστ᾽ οὐ δυνατόν σ᾽ εἵργειν ἔσται· τοιαῦτα ποιήσομεν ἡμεῖς.
(Φιλοκλέων)
385 δράσω τοίνυν ὑμῖν πίσυνος, καὶ -- μανθάνετ᾽; -- ἤν τι πάθω ᾽γώ,
ἀνελόντες καὶ κατακλαύσαντες θεῖναί μ᾽ ὑπὸ τοῖσι δρυφάκτοις.
(Χορός)
οὐδὲν πείσει· μηδὲν δείσῃς. ἀλλ᾽ ὦ βέλτιστε καθίει
σαυτὸν θαρρῶν κἀπευξάμενος τοῖσι πατρῴοισι θεοῖσιν.
(Φιλοκλέων)
ὦ Λύκε δέσποτα, γείτων ἥρως· σὺ γὰρ οἷσπερ ἐγὼ κεχάρησαι,
390 τοῖς δακρύοισιν τῶν φευγόντων ἀεὶ καὶ τοῖς ὀλοφυρμοῖς·
ᾤκησας γοῦν ἐπίτηδες ἰὼν ἐνταῦθ᾽ ἵνα ταῦτ᾽ ἀκροῷο,
κἀβουλήθης μόνος ἡρώων παρὰ τὸν κλάοντα καθῆσθαι.
ἐλέησον καὶ σῶσον νυνὶ τὸν σαυτοῦ πλησιόχωρον·
κοὐ μή ποτέ σου παρὰ τὰς κάννας οὐρήσω μηδ᾽ ἀποπάρδω.
395 (Βδελυκλέων) οὗτος ἐγείρου.
(Ξανθίας) τί τὸ πρᾶγμ᾽;
(Βδελυκλέων) ὥσπερ φωνή μέ τις ἐγκεκύκλωται.
(Ξανθίας) μῶν ὁ γέρων πῃ διαδύεται <αὖ>;
(Βδελυκλέων) μὰ Δί᾽ οὐ δῆτ᾽, ἀλλὰ καθιμᾷ
αὑτὸν δήσας.
(Ξανθίας) ὦ μιαρώτατε τί ποιεῖς; οὐ μὴ καταβήσει;
(Βδελυκλέων)
ἀνάβαιν᾽ ἀνύσας κατὰ τὴν ἑτέραν καὶ ταῖσιν φυλλάσι παῖε,
ἤν πως πρύμνην ἀνακρούσηται πληγεὶς ταῖς εἰρεσιώναις.

Traduction française :

[350] LE CHOEUR. - N'y a-t-il pas en dedans quelque ouverture par où tu puisses
pratiquer une issue, et disparaître caché sous des haillons, comme le prudent
Ulysse ?
PHILOCLÉON - Tout est bouché un moucheron ne trouverait pas où passer.
Cherchez quelque autre voie ; celle-là est impraticable.
LE CHOEUR. - Ne te souvient-il plus qu'étant de service à la prise de Naxos,
tu descendis du rempart à l'aide de quelques broches volées, que tu
fichais dans le mur ?
PHILOCLÉON- Je le sais; mais à quoi bon ? La situation n'est plus la même.
J'étais jeune alors, plein de vigueur et de dextérité pour voler ; personne ne me
gardait, et je pouvais fuir sans crainte. Maintenant des gardes armés sont
postés sur les passages, où ils font le guet ; deux d'entre eux sont à cette porte
des broches en main, et m'observent comme un chat qui a volé de la viande.
LE CHOEUR. - Trouve donc au plus tôt quelque ruse ; car voici l'aurore, doux ami.
PHILOCLÉON - Je ne vois rien de mieux que de ronger mon filet. Que la déesse
de la chasse me pardonne !
LE CHOEUR. - C'est là le fait d'un homme qui travaille pour sa liberté. Allons,
joue des mâchoires.
PHILOCLÉON - Le voilà rongé ; mais ne poussez pas un cri : prenons garde que
Bdélycléon ne s'en aperçoive.
LE CHOEUR. - Ne crains rien, ami, non, rien ! S'il bouge, je le forcerai à se
ronger le coeur, et à combattre pour sa propre défense ; nous lui apprendrons à
ne pas fouler aux pieds les lois des vénérables déesses. Attache une corde
à la fenêtre, entoures-en ton corps, et laisse-toi descendre, le coeur plein de la
fureur de Diopithe.
PHILOCLÉON - Mais voyons, s'ils s'en aperçoivent, s'ils veulent retirer la corde
et me repêcher ainsi, que ferez-vous, dites-moi ?
LE CHOEUR. - Nous viendrons à ton secours, nous réunirons toutes nos forces
pour qu'ils ne puissent te retenir ; voilà ce que nous ferons.
PHILOCLÉON. - Soit donc ! je ferai ce que vous me dites, je me fie à vous : s'il
m'arrive quelque malheur, souvenez-vous, après m'avoir baigné de vos larmes,
de m'ensevelir sous le tribunal.
LE CHOEUR.- Il ne t'arrivera rien, n'aie pas peur. Allons, mon cher, descends
hardiment, après avoir invoqué les dieux de la patrie.
PHILOCLÉON. - Lycos, génie tutélaire, héros mon voisin, tu te plais ainsi que
moi aux larmes et aux plaintes éternelles des accusés ; sans doute tu as choisi
ce séjour pour ne rien perdre de leurs soupirs ; seul de tous les héros, tu as
voulu vivre au milieu des malheureux. Aie pitié de moi, sauve un fidèle voisin ;
je te promets de ne plus faire aucune ordure près de ta balustrade.
BDÉLYCLÉON. - Holà ! debout.
SOSIE. - Qu'y a-t-il donc ?
BDÉLYCLÉON.- J'entends comme le son d'une voix.
SOSIE. - Est-ce que le vieillard se glisse encore quelque part ?
BDÉLYCLÉON. - Non pas, mais il descend à l'aide d'une corde.
SOSIE. - Malheureux ! que fais-tu ? Ne t'avise pas de descendre !
BDÉLYCLÉON.- Monte vite par l'autre fenêtre, et frappe-le de cette branche
sèche, pour le forcer par tes coups à rebrousser chemin.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005