HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les grenouilles

ποιητοῦ



Texte grec :

[50] (Διόνυσος) καὶ κατεδύσαμέν γε ναῦς
τῶν πολεμίων ἢ δώδεκ᾽ ἢ τρεῖς καὶ δέκα.
(Ἡρακλῆς) σφώ;
(Διόνυσος) νὴ τὸν Ἀπόλλω.
(Ξανθίας) κᾆτ᾽ ἔγωγ᾽ ἐξηγρόμην.
(Διόνυσος)
καὶ δῆτ᾽ ἐπὶ τῆς νεὼς ἀναγιγνώσκοντί μοι
τὴν Ἀνδρομέδαν πρὸς ἐμαυτὸν ἐξαίφνης πόθος
τὴν καρδίαν ἐπάταξε πῶς οἴει σφόδρα.
(Ἡρακλῆς) πόθος; πόσος τις;
(Διόνυσος) μικρὸς ἡλίκος Μόλων.
(Ἡρακλῆς) γυναικός;
(Διόνυσος) οὐ δῆτ᾽.
(Ἡρακλῆς) ἀλλὰ παιδός;
(Διόνυσος) οὐδαμῶς.
(Ἡρακλῆς) ἀλλ᾽ ἀνδρός;
(Διόνυσος) ἀπαπαί.
(Ἡρακλῆς)
ξυνεγένου τῷ Κλεισθένει;
(Διόνυσος)
μὴ σκῶπτέ μ᾽ ὦδέλφ᾽· οὐ γὰρ ἀλλ᾽ ἔχω κακῶς·
τοιοῦτος ἵμερός με διαλυμαίνεται.
(Ἡρακλῆς)
60 ποῖός τις ὦδελφίδιον;
(Διόνυσος) οὐκ ἔχω φράσαι.
ὅμως γε μέντοι σοι δι᾽ αἰνιγμῶν ἐρῶ.
ἤδη ποτ᾽ ἐπεθύμησας ἐξαίφνης ἔτνους;
(Ἡρακλῆς)
ἔτνους; βαβαιάξ, μυριάκις γ᾽ ἐν τῷ βίῳ.
(Διόνυσος)
ἆρ᾽ ἐκδιδάσκω τὸ σαφὲς ἢ ᾽τέρᾳ φράσω;
(Ἡρακλῆς)
μὴ δῆτα περὶ ἔτνους γε· πάνυ γὰρ μανθάνω.
(Διόνυσος)
τοιουτοσὶ τοίνυν με δαρδάπτει πόθος
Εὐριπίδου.
(Ἡρακλῆς) καὶ ταῦτα τοῦ τεθνηκότος;
(Διόνυσος)
κοὐδείς γέ μ᾽ ἂν πείσειεν ἀνθρώπων τὸ μὴ οὐκ
ἐλθεῖν ἐπ᾽ ἐκεῖνον.
(Ἡρακλῆς) πότερον εἰς Ἅιδου κάτω;
70 (Διόνυσος) καὶ νὴ Δί᾽ εἴ τί γ᾽ ἔστιν ἔτι κατωτέρω.
(Ἡρακλῆς) τί βουλόμενος;
(Διόνυσος) δέομαι ποιητοῦ δεξιοῦ.
οἱ μὲν γὰρ οὐκέτ᾽ εἰσίν, οἱ δ᾽ ὄντες κακοί.
(Ἡρακλῆς) τί δ᾽; οὐκ Ἰοφῶν ζῇ;
(Διόνυσος)
τοῦτο γάρ τοι καὶ μόνον
ἔτ᾽ ἐστὶ λοιπὸν ἀγαθόν, εἰ καὶ τοῦτ᾽ ἄρα·
οὐ γὰρ σάφ᾽ οἶδ᾽ οὐδ᾽ αὐτὸ τοῦθ᾽ ὅπως ἔχει.
(Ἡρακλῆς)
εἶτ᾽ οὐχὶ Σοφοκλέα πρότερον Εὐριπίδου
μέλλεις ἀναγαγεῖν, εἴπερ ἐκεῖθεν δεῖ σ᾽ ἄγειν;
(Διόνυσος)
οὐ πρίν γ᾽ ἂν Ἰοφῶντ᾽, ἀπολαβὼν αὐτὸν μόνον,
ἄνευ Σοφοκλέους ὅ τι ποιεῖ κωδωνίσω.
80 κἄλλως ὁ μέν γ᾽ (Εὐριπίδης) πανοῦργος ὢν
κἂν ξυναποδρᾶναι δεῦρ᾽ ἐπιχειρήσειέ μοι·
ὁ δ᾽ εὔκολος μὲν ἐνθάδ᾽ εὔκολος δ᾽ ἐκεῖ.
(Ἡρακλῆς) Ἀγάθων δὲ ποῦ ᾽στιν;
(Διόνυσος)
ἀπολιπών μ᾽ ἀποίχεται,
ἀγαθὸς ποιητὴς καὶ ποθεινὸς τοῖς φίλοις.
(Ἡρακλῆς) ποῖ γῆς ὁ τλήμων;
(Διόνυσος) ἐς Μακάρων εὐωχίαν.
(Ἡρακλῆς) ὁ δὲ Σενοκλέης;
(Διόνυσος) ἐξόλοιτο νὴ Δία.
(Ἡρακλῆς) Πυθάγγελος δέ;
(Ξανθίας)
περὶ ἐμοῦ δ᾽ οὐδεὶς λόγος
ἐπιτριβομένου τὸν ὦμον οὑτωσὶ σφόδρα.
(Ἡρακλῆς)
οὔκουν ἕτερ᾽ ἔστ᾽ ἐνταῦθα μειρακύλλια
90 τραγῳδίας ποιοῦντα πλεῖν ἢ μύρια,
Εὐριπίδου πλεῖν ἢ σταδίῳ λαλίστερα.
(Διόνυσος)
ἐπιφυλλίδες ταῦτ᾽ ἐστὶ καὶ στωμύλματα,
χελιδόνων μουσεῖα, λωβηταὶ τέχνης,
ἃ φροῦδα θᾶττον, ἢν μόνον χορὸν λάβῃ,
ἅπαξ προσουρήσαντα τῇ τραγῳδίᾳ.
γόνιμον δὲ ποιητὴν ἂν οὐχ εὕροις ἔτι
ζητῶν ἄν, ὅστις ῥῆμα γενναῖον λάκοι.
(Ἡρακλῆς) πῶς γόνιμον;
(Διόνυσος)
ὡδὶ γόνιμον, ὅστις φθέγξεται
τοιουτονί τι παρακεκινδυνευμένον,

Traduction française :

[50] DIONYSOS. Et nous avons coulé bas douze ou treize
vaisseaux ennemis.
HÈRAKLÈS. Vous ?
DIONYSOS. Oui, par Apollon !
XANTHIAS. Et ensuite je m'éveillai.
DIONYSOS. J'étais sur le vaisseau à lire l'Andromède, quand
un désir soudain vient frapper mon coeur, tout ce qu'il a de plus
violent.
HÈRAKLÈS. Un désir ? De quelle espèce ?
DIONYSOS. Petit comme Molon.
HÉRAKLÈS. D'une femme ?
DIONYSOS. Non.
HÈRAKLÈS. D'un garçon ?
DIONYSOS. Nullement.
HÈRAKLÈS. D'un homme ?
DIONYSOS. Taratata !
HÈRAKLÈS. Tu étais avec Clisthène !
DIONYSOS. Ne me raille pas, frère. Je ne suis pas du tout à
mon aise et ce violent désir me met au supplice.
HÈRAKLÈS. Mais lequel, frère chéri ?
DIONYSOS. Je ne puis le dire. Toutefois je te l'expliquerai par
allusion. As-tu quelquefois eu une envie soudaine de purée ?
HÈRAKLÈS. De la purée? Babaeax ! Dix mille fois dans ma vie.
DIONYSOS. Mon explication est-elle claire ou en faut-il une
autre ?
HÈRAKLÈS. Inutile pour la purée : je comprends parfaitement.
DIONYSOS. Hé bien, c'est le désir qui me consume pour
Euripide.
HÈRAKLÈS. Quoi ! pour un homme mort ?
DIONYSOS. Et pas un mortel ne me détournerait d'aller le
trouver.
HÈRAKLÈS. Chez Hadès, en bas ?
DIONYSOS. Oui, de par Zeus ! et plus bas encore.
HÈRAKLÈS. Que veux-tu ?
DIONYSOS. J'ai besoin d'un bon poète. Il n'y en a plus : ceux
qui vivent sont mauvais.
HÈRAKLÈS. Quoi donc ? Iophon ne vit-il plus ?
DIONYSOS. II ne reste que lui de bon, si toutefois il l'est ; car je
ne sais pas au juste ce qu'il en est réellement.
HÈRAKLÈS. Et Sophocle, supérieur à Euripide, ne peux-tu pas
le faire remonter, s'il faut que tu retires quelqu'un d'ici ?
DIONYSOS. Non, pas avant d'avoir pris lophon à part et de
m'être assuréde ce qu'il fait sans Sophocle. D'ailleurs, Euripide,
en fin matois, fera tous ses efforts pour s'échapper et revenir
avec moi, tandis que l'autre, bonhomme ici, est bonhomme là-bas.
HÈRAKLÈS. Agathon, où est-il ?
DIONYSOS. II m'a quitté ; il est parti : bon poète et regretté de
ses amis.
HÈRAKLÈS. Où est-il, l'infortuné ?
DIONYSOS. Au banquet des Bienheureux.
HÈRAKLÈS. Et Xénoclès ?
DIONYSOS. Qu'il crève, de par Zeus !
HÉRAKLÈS. Et Pythangelos !
XANTHIAS. Et de moi pas un mot ; et mon épaule est brisée
épouvantablement !
HÈRAKLÈS. N'y a-t-il donc pas ici d'autres jouvenceaux,
faiseurs de tragédies, plus que par dix mille, et plus bavards
qu'Euripide de plus de la longueur d'un stade ?
DIONYSOS. Ce sont de frêles rejetons, babillards, orchestres
d'hirondelles, gâte-métier, promptement épuisés, dès qu'ils ont
obtenu un choeur et pissé contre la Muse tragique. Mais un
poète de génie, tu n'en trouveras pas un, en cherchant bien, qui
produise de généreux accents.
HÈRAKLÈS. Que veut dire ce génie ?
DIONYSOS. Le poète de génie est celui qui fait entendre des
expressions hardies, telles que





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Dernière mise à jour : 14/07/2005