Texte grec : 
  
 
  
   [650] μῶν ὠδυνήθης;	
 
(Ξανθίας)
 
οὐ μὰ Δί᾽ ἀλλ᾽ ἐφρόντισα
 
ὁπόθ᾽ Ἡράκλεια τἀν Διομείοις γίγνεται.
 
(Ἄιακος)
 
ἅνθρωπος ἱερός. δεῦρο πάλιν βαδιστέον.
 
(Διόνυσος) ἰοὺ ἰού.
 
(Ἄιακος) τί ἔστιν;
 
(Διόνυσος) ἱππέας ὁρῶ.
 
(Ἄιακος) τί δῆτα κλάεις;
 
(Διόνυσος) κρομμύων ὀσφραίνομαι.
 
655 (Ἄιακος) ἐπεὶ προτιμᾷς γ᾽ οὐδέν.	
 
(Διόνυσος) οὐδέν μοι μέλει.
 
(Ἄιακος) βαδιστέον τἄρ᾽ ἐστὶν ἐπὶ τονδὶ πάλιν.
 
(Ξανθίας) οἴμοι.
 
(Ἄιακος) τί ἔστι;
 
(Ξανθίας) τὴν ἄκανθαν ἐξελε.
 
(Ἄιακος) τί τὸ πρᾶγμα τουτί; δεῦρο πάλιν βαδιστέον.
 
(Διόνυσος)
 
Ἄπολλον - ὅς που Δῆλον ἢ Πυθῶν᾽ ἔχεις.
 
660 (Ξανθίας) ἤλγησεν· οὐκ ἤκουσας;	
 
(Διόνυσος) 
 
οὐκ ἔγωγ᾽, ἐπεὶ
 
ἴαμβον Ἱππώνακτος ἀνεμιμνῃσκόμην.
 
(Ξανθίας)
 
οὐδὲν ποιεῖς γάρ· ἀλλὰ τὰς λαγόνας σπόδει.
 
(Ἄιακος) μὰ τὸν Δί᾽ ἀλλ᾽ ἤδη πάρεχε τὴν γαστέρα.
 
(Διόνυσος) Πόσειδον
 
(Ξανθίας) ἤλγησέν τις.
 
(Διόνυσος)
 
665 ὃς Αἰγαίου πρῶνας ἢ γλαυκᾶς μέδεις ἁλὸς ἐν βένθεσιν.	
 
(Ἄιακος)
 
οὔ τοι μὰ τὴν Δήμητρα δύναμαί πω μαθεῖν	
 
ὁπότερος ὑμῶν ἐστι θεός. ἀλλ᾽ εἴσιτον·
 
670 ὁ δεσπότης γὰρ αὐτὸς ὑμᾶς γνώσεται	
 
χἠ Φερρέφατθ᾽, ἅτ᾽ ὄντε κἀκείνω θεώ.
 
(Διόνυσος)
 
ὀρθῶς λέγεις· ἐβουλόμην δ᾽ ἂν τοῦτό σε
 
πρότερον νοῆσαι, πρὶν ἐμὲ τὰς πληγὰς λαβεῖν.
 
(Χορός)
 
Μοῦσα χορῶν ἱερῶν· ἐπίβηθι καὶ ἔλθ᾽ ἐπὶ τέρψιν ἀοιδᾶς ἐμᾶς,	675
 
τὸν πολὺν ὀψομένη λαῶν· ὄχλον, οὗ σοφίαι
 
μυρίαι κάθηνται
 
φιλοτιμότεραι Κλεοφῶντος, ἐφ᾽ οὗ δὴ χείλεσιν ἀμφιλάλοις
 
680 δεινὸν ἐπιβρέμεται	
 
Θρῃκία χελιδὼν
 
”ἐπὶ βάρβαρον ἑζομένη πέταλον“·
 
κελαδεῖ δ᾽ ἐπίκλαυτον ἀηδόνιον νόμον, ὡς ἀπολεῖται,
 
685 κἂν ἴσαι γένωνται.	
 
τὸν ἱερὸν χορὸν δίκαιόν ἐστι χρηστὰ τῇ πόλει
 
ξυμπαραινεῖν καὶ διδάσκειν. πρῶτον οὖν ἡμῖν δοκεῖ
 
ἐξισῶσαι τοὺς πολίτας κἀφελεῖν τὰ δείματα,
 
κεἴ τις ἥμαρτε σφαλείς τι Φρυνίχου παλαίσμασιν,
 
690 ἐγγενέσθαι φημὶ χρῆναι τοῖς ὀλισθοῦσιν τότε	
 
αἰτίαν ἐκθεῖσι λῦσαι τὰς πρότερον ἁμαρτίας.
 
εἶτ᾽ ἄτιμόν φημι χρῆναι μηδέν᾽ εἶν᾽ ἐν τῇ πόλει·
 
καὶ γὰρ αἰσχρόν ἐστι τοὺς μὲν ναυμαχήσαντας μίαν
 
καὶ Πλαταιᾶς εὐθὺς εἶναι κἀντὶ δούλων δεσπότας.
 
κοὐδὲ ταῦτ᾽ ἔγωγ᾽ ἔχοιμ᾽ ἂν μὴ οὐ καλῶς φάσκειν ἔχειν,
 
ἀλλ᾽ ἐπαινῶ· μόνα γὰρ αὐτὰ νοῦν ἔχοντ᾽ ἐδράσατε.
 
πρὸς δὲ τούτοις εἰκὸς ὑμᾶς, οἳ μεθ᾽ ὑμῶν πολλὰ δὴ	
 
χοἰ πατέρες ἐναυμάχησαν καὶ προσήκουσιν γένει,
 
τὴν μίαν ταύτην παρεῖναι ξυμφορὰν αἰτουμένοις.
 
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      Traduction française : 
  
  
  
       
  [650] As-tu souffert ?  
XANTHIAS. Non, de par Zeus ! Je pensais au temps où les  
Hérakléia se célèbrent à Dioméia.  
EAQUE. Homme pieux ! Passons maintenant à l'autre.  
DIONYSOS. Iou ! Iou !  
EAQUE. Qu'est-ce donc ?  
DIONYSOS. J'aperçois des cavaliers.  
EAQUE. Pourquoi pleures-tu ?  
DIONYSOS. Je sens l'odeur de l'oignon.  
EAQUE. Dis si tu as souci de quelque chose.  
DIONYSOS. Je n'ai souci de rien.   
EAQUE.  Il faut revenir à celui-ci.  
XANTHIAS. Holà !  
EAQUE. Qu'est-ce donc ?  
XANTHIAS. Ote-moi cette épine.  
EAQUE. Que signifie cela ? Il faut retourner à l'autre.  
DIONYSOS. Apollon, Dieu souverain de Dèlos ou de Pytho !  
XANTHIAS. Il a souffert: n'as-tu pas entendu ?  
DIONYSOS. Moi ? Pas du tout : je me rappelais un iambe de  
Hipponax.  
XANTHIAS. Tu ne fais rien comme cela : secoue les intestins !  
EAQUE. Allons, de par Zeus ! présente le ventre.  
DIONYSOS. Poséidon !...  
XANTHIAS. On a souffert.   
DIONYSOS. Qui règne sur les caps de la mer Egée, ou sur les  
flots d'azur, au fond des abîmes.  
EAQUE.  Par Dèmètèr ! je ne puis pas savoir lequel de vous  
deux est dieu. Mais entrez. Le maître et Perséphone, dieux tous  
les deux, en jugeront.  
DIONYSOS. Bien dit. Mais j'aurais voulu que tu t'en fusses  
avisé avant de m'appliquer des coups.  
PARABASE OU CHOEUR. Muse, assiste à nos choeurs sacrés,  
et viens prendre plaisir à mes chants, en voyant cette foule  
nombreuse d'hommes assis, dont les dix mille intelligences sont  
plus ambitieuses que celle de Cléophon, de qui les lèvres  
bavardes émettent un son strident, comme l'hirondelle de  
Thrace, assise sur un arbre barbare. Il croasse le chant  
lamentable du rossignol, jusqu'à ce qu'il périsse, eût-il les  
suffrages égaux.  
Il est juste que le Choeur sacré conseille et enseigne ce qui est  
utile à l'État. Et d'abord il nous semble bon que les citoyons  
soient égaux et exempts de crainte. Si quelqu'un a commis la  
faute d'être dupe des artifices de Phrynichos, je dis qu'il faut que  
ces délinquants d'alors puissent exposer leur cause et se  
disculper de leurs méfaits passés. J'ajoute que personne  
d'indigne ne doit faire partie de la cité. Car il est honteux que  
ceux qui se sont trouvés à une seule bataille navale soient tout  
de suite des Platéens, et d'esclaves deviennent maîtres. Ce n'est  
pas que je dise que la mesure n'a pas été bonne ; je l'approuve :  
c'est le seul acte de bon sens que vous ayez fait. Mais il convient  
aussi que ceux qui ont pris part avec vous, ainsi que leurs pères,  
à de nombreux combats sur mer, et vos alliés par la race,  
obtiennent le pardon, réclamé par eux, d'une faute unique.  
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