HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les grenouilles

οὐχὶ



Texte grec :

[550] ὃς ἐς τὸ πανδοκεῖον εἰσελθών ποτε
ἑκκαίδεκ᾽ ἄρτους κατέφαγ᾽ ἡμῶν.
(Πλαθάνη) νὴ Δία
ἐκεῖνος αὐτὸς δῆτα.
(Ξανθίας) κακὸν ἥκει τινί.
(Πανδοκευτρία)
καὶ κρέα γε πρὸς τούτοισιν ἀνάβραστ᾽ εἴκοσιν
ἀν᾽ ἡμιωβολιαῖα.
(Ξανθίας) δώσει τις δίκην.
(Πανδοκευτρία)
555 καὶ τὰ σκόροδα τὰ πολλά.
(Διόνυσος)
ληρεῖς ὦ γύναι
κοὐκ οἶσθ᾽ ὅ τι λέγεις.
(Πανδοκευτρία)
οὐ μὲν οὖν με προσεδόκας,
ὁτιὴ κοθόρνους εἶχες, ἂν γνῶναί σ᾽ ἔτι;
τί δαί; τὸ πολὺ τάριχος οὐκ εἴρηκά πω.
(Πλαθάνη).
μὰ Δί᾽ οὐδὲ τὸν τυρόν γε τὸν χλωρὸν τάλαν,
560 ὃν οὗτος αὐτοῖς τοῖς ταλάροις κατήσθιεν
(Πανδοκευτρία)
κἄπειτ᾽ ἐπειδὴ τἀργύριον ἐπραττόμην,
ἔβλεψεν ἔς με δριμὺ κἀμυκᾶτό γε.
(Ξανθίας)
τούτου πάνυ τοὔργον· οὗτος ὁ τρόπος πανταχοῦ.
(Πανδοκευτρία)
καὶ τὸ ξίφος γ᾽ ἐσπᾶτο μαίνεσθαι δοκῶν.
565 (Πλαθάνη) νὴ Δία τάλαινα.
(Πανδοκευτρία)
νὼ δὲ δεισάσα γέ που
ἐπὶ τὴν κατήλιφ᾽ εὐθὺς ἀνεπηδήσαμεν·
ὁ δ᾽ ᾤχετ᾽ ἐξᾴξας γε τὰς ψιάθους λαβών.
(Ξανθίας) καὶ τοῦτο τούτου τοὔργον.
(Πλαθάνη) ἀλλ᾽ ἐχρῆν τι δρᾶν.
(Πανδοκευτρία)
ἴθι δὴ κάλεσον τὸν προστάτην Κλέωνά μοι.
570 (Πλαθάνη) σὺ δ᾽ ἔμοιγ᾽ ἐάνπερ ἐπιτύχῃς Ὑπέρβολον,
ἵν᾽ αὐτὸν ἐπιτρίψωμεν.
(Πανδοκευτρία)
ὦ μιαρὰ φάρυξ,
ὡς ἡδέως ἄν σου λίθῳ τοὺς γομφίους
κόπτοιμ᾽ ἄν, οἷς μου κατέφαγες τὰ φορτία.
(Πλαθάνη)
ἐγὼ δέ γ᾽ ἐς τὸ βάραθρον ἐμβάλοιμί σε.
575 (Πανδοκευτρία) ἐγὼ δὲ τὸν λάρυγγ᾽ ἂν ἐκτέμοιμί σου
δρέπανον λαβοῦσ᾽, ᾧ τὰς χόλικας κατέσπασας.
(Πλαθάνη).
ἀλλ᾽ εἶμ᾽ ἐπὶ τὸν Κλέων᾽, ὃς αὐτοῦ τήμερον
ἐκπηνιεῖται ταῦτα προσκαλούμενος.
(Διόνυσος)
κάκιστ᾽ ἀπολοίμην, Ξανθίαν εἰ μὴ φιλῶ.
580 (Ξανθίας) οἶδ᾽ οἶδα τὸν νοῦν· παῦε παῦε τοῦ λόγου.
οὐκ ἂν γενοίμην Ἡρακλῆς ἄν.
(Διόνυσος) μηδαμῶς
ὦ Ξανθίδιον.
(Ξανθίας)
καὶ πῶς ἂν Ἀλκμήνης ἐγὼ
υἱὸς γενοίμην δοῦλος ἅμα καὶ θνητὸς ὤν;
(Διόνυσος)
οἶδ᾽ οἶδ᾽ ὅτι θυμοῖ, καὶ δικαίως αὐτὸ δρᾷς·
585 κἂν εἴ με τύπτοις, οὐκ ἂν ἀντείποιμί σοι.
ἀλλ᾽ ἤν σε τοῦ λοιποῦ ποτ᾽ ἀφέλωμαι χρόνου,
πρόρριζος αὐτός, ἡ γυνή, τὰ παιδία,
κάκιστ᾽ ἀπολοίμην, κἀρχέδημος ὁ γλάμων.
(Ξανθίας)
δέχομαι τὸν ὅρκον κἀπὶ τούτοις λαμβάνω.
590 (Χορός) νῦν σὸν ἔργον ἔστ᾽, ἐπειδὴ
τὴν στολὴν εἴληφας ἥνπερ
εἶχες ἐξ ἀρχῆς πάλιν,
ἀνανεάζειν - - -
καὶ βλέπειν αὖθις τὸ δεινόν,
τοῦ θεοῦ μεμνημένον
ᾧπερ εἰκάζεις σεαυτόν.
εἰ δὲ παραληρῶν ἁλώσει
595 κἀκβαλεῖς τι μαλθακόν,
αὖθις αἴρεσθαί σ᾽ ἀνάγκη
᾽σται πάλιν τὰ στρώματα.
(Ξανθίας)
οὐ κακῶς ὦνδρες παραινεῖτ᾽,
ἀλλὰ καὐτὸς τυγχάνω ταῦτ᾽
ἄρτι συννοούμενος.
ὅτι μὲν οὖν, ἢν χρηστὸν ᾖ τι,

Traduction française :

[550] qui, entré l'autre jour dans notre cabaret, nous a mangé
seize pains.
PLATHANÈ. De par Zeus ! c'est lui-même.
XANTHIAS. Cela va mal pour quelqu'un.
LA CABARETIÈRE. Et de plus vingt portions de viandes
bouillies, d'une demi-obole chacune.
XANTHIAS. Quelqu'un en portera la peine.
LA CABARETIÈRE. Et avec cela beaucoup d'ail.
DIONYSOS. Tu plaisantes, femme, et tu ne sais ce que tu dis.
LA CABARETIÈRE. Tu te figurais donc, parce que tu avais des
cothurnes, que je ne te reconnaîtrais pas ? Mais quoi ? Je n'ai
encore rien dit de tant de salaison.
PLATHANÈ. Ni moi, de par Zeus ! voyez le malheur ! de ce
fromage jaune qu'il a avalé avec les claies d'osier.
LA CABARETIÈRE. Et, comme je lui demandais l'argent, il me
regarda de travers et se mit à mugir.
XANTHIAS. C'est tout à fait de lui ; il se conduit de même
partout.
LA CABARETIÈRE. Et il a tiré son épée d'un air furieux.
PLATHANÈ. De par Zeus! malheureux !
LA CABARETIÈRE. Et nous deux, saisies de crainte, nous nous
élançons vers le grenier, tandis qu'il disparaît d'un bond,
emportant les nattes qu'il a prises.
XANTHIAS. C'est bien son fait ; mais il fallait agir.
LA CABARETIÈRE. Va vite, appelle Cléon, qui me protège.
PLATHANÈ. Et toi, appelle-moi, si tu le rencontres, Hyperbolos,
pour que nous l'écrasions.
LA CABARETIÈRE. O gueule vorace, avec quel plaisir je
briserais, à coups de pierre, les mâchoires à l'aide desquelles tu
as mangé mes provisions !
PLATHANÈ. Et moi, comme je te jetterais dans le Barathron !
LA CABARETIÈRE. Moi, je te couperais, armée d'une faux, le
gosier par où tu as englouti les tripes.
PLATHANÈ. Mais je vais trouver Cléon, qui aujourd'hui
débrouillera tes méfaits, en t'appelant en justice.
DIONYSOS. Que je meure de malemort, si je n'aime pas
Xanthias !
XANTHIAS. Je sais, je sais ta pensée : finis, finis ce propos. Je ne
voudrais plus être Héraklés.
DIONYSOS. Ne dis pas cela, mon petit Xanthias.
XANTHIAS. Et comment serais-je le fils d'Alcmène, moi tout
ensemble esclave et mortel ?
DIONYSOS. Je sais que tu es fàché, et que tu as raison de l'être.
Même tu me battrais que je ne t'en voudrais pas. Mais si
dorénavant je te reprends ce costume, que je périsse
misérablement, tranché dans la racine, moi, ma femme, mes
enfants et le chassieux Archédèmos !
XANTHIAS. Je reçois ton serment, et, à ces conditions, j'accepte.
LE CHOEUR. A toi, maintenant, puisque tu as repris le costume
que tu avais au début, de faire de nouveau le jeune homme, de
regarder encore de travers, en souvenir du Dieu que tu
représentes. Mais si l'on te prend à niaiser, si tu te laisses aller à
quelque faiblesse, il te faudra, de toute nécessité, reprendre
encore les paquets.
XANTHIAS. Votre conseil n'est pas mauvais, braves gens ; mais
il se trouve que je viens de penser tout cela moi-même.
Si les choses tournent bien,





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Dernière mise à jour : 14/07/2005