HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les grenouilles

τυγχάνω



Texte grec :

[450] χωρῶμεν ἐς πολυρρόδους
λειμῶνας ἀνθεμώδεις,
τὸν ἡμέτερον τρόπον
τὸν καλλιχορώτατον
παίζοντες, ὃν ὄλβιαι
Μοῖραι ξυνάγουσιν.
μόνοις γὰρ ἡμῖν ἥλιος
καὶ φέγγος ἱλαρόν ἐστιν,
ὅσοι μεμυήμεθ᾽ εὐσεβῆ τε διήγομεν
τρόπον περὶ τοὺς ξένους
καὶ τοὺς ἰδιώτας.
(Διόνυσος)
460 ἄγε δὴ τίνα τρόπον τὴν θύραν κόψω; τίνα;
πῶς ἐνθάδ᾽ ἄρα κόπτουσιν οὑπιχώριοι;
(Ξανθίας)
οὐ μὴ διατρίψεις, ἀλλὰ γεύσει τῆς θύρας,
καθ᾽ Ἡρακλέα τὸ σχῆμα καὶ τὸ λῆμ᾽ ἔχων.
(Διόνυσος) παῖ παῖ.
(Ἄιακος) τίς οὗτος;
(Διόνυσος) Ἡρακλῆς ὁ καρτερός.
(Ἄιακος)
ὦ βδελυρὲ κἀναίσχυντε καὶ τολμηρὲ σὺ
καὶ μιαρὲ καὶ παμμίαρε καὶ μιαρώτατε,
ὃς τὸν κύν᾽ ἡμῶν ἐξελάσας τὸν Κέρβερον
ἀπῇξας ἄγχων κἀποδρὰς ᾤχου λαβών,
ὃν ἐγὼ ᾽φύλαττον. ἀλλὰ νῦν ἔχει μέσος·
470 τοία Στυγός σε μελανοκάρδιος πέτρα
Ἀχερόντιός τε σκόπελος αἱματοσταγὴς
φρουροῦσι, Κωκυτοῦ τε περίδρομοι κύνες,
ἔχιδνά θ᾽ ἑκατογκέφαλος, ἣ τὰ σπλάγχνα σου
διασπαράξει, πλευμόνων τ᾽ ἀνθάψεται
Ταρτησία μύραινα· τὼ νεφρὼ δέ σου
αὐτοῖσιν ἐντέροισιν ᾑματωμένω
διασπάσονται Γοργόνες Τειθράσιαι,
ἐφ᾽ ἃς ἐγὼ δρομαῖον ὁρμήσω πόδα.
(Ξανθίας) οὗτος τί δέδρακας;
(Διόνυσος) ἐγκέχοδα· κάλει θεόν.
(Ξανθίας)
480 ὦ καταγέλαστ᾽ οὔκουν ἀναστήσει ταχὺ
πρίν τινά σ᾽ ἰδεῖν ἀλλότριον;
(Διόνυσος)
ἀλλ᾽ ὡρακιῶ.
ἀλλ᾽ οἶσε πρὸς τὴν καρδίαν μου σφογγιάν.
(Ξανθίας) ἰδοὺ λαβέ, προσθοῦ.
(Διόνυσος) ποῦ ᾽στιν;
(Ξανθίας)
ὦ χρυσοῖ θεοὶ
ἐνταῦθ᾽ ἔχεις τὴν καρδίαν;
(Διόνυσος)
δείσασα γὰρ
ἐς τὴν κάτω μου κοιλίαν καθείρπυσεν.
(Ξανθίας)
ὦ δειλότατε θεῶν σὺ κἀνθρώπων.
(Διόνυσος) ἐγώ;
πῶς δειλὸς ὅστις σφογγιὰν ᾔτησά σε;
οὐκ ἂν ἕτερός γ᾽ αὔτ᾽ ἠργάσατ᾽ ἀνήρ.
(Ξανθίας) ἀλλὰ τί;
(Διόνυσος)
κατέκειτ᾽ ἂν ὀσφραινόμενος, εἴπερ δειλὸς ἦν·
490 ἐγὼ δ᾽ ἀνέστην καὶ προσέτ᾽ ἀπεψησάμην.
(Ξανθίας) ἀνδρεῖά γ᾽ ὦ Πόσειδον.
(Διόνυσος) οἶμαι νὴ Δία.
σὺ δ᾽ οὐκ ἔδεισας τὸν ψόφον τῶν ῥημάτων
καὶ τὰς ἀπειλάς;
(Ξανθίας) οὐ μὰ Δί᾽ οὐδ᾽ ἐφρόντισα.
(Διόνυσος)
ἴθι νυν ἐπειδὴ ληματίας κἀνδρεῖος εἶ,
σὺ μὲν γενοῦ ᾽γὼ τὸ ῥόπαλον τουτὶ λαβὼν
καὶ τὴν λεοντῆν, εἴπερ ἀφοβόσπλαγχνος εἶ·
ἐγὼ δ᾽ ἔσομαί σοι σκευοφόρος ἐν τῷ μέρει.
(Ξανθίας)
φέρε δὴ ταχέως αὔτ᾽· οὐ γὰρ ἀλλὰ πειστέον·
καὶ βλέψον ἐς τὸν Ἡρακλειοξανθίαν,

Traduction française :

[450] Allons dans les prairies émaillées de roses et de fleurs former,
selon notre coutume, ces belles danses que conduisent les
Moires bienheureuses. Pour nous seuls brille le soleil, et sa
lumière nous réjouit, nous tous qui avons été initiés, et qui avons
mené une conduite pieuse à l'égard des étrangers et de nos
concitoyens.
DIONYSOS. Or çà, comment frapperai-je à cette porte ? De
quelle manière frappent donc les gens de ce pays ?
XANTHIAS. Ne perds pas de temps, mais attaque la porte à la
façon de Héraklés, dont tu as l'accoutrement et le courage.
DIONYSOS. Holà, esclave !
EAQUE. Qui est là ?
DIONYSOS. Héraklés le vigoureux.
EAQUE. Effronté, impudent, téméraire, scélérat, très scélérat, le
plus scélérat des êtres, c'est toi qui nous as enlevé le chien
Cerbère, en lui serrant le cou, et qui t'es dérobé par la fuite avec
l'animal confié à ma garde. Mais aujourd'hui je te tiens. Les
pierres noires du Styx et le rocher sanglant de l'Achéron
t'enferment; les chiens errants du Cocyte et l'Échidna aux cent
têtes déchireront tes entrailles ; la murène tartésienne te
dévorera les poumons ; les Gorgones tithrasiennes mettront en
lambeaux tes reins et tes entrailles rouges de sang, et moi je
cours les chercher d'un pied rapide.
XANTHIAS. Hé! qu'as-tu fait ?
DIONYSOS. J'ai tout lâché. Invoque le Dieu.
XANTHIAS. Drôle de corps ! Lève-toi vite avant qu'un étranger
te voie.
DIONYSOS. Je tombe en défaillance. Allons, applique-moi une
éponge sur le coeur.
XANTHIAS. Voici, prends.
DIONYSOS. Applique.
XANTHIAS. Où est-il ? Dieux d'or, c'est là que tu as le coeur ?
DIONYSOS. Il a eu peur, et il m'est descendu dans le bas-ventre.
XANTHIAS. O le plus poltron des dieux et des hommes !
DIONYSOS. Moi poltron, parce que je t'ai demandé une
éponge ? Pas un autre homme ne l'eût fait.
XANTHIAS. Qu'est-ce à dire ?
DIONYSOS. Un lâche serait resté dans la matière odorante ;
moi, je me suis levé et torché.
XANTHIAS. Exploit viril, par Poséidon !
DIONYSOS. Je le crois, de par Zeus ! Mais toi, n'as-tu pas eu
peur du fracas de ses paroles et de ses menaces ?
XANTHIAS. Non, de par Zeus ! je ne m'en suis point inquiété.
DIONYSOS. Eh bien, comme tu es brave et vaillant, fais-toi
moi, prends cette massue et cette peau de lion, puisque tu as du
coeur au ventre. Moi, je serai ton sceuophore, à mon tour.
XANTHIAS. Soit ! Fais vite : il faut bien obéir. Regarde Héraklèo-Xanthias ;





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Dernière mise à jour : 14/07/2005