HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les grenouilles

ἡμῖν



Texte grec :

[100] αἰθέρα Διὸς δωμάτιον, ἢ χρόνου πόδα,
ἢ φρένα μὲν οὐκ ἐθέλουσαν ὀμόσαι καθ᾽ ἱερῶν,
γλῶτταν δ᾽ ἐπιορκήσασαν ἰδίᾳ τῆς φρενός.
(Ἡρακλῆς) σὲ δὲ ταῦτ᾽ ἀρέσκει;
(Διόνυσος) μἀλλὰ πλεῖν ἢ μαίνομαι.
(Ἡρακλῆς)
ἦ μὴν κόβαλά γ᾽ ἐστίν, ὡς καὶ σοὶ δοκεῖ.
(Διόνυσος)
μὴ τὸν ἐμὸν οἴκει νοῦν· ἔχεις γὰρ οἰκίαν.
(Ἡρακλῆς)
καὶ μὴν ἀτεχνῶς γε παμπόνηρα φαίνεται.
(Διόνυσος) δειπνεῖν με δίδασκε.
(Ξανθίας) περὶ ἐμοῦ δ᾽ οὐδεὶς λόγος.
(Διόνυσος)
ἀλλ᾽ ὦνπερ ἕνεκα τήνδε τὴν σκευὴν ἔχων
ἦλθον κατὰ σὴν μίμησιν, ἵνα μοι τοὺς ξένους
110 τοὺς σοὺς φράσειας, εἰ δεοίμην, οἷσι σὺ
ἐχρῶ τόθ᾽, ἡνίκ᾽ ἐπὶ τὸν Κέρβερον,
τούτους φράσον μοι, λιμένας ἀρτοπώλια
πορνεῖ᾽ ἀναπαύλας ἐκτροπὰς κρήνας ὁδοὺς
πόλεις διαίτας πανδοκευτρίας, ὅπου
κόρεις ὀλίγιστοι.
(Ξανθίας) περὶ ἐμοῦ δ᾽ οὐδεὶς λόγος.
(Ἡρακλῆς)
ὦ σχέτλιε τολμήσεις γὰρ ἰέναι καὶ σύ γε;
(Διόνυσος)
μηδὲν ἔτι πρὸς ταῦτ᾽, ἀλλὰ φράζε τῶν ὁδῶν
ὅπῃ τάχιστ᾽ ἀφιζόμεθ᾽ εἰς Ἅιδου κάτω·
καὶ μήτε θερμὴν μήτ᾽ ἄγαν ψυχρὰν φράσῃς.
(Ἡρακλῆς)
120 φέρε δὴ τίν᾽ αὐτῶν σοι φράσω πρώτην; τίνα;
μία μὲν γὰρ ἔστιν ἀπὸ κάλω καὶ θρανίου,
κρεμάσαντι σαυτόν.
(Διόνυσος) παῦε, πνιγηρὰν λέγεις.
(Ἡρακλῆς)
ἀλλ᾽ ἔστιν ἀτραπὸς ξύντομος τετριμμένη
ἡ διὰ θυείας.
(Διόνυσος) ἆρα κώνειον λέγεις;
(Ἡρακλῆς) μάλιστά γε.
(Διόνυσος) ψυχράν γε καὶ δυσχείμερον·
εὐθὺς γὰρ ἀποπήγνυσι τἀντικνήμια.
(Ἡρακλῆς)
βούλει κατάντη καὶ ταχεῖαν σοι φράσω;
(Διόνυσος)
νὴ τὸν Δί᾽ ὡς ὄντος γε μὴ βαδιστικοῦ.
(Ἡρακλῆς)
καθέρπυσόν νυν ἐς Κεραμεικόν.
(Διόνυσος) κᾆτα τί;
(Ἡρακλῆς)
ἀναβὰς ἐπὶ τὸν πύργον τὸν ὑψηλόν --
(Διόνυσος) τί δρῶ;
131 (Ἡρακλῆς) ἀφιεμένην τὴν λαμπάδ᾽ ἐντεῦθεν θεῶ,
κἄπειτ᾽ ἐπειδὰν θῶσιν οἱ θεώμενοι
”εἷναι“, τόθ᾽ εἷναι καὶ σὺ σαυτόν.
(Διόνυσος) ποῖ
(Ἡρακλῆς) κάτω.
(Διόνυσος)
ἀλλ᾽ ἀπολέσαιμ᾽ ἂν ἐγκεφάλου θρίω δύο.
οὐκ ἂν βαδίσαιμι τὴν ὁδὸν ταύτην.
(Ἡρακλῆς) τί δαί;
(Διόνυσος) ἥνπερ σὺ τότε κατῆλθες.
(Ἡρακλῆς) ἀλλ᾽ ὁ πλοῦς πολύς.
εὐθὺς γὰρ ἐπὶ λίμνην μεγάλην ἥξεις πάνυ
ἄβυσσον.
(Διόνυσος) εἶτα πῶς περαιωθήσομαι;
(Ἡρακλῆς)
ἐν πλοιαρίῳ τυννουτῳί σ᾽ ἀνὴρ γέρων
140 ναύτης διάξει δύ᾽ ὀβολὼ μισθὸν λαβών.
(Διόνυσος) φεῦ,
ὡς μέγα δύνασθον πανταχοῦ τὼ δύ᾽ ὀβολώ.
πῶς ἠλθέτην κἀκεῖσε;
(Ἡρακλῆς) Θησεὺς ἤγαγεν.
μετὰ ταῦτ᾽ ὄφεις καὶ θηρί᾽ ὄψει μυρία
δεινότατα.
(Διόνυσος)
μή μ᾽ ἔκπληττε μηδὲ δειμάτου·
οὐ γάρ μ᾽ ἀποτρέψεις.
(Ἡρακλῆς)
εἶτα βόρβορον πολὺν
καὶ σκῶρ ἀείνων· ἐν δὲ τούτῳ κειμένους,
εἴ που ξένον τις ἠδίκησε πώποτε,
ἢ παῖδα κινῶν τἀργύριον ὑφείλετο,
ἢ μητέρ᾽ ἠλόασεν, ἢ πατρὸς γνάθον

Traduction française :

[100] « L'Ether, palais de Zeus », « le pied du Temps », « un coeur
qui ne veut pas jurer par un serment sacré » , « une langue qui jure
sans la participation du coeur ».
HÈRAKLÈS. Cela te plaît ?
DIONYSOS. Peu s'en faut que je n'en raffole.
HÈRAKLÈS. Ce sont de pures sottises, tu le sens toi-même.
DIONYSOS. « N'habite pas mon esprit, tu as une maison. »
HÈRAKLÈS. En vérité je trouve cela tout à fait détestable.
DIONYSOS. Enseigne-moi l'art des bons repas.
XANTHIAS. Et de moi pas un mot !
DIONYSOS. Quant au motif pour lequel, sous cet accoutrement
imité du tien, j'ai entrepris ce voyage, c'est pour apprendre de
toi, au besoin, les hôtes dont tu as fait usage, quand tu es
descendu chez Cerbère ; dis-moi les ports, les boulangeries, les
maisons de débauche, les stations, les auberges, les fontaines, les
routes, les villes, les restaurants, les cabarets où il y a le moins de
punaises.
XANTHIAS. Et de moi pas un mot !
HÈRAKLÈS. Malheureux ! tu oseras faire ce voyage ?
DIONYSOS. Ne me dis rien là contre, mais indique la route la
plus prompte pour descendre chez Hadès, en bas. Qu'elle ne soit
ni trop chaude, ni trop froide.
HÈRAKLÈS. Voyons, laquelle t'indiquerai-je d'abord ? Laquelle ?
Il y en a une : qui serait de prendre une corde et un escabeau,
et de te pendre.
DIONYSOS. Assez ! c'est une route étouffante, que tu me
proposes...
HÈRAKLÈS. Il y a encore un chemin raccourci et bien battu :
celui du mortier.
DIONYSOS. Tu veux dire la ciguë ?
HÈRAKLÈS. Oui.
DIONYSOS. Il est froid, glacial, et il engourdit tout de suite les
deux jambes.
HÈRAKLÈS. Veux-tu que je t'en indique un en pente et rapide ?
DIONYSOS. Oui, de par Zeus ! d'autant que je ne suis pas marcheur.
HÈRAKLÈS. Rends-toi de ce pas au Céramique.
DIONYSOS. Et puis ?
HÈRAKLÈS. Monte au haut de la tour.
DIONYSOS. Qu'y faire ?
HÈRAKLÈS. Aie de là les yeux sur la torche allumée, et puis,
lorsque les spectateurs crieront : "Lancez !..." lance-toi toi-même.
DIONYSOS. Où ?
HÈRAKLÈS. En bas !
DIONYSOS. Mais je me briserais les deux membranes du
cerveau je ne veux pas prendre cette route.
HÈRAKLÈS. Laquelle, alors ?
DIONYSOS. Celle que tu as jadis suivie.
HÈRAKLÈS. Mais le trajet est long. Tu arriveras d'abord à un
marais immense et très profond.
DIONYSOS. Comment le traverserai-je ?
HÈRAKLÈS. Un vieux nocher te passera dans une toute petite
barque moyennant un péage de deux oboles.
DIONYSOS. Oh ! quel pouvoir ont partout les deux oboles !
Comment sont-elles descendues là ?
HÈRAKLÈS. C'est Thésée qui les a portées. Après cela tu verras
des milliers de serpents et des monstres effroyables.
DIONYSOS. N'essaie pas de me frapper de terreur : tu ne me
feras pas changer de résolution.
HÈRAKLÈS. Puis un bourbier épais et des excréments éternels,
où plonge quiconque a jadis fait injustice à son hôte, privé de
son salaire l'enfant dont il abusa, outragé sa mère, brisé la
mâchoire à son père,





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Dernière mise à jour : 14/07/2005