HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les grenouilles

τῷ



Texte grec :

[150] ἐπάταξεν, ἢ ᾽πίορκον ὅρκον ὤμοσεν,
ἢ Μορσίμου τις ῥῆσιν ἐξεγράψατο.
(Διόνυσος)
νὴ τοὺς θεοὺς ἐχρῆν γε πρὸς τούτοισι κεἰ
τὴν πυρρίχην τις ἔμαθε τὴν Κινησίου.
(Ἡρακλῆς)
ἐντεῦθεν αὐλῶν τίς σε περίεισιν πνοή,
ὄψει τε φῶς κάλλιστον ὥσπερ ἐνθάδε,
καὶ μυρρινῶνας καὶ θιάσους εὐδαίμονας
ἀνδρῶν γυναικῶν καὶ κρότον χειρῶν πολύν.
(Διόνυσος) οὗτοι δὲ δὴ τίνες εἰσίν;
(Ἡρακλῆς) οἱ μεμυημένοι --
(Ξανθίας)
νὴ τὸν Δί᾽ ἐγὼ γοῦν ὄνος ἄγω μυστήρια.
160 ἀτὰρ οὐ καθέξω ταῦτα τὸν πλείω χρόνον.
(Ἡρακλῆς)
οἵ σοι φράσουσ᾽ ἁπαξάπανθ᾽ ὧν ἂν δέῃ.
οὗτοι γὰρ ἐγγύτατα παρ᾽ αὐτὴν τὴν ὁδὸν
ἐπὶ ταῖσι τοῦ (Πλούτων)ος οἰκοῦσιν θύραις.
καὶ χαῖρε πόλλ᾽ ὦδελφέ.
(Διόνυσος) νὴ Δία καὶ σύ γε
ὑγίαινε. σὺ δὲ τὰ στρώματ᾽ αὖθις λάμβανε.
(Ξανθίας) πρὶν καὶ καταθέσθαι;
(Διόνυσος) καὶ ταχέως μέντοι πάνυ.
(Ξανθίας)
μὴ δῆθ᾽, ἱκετεύω σ᾽, ἀλλὰ μίσθωσαί τινα
τῶν ἐκφερομένων, ὅστις ἐπὶ τοῦτ᾽ ἔρχεται.
(Διόνυσος) ἐὰν δὲ μὴ εὕρω;
(Ξανθίας) τότε μ᾽ ἄγειν.
(Διόνυσος) καλῶς λέγεις.
170 καὶ γάρ τιν᾽ ἐκφέρουσι τουτονὶ νεκρόν,
οὗτος, σὲ λέγω μέντοι, σὲ τὸν τεθνηκότα·
ἄνθρωπε βούλει σκευάρι᾽ εἰς Ἅιδου φέρειν;
(Νέκρος) πόσ᾽ ἄττα;
(Διόνυσος) ταυτί.
(Νέκρος) δύο δραχμὰς μισθὸν τελεῖς;
(Διόνυσος) μὰ Δί᾽ ἀλλ᾽ ἔλαττον.
(Νέκρος) ὑπάγεθ᾽ ὑμεῖς τῆς ὁδοῦ.
(Διόνυσος)
ἀνάμεινον ὦ δαιμόνι᾽, ἐὰν ξυμβῶ τί σοι.
(Νέκρος)
εἰ μὴ καταθήσεις δύο δραχμάς, μὴ διαλέγου.
(Διόνυσος) λάβ᾽ ἐννέ᾽ ὀβολούς.
(Νέκρος) ἀναβιοίην νυν πάλιν.
(Ξανθίας)
ὡς σεμνὸς ὁ κατάρατος· οὐκ οἰμώξεται;
ἐγὼ βαδιοῦμαι.
(Διόνυσος) χρηστὸς εἶ καὶ γεννάδας.
180 χωρῶμεν ἐπὶ τὸ πλοῖον.
(Χάρων) ὠὸπ παραβαλοῦ.
(Ξανθίας) τουτὶ τί ἔστι;
(Διόνυσος) τοῦτο; λίμνη νὴ Δία
αὕτη ᾽στὶν ἣν ἔφραζε, καὶ πλοῖόν γ᾽ ὁρῶ.
(Ξανθίας)
νὴ τὸν Ποσειδῶ κἄστι γ᾽ ὁ Χάρων οὑτοσί.
(Διόνυσος)
χαῖρ᾽ ὦ Χάρων, χαῖρ᾽ ὦ Χάρων, χαῖρ᾽ ὦ Χάρων.
(Χάρων)
τίς εἰς ἀναπαύλας ἐκ κακῶν καὶ πραγμάτων;
τίς ἐς τὸ Λήθης πεδίον, ἢ σ᾽ Ὄνου πόκας,
ἢ σ᾽ Κερβερίους, ἢ σ᾽ κόρακας, ἢ ᾽πὶ Ταίναρον;
(Διόνυσος) ἐγώ.
(Χάρων) ταχέως ἔμβαινε.
(Διόνυσος)
ποῖ σχήσειν δοκεῖς;
ἐς κόρακας ὄντως;
(Χάρων)
ναὶ μὰ Δία σοῦ γ᾽ οὕνεκα.
190 ἔσβαινε δή.
(Διόνυσος) παῖ δεῦρο.
(Χάρων) δοῦλον οὐκ ἄγω,
εἰ μὴ νεναυμάχηκε τὴν περὶ τῶν κρεῶν.
(Ξανθίας)
μὰ τὸν Δί᾽ οὐ γὰρ ἀλλ᾽ ἔτυχον ὀφθαλμιῶν.
(Χάρων)
οὔκουν περιθρέξει δῆτα τὴν λίμνην κύκλῳ;
(Ξανθίας) ποῦ δῆτ᾽ ἀναμενῶ;
(Χάρων)
παρὰ τὸν Αὑαίνου λίθον
ἐπὶ ταῖς ἀναπαύλαις.
(Διόνυσος) μανθάνεις;
(Ξανθίας) πάνυ μανθάνω.
οἴμοι κακοδαίμων, τῷ ξυνέτυχον ἐξιών;
(Χάρων)
κάθιζ᾽ ἐπὶ κώπην. εἴ τις ἔτι πλεῖ, σπευδέτω.
οὗτος τί ποιεῖς;
(Διόνυσος)
ὅ τι ποιῶ; τί δ᾽ ἄλλο γ᾽ ἢ
ἵζω ᾽πὶ κώπην, οὗπερ ἐκέλευές με σύ;

Traduction française :

[150] fait un faux serment, ou transcrit des vers de Morsimos.
DIONYSOS. Au nom des dieux, on devrait y ajouter quiconque
a appris la pyrrhique de Cinésias.
HÈRAKLÈS. Plus loin, tu seras enveloppé par le son des flûtes ;
tu verras une brillante lumière, comme ici ; des buissons, des
myrtes, d'heureux thiases d'hommes et de femmes, avec de
bruyants applaudissements.
DIONYSOS. Et qui sont ceux-là ?
HÈRAKLÈS. Les initiés.
XANTHIAS. Et moi, de par Zeus ! je suis l'âne qui porte les
mystères. Non, je ne supporterai pas cela pendant plus
longtemps.
HÈRAKLÈS. Ils te diront tout au long ce qu'il te faudra, car ils
demeurent tout auprès de la route voisine des portes de Pluton.
Mille prospérités, frère.
DIONYSOS. Et à toi, de par Zeus ! bonne santé. Toi, esclave,
reprends ton bagage.
XANTHIAS. Avant de l'avoir déposé ?
DIONYSOS. Et au plus vite !
XANTHIAS. Non, vraiment, je t'en conjure, loue plutôt un des
morts qu'on transporte, et qui se rend ici.
DIONYSOS. Et si je n'en trouve pas ?
XANTHIAS. Alors emmène-moi.
DIONYSOS. Bien dit. Or, voilà justement un mort qu'on
emporte. Hé ! le mort ! c'est à toi que je parle, à toi, le mort ! Dis,
l'homme, veux-tu porter un petit paquet chez Hadès ?
LE MORT. Comment est-il ?
DIONYSOS. Le voici.
LE MORT. Tu paieras deux drachmes de commission.
DIONYSOS. De par Zeus ! pas tant que cela.
LE MORT. Continuez votre route, vous autres.
DIONYSOS. Attends. un peu, l'ami, que je m'arrange avec toi.
LE MORT. Si tu n'allonges pas deux drachmes, pas un mot.
DIONYSOS. Voici neuf oboles.
LE MORT. J'aimerais mieux revivre là-haut.
XANTHIAS. Fait-il le fier, ce coquin-là ! Ne lui en cuira-t-il pas ?
J'irai moi-même.
DIONYSOS. Tu es un bon et brave garçon. Courons à la barque !
CHARON. Oh ! on aborde !
XANTHIAS. Qu'est-ce que cela ?
DIONYSOS. Cela ? De par Zeus ! c'est le marais qu'on nous a
dit, et je vois la barque.
XANTHIAS. Par Poséidon ! et celui-ci, c'est Charon lui-même.
DIONYSOS. Salut, Charon ! Salut, Charon ! Salut, Charon !
CHARON. Qui vient ici, du séjour des maux et des tribulations,
dans l'asile du Lèthè, ou vers la toison de l'àme, ou chez les
Cerbériens, ou chez les corbeaux, ou vers le Ténare ?
DIONYSOS. Moi.
CHARON. Embarque vite !
DIONYSOS. Où te proposes-tu d'aborder ? Est-ce réellement
chez les corbeaux ?
CHARON. Oui, de par Zeus ! pour t'obliger. Embarque.
DIONYSOS. Esclave, ici !
CHARON. Je ne passe pas d'esclave, à moins qu'il n'ait
combattu sur mer pour sa peau.
XANTHIAS. De par Zeus ! impossible : j'avais mal aux yeux.
CHARON. Eh bien, tu feras, en courant, le tour du marais.
XANTHIAS. Où m'arrêterai-je ?
CHARON. Auprès de la pierre de "Sécheresse", près des
hôtelleries.
DIONYSOS. Comprends-tu ?
XANTHIAS. Je comprends bien. Malheureux que je suis ! Quelle
rencontre ai-je faite en sortant ?
CHARON. Assieds-toi à la rame. - S'il y en a encore à
embarquer, qu'on se hâte ! - Eh bien, que fais-tu là ?
DIONYSOS. Ce que je fais ? Pas autre chose que d'être assis à la
rame, comme tu m'en as donné l'ordre, toi.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005