HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Chevaliers (texte complet)

πεπόηκας



Texte grec :

[350] ᾤου δυνατὸς εἶναι λέγειν. Ὦ μῶρε τῆς ἀνοίας.
351 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Τί δαὶ σὺ πίνων τὴν πόλιν πεπόηκας, ὥστε νυνὶ
352 ὑπὸ σοῦ μονωτάτου κατεγλωττισμένην σιωπᾶν;
353 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ἐμοὶ γὰρ ἀντέθηκας ἀνθρώπων τιν´; ὅστις εὐθὺς
354 θύννεια θερμὰ καταφαγών, κᾆτ´ ἐπιπιὼν ἀκράτου
355 οἴνου χοᾶ κασαλβάσω τοὺς ἐν Πύλῳ στρατηγούς.
356 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Ἐγὼ δέ γ´ ἤνυστρον βοὸς καὶ κοιλίαν ὑείαν
357 καταβροχθίσας κᾆτ´ ἐπιπιὼν τὸν ζωμὸν ἀναπόνιπτος
358 λαρυγγιῶ τοὺς ῥήτορας καὶ Νικίαν ταράξω.
359 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Τὰ μὲν ἄλλα μ´ ἤρεσας λέγων· ἓν δ´ οὐ προσίεταί με,
360 τῶν πραγμάτων ὁτιὴ μόνος τὸν ζωμὸν ἐκροφήσεις.
361 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ἀλλ´ οὐ λάβρακας καταφαγὼν Μιλησίους κλονήσεις.
362 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Ἀλλὰ σχελίδας ἐδηδοκὼς ὠνήσομαι μέταλλα.
363 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ἐγὼ δ´ ἐπεισπηδῶν γε τὴν βουλὴν βίᾳ κυκήσω.
364 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Ἐγὼ δὲ κινήσω γέ σου τὸν πρωκτὸν ἀντὶ φύσκης.
365 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ἐγὼ δέ γ´ ἐξέλξω σε τῆς πυγῆς θύραζε κῦβδα.
366 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Νὴ τὸν Ποσειδῶ κἀμὲ τἄρ´, ἤνπερ γε τοῦτον ἕλκῃς.
367 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οἷόν σε δήσω ´ν τῷ ξύλῳ.
368 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Διώξομαί σε δειλίας.
369 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ἡ βύρσα σου θρανεύσεται.
370 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Δερῶ σε θύλακον κλοπῆς.
371 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Διαπατταλευθήσει χαμαί.
372 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Περικόμματ´ ἔκ σου σκευάσω.
373 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Τὰς βλεφαρίδας σου παρατιλῶ.
374 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Τὸν πρηγορεῶνά σου ´κτεμῶ.
375 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Καὶ νὴ Δί´ ἐμβαλόντες αὐτῷ
376 πάτταλον μαγειρικῶς
377 εἰς τὸ στόμ´, εἶτα δ´ ἔνδοθεν
378 τὴν γλῶτταν ἐξείραντες αὐτοῦ
379 σκεψόμεσθ´ εὖ κἀνδρικῶς
380 κεχηνότος
381 τὸν πρωκτὸν, εἰ χαλαζᾷ.
382-383 (ΧΟΡΟΣ) Ἦν ἄρα πυρός γ´ ἕτερα θερμότερα καὶ λόγων
384-385 ἐν πόλει τῶν ἀναιδῶν ἀναιδέστεροι·
385-386 καὶ τὸ πρᾶγμ´ ἦν ἄρ´ οὐ φαῦλον ὧδ´ οὐδ´ ἐλαφρόν.
387 Ἀλλ´ ἔπιθι καὶ στρόβει, μηδὲν ὀλίγον πόει·
388 νῦν γὰρ ἔχεται μέσος.
389 Ὡς ἐὰν νυνὶ μαλάξῃς αὐτὸν ἐν τῇ προσβολῇ,
390 δειλὸν εὑρήσεις· ἐγὼ γὰρ τοὺς τρόπους ἐπίσταμαι.
391 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Ἀλλ´ ὅμως οὗτος τοιοῦτος ὢν ἅπαντα τὸν βίον,
392 κᾆτ´ ἀνὴρ ἔδοξεν εἶναι, τἀλλότριον ἀμῶν θέρος.
393 Νῦν δὲ τοὺς στάχυς ἐκείνους, οὓς ἐκεῖθεν ἤγαγεν,
394 ἐν ξύλῳ δήσας ἀφαύει κἀποδόσθαι βούλεται.
395 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οὐ δέδοιχ´ ὑμᾶς, ἕως ἂν ζῇ τὸ βουλευτήριον
396 καὶ τὸ τοῦ δήμου πρόσωπον μακκοᾷ καθήμενον,
397-398 (ΧΟΡΟΣ) Ὡς δὲ πρὸς πᾶν ἀναιδεύεται κοὐ μεθίστησι
398-399 τοῦ χρώματος τοῦ παρεστηκότος.

Traduction française :

[350] et tu te figures que tu es capable de parler ? Pauvre fou ! LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Et que bois-tu donc, toi, pour que, maintenant, la ville, abasourdie par ton unique bavardage, soit réduite au silence ? CLÉON. Mais quel homme m'opposerais-tu, à moi ? Aussitôt que j'aurai avalé du thon chaud, et bu par là-dessus une coupe de vin pur, je me moquerai des stratèges de Pylos. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Moi, quand j'aurai englouti une caillette de bœuf et un ventre de truie, et, par là-dessus, bu la sauce, à moi seul, je mettrai à mal les orateurs, et j'épouvanterai Nicias. (359) DÉMOSTHÈNE. Tes paroles ne me déplaisent point ; mais il y a une chose qui ne me va pas dans ces affaires, c'est que tu es seul à boire la sauce. CLÉON. Et toi, ce n'est pas en avalant des loups de mer que tu battras les Milésiens. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Mais si je dévore des côtes de bœuf, je rachèterai nos mines. CLÉON. Et moi, je me ruerai sur le Conseil, et j'y mettrai tout en l'air. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Et moi, je te tripoterai le derrière en guise d'andouilles. CLÉON. Et moi, je t'empoignerai par les fesses et je te jetterai à la porte la tête en avant. DÉMOSTHÈNE. Par Poséidon ! ce ne sera pourtant que quand tu m'y auras jeté. CLÉON. Comme je te serrerai dans des entraves de bois ! LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Je t'accuserai de lâcheté. CLÉON. Je te taillerai en ronds de cuir. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Je ferai de ta peau un sac à voleur. CLÉON. Je te clouerai par terre. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Je te couperai en petits morceaux. CLÉON. Je t'arracherai les paupières. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Je te crèverai le jabot. (375) DÉMOSTHÈNE. De par Zeus! nous lui enfoncerons un morceau de bois dans la bouche, comme font les cuisiniers, puis nous lui arracherons la langue et nous examinerons avec soin et hardiment, par sa gorge béante, s'il a de la ladrerie au derrière. (382) LE CHŒUR. Il y a donc ici des choses plus chaudes que le feu et des êtres plus impudents que l'impudence de certains discours. L'affaire n'est pas sans importance. Allons, pousse, bouscule, ne fais rien à demi. Tu le tiens à bras-le-corps s'il mollit, dès le premier choc, tu trouveras en lui un lâche ; je connais, moi, son caractère. (391) LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Tel, en effet, il a été toute sa vie ; il n'a semblé être un homme que quand il a moissonné la récolte d'autrui maintenant les épis qu'il a amenés tout engerbés de là-bas, il les fait sécher et il veut les vendre. CLÉON. Je ne vous crains pas, tant qu'il y a un Conseil, et que Démos radote. LE CHŒUR. Il dépasse toute impudence, et il ne change pas de couleur !





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Dernière mise à jour : 30/10/2009