HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Chevaliers (texte complet)

πρῶτον



Texte grec :

[600] πριάμενοι κώθωνας, οἱ δὲ καὶ σκόροδα καὶ κρόμμυα·
601 εἶτα τὰς κώπας λαβόντες ὥσπερ ἡμεῖς οἱ βροτοὶ
602 ἐμβαλόντες ἀνεφρυάξανθ´· «Ἱππαπαῖ, τίς ἐμβαλεῖ;
603 Ληπτέον μᾶλλον. Τί δρῶμεν; Οὐκ ἐλᾷς, ὦ σαμφόρα;»
604 Ἐξεπήδων τ´ εἰς Κόρινθον· εἶτα δ´ οἱ νεώτατοι
605 ταῖς ὁπλαῖς ὤρυττον εὐνὰς καὶ μετῇσαν βρώματα·
606 ἤσθιον δὲ τοὺς παγούρους ἀντὶ ποίας Μηδικῆς,
607 εἴ τις ἐξέρποι θύραζε κἀκ βυθοῦ θηρώμενοι·
608 ὥστ´ ἔφη Θέωρος εἰπεῖν καρκίνον Κορίνθιον·
609 «Δεινά γ´, ὦ Πόσειδον, εἰ μηδ´ ἐν βυθῷ δυνήσομαι
610 μήτε γῇ μήτ´ ἐν θαλάττῃ διαφυγεῖν τοὺς ἱππέας.»
611 (ΧΟΡΟΣ) Ὦ φίλτατ´ ἀνδρῶν καὶ νεανικώτατε,
612 ὅσην ἀπὼν παρέσχες ἡμῖν φροντίδα·
613 καὶ νῦν ἐπειδὴ σῶς ἐλήλυθας πάλιν,
614 ἄγγειλον ἡμῖν πῶς τὸ πρᾶγμ´ ἠγωνίσω.
615 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Τί δ´ ἄλλο γ´ εἰ μὴ νικόβουλος ἐγενόμην;
616 (ΧΟΡΟΣ) Νῦν ἄρ´ ἄξιον πᾶσίν ἐστιν ὀλολῦξαι.
617 Ὦ καλὰ λέγων, πολὺ δ´ ἀμείνον´ ἔτι τῶν λόγων
618 ἐργασάμεν´ εἴθ´ ἐπέλθοις
619 ἅπαντά μοι σαφῶς·
620 ὡς ἐγώ μοι δοκῶ
621 κἂν μακρὰν ὁδὸν διελθεῖν
622 ὥστ´ ἀκοῦσαι. Πρὸς τάδ´, ὦ βέλτιστε,
623 θαρρήσας λέγ´, ὡς ἅπαντες
623 ἡδόμεσθά σοι.
624 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Καὶ μὴν ἀκοῦσαί γ´ ἄξιον τῶν πραγμάτων.
625 Εὐθὺς γὰρ αὐτοῦ κατόπιν ἐνθένδ´ ἱέμην·
626 ὁ δ´ ἄρ´ ἔνδον ἐλασίβροντ´ ἀναρρηγνὺς ἔπη
627 τερατευόμενος ἤρειδε κατὰ τῶν ἱππέων,
628 κρημνοὺς ἐρείδων καὶ ξυνωμότας λέγων
629 πιθανώταθ´· ἡ βουλὴ δ´ ἅπας´ ἀκροωμένη
630 ἐγένεθ´ ὑπ´ αὐτοῦ ψευδατραφάξυος πλέα,
631 κἄβλεψε νᾶπυ καὶ τὰ μέτωπ´ ἀνέσπασεν.
632 Κἄγωγ´ ὅτε δὴ ´γνων ἐνδεχομένην τοὺς λόγους
633 καὶ τοῖς φενακισμοῖσιν ἐξαπατωμένην·
634 «Ἄγε δὴ Σκίταλοι καὶ Φένακες, ἦν δ´ ἐγώ,
635 Βερέσχεθοί τε καὶ Κόβαλοι καὶ Μόθων,
636 ἀγορά τ´, ἐν ᾗ παῖς ὢν ἐπαιδεύθην ἐγώ,
637 νῦν μοι θράσος καὶ γλῶτταν εὔπορον δότε
638 φωνήν τ´ ἀναιδῆ». Ταῦτα φροντίζοντί μοι
639 ἐκ δεξιᾶς ἐπέπαρδε καταπύγων ἀνήρ.
640 Κἀγὼ προσέκυσα· κᾆτα τῷ πρωκτῷ θενὼν
641 τὴν κιγκλίδ´ ἐξήραξα κἀναχανὼν μέγα
642 ἀνέκραγον· «Ὦ βουλή, λόγους ἀγαθοὺς φέρων
643 εὐαγγελίσασθαι πρῶτον ὑμῖν βούλομαι·
644 ἐξ οὗ γὰρ ἡμῖν ὁ πόλεμος κατερράγη,
645 οὐπώποτ´ ἀφύας εἶδον ἀξιωτέρας.»
646 Ἡ δ´ εὐθέως τὰ πρόσωπα διεγαλήνισεν·
647 εἶτ´ ἐστεφάνουν μ´ εὐαγγέλια· κἀγὼ ´φρασα
648 αὐτοῖς ἀπόρρητον ποησάμενος ταχύ,
649 ἵνα τὰς ἀφύας ὠνοῖντο πολλὰς τοὐβολοῦ,

Traduction française :

[600] munis de tasses militaires, d'ail et d'oignon ; saisissant ensuite les rames comme nous autres mortels, se courbant et s'écriant : « Hippapai ! qui prendra l'aviron ? Plus d'ardeur ! Que faisons-nous ? Ne rameras-tu pas, Samphoras ? » Ils firent une descente à Corinthe : là, les plus jeunes se creusèrent des lits avec leurs sabots et allèrent chercher des couvertures : ils mangèrent des pagures au lieu de l'herbe de Médie, soit à leur sortie de l'eau, soit en les poursuivant au fond de la mer. Aussi Théoros fait-il dire à un crabe de Corinthe : « Il est cruel, ô Poséidon, que je ne puisse, ni au fond de l'abîme, ni sur terre, ni sur mer, échapper aux Chevaliers ! » (611) LE CHŒUR, au marchand d'andouilles. Ô le plus cher et le plus bouillant des hommes, que ton absence nous a donné d'inquiétude ! Mais maintenant puisque tu es revenu sain et sauf, raconte-nous comment la lutte s'est passée. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Qu'y a-t-il autre chose sinon que j'ai été vainqueur au Conseil ? (616) LE CHŒUR. C'est donc maintenant qu'il nous convient à tous de pousser des cris. Oui, tu parles bien ; mais tes actes sont encore au-dessus de tes paroles. Voyons, raconte-moi tout en détail. Il me semble que je ferais même une longue route pour t'entendre. Ainsi, excellent homme, parle avec confiance; nous sommes tous ravis de toi. (624) LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Assurément, il est bon d'entendre l'affaire. En sortant d'ici, j'ai suivi notre homme sur les talons; et lui, à peine entré, fait éclater sa voix comme un tonnerre, se déchaînant contre les Chevaliers, entassant contre eux des montagnes et les traitant de conspirateurs, comme si c'était réel. Le Conseil tout entier, en l'entendant, se laisse gagner par la mauvaise herbe de ses mensonges ; les regards s'aigrissent, les sourcils se froncent. Et moi, voyant le Conseil accueillant ses discours et trompé par ses impostures : (634) « Voyons, m'écrié-je, dieux protecteurs de la Bassesse, de l'Imposture, de la Sottise, de la Friponnerie, de la Bouffonnerie, et toi, Agora, où je fus élevé dès l'enfance, donnez-moi maintenant de l'audace, une langue agile et une voix impudente ! » (638) Pendant que je fais cette prière, un débauché pète à ma droite, et moi je me prosterne ; puis, poussant la barre avec mon derrière, je la fais sauter et, ouvrant une bouche énorme, je m'écrie : « Ô Conseil, j'apporte de bonnes, d'excellentes nouvelles, et c'est à vous d'abord que j'en veux faire part. Car, depuis que la guerre s'est déchaînée sur nous, je n'ai jamais vu les anchois à meilleur marché. » (648) Aussitôt la sérénité se répand sur les visages et l'on me couronne pour ma bonne nouvelle. Alors je continue en leur indiquant le secret d'avoir tout de suite quantité d'anchois pour une obole,





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Dernière mise à jour : 30/10/2009