[0] Ἱππεῖς.
1 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ)
1 Ἰατταταιὰξ τῶν κακῶν, ἰατταταῖ.
2 Κακῶς Παφλαγόνα τὸν νεώνητον κακὸν
3 αὐταῖσι βουλαῖς ἀπολέσειαν οἱ θεοί.
4 Ἐξ οὗ γὰρ εἰσήρρησεν εἰς τὴν οἰκίαν
5 πληγὰς ἀεὶ προστρίβεται τοῖς οἰκέταις.
6 (ΝΙΚΙΑΣ)
6 Κάκιστα δῆθ´ οὗτός γε πρῶτος Παφλαγόνων
7 αὐταῖς διαβολαῖς.
7 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Ὦ κακόδαιμον, πῶς ἔχεις;
8 (ΝΙΚΙΑΣ) Κακῶς καθάπερ σύ.
8 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Δεῦρο δὴ πρόσελθ´, ἵνα
9 ξυναυλίαν κλαύσωμεν Οὐλύμπου νόμον.
10 (Δημοσθένης καὶ Νικίας) Μυμῦ μυμῦ μυμῦ μυμῦ μυμῦ μυμῦ.
11 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Τί κινυρόμεθ´ ἄλλως; Οὐκ ἐχρῆν ζητεῖν τινα
12 σωτηρίαν νῷν, ἀλλὰ μὴ κλάειν ἔτι;
13 (ΝΙΚΙΑΣ) Τίς οὖν γένοιτ´ ἄν;
13 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Λέγε σύ.
13 (ΝΙΚΙΑΣ) Σὺ μὲν οὖν μοι λέγε,
14 ἵνα μὴ μάχωμαι.
14 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Μὰ τὸν Ἀπόλλω ´γὼ μὲν οὔ.
15 Ἀλλ´ εἰπὲ θαρρῶν, εἶτα κἀγὼ σοὶ φράσω.
17 (ΝΙΚΙΑΣ) Ἀλλ´ οὐκ ἔνι μοι τὸ θρέττε. Πῶς ἂν οὖν ποτε
18 εἴποιμ´ ἂν αὐτὸ δῆτα κομψευριπικῶς; —
16 Πῶς ἂν σύ μοι λέξειας ἁμὲ χρὴ λέγειν;
19 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Μή μοί γε, μή μοι, μὴ διασκανδικίσῃς·
20 ἀλλ´ εὑρέ τιν´ ἀπόκινον ἀπὸ τοῦ δεσπότου.
21 (ΝΙΚΙΑΣ) Λέγε δὴ μο — λω — μεν ξυνεχὲς ὡδὶ ξυλλαβών.
22 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Καὶ δὴ λέγω· Μολωμεν.
22 (ΝΙΚΙΑΣ) Ἐξόπισθέ νυν
23 αὐ — το φάθι τοῦ μολωμεν.
23 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Αὐτο.
23 (ΝΙΚΙΑΣ) Πάνυ καλῶς.
24 Ὥσπερ δεφόμενός νυν ἀτρέμα πρῶτον λέγε
25 τὸ μολωμεν, εἶτα δ´ αὐτο, κᾆτ´ ἐπάγων πυκνόν.
26 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Μολωμεν αὐτο μολωμεν αὐτομολῶμεν.
26 (ΝΙΚΙΑΣ) Ἤν,
27 οὐχ ἡδύ;
27 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Νὴ Δία· πλήν γε περὶ τῷ δέρματι
28 δέδοικα τουτονὶ τὸν οἰωνόν.
28 (ΝΙΚΙΑΣ) Τί δαί;
29 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Ὁτιὴ τὸ δέρμα δεφομένων ἀπέρχεται.
30 (ΝΙΚΙΑΣ) Κράτιστα τοίνυν τῶν παρόντων ἐστὶ νῷν,
31 θεῶν ἰόντε προσπεσεῖν του πρὸς βρέτας.
32 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Ποῖον βρέτας; Φέρ´ ἐτεὸν ἡγεῖ γὰρ θεούς;
33 (ΝΙΚΙΑΣ) Ἔγωγε.
33 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Ποίῳ χρώμενος τεκμηρίῳ;
34 (ΝΙΚΙΑΣ) Ὁτιὴ θεοῖσιν ἐχθρός εἰμ´. Οὐκ εἰκότως;
35 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Εὖ προσβιβάζεις μ´. Ἀλλ´ ἑτέρᾳ πῃ σκεπτέον.
36 Βούλει τὸ πρᾶγμα τοῖς θεαταῖσιν φράσω;
37 (ΝΙΚΙΑΣ) Οὐ χεῖρον· ἓν δ´ αὐτοὺς παραιτησώμεθα,
38 ἐπίδηλον ἡμῖν τοῖς προσώποισιν ποεῖν,
39 ἢν τοῖς ἔπεσι χαίρωσι καὶ τοῖς πράγμασιν.
40 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Λέγοιμ´ ἂν ἤδη. Νῷν γάρ ἐστι δεσπότης
41 ἄγροικος ὀργήν, κυαμοτρώξ, ἀκράχολος,
42 Δῆμος Πυκνίτης, δύσκολον γερόντιον
43 ὑπόκωφον. Οὗτος τῇ προτέρᾳ νουμηνίᾳ
44 ἐπρίατο δοῦλον βυρσοδέψην, Παφλαγόνα
45 πανουργότατον καὶ διαβολώτατόν τινα.
46 Οὗτος καταγνοὺς τοῦ γέροντος τοὺς τρόπους,
47 ὁ βυρσοπαφλαγών, ὑποπεσὼν τὸν δεσπότην
48 ᾔκαλλ´, ἐθώπευ´, ἐκολάκευ´, ἐξηπάτα
49 κοσκυλματίοις ἄκροισι, τοιαυτὶ λέγων·
| [0] LES CHEVALIERS (les cavaliers)
La scène se passe devant la maison de Démos.
DÉMOSTHÈNE. Iattataex ! Que de malheurs! Iattatae ! Que ce Paphlagonien, cette nouvelle peste, avec ses projets, soit confondu par les dieux ! Depuis qu'il s'est glissé dans la maison, il ne cesse de rouer de coups les serviteurs.
NICIAS. Malheur, en effet, à ce prince de Paphlagoniens, avec ses calomnies !
DÉMOSTHÈNE. Pauvre malheureux, comment vas-tu ?
NICIAS. Mal, comme toi.
DÉMOSTHÈNE. Viens, approche, gémissons de concert sur le mode d'Olympos.
DÉMOSTHÈNE et NICIAS. Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu, Mu.
(11) DÉMOSTHÈNE. Pourquoi ces plaintes inutiles ? Ne vaudrait-il pas mieux chercher quelque moyen de salut pour nous et ne pas pleurer davantage ?
NICIAS. Mais quel moyen ? Dis-le-moi.
DÉMOSTHÈNE. Dis-le plutôt, afin qu'il n'y ait pas de dispute.
NICIAS. Non, par Apollon ! pas moi. Allons, parle hardiment, puis je te dirai mon avis.
DÉMOSTHÈNE. Que ne me dis-tu plutôt ce qu'il faut que je dise ?
NICIAS. Ce courage barbare me manque. Comment m'exprimerais-je en grand style, en style euripidien ?
DÉMOSTHÈNE. Non, non, pas à moi, pas à moi : ne me sers pas un bouquet de cerfeuil, mais trouve un chant de départ de chez notre maître.
NICIAS. Eh bien, dis : « Échappons ! » comme cela, tout d'un trait.
DÉMOSTHÈNE. Je le dis : « Échappons ! »
NICIAS. Ajoute ensuite le mot : « Nous », au mot : « Échappons ».
DÉMOSTHÈNE. « Nous ! »
NICIAS. A merveille ! A présent, comme procédant par légères secousses de la main, dis d'abord : « Échappons, » ensuite : « Nous, » puis : « A la hâte ! »
DÉMOSTHÈNE. « Échappons, échappons-nous, échappons-nous à la hâte ! »
NICIAS. Hein ! N'est-ce pas délicieux ?
(27) DÉMOSTHÈNE. Oui, par Zeus ! Si ce n'est que j'ai peur que ce ne soit pour ma peau un mauvais présage.
NICIAS. Pourquoi cela ?
DÉMOSTHÈNE. Parce que les plus légères secousses de la main emportent la peau.
NICIAS. Ce qu'il y aurait de souverain dans les circonstances présentes, ce serait d'aller tous les deux nous prosterner devant les statues de quelque dieu.
DÉMOSTHÈNE. Quelles statues ? Est-ce que tu crois vraiment qu'il y a des dieux ?
NICIAS. Je le crois.
DÉMOSTHÈNE. D'après quel témoignage ?
NICIAS. Parce que je suis en haine aux dieux. N'est-ce pas juste ?
DÉMOSTHÈNE. Tu me ranges de ton avis. Mais considérons autre chose. Veux-tu que j'expose l'affaire aux spectateurs ?
NICIAS. Ce ne serait pas mal. Seulement, prions-les de nous faire voir clairement, par leur air, s'ils se plaisent à nos paroles et à nos actions.
(40) DÉMOSTHÈNE. Je commence donc. Nous avons un maître, d'humeur brutale, mangeur de fèves, atrabilaire, Démos le Pnycien, vieillard morose, un peu sourd. Au commencement de la nouménia, il a acheté un esclave, un corroyeur paphlagonien, coquin fieffé et grand calomniateur. Ce corroyeur paphlagonien, connaissant à fond le caractère du vieux, fait le chien couchant, flatte son maître, le caresse, le choie, le dupe avec des rognures de cuir et des mots comme ceux-ci :
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