HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, L'Assemblée des femmes (texte complet)

βούλομαι



Texte grec :

[950] φρούδη γάρ ἐστιν οἰομένη μ´ ἔνδον μένειν.
951 ἀλλ´ οὑτοσὶ γὰρ αὐτὸς οὗ ´μεμνήμεθα.
952a δεῦρο δή, δεῦρο δή,
953 φίλον ἐμόν, δεῦρό μοι
953 πρόσελθε καὶ ξύνευνέ μοι
954a τὴν εὐφρόνην ὅπως ἔσει.
955 πάνυ γάρ τις ἔρως με δονεῖ
955 τῶνδε τῶν σῶν βοστρύχων.
956 ἄτοπος δ´ ἔγκειταί μοί τις πόθος,
957 ὅς με διακναίσας ἔχει.
958 μέθες, ἱκνοῦμαί ς´, Ἔρως,
959a καὶ ποίησον τόνδ´ ἐς εὐνὴν
960 τὴν ἐμὴν ἱκέσθαι.
960 (ΝΕΑΝΙΑΣ) δεῦρο δή, δεῦρο δή,
961 φίλον ἐμόν, καὶ σύ μοι
962 καταδραμοῦσα τὴν θύραν
963 ἄνοιξον τήνδ´· εἰ δὲ μή, καταπεσὼν κείσομαι.
964 ἀλλ´ ἐν τῷ σῷ βούλομαι κόλπῳ
965 πληκτίζεσθαι μετὰ τῆς σῆς πυγῆς.
966 Κύπρι, τί μ´ ἐκμαίνεις ἐπὶ ταύτῃ;
967 μέθες, ἱκνοῦμαί ς´, Ἔρως,
968a. καὶ ποίησον τήνδ´ ἐς εὐνὴν
969 τὴν ἐμὴν ἱκέσθαι.
969 (ΝΕΑΝΙΣ) καὶ ταῦτα μέντοι μετρίως πρὸς τὴν ἐμὴν ἀνάγκην
970 εἰρημέν´ ἐστίν. σὺ δέ μοι, φίλτατον, ὢ ἱκετεύω,
971 ἄνοιξον, ἀσπάζου με.
972 διά τοι σὲ πόνους ἔχω.
973a (ΝΕΑΝΙΑΣ) ὦ χρυσοδαίδαλτον ἐμὸν μέλημα, Κύπριδος ἔρνος,
974 μέλιττα Μούσης, Χαρίτων θρέμμα, Τρυφῆς πρόσωπον,
974 ἄνοιξον, ἀσπάζου με.
975 διά τοι σὲ πόνους ἔχω.
976 (ΓΡΑΥΣ Α) οὗτος, τί κόπτεις; μῶν ἐμὲ ζητεῖς; (ΝΕΑΝΙΑΣ) πόθεν;
977 (ΓΡΑΥΣ Α) καὶ τὴν θύραν γ´ ἤραττες. (ΝΕΑΝΙΑΣ) ἀποθάνοιμ´ ἄρα.
978 (ΓΡΑΥΣ Α) τοῦ δαὶ δεόμενος δᾷδ´ ἔχων ἐλήλυθας;
979 (ΝΕΑΝΙΑΣ) Ἀναφλύστιον ζητῶν τιν´ ἄνθρωπον. (ΓΡΑΥΣ Α) τίνα;
980 (ΝΕΑΝΙΑΣ) οὐ τὸν Σεβῖνον, ὃν σὺ προσδοκᾷς ἴσως.
981 (ΓΡΑΥΣ Α) νὴ τὴν Ἀφροδίτην, ἤν τε βούλῃ γ´ ἤν τε μή.
982 (ΝΕΑΝΙΑΣ) ἀλλ´ οὐχὶ νυνὶ τὰς ὑπερεξηκοντέτεις
983 εἰσάγομεν, ἀλλ´ εἰσαῦθις ἀναβεβλήμεθα.
984 τὰς ἐντὸς εἴκοσιν γὰρ ἐκδικάζομεν.
985 (ΓΡΑΥΣ Α) ἐπὶ τῆς προτέρας ἀρχῆς γε ταῦτ´ ἦν, ὦ γλύκων·
986 νυνὶ δὲ πρῶτον εἰσάγειν ἡμᾶς δοκεῖ.
987 (ΝΕΑΝΙΑΣ) τῷ βουλομένῳ γε κατὰ τὸν ἐν πεττοῖς νόμον.
988 (ΓΡΑΥΣ Α) ἀλλ´ οὐδὲ δειπνεῖς κατὰ τὸν ἐν πεττοῖς νόμον.
989 (ΝΕΑΝΙΑΣ) οὐκ οἶδ´ ὅ τι λέγεις· τηνδεδί μοι κρουστέον.
990 (ΓΡΑΥΣ Α) ὅταν γε κρούσῃς τὴν ἐμὴν πρῶτον θύραν.
991 (ΝΕΑΝΙΑΣ) ἀλλ´ οὐχὶ νυνὶ κρησέραν αἰτούμεθα.
992 (ΓΡΑΥΣ Α) οἶδ´ ὅτι φιλοῦμαι· νῦν δὲ θαυμάζεις ὅτι
993 θύρασί μ´ ηὗρες. ἀλλὰ πρόσαγε τὸ στόμα.
994 (ΝΕΑΝΙΑΣ) ἀλλ´, ὦ μέλ´ ὀρρωδῶ τὸν ἐραστήν σου. (ΓΡΑΥΣ Α) τίνα;
995 (ΝΕΑΝΙΑΣ) τὸν τῶν γραφέων ἄριστον. (ΓΡΑΥΣ Α) οὗτος δ´ ἐστὶ τίς;
996 (ΝΕΑΝΙΑΣ) ὃς τοῖς νεκροῖσι ζωγραφεῖ τὰς ληκύθους.
997 ἀλλ´ ἄπιθ´, ὅπως μή ς´ ἐπὶ θύραισιν ὄψεται.
998 (ΓΡΑΥΣ Α) οἶδ´, οἶδ´ ὅ τι βούλει. (ΝΕΑΝΙΑΣ) καὶ γὰρ ἐγώ σε, νὴ Δία.
999 (ΓΡΑΥΣ Α) μὰ τὴν Ἀφροδίτην, ἥ μ´ ἔλαχε κληρουμένη,

Traduction française :

[950] Elle a disparu, croyant que je restais à l'intérieur. C'est bien celui-là même que je remémorais. Viens ici, viens ici, toi que j'aime, viens à moi. Avance, et passe entre mes bras la nuit tout entière. Une passion violente m'a saisie pour les boucles de tes cheveux : un désir étrange s'est emparé de moi ; il me dévore, il me tient. Sois-moi favorable, Eros, je t'en supplie, et fais qu'il vienne partager ma couche. (960) (LE JEUNE HOMME) Viens ici, viens ici ; accours m'ouvrir cette porte, sinon je tombe et j'expire. Amie, je veux me pâmer sur ton sein et sur tes rondeurs intimes. Cypris, pourquoi me frappes-tu de folie pour elle ? Fais qu'elle vienne partager ma couche. (969) (LA JEUNE FILLE) Tout ce que je dis cependant n'exprime qu'à demi mon supplice. O toi, cher amant, je t'en conjure, ouvre-moi; couvre-moi de baisers : c'est pour toi que je souffre. (LE JEUNE HOMME) O mon précieux bijou, rejeton de Cypris, abeille de la Muse, nourrisson des Charites, image de la Volupté, ouvre-moi; couvre-moi de baisers : c'est pour toi que je souffre. (976) (PREMIÈRE VIEILLE) Hé ! l'homme ! Pourquoi frappes-tu ? Est-ce moi que tu cherches ? (LE JEUNE HOMME) Où prends-tu cela ? (PREMIÈRE VIEILLE) Tu frappais à la porte. (LE JEUNE HOMME) Que je meure ! (PREMIÈRE VIEILLE) Qu'es-tu venu chercher avec ton flambeau ? (LE JEUNE HOMME) Je cherche un Anaphlystien. (PREMIÈRE VIEILLE) Qui ? (LE JEUNE HOMME) Par Sébinos ! que tu attends peut-être. (981) (PREMIÈRE VIEILLE) Oui, par Aphrodite! que tu le veuilles ou non. (LE JEUNE HOMME) Mais nous ne nous occupons pas, pour le moment, des sexagénaires : nous les renvoyons à une autre époque : nous n'avons affaire qu'à celles qui n'ont pas la vingtaine. (985) (PREMIÈRE VIEILLE) Sous l'ancien gouvernement, il en allait ainsi, mon bon ; mais aujourd'hui on nous sert les premières, c'est la loi. (LE JEUNE HOMME) Si on le veut bien, suivant la règle du jeu de dames. (PREMIÈRE VIEILLE) Mais tu ne dînes pas suivant la règle du jeu de dames. (LE JEUNE HOMME) Je ne sais ce que tu dis : il faut que je frappe à cette porte. (PREMIÈRE VIEILLE) Mais c'est à ma porte que tu dois d'abord frapper. (LE JEUNE HOMME) Nous n'avons pas, pour le moment, besoin d'un taudis. (992) (PREMIÈRE VIEILLE) Je sais que je suis aimée : tu es surpris, en cet instant, de me trouver devant la porte ; avance la bouche. (LE JEUNE HOMME) Mais, ma bonne, je redoute ton amant. (PREMIÈRE VIEILLE) Qui ? (LE JEUNE HOMME) Le plus distingué des peintres. (PREMIÈRE VIEILLE) Qui est-ce ? (996) (LE JEUNE HOMME) Celui qui peint les lécythes pour les morts. Mais va-t'en, de peur qu'il ne te voie sur les portes. (PREMIÈRE VIEILLE) Je sais, je sais ce que tu veux. (LE JEUNE HOMME) Et moi, ce que tu veux, de par Zeus ! (PREMIÈRE VIEILLE) Non, par Aphrodite, qui m'a favorisée par le sort !





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Dernière mise à jour : 29/10/2009