HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, L'Assemblée des femmes (texte complet)

οὐδαμοῦ



Texte grec :

[450] ἡμῶν δὲ τοὺς πολλοὺς ἔφασκε τοῦτο δρᾶν.
451 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) νὴ τὸν Ποσειδῶ μαρτύρων γ´ ἐναντίον.
454 (ΧΡΕΜΗΣ) ἕτερά τε πλεῖστα τὰς γυναῖκας ηὐλόγει·
452 οὐ συκοφαντεῖν, οὐ διώκειν, οὐδὲ τὸν
453 δῆμον καταλύειν, ἄλλα πολλὰ κἀγαθά.
455 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) τί δῆτ´ ἔδοξεν; (ΧΡΕΜΗΣ) ἐπιτρέπειν γε τὴν πόλιν
456 ταύταις· ἐδόκει γὰρ τοῦτο μόνον ἐν τῇ πόλει
457 οὔπω γεγενῆσθαι. (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) καὶ δέδοκται; (ΧΡΕΜΗΣ) φήμ´ ἐγώ.
458 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) ἅπαντά τ´ αὐταῖς ἐστι προστεταγμένα
459 ἃ τοῖσιν ἀστοῖς ἔμελεν; (ΧΡΕΜΗΣ) οὕτω ταῦτ´ ἔχει.
460 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) οὐδ´ ἐς δικαστήριον ἄρ´ εἶμ´, ἀλλ´ ἡ γυνή;
461 (ΧΡΕΜΗΣ) οὐδ´ ἔτι σὺ θρέψεις οὓς ἔχεις ἀλλ´ ἡ γυνή.
462 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) οὐδὲ στένειν τὸν ὄρθρον ἔτι πρᾶγμ´ ἆρά μοι;
463 (ΧΡΕΜΗΣ) μὰ Δί´ ἀλλὰ ταῖς γυναιξὶ ταῦτ´ ἤδη μέλει·
464 σὺ δ´ ἀστενακτὶ περδόμενος οἴκοι μενεῖς.
465 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) ἐκεῖνο δεινὸν τοῖσιν ἡλίκοισι νῷν,
466 μὴ παραλαβοῦσαι τῆς πόλεως τὰς ἡνίας
467 ἔπειτ´ ἀναγκάζωσι πρὸς βίαν - (ΧΡΕΜΗΣ) τί δρᾶν;
468 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) κινεῖν ἑαυτάς. (ΧΡΕΜΗΣ) ἢν δὲ μὴ δυνώμεθα;
469 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) ἄριστον οὐ δώσουσι. (ΧΡΕΜΗΣ) σὺ δέ γε νὴ Δία
470 δρᾶ ταῦθ´, ἵν´ ἀριστᾷς τε καὶ κινῇς ἅμα.
471 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) τὸ πρὸς βίαν δεινότατον. (ΧΡΕΜΗΣ) ἀλλ´ εἰ τῇ πόλει
472 τοῦτο ξυνοίσει, ταῦτα χρὴ πάντ´ ἄνδρα δρᾶν.
473 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) λόγος γέ τοί τις ἔστι τῶν γεραιτέρων,
474 ἀνόηθ´ ὅς´ ἂν καὶ μῶρα βουλευσώμεθα,
475 ἅπαντ´ ἐπὶ τὸ βέλτιον ἡμῖν ξυμφέρειν.
476 (ΧΡΕΜΗΣ) καὶ ξυμφέροι γ´, ὦ πότνια Παλλὰς καὶ θεοί.
477 ἀλλ´ εἶμι· σὺ δ´ ὑγίαινε. (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) καὶ σύ γ´, ὦ Χρέμης.
478 (ΧΟΡΟΣ) ἔμβα χώρει.
479 ἆρ´ ἔστι τῶν ἀνδρῶν τις ἡμῖν ὅστις ἐπακολουθεῖ;
480 στρέφου, σκόπει,
481 φύλαττε σαυτὴν ἀσφαλῶς, πολλοὶ γὰρ οἱ πανοῦργοι,
482 μή πού τις ἐκ τοὔπισθεν ὢν τὸ σχῆμα καταφυλάξῃ.
483 ἀλλ´ ὡς μάλιστα τοῖν ποδοῖν ἐπικτυπῶν βάδιζε.
484 ἡμῖν δ´ ἂν αἰσχύνην φέροι
485 πάσαισι παρὰ τοῖς ἀνδράσιν τὸ πρᾶγμα τοῦτ´ ἐλεγχθέν.
486 πρὸς ταῦτα συστέλλου σεαυτὴν
486 καὶ περισκοπουμένη
487 ἄθρει κύκλῳ κἀκεῖσε καὶ
488 τἀκ δεξιᾶς, μὴ συμφορὰ γενήσεται τὸ πρᾶγμα.
489 ἀλλ´ ἐγκονῶμεν· τοῦ τόπου γὰρ ἐγγύς ἐσμεν ἤδη,
490 ὅθενπερ εἰς ἐκκλησίαν ὡρμώμεθ´ ἡνίκ´ ᾖμεν.
491 τὴν δ´ οἰκίαν ἔξεσθ´ ὁρᾶν, ὅθενπερ ἡ στρατηγὸς
492 ἔσθ´ ἡ τὸ πρᾶγμ´ εὑροῦς´ ὃ νῦν ἔδοξε τοῖς πολίταις.
493 ὥστ´ εἰκὸς ἡμᾶς μὴ βραδύνειν ἔστ´ ἐπαναμενούσας
494 πώγωνας ἐξηρτημένας,
495 μὴ καί τις ὄψεθ´ ἡμέρας χἠμῶν ἴσως κατείπῃ.
496 ἀλλ´ εἶα δεῦρ´ ἐπὶ σκιᾶς
497 ἐλθοῦσα πρὸς τὸ τειχίον,
498 παραβλέπουσα θατέρῳ,
499 πάλιν μετασκεύαζε σαυτὴν αὖθις ἥπερ ἦσθα,

Traduction française :

[450] chose, dit-il, si fréquente parmi nous. (BLÉPYROS) Oui, par Poseidon! même quand il y a des témoins. (CHRÉMÈS) Qu'elles ne font ni délations, ni procès, ni soulèvement contre le peuple ; mais qu'elles ont de nombreuses et excellentes qualités ; et autres grands éloges des femmes. (BLÉPYROS) Et qu'a-t-on résolu ? (CHRÉMÈS) Que tu leur remettes le gouvernement de la cité, à elles ; d'autant que c'est la seule chose qui ne se soit jamais faite dans la ville. (457) (BLÉPYROS) Et cela a été résolu ? (CHRÉMÈS) Comme je te le dis. (BLÉPYROS) Tout va leur être subordonné de ce qui est confié aux citoyens ? (CHRÉMÈS) Il en est ainsi. (BLÉPYROS) Et je n'irai plus au tribunal, mais ma femme ? (CHRÉMÈS) Ce ne sera plus toi qui élèveras les enfants que tu as, mais ta femme. BLÉPYROs. Je n'aurai plus le souci des affaires dès le point du jour ? (CHRÉMÈS) Non, de par Zeus ! les femmes en auront désormais le soin. Toi, tu pètes à ton aise, sans bouger de la maison. (465) (BLÉPYROS) Il y a une chose à redouter pour notre groupe, quand elles auront en main les rênes de la cité, c'est qu'elles ne nous prennent de force. (CHRÉMÈS) Pourquoi faire ? (BLÉPYROS) Pour les baiser. (CHRÉMÈS) Et si nous ne pouvons pas ? (BLÉPYROS) Elles ne nous donneront pas de quoi dîner. (CHRÉMÈS) Mais toi, de par Zeus ! fais en sorte de dîner et de baiser, le tout ensemble. (BLÉPYROS) Ce qu'on fait par contrainte est toujours très pénible. (471) (CHRÉMÈS) Mais si l'intérêt de la ville l'exige, il faut que tout homme agisse ainsi. (473) (BLÉPYROS) C'est une tradition émanant de nos pères que nos décisions insensées et extravagantes ont toujours eu pour nous la meilleure issue. (CHRÉMÈS) Favorisez cette issue, vénérable Pallas et vous autres dieux ! Mais je m'en vais : à toi, bonne santé. (BLÉPYROS) Et à toi également, Chrémès. (478) (LE CHŒUR) Marche, avance. Y a-t-il quelqu'un des hommes qui nous suive ? Retourne-toi, fais attention, veille sur toi-même avec soin. Il y a bon nombre de mauvaises gens. Prends garde qu'on n'épie nos mouvements par derrière. Fais avec tes pieds le plus de bruit possible en marchant. Quelle honte ce serait pour nous toutes aux yeux des hommes, si cette affaire était découverte ! Enveloppe-toi donc bien. Regarde de tous côtés, à gauche, à droite, pour qu'il n'arrive point malheur à l'entreprise. Mais hâtons-nous. Nous sommes déjà tout prés de l'endroit d'où nous sommes parties pour l'assemblée, après nous y être réunies. On peut voir la maison d'où vient notre stratège, celle qui a trouvé l'affaire, sanctionnée, en ce moment, par les citoyens. Il faut donc que, sans plus tarder, sans plus attendre, nous détachions nos barbes, de peur que quelqu'un ne nous voie et peut-être ne nous dénonce. Ainsi retire-toi à l'ombre ; va par ici, du coté de ce mur, l'œil au guet ; et reprends tes vêtements, comme tu étais.





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Dernière mise à jour : 29/10/2009