HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, L'Assemblée des femmes (texte complet)

Vers 700-749

  Vers 700-749

[700] πρότερον μέντοι δεῖ σε καθεύδειν
701 αὐτῆς παρ´ ἐμοί."
702a τοῖς εὐπρεπέσιν δ´ ἀκολουθοῦντες
703 καὶ μειρακίοις οἱ φαυλότεροι
703 τοιάδ´ ἐροῦσιν· "ποῖ θεῖς οὗτος;
704 πάντως οὐδὲν δράσεις ἐλθών.
705 τοῖς γὰρ σιμοῖς καὶ τοῖς αἰσχροῖς
706 ἐψήφισται προτέροις βινεῖν,
707 ὑμᾶς δὲ τέως θρῖα λαβόντας
708 διφόρου συκῆς
709 ἐν τοῖς προθύροισι δέφεσθαι."
710 φέρε νυν φράσον μοι, ταῦτ´ ἀρέσκει σφῷν; (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) πάνυ.
711 (ΠΡΑΞΑΓΟΡΑ) βαδιστέον τἄρ´ ἐστὶν εἰς ἀγορὰν ἐμοί,
712 ἵν´ ἀποδέχωμαι τὰ προσιόντα χρήματα,
713 λαβοῦσα κηρύκαιναν εὔφωνόν τινα.
714 ἐμὲ γὰρ ἀνάγκη ταῦτα δρᾶν ᾑρημένην
715 ἄρχειν, καταστῆσαί τε τὰ ξυσσίτια,
716 ὅπως ἂν εὐωχῆσθε πρῶτον τήμερον.
717 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) ἤδη γὰρ εὐωχησόμεσθα; (ΠΡΑΞΑΓΟΡΑ) φήμ´ ἐγώ.
718 ἔπειτα τὰς πόρνας καταπαῦσαι βούλομαι
719 ἁπαξαπάσας. (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) ἵνα τί; (ΠΡΑΞΑΓΟΡΑ) δῆλον τουτογί·
720 ἵνα τῶν νέων ἔχωσιν αὗται τὰς ἀκμάς.
721 καὶ τάς γε δούλας οὐχὶ δεῖ κοσμουμένας
722 τὴν τῶν ἐλευθέρων ὑφαρπάζειν Κύπριν,
723 ἀλλὰ παρὰ τοῖς δούλοισι κοιμᾶσθαι μόνον,
724 κατωνάκην τὸν χοῖρον ἀποτετιλμένας.
725 (ΒΛΕΠΥΡΟΣ) φέρε νυν ἐγώ σοι παρακολουθῶ πλησίον,
726 ἵν´ ἀποβλέπωμαι καὶ λέγωσιν ἐμὲ ταδί,
727 "τὸν τῆς στρατηγοῦ τοῦτον οὐ θαυμάζετε;"
728 (ΑΝΗΡ) ἐγὼ δ´ ἵν´ εἰς ἀγοράν γε τὰ σκεύη φέρω,
729 προχειριοῦμαι κἀξετάσω τὴν οὐσίαν.
730 χώρει σὺ δεῦρο, κιναχύρα, καλὴ καλῶς
731 τῶν χρημάτων θύραζε πρώτη τῶν ἐμῶν,
732 ὅπως ἂν ἐντετριμμένη κανηφορῇς,
733 πολλοὺς κάτω δὴ θυλάκους στρέψας´ ἐμούς.
734 ποῦ ´σθ´ διφροφόρος; χύτρα, δεῦρ´ ἔξιθι·
735 νὴ Δία μέλαινά γ´· οὐδ´ ἂν εἰ τὸ φάρμακον
736 ἕψους´ ἔτυχες Λυσικράτης μελαίνεται -
737 ἵστω παρ´ αὐτήν· δεῦρ´ ἴθ´, κομμώτρια.
738 φέρε δεῦρο ταύτην τὴν ὑδρίαν, ὑδριαφόρε,
739 ἐνταῦθα. σὺ δὲ δεῦρ´, κιθαρῳδός, ἔξιθι,
740 πολλάκις ἀναστήσασά μ´ εἰς ἐκκλησίαν
741 ἀωρὶ νύκτωρ διὰ τὸν ὄρθριον νόμον.
742 τὴν σκάφην λαβών, προΐτω· τὰ κηρία
743 κόμιζε, τοὺς θαλλοὺς καθίστη πλησίον,
744 καὶ τὼ τρίποδ´ ἐξένεγκε καὶ τὴν λήκυθον.
745 τὰ χυτρίδι´ ἤδη καὶ τὸν ὄχλον ἀφίετε.
746 (ΑΝΗΡ) ἐγὼ καταθήσω τἀμά; κακοδαίμων ἄρα
747 ἀνὴρ ἔσομαι καὶ νοῦν ὀλίγον κεκτημένος.
748 μὰ τὸν Ποσειδῶ γ´ οὐδέποτ´, ἀλλὰ βασανιῶ
749 πρώτιστον αὐτὰ πολλάκις καὶ σκέψομαι.
[700] mais il faut commencer par coucher avec moi. » Les plus laids suivront les jolis garçons en disant : « Où cours-tu, jeune homme ? Tu ne gagneras rien d'aller ainsi. Les camus et les laids ont droit aux premières caresses : vous, cependant, sous le vestibule, maniez les feuilles du figuier à deux fruits, et amusez-vous. » Eh bien, maintenant, dis-moi, tout cela vous plaît-il ? (BLÉPYROS) Tout à fait. (711) (PRAXAGORA) Il faut, à présent, que je me rende à l'Agora, afin de recevoir les biens mis en commun ; je vais prendre pour héraut une femme qui ait une bonne voix. Force m'est d'agir ainsi, puisqu'on m'a choisie pour gouverner. Je dois aussi pourvoir à la table commune, de manière à ce que vos banquets commencent dès aujourd'hui. (BLÉPYROS) Nous allons donc banqueter tout de suite ? (PRAXAGORA) Comme je te le dis. Ensuite je veux supprimer les filles publiques, absolument toutes. (BLÉPYROS) Pourquoi ? (719) (PRAXAGORA) C'est fort clair. Afin qu'elles n'aient par les prémices des jeunes gens. Il ne faut pas que des esclaves, bien parées, usurpent sur la Cypris des femmes libres : il suffit qu'elles couchent avec des esclaves, s'épilant le bas-ventre pour le plaisir des êtres vêtus de la catonacè. (BLÉPYROS) Voyons, maintenant ; je vais te suivre de près, afin d'attirer les regards et pour qu'on dise : « C'est le mari de la stratège : ne l'admirez-vous pas ? » (728) (PREMIER CITOYEN ) Me voici prêt à porter mes meubles sur l'Agora et à faire l'inventaire de mon bien. Viens ici bellement, belle Cinachyra, toi le premier des ustensiles que je sors de chez moi ; bien frottée, tu vas servir de canéphore, toi dans laquelle j'ai versé beaucoup de mes sacs. Où est la diphrophore ? Viens ici, marmite. De par Zeus ! comme tu es noire ! Tu ne le serais pas plus si tu avais eu la chance de cuire la drogue avec laquelle Lysicrates se noircit. Tiens-toi près d'elle et viens ici, coiffeuse. Apporte ici cette cruche, hydriaphore, là. Et toi, sors, pour venir ici, joueuse de cithare. Souvent tu m'as fait lever pour aller à l'assemblée, de bonne heure, presque à la nuit, avec ton chant matinal. Que le scaphéphore s'avance. Apporte les rayons de miel ; place auprès les rameaux d'olivier; prends aussi les deux trépieds et le lécythe. Quant aux petits pots et à la menue vaisselle, laisse-les. (746) (DEUXIÈME CITOYEN) Moi ! j'irais déposer mon bien ! Je serais assurément un pauvre sire, et d'un esprit borné. Non, par Poséidon! jamais ! Je veux d'abord examiner la chose à diverses reprises et la peser avec soin.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/10/2009