HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Acharniens

τοῖς



Texte grec :

[1000] (Κῆρυξ) ἀκούετε λεᾐ· κατὰ τὰ πάτρια τοὺς Χοᾶς
πίνειν ὑπὸ τῆς σάλπιγγος· ὃς δ᾽ ἂν ἐκπίῃ
πρώτιστος, ἀσκὸν Κτησιφῶντος λήψεται.
(Δικαιόπολις) ὦ παῖδες ὦ γυναῖκες οὐκ ἠκούσατε;
τί δρᾶτε; τοῦ κήρυκος οὐκ ἀκούετε;
1005 ἀναβράττετ᾽ ἐξοπτᾶτε τρέπετ᾽ ἀφέλκετε
τὰ λαγῷα ταχέως, τοὺς στεφάνους ἀνείρετε.
φέρε τοὺς ὀβελίσκους, ἵν᾽ ἀναπείρω τὰς κίχλας.
(Χορός) ζηλῶ σε τῆς εὐβουλίας,
μᾶλλον δὲ τῆς εὐωχίας
1010 ἄνθρωπε τῆς παρούσης.
(Δικαιόπολις) τί δῆτ᾽ ἐπειδὰν τὰς κίχλας ὀπτωμένας ἴδητε;
(Χορός) οἶμαί σε καὶ τοῦτ᾽ εὖ λέγειν.Δικαιόπολις
τὸ πῦρ ὑποσκάλευε.
1015 (Χορός) ἤκουσας ὡς μαγειρικῶς
κομψῶς τε καὶ δειπνητικῶς
αὑτῷ διακονεῖται;
(Γεωργός) οἴμοι τάλας.
(Δικαιόπολις) ὦ Ἡράκλεις τίς οὑτοσί;
(Γεωργός) ἀνὴρ κακοδαίμων.
(Δικαιόπολις) κατὰ σεαυτόν νυν τρέπου.
1020 (Γεωργός) ὦ φίλτατε, σπονδαὶ γάρ εἰσι σοὶ μόνῳ,
μέτρησον εἰρήνης τί μοι, κἂν πέντ᾽ ἔτη.
(Δικαιόπολις) τί δ᾽ ἔπαθες;
(Γεωργός) ἐπετρίβην ἀπολέσας τὼ βόε.
(Δικαιόπολις) πόθεν;
(Γεωργός) ἀπὸ Φυλῆς ἔλαβον οἱ Βοιώτιοι.
(Δικαιόπολις) ὦ τρισκακόδαιμον εἶτα λευκὸν ἀμπέχει;
1025 (Γεωργός) καὶ ταῦτα μέντοι νὴ Δἴ ὥπερ μ᾽ ἐτρεφέτην
ἐν πᾶσι βολίτοις.
(Δικαιόπολις) εἶτα νυνὶ τοῦ δέει;
(Γεωργός)
ἀπόλωλα τὠφθαλμὼ δακρύων τὼ βόε.
ἀλλ᾽ εἴ τι κήδει Δερκέτου Φυλασίου,
ὑπάλειψον εἰρήνῃ με τὠφθαλμὼ ταχύ.
1030 (Δικαιόπολις) ἀλλ᾽ ὦ πόνηρ᾽ οὐ δημοσιεύων τυγχάνω.
(Γεωργός) ἴθ᾽ ἀντιβολῶ σ᾽, ἤν πως κομίσωμαι τὼ βόε.
(Δικαιόπολις) οὐκ ἔστιν, ἀλλὰ κλᾶε πρὸς τοὺς Πιττάλου.
(Γεωργός)
σὺ δ᾽ ἀλλά μοι σταλαγμὸν εἰρήνης ἕνα
ἐς τὸν καλαμίσκον ἐνστάλαξον τουτονί.
1035 (Δικαιόπολις) οὐδ᾽ ἂν στριβιλικίγξ· ἀλλ᾽ ἀπιὼν οἴμωζέ ποι.
(Γεωργός) οἴμοι κακοδαίμων τοῖν γεωργοῖν βοιδίοιν.
(Χορός)
ἁνὴρ ἀνηύρηκέν τι ταῖς
σπονδαῖσιν ἡδύ, κοὐκ ἔοικεν
οὐδενὶ μεταδώσειν.
1040 (Δικαιόπολις) κατάχει σὺ τῆς χορδῆς τὸ μέλι, τὰς σηπίας στάθευε.
(Χορός) ἤκουσας ὀρθιασμάτων;Δικαιόπολις
ὀπτᾶτε τἀγχέλεια.
(Χορός) ἀποκτενεῖς λιμῷ ᾽μὲ καὶ
1045 τοὺς γείτονας κνίσῃ τε καὶ
φωνῇ τοιαῦτα λάσκων.
(Δικαιόπολις) ὀπτᾶτε ταυτὶ καὶ καλῶς ξανθίζετε.
(Παράνυμφος)
Δικαιόπολι.
(Δικαιόπολις) τίς οὑτοσί; τίς οὑτοσί;
(Παράνυμφος)
ἔπεμψέ τίς σοι νυμφίος ταυτὶ κρέα ἐκ τῶν γάμων.

Traduction française :

[1000] UN HÉRAUT. Écoutez, peuple. A la façon de vos pères,
buvez dans les coupes au son de la trompette. Celui qui
l'aura vidée le premier recevra une outre faite comme Ctésiphon.
DICÉOPOLIS. Enfants, femmes, n'avez-vous pas entendu ?
Que faites-vous ? N'entendez-vous pas le Héraut ? Faites
bouillir, rôtissez, retournez et enlevez ces lièvres prestement ;
tressez les couronnes. Apporte les broches, pour enfiler les grives.
LE CHOEUR. J'envie ta prudence, mon cher homme, et
encore plus ta bonne chère actuelle.
DICÉOPOLIS. Que sera-ce, quand vous verrez rôtir ces grives ?
LE CHOEUR. Je crois que tu dis juste encore sur ce point.
DICÉOPOLIS. Attise le feu.
LE CHOEUR. Entends-tu avec quelle habileté culinaire, avec
quelle science et avec quelle entente de gourmet il se fait servir ?
UN LABOUREUR. Malheureux que je suis !
DICÉOPOLIS. Par Héraclès ! quel est cet homme ?
LE LABOUREUR. Un homme infortuné.
DICÉOPOLIS. Suis ton chemin devant toi.
LE LABOUREUR. Ô cher ami, puisque la trêve est pour toi
seul, cède-moi un peu de pain, ne fût-ce que de cinq ans.
DICÉOPOLIS. Que t'est-il arrivé ?
LE. LABOUREUR. Je suis ruiné, j'ai perdu deux boeufs.
DICÉOPOLIS. Comment ?
LE LABOUREUR. Les Béotiens les ont pris à Phyla.
DICÉOPOLIS. Ô trois fois malheureux ! Et tu es encore vêtu de blanc ?
LE. LABOUREUR. Ces deux boeufs par Zeus ! me nourrissaient
de leur fumier.
DICÉOPOLIS. Que te faut-il donc, maintenant ?
LE LABOUREUR. J'ai perdu la vue à pleurer mes boeufs. Mais
si tu prends intérêt à Dercélès de Phyla, frotte-moi vite les
deux yeux avec de la poix.
DICÉOPOLIS. Mais, malheureux, je ne suis pas en situation
de rendre service à tout le monde.
LE LABOUREUR. Allons, je t'en conjure, peut-être
retrouverais-je, mes boeufs.
DICÉOPOLIS. Impossible. Va-t'en pleurer auprès des
disciples de Pittalos...
LE LABOUREUR. Rien pour moi qu'une seule goutte de poix,
verse-la dans ce chalumeau.
DICÉOPOLIS. Pas un fétu ! Va-t'en gémir ailleurs !
LE LABOUREUR. Infortuné que je suis ; plus de boeufs de labour !
LE CHOEUR. Cet homme, avec son traité, s'est fait une vie
douce, et il ne semble vouloir partager avec personne.
DICÉOPOLIS. Toi, arrose les tripes avec du miel ; fais griller
les sépias.
LE CHOEUR. Entends-tu ses éclats de voix ?
DICÉOPOLIS. Grillez les anguilles !
LE CHOEUR. Tu vas nous faire mourir, moi de faim, et les
voisins de fumée et de ta voix, en criant de la sorte.
DICÉOPOLIS. Rôtissez cela, et que la couleur en soit dorée !
UN PARANYMPHE. Dicéopolis ! Dicéopolis !
DICÉOPOLIS. Quel est cet homme ?
LE PARANYMPHE. Un jeune marié t'envoie ces viandes de
son repas de noces.





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Dernière mise à jour : 9/02/2006