HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Acharniens

στήλην



Texte grec :

[800] αὐτὸς δ᾽ ἐρώτη.
(Δικαιόπολις) χοῖρε χοῖρε.
(Κόρα) κοῒ κοΐ.
(Δικαιόπολις) τρώγοις ἂν ἐρεβίνθους;
(Κόρα) κοῒ κοῒ κοΐ.
(Δικαιόπολις) τί δαί; φιβάλεως ἰσχάδας;
(Κόρα) κοῒ κοΐ.
(Δικαιόπολις) τί δαὶ σύ; τρώγοις ἄν;
(Κόρα) κοῒ κοῒ κοΐ.
(Δικαιόπολις) ὡς ὀξὺ πρὸς τὰς ἰσχάδας κεκράγατε.
805 ἐνεγκάτω τις ἔνδοθεν τῶν ἰσχάδων
τοῖς χοιριδίοισιν. ἆρα τρώξονται; βαβαί,
οἷον ῥοθιάζουσ᾽ ὦ πολυτίμηθ᾽ Ἡράκλεις.
ποδαπὰ τὰ χοιρί᾽; ὡς Τραγασαῖα φαίνεται.
(Μεγαρεύς) ἀλλ᾽ οὔτι πάσας κατέτραγον τὰς ἰσχάδας.
810 ἐγὼ γὰρ αὐτᾶν τάνδε μίαν ἀνειλόμαν.
(Δικαιόπολις) νὴ τὸν Δἴ ἀστείω γε τὼ βοσκήματε·
πόσου πρίωμαί σοι τὰ χοιρίδια; λέγε.
(Μεγαρεύς) τὸ μὲν ἅτερον τούτων σκορόδων τροπαλίδος,
τὸ δ᾽ ἅτερον, αἰ λῇς, χοίνικος μόνας ἁλῶν.
815 (Δικαιόπολις) ὠνήσομαί σοι· περίμεν᾽ αὐτοῦ.
(Μεγαρεύς) ταῦτα δή.
Ἑρμᾶ ᾽μπολαῖε τὰν γυναῖκα τὰν ἐμὰν
οὕτω μ᾽ ἀποδόσθαι τάν τ᾽ ἐμωυτῶ τ᾽ ἐμωυτῶ ματέρα.
(Συκοφάντης) ὦνθρωπε ποδαπός;
(Μεγαρεύς) χοιροπώλας Μεγαρικός.
(Συκοφάντης) τὰ χοιρίδια τοίνυν ἐγὼ φανῶ ταδὶ
820 πολέμια καὶ σέ.
(Μεγαρεύς) τοῦτ᾽ ἐκεῖν᾽, ἵκει πάλιν
ὅθενπερ ἀρχὰ τῶν κακῶν ἁμῖν ἔφυ.
(Συκοφάντης)
κλάων μεγαριεῖς. οὐκ ἀφήσεις τὸν σάκον;
(Μεγαρεύς) Δικαιόπολι Δικαιόπολι φαντάδδομαι.
(Δικαιόπολις) ὑπὸ τοῦ; τίς ὁ φαίνων σ᾽ ἐστίν; ἁγορανόμοι,
825 τοὺς συκοφάντας οὐ θύραζ᾽ ἐξείρξετε;
τί δὴ μαθὼν φαίνεις ἄνευ θρυαλλίδος;
(Συκοφάντης) οὐ γὰρ φανῶ τοὺς πολεμίους;
(Δικαιόπολις) κλάων γε σύ,
εἰ μὴ ᾽τέρωσε συκοφαντήσεις τρέχων.
(Μεγαρεύς) οἷον τὸ κακὸν ἐν ταῖς Ἀθάναις τοῦτ᾽ ἔνι.
830 (Δικαιόπολις) θάρρει Μεγαρίκ᾽· ἀλλ᾽ ἧς τὰ χοιρίδι᾽ ἀπέδου
τιμῆς, λαβὲ ταυτὶ τὰ σκόροδα καὶ τοὺς ἅλας,
καὶ χαῖρε πόλλ᾽.
(Μεγαρεύς) ἀλλ᾽ ἁμὶν οὐκ ἐπιχώριον.
(Δικαιόπολις) πολυπραγμοσύνη νυν ἐς κεφαλὴν τράποιτ᾽ ἐμοί.
(Μεγαρεύς) ὦ χοιρίδια πειρῆσθε κἄνις τῶ πατρὸς
835 παίειν ἐφ᾽ ἁλὶ τὰν μᾶδδαν, αἴκα τις διδῷ.
(Χορός) εὐδαιμονεῖ γ᾽ ἅνθρωπος. οὐκ ἤκουσας οἷ προβαίνει
τὸ πρᾶγμα τοῦ βουλεύματος; καρπώσεται γὰρ ἁνὴρ
ἐν τἀγορᾷ καθήμενος·
κἂν εἰσίῃ τις Κτησίας
840 ἢ συκοφάντης ἄλλος, οἰμώζων
καθεδεῖται·
οὐδ᾽ ἄλλος ἀνθρώπων ὑποψωνῶν σε πημανεῖ τι,
οὐδ᾽ ἐξομόρξεται Πρέπις τὴν εὐρυπρωκτίαν σοι,
οὐδ᾽ ὠστιεῖ Κλεωνύμῳ·
845 χλαῖναν δ᾽ ἔχων φανὴν δίει
κοὐ ξυντυχών σ᾽ Ὑπέρβολος
δικῶν ἀναπλήσει·
οὐδ᾽ ἐντυχὼν ἐν τἀγορᾷ πρόσεισί σοι βαδίζων
Κρατῖνος ἀεὶ κεκαρμένος μοιχὸν μιᾷ μαχαίρᾳ,

Traduction française :

[800] Mais demande-le-leur.
DICÉOPOLIS. Petite truie, petite truie !
LA FILLETTE. Coï, coï !
DICÉOPOLIS. Mangerais-tu bien des pois chiches montants ?
LA FILLETTE. Coï, coï,, coï !
DICÉOPOLIS. Et puis encore ! Des figues de Phibalis ?
LA FILLETTE. Coï, coï !
DICÉOPOLIS. Quels cris aigus vous poussez à propos de
figues ! Que quelqu'un de l'intérieur apporte des figues à ces
petites truies. En mangeront-elles ? Ah ! ah ! comme elles
les croquent, ô vénérable Héraclès ! De quel pays sont ces
truies ? On les croirait de Tragasa-la-Goulue.
LE MÉGARIEN. Mais elles n'ont pas mangé toutes les figues :
car en voici une que je leur ai enlevée.
DICÉOPOLIS. Par Zeus! ce sont deux gentilles bêtes.
Combien veux-tu me vendre tes truies ? Dis.
LE MÉGARIEN. L'une pour une botte d'ail ; l'autre, si tu
veux, pour un chaenix de sel.
DICÉOPOLIS. Je te les achète. Attends ici.
LE MÉGARIEN. Voilà qui va bien. Hermès, dieu du gain,
puissé-je vendre ainsi ma femme et ma mère !
UN SYCOPHANTE. Hé ! l'homme. De quel pays es-tu ?
LE MÉGARIEN. Marchand de cochons de Mégare.
LE SYCOPHANTE. Je dénonce comme ennemis tes cochons et toi.
LE MÉGARIEN. Allons, bon ! Voilà la cause de toutes nos
misères revenue !
LE SYCOPHANTE. Chanson mégarienne ! Ne lâcheras-tu pas ce sac ?
LE MÉGARIEN. Dicéopolis ! Dicéopolis ! On me dénonce.
DICÉOPOLIS. Qui cela ? Quel est ton dénonciateur ?
Agoranomes, vous ne mettrez pas à la porte les
sycophantes ? A quoi penses-tu de nous éclairer sans lanterne ?
LE SYCOPHANTE. Ne puis-je pas dénoncer les ennemis ?
DICÉOPOLIS. Tu vas crier, si tu ne cours pas dénoncer ailleurs.
LE MÉGARIEN. Quel fléau pour Athènes !
DICÉOPOLIS. Courage, Mégarien ! Tiens, voilà le prix de tes
truies ; prends l'ail et le sel, et bien de la joie !
LE MÉGARIEN. Ah ! il n'y en a pas beaucoup chez nous.
DICÉOPOLIS. Quelle inadvertance ! Qu'elle retombe sur ma tête !
LE MÉGARIEN. Petits cochons, tâchez, sans votre père, de
manger de la galette avec du sel, si quelqu'un vous en donne !
CHOEUR DES ACHARNIENS.
Heureux homme ! N'as-tu pas entendu quel gain il tire de sa
résolution ? Il fera ses affaires assis sur l'Agora. Et si Ctésias
se présente, ou quelque autre sycophante, il ira gémir assis.
Pas un homme ne te fraudera sur le prix des denrées ; Prépis
n'essuiera pas devant toi son infâme derrière, et Cléonyme
ne te bousculera pas. Tu te promèneras drapé dans une
brillante laena. Tu ne rencontreras pas Hyperbolos, inassouvi
de chicanes ; tu ne seras pas abordé, en parcourant l'Agora,
par Cratinos, toujours rasé à la fine lame, comme les galants ;





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Dernière mise à jour : 9/02/2006