Texte grec :
[200] χαίρειν κελεύων πολλὰ τοὺς Ἀχαρνέας.
ἐγὼ δὲ πολέμου καὶ κακῶν ἀπαλλαγεὶς
ἄξω τὰ κατ᾽ ἀγροὺς εἰσιὼν Διονύσια.
(Ἀμφίθεος) ἐγὼ δὲ φευξοῦμαί γε τοὺς Ἀχαρνέας.
(Χορός)
τῇδε πᾶς ἕπου δίωκε καὶ τὸν ἄνδρα πυνθάνου
205 τῶν ὁδοιπόρων ἁπάντων· τῇ πόλει γὰρ ἄξιον
ξυλλαβεῖν τὸν ἄνδρα τοῦτον. ἀλλά μοι μηνύσατε,
εἴ τις οἶδ᾽ ὅποι τέτραπται γῆς ὁ τὰς σπονδὰς φέρων.
ἐκπέφευγ᾽, οἴχεται φροῦδος. οἴμοι τάλας
210 τῶν ἐτῶν τῶν ἐμῶν·
οὐκ ἂν ἐπ᾽ ἐμῆς γε νεότητος, ὅτ᾽ ἐγὼ φέρων ἀνθράκων φορτίον
215 ἠκολούθουν Φαΰλλῳ τρέχων, ὧδε φαύλως ἂν ὁ
σπονδοφόρος οὗτος ὑπ᾽ ἐμοῦ τότε διωκόμενος
ἐξέφυγεν οὐδ᾽ ἂν ἐλαφρῶς ἂν ἀπεπλίξατο.
νῦν δ᾽ ἐπειδὴ στερρὸν ἤδη τοὐμὸν ἀντικνήμιον,
220 καὶ παλαιῷ Λακρατείδῃ τὸ σκέλος βαρύνεται,
οἴχεται. διωκτέος δέ· μὴ γὰρ ἐγχάνῃ ποτὲ
μηδέ περ γέροντας ὄντας ἐκφυγὼν Ἀχαρνέας.
225 ὅστις ὦ Ζεῦ πάτερ καὶ θεοὶ τοῖσιν ἐχθροῖσιν ἐσπείσατο,
οἷσι παρ᾽ ἐμοῦ πόλεμος ἐχθοδοπὸς αὔξεται τῶν ἐμῶν χωρίων·
230 κοὐκ ἀνήσω πρὶν ἂν σχοῖνος αὐτοῖσιν ἀντεμπαγῶ
ὀξὺς ὀδυνηρὸς ... ἐπίκωπος, ἵνα
μήποτε πατῶσιν ἔτι τὰς ἐμὰς ἀμπέλους.
ἀλλὰ δεῖ ζητεῖν τὸν ἄνδρα καὶ βλέπειν βαλληνάδε
235 καὶ διώκειν γῆν πρὸ γῆς, ἕως ἂν εὑρεθῇ ποτέ·
ὡς ἐγὼ βάλλων ἐκεῖνον οὐκ ἂν ἐμπλῄμην λίθοις.
(Δικαιόπολις) εὐφημεῖτε, εὐφημεῖτε.
(Χορός) σῖγα πᾶς. ἠκούσατ᾽ ἄνδρες ἆρα τῆς εὐφημίας;
οὗτος αὐτός ἐστιν ὃν ζητοῦμεν. ἀλλὰ δεῦρο πᾶς
240 ἐκποδών· θύσων γὰρ ἁνὴρ ὡς ἔοικ᾽ ἐξέρχεται.
(Δικαιόπολις) εὐφημεῖτε, εὐφημεῖτε.
προΐτω σ᾽ τὸ πρόσθεν ὀλίγον ἡ κανηφόρος·
ὁ Ξανθίας τὸν φαλλὸν ὀρθὸν στησάτω.
κατάθου τὸ κανοῦν ὦ θύγατερ, ἵν᾽ ἀπαρξώμεθα.
(Θυγάτηρ)
245 ὦ μῆτερ ἀνάδος δεῦρο τὴν ἐτνήρυσιν,
ἵν᾽ ἔτνος καταχέω τοὐλατῆρος τουτουί.
(Δικαιόπολις) καὶ μὴν καλόν γ᾽ ἔστ᾽· ὦ Διόνυσε δέσποτα
κεχαρισμένως σοι τήνδε τὴν πομπὴν ἐμὲ
πέμψαντα καὶ θύσαντα μετὰ τῶν οἰκετῶν
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Traduction française :
[200] et je souhaite mille joies aux Acharniens. Pour moi, délivré
de la guerre et de ses maux, je vais à la campagne fêter les Dionysies.
AMPHITHÉOS. Et moi, j'échappe aux Acharniens.
LE CHOEUR. Par ici ! Que chacun suive ! Poursuis ! Informe-toi
de cet homme auprès de tous les passants ! Il est de
l'intérêt de la ville de se saisir de lui. Ainsi faites-moi savoir
si quelqu'un de vous connaît l'endroit par où a passé le porteur de trêve.
Il a fui ; il a disparu. Hélas ! quel malheur pour mes armées !
Il n'en était pas de même dans ma jeunesse, lorsque, chargé
de sacs de charbon, je suivais Phayllos à la course : ce
porteur de trêve n'aurait pas alors si aisément échappé à ma
poursuite ; il ne se serait pas dérobé comme un cerf. Mais
maintenant que mon jarret est devenu roide, et que la jambe
du vieux Lacrasidès s'est alourdie, il a filé.
Il faut courir après. Que jamais il ne nous nargue en disant
qu'il a échappé aux vieux Acharniens, celui qui, de par Zeus
souverain et de par les dieux, a traité avec les ennemis
auxquels je voue pour toujours une haine implacable en
raison du mal fait à mes champs. Je ne cesserai pas avant
que je m'attache à eux comme une flèche acérée,
douloureuse, ou la rame à la main, afin qu'ils ne foulent pas
aux pieds mes vignes.
Mais il faut chercher notre homme, avoir l'oeil du côté de
Pallène, et le poursuivre de lieu en lieu, jusqu'à ce qu'on le
trouve; car je ne saurais m'assouvir de le lapider.
DICÉOPOLIS. Observez, observez un silence religieux.
LE CHOEUR. Que tout le monde se taise ! N'avez-vous pas
entendu, vous autres, réclamer le silence religieux ? Voilà
l'homme même que nous cherchons. Retirez-vous tous par ici
; car notre homme semble s'avancer pour offrir un sacrifice.
DICÉOPOLIS. Observez, observez un silence religieux. Que
la canéphore vienne un peu en avant : Xanthias, mets le
phallus droit.
LA FEMME DE DICÉOPOLIS. Dépose ta corbeille, ma fille,
afin que nous commencions.
LA FILLE DE DICÉOPOLIS. Ma mère, passe-moi la cuillère,
pour que je répande de la purée sur le gâteau.
DICÉOPOLIS. Voilà qui est bien. Souverain Dionysos, c'est
avec reconnaissance que je célèbre cette fête en ton
honneur, et que je t'offre un sacrifice avec toute ma maison :
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